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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

mes textes divers

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

Manifs ou l’art de laver son linge sale en famille….

 

— Maman, pourquoi je n’ai pas de  papa, comme les enfants qui défilaient  hier ?

— Parce qu’il est mort mon fils.

— Mais alors, je n’ai pas  l’image d’une famille normale : papa et maman ?

Je vais alors aller manifester aussi !

 

— Papa pourquoi je n’ai pas de maman,  comme les enfants qui défilaient  hier ?

— Parce qu’elle est morte ma fille.

— Mais alors, je n’ai pas  l’image d’une famille normale : papa et maman ?

Je vais alors aller manifester aussi !

 

— Maman le monsieur qui vit avec toi est mon papa, puisque je l’appelle papa, non ?

— Non mon fils, ton vrai papa est parti avec une autre femme.

— j’ai donc deux papas et une maman ?

Je n’ai  donc pas  l’image d’une famille normale : papa et maman ?

Je ne suis  pas comme les enfants qui défilaient hier ?

Je vais alors aller manifester aussi !

 

— Papa, la dame qui vit avec toi est ma maman, puisque je l’appelle maman,  non ?

— Non ma fille, ta maman est partie d’ici avec un autre monsieur.

— Mais alors j’ai deux mamans et un papa ?

Je n’ai  donc pas  l’image d’une famille normale : papa et maman ?

Je ne suis  pas comme les enfants qui défilaient hier ?

Je vais alors aller manifester aussi !

 

— Maman, c’est vrai que  Papa vit dans une  éprouvette ?  Et que le monsieur que j’appelle papa n’est pas mon vrai papa ?

— Oui mon fils, mais puisqu’il t’élève et t’aime où est  le  problème ?

— Ah tu as raison ! Je n’y avais pas pensé donc : deux hommes  ou deux femmes  ou un homme et  une femme, du moment qu’ils  s’aiment et aiment  le petit garçon ou la  petite fille, c’est comme s’ils étaient  vraiment  leur papa et leur maman ?  Non ?

— Oui mon fils, la base de la famille c’est surtout  l’amour  que reçoit  l’enfant  et

Les manifestations ne sont que foutaises et n’empêcheront  jamais  certains parents de martyriser  leurs enfants   et pourtant il s’agit toujours  d’une famille  NORMALE : un papa  et une  maman !

Parfois même, ils  se disputent, se frappent, boivent, cognent sur  leur enfant, mais on ne peut rien dire  mon fils : c’est une vraie  famille ; avec l’image  d’une famille normale, tu vois ?  Un papa et une maman.

Et pour ça, mes enfants, c’est sûr :

Il faut manifester contre cette violence et non contre l’amour que peuvent donner des hommes et des femmes  à des petits.

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

Défi 99 : "la cravate"

 

En quelques vers,

Vous parerez votre poisson d'avril d'une cravate

Et vous lui en expliquerez l'importance.

 

 

 

 

Il avait une si jolie prestance.

Il avait un joli prénom : Edgar.

C’est moi qui l’avais choisi.

Il n’était  pas une beauté.

Mais  je m’étais emmourachée de lui

Bien qu’il n’ait rien fait pour me séduire.

Pourtant  la première fois que je l’ai vu

Portant cet habit de lumière

Dans les tons  orangés

Je me suis sentie émue.

 

Mais  si je reste amoureuse de lui

Malgré sa chute de son bocal

Et  sa  perte de mémoire,

C’est à cause de  cette  cravate  jaune

Que je lui avais mise autour du cou

Un jour que je devenais folle.

 

Je voulais  l’étrangler, mais  il était si beau,

Ainsi vêtu et la cravate nageant dans l’eau

Au même  rythme que lui, quel tableau !

Je n’avais jamais vu un poisson  rouge

Avec une cravate  jaune,

Mais je peux vous affirmer

Que je ne l’oublierai jamais.

 

Vous  pouvez  me traiter de  débile

Mais  j’aimais mon poisson d’avril

Et sa cravate surtout,

Ah ? Je vous l’ai déjà dit ?

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

 

 

Défi n° 98  "Langage de fleurs"

 On dit que les fleurs ont un langage, mais qu'en font-elles quand elles sont au jardin ?

 Imaginez un dialogue entre les fleurs de votre choix, en tenant compte de ce qu'elles sont censées exprimer dans un bouquet.

