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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

grrrrrrr je m'étais trompée d'heure !

Vous visitez Le Louvre, c’est la fin de journée et fatigué (e)

Vous vous asseyez un moment sur un banc,

Devant le tableau de la Joconde qui vous interpelle…

Non, non vous ne tombez pas en syncope !

Comme vous êtes poli(e), la première surprise passée vous lui répondez…

Et de fil en aiguille la conversation s’engage…

Nous ne sommes pas curieux mais…en vers, en prose, sérieux ou avec humour

On est tout « ouïe »… pour lire vos échanges!

Que les fées de l’Inspiration soient avec vous !

C’est pas juste

Je suis assise devant le portait de la Joconde au Louvre. Je me repose un peu avant de rentrer chez moi. Le métro me tue.

Mais qu’a-t-on pu trouver de beau, de féminin à ce visage banal, lourd, ces cheveux si raides et ses yeux sans expression ? Son sourire ? Quel sourire ? On a plutôt l’impression qu’elle va nous dire une « vacherie » !

— Dites voir, Madame, de quel droit vous permettez-vous de me critiquer ? Est-ce que je vous dis, moi, que vos cheveux teints couleur ficelle sont sans éclat ?

Eberluée devant cette voix, je me levai d’un bond.

— Restez assise, vous êtes si grande et si maigre que je crains que vous ne vous cassiez, là, devant moi à vous pencher sur le tableau.

— Bon puisque vous le prenez sur ce ton, nous allons vider notre sac. Je suis peut-être grande et mince mais moi je peux vous affirmer que mes jambes ne sont pas vilaines, contrairement aux vôtres qui doivent sûrement être très laides puisque le peintre n’a pas tenu bon de nous les montrer :

— Vous me faites rire, je vous cerne bien : de belles jambes mais sous les cheveux une cervelle de moineau !

— Ma pauvre Joconde, puisqu’il faut vous appeler ainsi, tous les hommes qui vous regardent pâmés devant votre sourire n’ont qu’une pensée : vous voir en entier, voir justement vos seins et vos jambes !

—Vous êtes une véritable obsédée Madame, pour vous il n’y a que l’apparence du corps qui compte dans votre monde de femmes objets !

— Je ne vous permets pas ! D’autant plus que des bruits courent que vous seriez peut-être un homme ? Dans ce cas, je suis persuadée que comme eux tous, vous bavez devant mes seins gonflant mon corsage !

— Arrêtons là si vous le voulez bien, je n’aurais même pas dû commencer cette conversation de débiles.

Je me mis bien en face du tableau et la regardant dans les yeux, lui crachai mon venin :

— Vous êtes laide !

Et vous savez ce qu’elle m’a répondu ?

— J’ai une beauté intérieure qui vous manquera toujours et ça les milliers d’hommes qui m’ont regardée et qui me regardent encore l’ont deviné. Tandis que vous ma pauvre madame, à part deux ou trois hommes dans votre vie, aucun ne vous fait des compliments n’est-ce pas ? Je devine donc combien vous pouvez être jalouse !

A ce moment je me réveillai, bousculée par un gardien regardant sa montre :

— Ce n’est pas un dortoir ici Madame. Je vous prie de sortir.

Elle avait donc raison, tous les hommes, même ce gardien, s’occupent d’elle et la dorlote, la protège et la chouchoute ! C’est pas juste !!!

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