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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Vous avez reçu une invitation à un vernissage, avec un(e) ami(e) ….

Ravie ou outrée vous partagez vos impressions devant les premières œuvres exposées … et mieux si vous insérez 2 expressions contenant le nom d’un animal

 

La peinture et moi

 

J’attendais  à la sortie du métro Hôtel de Ville, dans le froid,  Jodie qui devait me retrouver  pour aller  voir un vernissage auquel  Marylou, une amie commune,   participait. 

C’était la  première fois que je venais dans ce genre d’endroit  car  je ne comprends rien à la  peinture;  je peux  simplement  m’exclamer : c’est beau… c’est  pas mal…  je n’aime  pas trop…  mais vraiment sans connaissance aucune de cet art que beaucoup admirent.

Quand Jodie arriva, elle m’embrassa et me dit :

— J’ai une mauvaise nouvelle, en fait  Marylou ne viendra pas, elle est grippée et  certainement  la peur au ventre,  elle ne se sentait de toute façon pas d’attaque  à venir écouter  les réflexions sur sa peinture.

— Alors  là, pas cool, elle aurait pu nous téléphoner avant. 

— Jusqu’au dernier moment elle a cru qu’elle  pourrait faire face.

J’étais furieuse car  je gâchais mon après-midi.  Jodie voulait absolument  entrer dans cette galerie et  forcément  je l’ai suivie. 

Et  là je dois avouer que  une fois  la colère  passée  je circulais parmi des gens qui eux, savaient du moins donnaient  l’impression de savoir, ce que représentaient tous ces tableaux  petits, moyens  et grands  pendus  aux  mur.

Je remarquai plus  particulièrement plusieurs tableaux du même auteur. Original disaient certains, magnifique,  disaient d’autres et  tout à coup une voix s’éleva, c’était Marylou :

— Juste bon pour tapisser mon séjour. 

Tout le monde s’arrêta et la regarda outrés. Comment  pouvait-elle  porter un jugement si intense sur des œuvres d’autres artistes ? 

— Bon ne paniquez  pas ces toiles sont de moi.  J’ai le droit de  ne pas les  aimer  non ? 

Cela ne se  passa  pas  comme  ça.  Les visiteurs furieux ont commencé  à l’invectiver, du genre  ce n’est pas  parce que  vous  êtes nulle en peinture qu’il faut  nous  prendre  pour des  imbéciles. Si c’est si mauvais  pourquoi continuez-vous  à faire ces horreurs,  etc...etc….

Marylou ne répondait  pas mais discrètement nous entrainait au fond  de  la galerie.  L’ambiance était un peu calmée et  nous regardions enfin plus sereinement  ce qui nous était  offert  à nos yeux de candides. 

J’en remarquai un particulièrement  réussi, à mon gout ;  il s’agissait d’un chat noir  assis et une  patte levée  prêt à se  la  passer  par-dessus  l’oreille.  On aurait cru qu’il allait  sortir du tableau et venir  se frotter contre  nos jambes tellement il semblait vrai.

Derrière nous  les visiteurs s’agglutinaient et étaient eux aussi scotchés devant cette  toile magnifique.

Quelqu’un demanda qui avait pu faire ce chef-d’œuvre et Marylou se tournant vers eux, leur  dit : c’est moi.

Ils restèrent sans voix et elle enchaina : eh oui, je peux  être capable du pire et du meilleur. C’est cela aussi être artiste.

Tout le monde se tut et  nous sortîmes  toutes les trois en riant. 

— Bon les filles  je vous  offre un verre ?  J’ai vendu  mon chat !

— Non !  A qui ? 

—A  la dame qui a été la  plus violente dans ses  paroles  quand  j’ai parlé de  papier peint, donc  j’en déduis que cette  acheteuse aime  la peinture et ne  veut pas qu’on la dénigre.  C’est tout  bon pour les artistes des gens comme  ça, il y a tellement de détracteurs !

— A la vôtre les filles !

— Marylou, c’est ton chat qui est sous la table ? 

— Oh  le vilain, il a sauté de son cadre ! 

Jodie, effarée  nous regarda et annonça qu’elle  n’irait plus  jamais  à un vernissage où alors  quand il n’y aura que  des natures mortes….