 

                                                              Si les  fleurs savaient  parler

 

La nuit tombait, nous étions en juin. Il faisait une très grosse chaleur et nous avions été mal toute la  journée.  Je n’en pouvais plus d’être  envahie  par ces  pucerons. J’attendais qu’enfin un être humain ose  nous envoyer le jet d’eau discrètement pour  évacuer toute cette vermine. 

Les capucines  n’en voulaient  plus, elles étaient elles aussi saturées et  on ne voyait  plus  leur  jolie robe. Comme elles dormaient au rez  de chaussée, forcément nous étions bien placées  pour recevoir leurs locataires !

— Bonjour Madame Ronsard  comment allez-vous ce  matin me demanda  ironiquement  la fleur de  trèfle  qui s’épanouissait  dans la  pelouse. Pas trop de chaleur là-haut ?  Pas trop de  bestioles ?

—Cesse de m’énerver et de te moquer, forcément toi tu es bien tu es au  frais dans cette herbe haute !

— Arrêtez de  vous chamailler  les filles, ça donne chaud !

— Tu as raison, ma  petite  coccinelle, je n’avais pas réfléchi que finalement  tous ces  pucerons  sont ton bonheur et ton plat de choix !

— Dites donc  pendant que je suis réveillée, nous interrompit  la  clématite, je voudrais bien que Madame Ronsard et ses collègues se poussent  un peu. Vous  piquez  mes  feuilles et  de plus  vous  m’envoyez toutes  vos odeurs. Les hommes n’osent plus nous sentir  car ils ne  voient que par vous.

— Dis-donc effrontée, tu n’avais  qu’à pas t’entortiller sur nos  petites branches ! Nous ne sommes  pas allées  te chercher. Est-ce normal que tu t’enroules ainsi sur nous ?

— Il faut bien que je me  tienne quelque  part, vous  bien sûr  vos  bois sont solides, vous êtes  lourdes, et nous légères, vaporeuses !

Le glaïeul, au pied  du rosier buisson rouge vif, s’esclaffa : vaporeuses ! J’aurai tout entendu,  as-tu vu ma  hampe qui se dresse  joyeusement  vers  le ciel, elle  n’est  peut-être  pas vaporeuse  mais  je  n’ai besoin d’aucun tuteur, et il s’esclaffa !

Nous étions en train de nous titiller  pour rire  comme nous le faisions tous les  jours quand soudain un grand silence nous enveloppa.

Même les oiseaux se turent !

La maîtresse de maison s’engageait dans l’allée de graviers et se dirigeait vers nous, un sécateur à la main. 

— Mon dieu ! Murmura  le glaïeul, à tous les  coups avec  la chance que  j’ai, comme j’ai belle allure on va  me prendre et je vais mourir dans une soupière !

— Moi je ne risque rien chuchota la capucine, je ne tiens  pas sur  mes tiges, et  je pique du nez  dès que l’on me cisaille !

— Tu crois que  ça va  la  gêner maugréa la clématite, tu crois que  moi je tiens debout, penses-tu ! Mais  elle  a plusieurs vases  ne t’inquiète pas, elle trouvera bien de  la place pour toi.

Effectivement, en deux minutes,  nous nous retrouvâmes  serrés dans une  main nerveuse et  les ciseaux à la main elle commença, après nous avoir éparpillés sur une table, elle commença dis-je  à nous couper  la queue  en biseau.

Et  puis l’une après l’autre, elle nous trempa dans de  l’eau glacée qu’elle venait de tirer au robinet.
Cela fut  fatal  à  la clématite, elle  piqua du nez et tomba.   Pas de  problèmes, elle rejoignit  la poubelle avec  nos  pauvres feuilles qu’elle  coupait  ainsi au hasard, pour en laisser  le moins possible.
Quand nous fûmes installés, elle nous  regarda et  à voix basse  murmura : très jolies  toutes ces couleurs, puis partit en claquant  la  porte.

— Que faisons-nous les filles ? demanda  le glaïeul ridicule avec une toute  petite queue  estropiée  pour  être à notre hauteur.

— Moi, répondis-je, je suis très bien là. J’ai l’habitude. Je ne vis  pas longtemps alors autant que les  yeux des  humains  profitent de  ma  splendeur  à demeure.

— De toute façon, Madame Ronsard, elle  a  pris également  vos sœurs, donc  vous  ne vous sentez  pas seule. Mais moi, j’ai laissé mes enfants et  ma famille  là-bas dans  mon parterre, et je sais  que  même  si je ne  meurs  pas tout de suite, ce sera  pour  bientôt.