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Pour le défi  210 du lundi 22 octobre, inspirez vous de la photo

pour écrire un texte en vers ou en prose

 

 

 

 

Profiter d’un imprévu

 

Il était huit heures du soir un 10 juin quand je me retrouvai coincée devant le  passage du Gois ; j’étais allée faire des courses  et  le temps passant, j’avais complètement occulté que  j’allais arriver trop tard pour rentrer à Beauvoir. En plus  la roue arrière de mon vélo était voilée, et j’avais roulé tant bien que mal. C’était une journée poisse. Cela arrivait parfois et  franchement depuis quelque temps c’était souvent.

Ma fille venait de quitter la  maison en claquant la  porte, elle en avait assez d’être considérée comme un bébé alors qu’elle venait d’avoir  dix-huit ans, mais que faire d’autre que  de la remettre dans le droit chemin alors qu’elle s’égarait en fréquentant des  petits voyous de touristes qui se servaient d’elle pour  leur payer leurs boissons.

Bref  j’en avais assez de cette vie de  routine. Tous les jours  je partais travailler chez une vielle dame, une  parisienne qui habitait l’ïle.  Mais justement, elle me tenait la  jambe jusqu’à pas d’heure et ce soir encore  je n’ai pas eu le courage de la faire taire quand elle m’a raconté ses histoires de famille. Conclusion me voilà comme une idiote sur mon vélo, un pied  à terre, espérant quoi on se le demande ! Sûrement pas que  la  mer s ‘ouvre pour me laisser passer !

Je refaisais le chemin à l’envers et me revoyait  il y a  une vingtaine d’année, enceinte de  quelques mois riant en pédalant comme une  forcenée avec mon futur  mari. On riait  on luttait contre les éléments disions-nous et  on était tellement heureux quand on touchait  le « continent. »

Aujourd’hui, mon mari s’est envolé avec une autre femme plus  jeune et je suis seule à élever cette gamine. Ce soir je ne sais ce que je vais faire.  Coincée pour des heures, attendant  la marée  basse ou carrément aller  me prendre une chambre d’hôtel sans  prévenir  personne, rien que  pour  me sentir  libre ? Ce  plan me plait bien.

— Maman, j’étais sûre que tu allais encore te faire piéger, je t’ai cherchée  partout et la bonne femme chez qui tu travailles  m’a dit que tu venais de  partir.

— Et toi  que fais-tu là ? Tu m’espionnes ?  Demandais- je  d’une voix agressive 

— Maman calme toi, et si pour une fois tu me faisais confiance ?  viens  suis-  moi  on va aller  dormir  à l’hôtel, j’en connais  un super et on parlera entre filles , on mangera au resto, c’est  l’occasion, on est  bloquées  alors ?

— D’accord  ma fille allons-y  mais tu sais mon vélo est déglingué, la roue arrière est voilée  il est tombé…

—Laisse- le ici et  monte sur mon porte  bagage, ce n’est pas loin.

Me voilà donc  assise en serrant fort  la taille de  ma fille et finalement  pas  mécontente que  cette occasion nous soit donnée de  sortir ensemble et de casser la routine. Un vrai plaisir.

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Un petit texte en prose incluant quelques expressions (3 ou 4)

avec le mot œil ou le mot yeux,

 

 

Oh la belle bleue !

 

Nous étions le  14 juillet  et  les feux d’artifice  éclataient  partout  sur Paris.  Je voyais cela de  ma terrasse et  m’émerveillait devant tant de beauté. Ma femme qui était restée  dans le salon le regardait  à la télévision, c’est du moins ce qu’elle m’avait dit.

  J’avais beau l’appeler  et  lui répéter  que c’était nettement plus intéressant en direct, elle ne  me répondait pas.

Au bout de dix minutes  je me décidai quand  même à venir voir ce qu’elle faisait et là je  restai bouche-bée. Elle était assise sur son fauteuil préféré et  la tête  appuyée au dossier elle s’était mis son fameux masque anti-lumière sur les  yeux. De plus  j’étais sûr qu’elle portait également les  boules  Quies dans les  oreilles.

Je m’avançai vers elle, elle ne  m’entendit pas arriver. Pour ne  pas  l’effrayer  je lui tapai sur l’épaule. Elle fit un bond,  ôta en râlant son masque et  me demanda  pourquoi je la dérangeais.

— Mais  chérie c’est le feu d’artifice, tu imagines  toute cette splendeur, ces  lumières de toutes les couleurs, tu redeviens enfant et tu as envie de crier : Oh ! La belle  bleue ! Oh ! La belle rouge ! Tu en prends plein les  yeux  gratuitement.

— Et si moi je ne veux  pas  m’éblouir ? Si moi je  préfère ne pas entendre ni voir ?  Tu peux te rincer  l’œil sans avoir à me déranger, non ?

— Tu es injuste  je voulais simplement te faire admirer gratuitement, à l’œil si tu préfères, un magnifique  spectacle.

— Toujours ton côté pingre, du moment que c’est gratuit  tu es toujours  partant !

Je retournai sur la terrasse écœuré.  J’avais voulu lui faire plaisir et voilà qu’elle  me cherchait querelle. 

Je  m’en bats  l’œil de ses réflexions  car de toute  façon, je  l’aurai autrement : quand elle  voudra  m’emmener  à ses  rencontres Tupperware avec ses copines  je refuserai, elle sera  bien ennuyée car elle ne conduit  pas et a  besoin d’un chauffeur, moi en l’occurrence : œil pour œil dent pour dent  non mais !

Ah ! Voilà le bouquet final ! Que c’est  beau ! Mais  mon dieu que c’est  beau !  Elle rate, elle ne se rend  pas compte ! Oh et puis zut c’est son problème.

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

 

 

j'ai participé  à ce concours et ma nouvelle a été retenue  pour figurer dans un recueil collectif 

 je suis ravie de vous la faire connaitre ici:

                                      

                                                       Ça devait arriver                                                                    

 

Le ciel noircissait de plus en plus et il n’était que trois heures de l’après-midi. C’était ainsi depuis que dans le ciel ils avaient installé des caméras. Dès que la clarté était trop intense, un système très complexe baissait  la luminosité. Il fallait économiser l’énergie, nous n’avions plus que  le ciel pour nous en donner.

La dernière guerre avait tout détruit. Des années de recherches contre le cancer, le sida, l’arthrose, tout avait été pulvérisé. Les ordinateurs broyés, massacrés  et pire détruits sans aucun moyen de retrouver les données.

Nos villes, nos campagnes ressemblaient à une page sans fin de sable  vert.

Toute la planète avait été touchée. Des astronautes qui s’étaient installés sur la lune il y a vingt ans ont pu, heureusement sauver des vies humaines en nous rapatriant  dans le ciel. Ma mère dit toujours dans le ciel mais en réalité il s’agit d’une  plate-forme très épaisse en matériau inconnu qui nous contient tous.

Inutile de préciser que nous sommes les uns sur les autres, entremêlés à plat ventre. On ne peut faire autrement sinon nous tomberions, il n’y a pas  de barrières autour de nous. Nous sommes ravitaillés par des robots qui nous  lancent des  gélules. Personne n’a  eu le temps de nous expliquer leur contenu. Alors nous prenons cela en coupe-faim, en boisson ou pire en médicaments.  Beaucoup d’entre nous sont devenus tout verts. Des radiations sans doute. Du moins il y a cinquante ans on appelait cela ainsi mais avec tous les progrès que nous avons vu naître, en réalité on ne sait plus trop s’il s’agit de radiations ou tout simplement les résultats de  la grande misère.  Car  ce n’est pas  par hasard  que cela nous est arrivé. Notre planète  mourait, étouffée asphyxiée par les pesticides, les  anti-fleurs, les anti-mauvaises herbes, les vaccins à outrance, les  arrosages intempestifs, les  tue-fourmis, tue-mouches, j’en passe  et nos  oiseaux tombaient tous à force de manger et de boire  la pollution humaine à outrance.