— Ne vous  lamentez  pas  intervint  une clématite qui s’était cachée derrière  le glaïeul, j’ai une  idée, on va tous  s’enfuir.

— Comment cela ? 

— Appelle le chat, toi le petit pétunia, tu le connais  bien il te  pisse dessus tous  les  matins, et dis-lui de venir  renverser le vase  par  inadvertance. 

— Très bonne idée, madame la clématite, répondit  le pétunia, tout petit rabougri tenant à peine sur le bord du vase.

Le chat entra  dans  la pièce et  d’un bond souple  vint  nous renifler. Un coup de  dos  mal placé et le vase chuta  renversant toute  l’eau sur la table !

— Bravo !

Nous essayâmes tous de nous relever  mais ce fut impossible. Nos têtes trempaient dans l’eau sur la table et nous commencions  à étouffer.

Nous sentions notre  mort arriver  et  en effet  la  maitresse de  maison après avoir  grondé  le chat, nous attrapa violemment et  nous jeta dans  la poubelle, sous  l’évier.

C’était fini, après avoir été admirées, dorlotées, on nous massacrait.

Encore  un décret de l’homme, les fleurs  sont faites  pour  être jolies, dès qu’elles  fanent  on s’en sépare….

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

 

Cette quinzaine, faisons la part belle à nos envies, une fois n'est pas coutume.

 Vous connaissez sans doute le bestseller de Grégoire Delacourt "La liste de mes envies" où il est question de Jo la bloggeuse.

 Que vous ayez gagné au loto ou pas, faîtes donc la liste de vos envies en vers, prose, dessin, photographie ... bref, sous la forme qu'il vous plaira.

 

Avec des  Si !

 

Si je gagnais une somme rondelette

Je m’achèterais une fermette

J’y installerais des animaux

Qui seraient comme chez eux

Et qui combleraient par leur présence

Le vide de ton absence

Ce logement en ville est si petit !

Et  j’ai tellement envie

De changer de vie !

J’aurais aussi une voiture

Sans permis  bien sûr,

Pour aller au cinéma.

Il y a si longtemps que j’en ai envie

Je sais, pas besoin de fermette pour cela

Mais je n’ai pas de toit à moi

Alors vous comprenez pourquoi

J’ai envie de ce que je n’ai pas.

Et puis, et puis !

Ma plus grosse envie

Serait de vivre heureux et épanoui

Sans soucis d’argent ni du lendemain,

Ah si je gagnais une somme rondelette

Pour pouvoir réaliser  tout ceci !

Fin

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 Défi 96 CDM 

Un mot pour ce défi

 « Rupture »

Des ruptures, il y en a de toutes sortes....et certaines sont bénéfiques. Alors une petite histoire à nous raconter.

 

 

 Voilà.

 

Voilà c’est fini

Jolie chanson que l’on entend

Sans prêter  forte attention

Car elle ne nous concerne  pas.

Jusqu’au jour où pourtant…

Celle qui vous aimait

Du moins,  celle que vous aimez,

Vous parle doucement

Comme à un petit enfant.

Prenant toutes les précautions

Pour que vous ne criiez pas.

Elle vous connait pourtant

Vous ne criez  jamais.

Au contraire, vous consolez,

Vous caressez, vous aimez,

Vous réconfortez…

Loin de vous  la  pensée de faire souffrir

Plutôt mourir disiez-vous

Que lui faire du mal.

Et  voilà pourtant, les mots ont été dits.

A voix  basse, sans doute,

Mais avec une tendresse infinie :

Voilà c’est fini…

Je te  quitte mais ne t’oublie pas.

Ne pleure pas.

Sache que tu seras toujours

Avec moi, dans mon cœur.

Ça ne me console pas,

Murmure l’amoureux effondré

Devant le vide infini.

Voilà c’est fini.

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

Défi 95 CDM

2) Un texte-sandwich ! Encadrons-nous de deux citations extraites d'un roman pour imaginer une histoireentre les deux !

Commençons notre page par ceci : "[...] La nuit avait des yeux, le vent de longues oreilles et nul jamais ne se rassasiait d'autrui." Et terminons-la par cela :"[...] - Tout dépend du vent, il y en a qui vous font tomber, et d'autres qui raffermissent vos attaches et vous fortifient." Je préciserai à la fin de la semaine le titre et l'auteur du roman.

 

Les éléments que nous ne comprenons pas.

 

La nuit avait des yeux,

Le vent de longues oreilles

Et nul jamais ne se rassasiait d'autrui.