Plusieurs fois, des colloques avaient  eu lieu entre toutes les nations  mais  les pays riches se refusaient à écouter le bon sens de ceux qui n’avaient que peu de terre et d’eau.  Nous croulions sous  l’abondance de nos récoltes, nous  jetions de la nourriture dans les rivières et la  mer. Oh ! Ne croyez  pas que c’était pour nourrir les poissons, au contraire, c’était pour tirer encore et encore des tonnes de litres d’eau pour arroser, faire des piscines, et  surtout noyer les bêtes qui gênaient, celles que l’on disaient  nuisibles : les abeilles, les guêpes, les taons parce qu’ils  piquaient, les  loups, les bêtes sauvages  parce qu’elles  mangeaient nos animaux domestiques que nous élevions par centaines dans des batteries ; bref  nous étions  en super abondance de tout  jusqu’au jour  où…

Un déséquilibre important de la nature fut constaté par des experts. Il fallait réduire notre  consommation  car nous allions tous mourir d’après eux. Personne ne les crut  bien sûr. Trop imbus de notre puissance, nous continuions à envahir de plus en plus de pays  pour satisfaire nos besoins du moins nos envies.

Quand un grand chercheur est venu faire une conférence et nous a demandé ce que nous souhaitions. D’un seul élan nous avons répondu : nous voulons tout.  Et nous l’avons pris… nous étions très riches et  cela n’a  pas été un problème pour acheter d’autres pays. Un homme s’éleva contre nos  méthodes, il était d’Afrique et racontait, du moins  inventait –car nous n’y croyions pas- que nous allions tous « crever » c’est le mot qu’il a employé. Nous avions entendu ce discours sur  notre petit bracelet  électronique et nous avions tous ricané. Un africain qui nous  menace ?  Mais  il veut combien ?  Qu’il dise son prix  on paiera et  ensuite on le tuera rien de plus simple, on récupérera ainsi notre argent.

Hélas, nous n’avions pas prévu qu’il nous menaçait vraiment et un matin….

Tout bascula. Je passe sur l’horreur de ce qui suivit.  Plus rien, rasé  plus de terre, plus de bêtes, plus d’hommes, plus d’enfants, quelques femmes  mais  peu. On vint nous chercher dans des  espèces d’avions sans ailes et  on nous installa là où je vous ai dit. Depuis soixante ans, nous stagnons rampant sur le sol, sans argent car  ceux qui nous tiennent et nous ont « sauvés » nous ont pris le  peu  que nous avions emmené.

Ils sont sur la Lune, heureux.  Ils  refont ce qu’ils ont fait sur la  planète terre. Ils  polluent, ils  massacrent, ils empoisonnent et prennent du bon temps avec nos femmes.

Ils les  paient bien alors elles acceptent. Il n’y a  pratiquement plus d’hommes valides ici. Quelques vieux, quelques gamins qui deviendront des hommes et des femmes  pour faire des enfants  à nos bourreaux.

Mais  si l’on doit payer, nous  paierons.  L’argent a toujours aidé dans les grandes décisions.

On nous a bien dit que nous n’étions  pas  prêts de retrouver  notre planète et on nous a dit aussi que toute notre vie nous ramperions devant  les  nantis de  la Lune…

L’important n’est-il pas de vivre ?  Même si cela coute cher ? Même si nous devons  être leurs esclaves ….

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

On recrute chez les croqueurs de mots

 Chers tous

Nous voilà arrivés à la fin des vacances et  nous allons de nouveau nous retrouver tous ensemble pour essayer d’amuser du moins d’intéresser nos amis qui aiment nous lire sur internet.  L’an dernier, ils ont été nombreux à nous suivre sur nos blogs et  nous espérons que cette année sera encore meilleure.

Pour ce faire la Direction et moi comptons sur vos compétences, vos intérêts communs  pour  l’écriture, la lecture et  pourquoi pas la  peinture.

Nous avons besoin de tous et  comme  tous les ans, nous remercions les volontaires qui voudront bien partager un bout de chemin avec  nos folies littéraires. 

Nous insistons  particulièrement cette année car nous savons que nous avons une forte concurrence avec les réseaux sociaux. 

Chers amis, ne nous laissons pas déborder  par ces leurres car  nous, ce que nous  proposons, c’est du collectif, sans compétition, sans récompense que pour le  plaisir de  partager.