Pourtant les journées passées ensemble

Nous pesaient et nous faisaient  croire

Que nous serions mieux si …

Si quoi ? Demanda  la jeune demoiselle.

Je ne répondis pas de peur de la vexer,

J’avais commencé  mon laïus en étant sûr

Que j’irais jusqu’au bout

J’allais parler  du temps,

Du vent qui soufflait dans nos montagnes,

Et surtout de la nuit

Qui nous regardait dormir.

Eh bien ce fut le fiasco complet !

Je remballais mon texte

Trop content de ne pas avoir à expliquer

Pourquoi le vent a tellement d’importance.

Elle n’aurait pas compris la gamine

Elle pour qui le vent est synonyme

De cheveux décoiffés

Elle n’aurait pas compris

Que tout dépend du vent,

Il y en a qui vous font tomber

Et d’autres qui raffermissent

Vos attaches et  vous fortifient.

µµµµ

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

C’est la fête sur le bateau, sur la place ou n’importe où (île, autre planète).

Il y a de l’ivresse dans l’air. Certains dansent et titubent et surtout l'animateur dit n'importe quoi en confondant les mots.

Ecrire un texte sous la forme de votre choix (présentation d’un spectacle, monologue, poésie, chanson ou dialogue) en substituant et répétant un mot et un seul qui n’a aucun rapport avec le mot correct. Ce mot de remplacement s’en approche par le son, une ou deux syllabes et cela amène un texte décalé, amusant, et non dénué de sens … et cela devient un quiproquo rigolo.

 

Ne pous en parlez pas !

 Il ne pous  fallut  pas longtemps

Pour pous  souvenir :

Un mot par- ci un mot  par -là,

Et pous voilà

En train de  marmonner seules.

Comme s’il fallait parler

Pour se faire comprendre !

Quel mensonge que tout ceci

Il suffit de regarder autour de soi

Et se dire que nous n’y sommes  pas

Pous ne pouvons être  partout à la fois

N’est-il pas vrai ?

Si pous regardons autour de pous

     Pous ne pous voyons  pas

C’est ainsi, bête mais ainsi

Il fallait  y  penser

Et  pous devons  avouer que penser ?

Pous n’avons jamais  essayé !

MC

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

 Afin de connaître mieux le monde du « net»,  Florine décida pendant quelques mois, de fréquenter régulièrement ce que tout le monde appelle les «chats de rencontre ». Chaque connexion quelque soit le nom du serveur, propose à ses internautes des chats où le monde se parle, se connaît, échange. Ils sont classés bien souvent par genre : rencontres, régions, âges et aussi sexe. Elle n'y est jamais allée, elle se trouve trop pudique et quand elle en parle avec ses amis elle plaisante, en leur disant: Qui sait, imaginez que je cède à la tentation ! »

 

Cela étant, elle découvrit au fur et à mesure de ses «voyages » une micro-société qui est insoupçonnable vue de l'extérieur et par les non- initiés d'internet : des hommes et des femmes de tous milieux, de toutes ethnies, de toutes professions, de tous âges, viennent régulièrement plusieurs fois par jour «tchater» et se rencontrer.

Il y a le « géné » où là, tout le monde parle à tout le monde, demande des nouvelles de la santé du petit dernier, si l'examen du grand se passe bien, si tout va bien en fait, tout  simplement.

 

Ceci se mélange chacun répond à l' autre sans tenir compte de ce qui se passe entre deux autres personnes, ou même parle seul sans attendre de réponse annonçant une idée, et partant sur un tout autre sujet à l'arrivée d'un autre «tchateur ».

Pour le novice cela fait très désordre, fouillis, mais on se rend vite compte que finalement les gens se connaissent au moins en paroles et sont comme de vieux amis autour d'un verre.

Si l'on « creuse» un peu, hélas il n'en est plus de même …mais c'est une autre analyse.

Florine et les autres ont des « pseudos». Souvent ils gardent le même mais parfois aussi, ils en changent ce qui leur permet de jouer, de se camoufler encore plus et avoir encore plus d'anonymat, car le principal atout de ces pseudos, c'est l'anonymat : pouvoir dire ce que l'on veut à n'importe qui sans barrière sociale, sans tabou puisque de toute façon on ne sait pas qui se cache derrière.