Venez nombreux et  inscrivez-vous  à cette adresse :

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/

Il ne vous sera  demandé aucun justificatif, simplement que vous aimiez écrire et lire et rire avec notre communauté.

Je vous souhaite dès à présent une très bonne rentrée  et compte sur votre  présence pour nos  prochaines aventures ;
Cordialement

Signé les  « croqueurs de mots »  qui demeure notre enseigne.

A vous lire

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

 

Il faisait sombre, la fenêtre était ouverte  mais le  bruit de  la rue était  vraiment infernal.  Un bouchon se formait au feu rouge  juste en bas de  l’immeuble et  nous  profitions des  gaz d’échappement, de  la musique à fond dans les  voitures car naturellement les glaces étaient baissées. Une canicule, disaient les experts.

Nous étions samedi, des banlieusards  venaient au grand  magasin exotique en bas de  la rue  et  faisaient dix fois le  tour des  pâtés de  maison pour essayer de trouver une  place  pour se garer.

J’avais  chaud, j’étais  mal, je n’avais pas dormi de la  nuit, réveillé dix fois  par les voisins côté cour, qui avaient regardé  le match de foot, Espagne/France ! Un concert de cris,  de  hurlements, de trompette,  pendant, et après  la fin. Qui a gagné ?   Je m’en fiche,  ce que je sais c’est que  toutes fenêtres ouvertes,  j’ai participé involontairement.  Vers cinq heures du matin, quand enfin tout s’est calmé  je n’ai pas  pu  me rendormir et  je suis venu dans le salon essayer de terminer ma nuit assis dans mon fauteuil après m’être fait chauffer un café.  Et  là comme  je vous le disais  au début de ma déposition, les voitures se sont  mises  à klaxonner, et  naturellement  j’ai marché jusqu’à la fenêtre, histoire de prendre l’air.  C’était pire et le comble,  les camions- poubelles arrivaient.  Les éboueurs couraient dans tous les sens, ramassaient des  sacs, les  jetaient  dans la benne et donnaient  un fort coup de sifflet pour  que le conducteur avance. 

Alors… Ben alors,  vous avez  l’air étonné ?  J’ai craqué.  Oui j’ai craqué. Je suis allé chercher  ma carabine cachée au -dessus de l’armoire, je suis venu jusqu’à la fenêtre sur rue et  j’ai tiré.  Je n’ai pas eu de chance, je l’admets, j’ai blessé grièvement  le clochard qui dormait  d’un sommeil tranquille  dans le renfoncement  de  l’immeuble d’en face. 

Que voulez-vous que  j’y fasse, ce n’est pas ma faute si des gens dorment dans la rue, allez donc  demander  à la  mairie  pourquoi ils  n’ouvrent  pas  la salle de sports dont  personne ne  se sert depuis des années !

Je vois ce n’est pas votre  problème, moi j’essayais simplement  d’expliquer mon geste. Je ne cherche  pas votre compassion, je sais aussi que  vous n’en avez  pas, du moins vous ne  devez  pas le dire.
Dans le fond  moi j’ai de la chance, je suis un homme libre, je  peux  dire haut et fort, en prenant mes responsabilités : 

Que je vous emmerde tous…
 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes romans
ce roman a reçu le premier prix du roman édité au concours APPEL Biscarosse 2019

ce roman a reçu le premier prix du roman édité au concours APPEL Biscarosse 2019

 

 

 

Ce roman est mon dixième.

l'histoire: 

 

 

Ma mère n’aimait pas Noël, est-ce un roman un peu thriller, un peu polar ou un peu fiction ?

Séverine se voit confiée à une vieille tante à la campagne à cause de  la guerre.  Séverine va vivre dans un village de Picardie  et s’habituer à la vie rude. Un événement douloureux va la détruire lorsque sa mère oublie un cadeau promis pour Noël.  La  petite s’évanouit et tombe sur la tête se blessant gravement. Elle est transportée à l’hôpital d’Amiens par  le docteur Dupas, vieux  médecin retraité qui exerce pour rendre service. Toute sa vie sera bousculée par ce docteur. Mais  pourquoi ?  que lui a-t-il fait ? Qu’a-t-elle vu pour  avoir complètement changé d’attitude et être devenue si difficile à vivre depuis ce séjour à l’hôpital ?

De suspense en suspense on se pose toutes les questions et jusqu’à la fin on se demande qui est Séverine et de quoi est-elle capable ?

Extraits :

1) Ma mère est une rescapée de l’enfer. Je ne dis pas cela au hasard mais ce qu’elle a vécu, je ne le souhaite à personne. Cela dit, à part des absences de mémoire très longues, elle vit normalement. Elle a quand même réussi à se trouver un bon mari, avoir un enfant (moi) et malheureusement je pense que quand on a la poisse ça nous englue et nous tient tout notre vie. Peu de temps après son mariage, mon père tomba d’un échafaudage et se cassa une jambe. I

2) Une vieille tante, Juliette, était partie s’installer à la campagne, dans la Somme, à C…, un petit village de même pas deux cent cinquante habitants, dans une maison de famille dès le début de l’année 1940. Elle avait souvent dit à Flore que si elle était dans l’embarras avec sa petite, elle la prendrait volontiers le temps que tout redevienne normal. C’est ainsi que Séverine trouva une famille adoptive et qu’elle vécut des années de bonheur

3) Trois ans plus tard, Juliette qui n’avait quand même pas beaucoup d’argent et qui comptait le moindre sou parla de l’envie de l’encyclopédie à Flore et son compagnon quand ils vinrent le vingt novembre passer la journée malgré le rejet de Séverine. Pour une fois, en rouspétant malgré tout, il fut décidé que Flore se renseignerait à Paris et lui ferait envoyer le cadeau par la poste pour Noël. Les derniers jours avant le vingt- cinq décembre passèrent très vite.

4) Sa décision était prise. Puisque la petite ne se remettait pas de toute cette histoire, elle allait faire accélérer le processus en créant un choc. Elle fonça dans sa chambre ouvrit le tiroir secret de sa table de nuit et relut une fois de plus la phrase qui avait tout déclenché :

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Chère Arlette est un roman choral composé de lettres de plusieurs des personnages de la trilogie Les Filles de Caleb à leur auteure, Arlette Cousture.  Pouvez- vous imaginez qu’un personnage fictif rencontré à travers un roman ou un film vous écrive ? A moins que ce soit vous qui ayez quelque chose à lui dire ?

Dans le défi du lundi, présentez- nous ce personnage, sa lettre ou la vôtre.

 

Chère Cendrillon

Nous ne nous connaissons  pas  mais je voudrais quand  même vous dire que ce n’est pas normal de vous laisser marcher sur les pieds de la sorte. Est-ce que vous vous rendez compte que votre  belle-mère et vos demi-sœurs vous  prennent  pour leur bonne ? 

Vous êtes toujours gentille  et elles en profitent. Je vais vous donner quelques conseils :

D’abord vestimentaires ; vous  êtes  sale comme un peigne ! C’est  presque normal que les autres  vous  repoussent. Vous leur faites honte.  Alors d’abord commencez  par vous habiller. Je sais vous allez  me répondre que vous n’avez  rien à vous mettre ! Allons donc vous  êtes  habile de vos mains alors  prenez une robe de  votre belle-mère, une de ses nombreuses qu’elle ne  porte plus. Mettez- la  à votre taille et hop !

 De plus  lavez-vous ! Faites votre toilette ! Je vous en prie  vous sentez  si mauvais à 10 mètres  à la ronde !  Vous  verrez quand  vos cheveux brilleront que votre visage sera  lisse et propre et bien c’est certain leur attitude changera.  Je sais là encore vous allez  me dire que vous ne  me croyez  pas. Mais alors  pourquoi allez-vous croire  cette satanée fée qui va vous raconter des  sottises et  vous  faire croire elle,  qu’un prince va  vous remarquer  mais  même  pas en rêve  ma pauvre Cendrillon !

 Vous sentez trop mauvais ! Alors faites donc  ce que je vous suggère et  n’écoutez  pas cette sorcière.  Dans la  vie  ma brave demoiselle il n’y a  pas de  miracle. Pauvre  vous  êtes  pauvre vous resterez  mais au moins  soyez  une  pauvre  propre et qui sent autre chose que  le vieux bouc. D’accord ?  Je compte sur  vous.