 

Comment ces pseudos sont -ils choisis c'est la question que se pose encore Florine. Une femme laide préférera-t-elle « Belle» ou Vénus» ? Un charcutier prendra -t-il «Quisuisje»? un cadre « Quepourtoi»? Et tellement d'autres aussi intéressants qu'anonymes !

 

Un climat de confiance se crée très vite, l'accueil est souvent très convivial, et toujours le temps d'un moment, une femme mariée, cinq enfants qui s'ennuie à mourir dans sa banlieue perdue de province devient pour un instant seulement la reine du « géné » : bonjour ma douce … tu m’as  manqué…toujours aussi belle…toujours aussi super…j’adore tes bisous…je t’adore…voire  parfois … je t’aime ; tout cela sans gêne et  sans retenue.

 Un autre, boutonneux  et timide se verra courtisé  par les femmes : tu es trop mignon… j’aime  les  mots doux… bisous  mon cœur… je t’adore…

 Rêves, fantasmes ? double vie ?

 Le tout sans doute, et c’est  là que  le  bât  blesse. Quand  l’ordinateur s’éteint, tout le  monde se retrouve seul avec ses  problèmes. La tête encore  pleine de  tous ces  mots doux, cette chaleur, ces  mots accueillants, fraternels, amicaux même un peu amoureux parfois. Le rêve s’arrête et  les enfants réclament  leur dessert, le  mari trouve  que  le  repas était  moyen, l’épouse que son mari à l’air ailleurs ce  soir ( c’est  à cause de  ces fichiers d’ordinateur, il se crève tous  les soirs dessus)

 

Non, le mari se souvient tout simplement de ce joli pseudo « Rienquepourtoi » avec qui il a pris contact en privé ce soir et qui lui a, pendant plus d'une heure fait oublier le quotidien et l'a fait rêver à une autre vie avec cette merveilleuse femme qui a l' air si belle, si compréhensive: ils ont abordé plein de sujets, comme elle est intelligente comparativement à Madeleine, sa femme qui ne sait parler que repassage et qui ne s'intéresse à rien

 

Quelque part encore ailleurs, une «Joliemôme» rêvera en repassant les chemises de Jean-­Claude, son mari, employé à la SNCF, à ce bel « Adonis », c'est son pseudo, qui voudrait la rencontrer, tellement il la trouve à son goût. Il lui dit d'ailleurs qu'il l'aime il lui a dit le premier jour, elle a fondu forcément. Depuis combien de temps son mari ne lui dit plus? et puis il y a aussi « Féroce» qui la harcèle, qui lui dit que depuis qu'il la connaît, il ne touche plus à sa femme...
Ailleurs, dans  un autre foyer, une « Madeleine » qui a  un joli pseudo « Vénus » a rencontré ce soir  un homme extraordinaire, pas bête, gentil, cadre, galant, qui n’a fait que  la complimenter. Ah ! Ca  la change de ce  mari froid, pas causant, qui va se coucher dès qu’il a fini son repas sous prétexte qu’il est  fatigué….

Et puis, et  puis…

 

La routine continue, la vie reprend et le lendemain, « Féroce » sur le « géné » dira bonsoir mon amour à« Airelle» nouvelle venue sur le chat, et lui demandera s'il peut lui parler en privé. Elle répondra: j'arrive mon ange... et «Joliemôme» pleurera devant son écran, des larmes de déception: comment ose- t-il lui faire cela, à elle, à qui il disait hier «je t'aime? »

Ses larmes continueront de couler silencieusement quand elle voudra parler à « Adonis » en privé et qu'il lui répondra: «je suis occupé.. » elle insistera, il se fâchera et lui dira: « mais enfin qu'espérais-tu? nous ne sommes que du virtuel ciao bonne soirée.. »

Ah que ces rejets sont douloureux, des « Vénus », des  « Joliemôme », il  yen a des centaines qui passent sur ces chats tous  les  jours et des « Adonis » des centaines également, qui tous  les soirs racontent des  mensonges, font du mal sans s’en rendre compte, uniquement sous couvert de  l’anonymat, tout  leur paraît permis sur ces chats et eux  mêmes  croient  à leurs  histoires et  fantasmes.

 Le mal comme le bien car Florine reconnaît y avoir fait des rencontres très intéressantes, d'artistes de toute nature, peinture, écriture, musique. Alors que font tous ceux-là tous les

soirs ?que cherchent-ils eux et elles qui ont l'air d'être bien dans leur tête? Peut-être ce qu' y a trouvé Florine : des dialogues intéressants, très intéressants,  souvent très drôles.parfois très tristes d'hommes et de femmes qui éprouvent le temps d'un soir, l’envie  de sortir de leur peau pour mieux revenir à leur quotidien.                                                                                  

 

Florine a parlé avec des femmes qui avaient eu un cancer et qui le racontaient.