Je me suis  permise de vous  bousculer un peu mais c’est  pour votre bien, vous n’en doutez  pas n’est-ce pas ?   Au fait avez-vous  l’adresse de votre prince, je cherche moi-même un galant homme  pour m’accompagner  un bout de chemin

Donnant donnant  ma chère,  je vous aide  à être belle et  vous me  prêtez votre  prince !

Je vous embrasse affectueusement comme une maman  le ferait

Bien à  vous  

Une fan du 21 ème siècle

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Nous sommes en 2500 d’étranges créatures ont investi la planète.

mi – robots mi  créatures de légendes.

Adeptes du lipogramme elles se sont chargées d’éliminer toute lettre G de leur vocabulaire.

A nous d’imaginer un dialogue ou une histoire en nous inspirant de cette photo.

 

Horrible cauchemar

Nous sommes en 2500.

Un million seulement d’êtres humains ont échappé à la terreur. 

C’est ainsi que  nous appelons ce qui nous ai tombé dessus il y a  quelques semaines.

Il faisait très froid, mais cela nous connaissions  bien.  Nous  étions  sans arrêt  couverts de fourrures  prises sur les cadavres des  loups et des ours qui mouraient de faim. 

Cela nous plaisait bien.  On pouvait ainsi survivre. On avait encore  le droit de  faire du feu avec les  poutres des maisons  que nous démolissions au fur et à mesure de nos besoins en chaleur.

Tout était blanc. Une énorme boule  était tombée  un jeudi soir et avait enseveli toute la planète.  Elle s’était accrochée au sol et  nous marchions dessus au risque de perdre nos  pieds, tellement c’était  froid. 

Dans d’autres temps, ils avaient un nom pour exprimer cette matière dure et froide  mais  la voix qui s’était élevée venant de nulle  part mais se répercutant  partout avait été claire : si nous  prononcions  ce nom nous  mourrions sur le champ. Nous nous souvenions très bien que c’était  très joli ces flocons  mais cette pluie froide en refroidissant devenait … le mot interdit…

Bien que les conditions de vie  soient épouvantables, nous ne voulions  pas mourir et nous trainions  notre faim, notre  ventre vide  en dérapant sans cesse sur ce sol fabriqué par nos envahisseurs. Car bien que nous  ne les voyions  jamais, nous étions certains que des  êtres  étaient venus en même temps que cette boule  immense.

C’est  ma  mère qui le vit la  première; devant  nous, dans cet espace désert et immense, deux  choses  hideuses  s’affrontaient.  De où sortaient ces monstres en fer ?  Nous ne le saurons  jamais  car ce qu’ils étaient en train de faire était tout simplement un duel pour  savoir lequel remporterait  la terre.

Ce fut le plus  petit.  L’autre se broya et pire fondit devant l’autre  pour ne laisser qu’un morceau d’acier en fusion.

Nous avions compris une chose. Il fallait  les chasser et essayer de  les trouver pour les exterminer. Comment ?  En faisant un énorme feu  avec les quelques  arbres  qui restaient  plantés dans le sol et  les jeter dedans.  L’idée était bonne  mais  comment  savoir où les trouver ?

Ce fut l’alarme de mon téléphone qui me réveilla en sursaut.  Il me fallut du temps  pour réaliser que j’avais rêvé. 

Je ne saurai donc  jamais  comment  me débarrasser de ces  monstres. Ou alors si : en jetant les jeux vidéos de  mes enfants  au feu.  A force de les  voir sur leurs tablettes, je finissais  par penser  qu’ils existaient.

 — Maman, maman, viens voir dans la cour,  vite ! Il y a des petits bonhommes en fer qui se battent.

Je m’évanouis et  personne ne sut jamais pourquoi ….

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi  204 :  Robert

Nous fêterons la Saint Robert !

A vous de nous parler des Roberts célèbres ou non, du petit Robert, de la ville de Robert, des roberts, que sais-je encore… !!! En prose ou en rime, et surtout de tenter de nous faire sourire.

 

Robert le cancre

 

Le jour où j’ai rencontré Robert, il venait juste de débarquer de sa ferme natale.  Ses parents l’avaient envoyé à la ville, chez  nous,  afin que nous  le logions quelques semaines en attendant qu’il trouve un travail. 

Ce ne fut pas simple car  il faut dire  que ce brave garçon ne savait pas lire. Quand il fallut remplir sa lettre de motivation,  je décidai de taire cet handicap en me jurant que je ferai tout pour lui apprendre rapidement à se débrouiller

Sa mère était ma sœur et elle avait fait ce que l’on appelait à l’époque un beau mariage.  Le cultivateur du village possédait pratiquement toutes les terres aux alentours et se pavanait dans sa BMW toute la journée pendant que deux garçons  s’occupaient des tracteurs, des semailles, de la fenaison, de  la moisson, bref de tout ce qui  se fait dans une ferme. 

Ma sœur  qui adorait son gros nounours comme  elle  l’appelait  prenait soin des  bêtes.  Ils avaient depuis longtemps arrêté  l’élevage des bovins et  avaient par contre  un beau cheptel de volailles, très prisées par  les  ménagères.

Hélas, il y avait Robert. Que faire de ce gamin qui passait ses journées  à regarder le ciel et à chantonner assis au bord du champ où s’escrimaient les deux ouvriers agricoles. Jamais un coup de mains, jamais une aide.  Il se goinfrait des casse-croutes mais surtout ne partageait pas. En fait il était  odieux et  pas du tout apprécié. Il le savait et  il disait  souvent « : ils ne  m’aiment  pas ?  Je m’en fous moi non plus.

C’est donc ce jeune homme de vingt-cinq ans que je devais prendre en charge pour quelques semaines. Rodolphe et moi n’étions pas spécialement emballés mais  bon, nous n’avions pas d’enfants et ce jeune homme  pouvait s’améliorer sans doute au contact de gens différents et  surtout disponibles pour lui.

Un jour je rentrais de faire mes courses et  j’en avais  profité  pour acheter un « petit Robert ». Cela me serait plus simple  pour lui expliquer  les mots.

Quand  il déballa le paquet cadeau que m’avait fait gentiment la vendeuse, il s’écria : mais c’est moi, c’est moi qui l’ai écrit  et pourquoi ils m’ont  mis  que j’étais  petit  je suis grand  je mesure  un mètre quatre-vingt !

Il paraissait horrifié que l’on ait pu lui faire  « ça »  Comment avaient-ils osé ! Il criait, vociférait  et se mit à pleurer en répétant : je ne suis  pas petit, je ne suis  pas petit.

Vous imaginez dans quelle galère je me retrouvais ? Allez donc  lui expliquer sans le froisser qu’il s’agissait d’un livre et qu’avec ce livre  j’allais lui apprendre à lire et écrire ?

Quand mon mari rentra, je lui expliquai ce qui s’était passé cet après-midi  et il s’est  mis à rire.

  • Tu aurais  dû acheter le  petit Larousse, me dit-il, hilare.
  • C’est que tu ne connais  pas Robert, il trouvera encore autre chose, en fait je crois qu’il ne veut pas apprendre, c’est un paresseux ?

J’étais furieuse. Je téléphonai à ma sœur pour lui expliquer et vous savez ce qu’elle  m’a répondu ? 

  • Tu  es vraiment  incroyable, tu connais son prénom et tu le nargues en achetant  un dictionnaire du même nom.
  • Mais je ne le croyais  pas assez bête  pour  penser cela !
  • On voit que tu n’as pas d’enfants, regarde Robert De Niro il a appris à lire  sans dictionnaire  mais avec une femme qui avait envie de  le faire sortir  de sa  misère.

Je raccrochai, ma sœur était aussi folle que son fils ! Elle mélangeait les films et la vie, pas étonnant que son Robert  soit  ignare.

Je décidai d’arrêter là, et je le reconduisis  à la gare. Arrivée sur le  quai, il m’a regardé  bizarrement et  m’a dit : tu sais que tu es très jolie et en plus  tu as de beaux petits roberts. Je craquai, le plantai  là et partit en courant et surtout en riant !  Ah ! Ça, il savait ce que c’était  plus que  les mots du dictionnaire !  Quel pitre ce Robert !

 

 

 

 

 

 

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