Elle a parlé avec un homme qui venait de perdre un enfant très jeune.

Elle a parlé avec un homme veuf et désespéré de chagrin.

Et surtout elle aussi, pendant un instant, elle était une autre, qui par un mot, une blague avait peut-être aidé quelqu'un à un moment où la solitude devenait intenable.

Elle n'a pas voulu s'éterniser ni trop parler des racistes et xénophobes qu'elle a parfois rencontrés sur le « géné » et avec qui elle s'est battue avec ses seules armes : ses mots, car des opérateurs sont là normalement pour« éjecter» ceux qui tiennent ce genre de propos.

 

Alors  le  net ?  Polluant disent certains

Indispensable disent  d’autres.

Si l’espace d’un instant Florine a  permis  à quelqu’un d’être  moins seul ? Pourquoi renier ce  nouveau mode de communication ?

Cela fut  la conclusion de  Florine…

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

thème

"Ce matin, comme tous les matins, je prends mon journal habituel (nom du journal), je le déplie et je découvre alors avec surprise que mon portrait se trouve en première page (...)"

 

JE M’AIME 

 

Comme chaque matin je descends  vers le centre-ville et  me dirige  d’un pas tranquille vers  le marchand de  journaux. Bien sûr  je regarde  les jolies  boutiques bien décorées et  qui m’attirent irrésistiblement. J’aime  me regarder dans les glaces de leurs vitrines et  me replacer une  mèche folle. En fait  je m’aime…  je n’en ai pas honte, je suis  plutôt bien fait et les filles se retournent facilement sur  moi quand  je  fais  mon jogging  sur  la  plage.

Là, pour l’instant, je vais acheter mon quotidien : le courrier  picard. Je n’ai trouvé que ce  journal sur ce  lieu de vacances qui me  raconte tous  les  potins  des alentours et de la région et qui malgré tout, n’hésite pas  à faire des pages sur  ce qui se  passe dans  le monde.
Moi, je ne regarde en fait que les  petites annonces car je suis à la recherche  d’une petite voiture d’occasion.

— Bonjour  mademoiselle,

— Bonjour  monsieur, le Courrier comme d’habitude ?

— Bien sûr et bonne  journée !

— Vous de  même 

 

C’est ainsi tous  les  matins et ce pendant  les  28 jours de  mes vacances, je plie le quotidien sans  le regarder , j’adore  m’assoir sur un banc, près de  la  mer et l’ouvrir. C’est mon plaisir.  Me voilà bien installé, j’allonge  les  jambes et  je le déplie. Je pousse un petit cri de stupeur : ma  photo est en première  page ! Quel émoi ! Qu’est-ce que cela veut dire ?

Avidement je  lis : Cet  homme est recherché …  voir la suite  page  3

 

— Merde il faut que je tourne  la  page !

 

Et  là, fébrilement, je découvre une histoire à vous faire dresser les cheveux  sur  la  tête.  Je lis à voix haute, tellement je suis troublé.

Ce jeune homme, grand, brun, d’allure sportive,  est recherché  dans tout le canton. A  l’heure où nous imprimons  nous  n’avons que sa  photo mais il est clair que cet homme a des démêlés sérieux avec la justice, alors si vous  le rencontrez, merci de  prévenir  la gendarmerie, et celle-ci nous a conseillé d’indiquer qu’il pouvait  être dangereux.

 

Je reste  assis, livide et essayant de comprendre. C’est une  mauvaise  plaisanterie,  des potes à moi sans doute qui ont  fait ce communiqué à la  presse ! Hélas, quatre hommes s’approchent de moi, j’avais remarqué leur présence à la sortie du magasin de journaux,   et  sans me  laisser le temps de  dire un mot, me soulèvent  en me demandant de  rester calme.

 

— Où m’emmenez-vous ? 

— A la  police, vous vous  y attendiez  non ?  Après ce que vous avez fait !

— Mais  lâchez-moi et d’abord qui êtes-vous ? 

— Les serveurs  de  de l’Auberge  du Port, où vous avez tout cassé après avoir  massacré  le  patron hier soir, nous avons  ramassé ta photo sur le trottoir, pas de chance hein ? 

— Mais vous devez vous tromper, ce n’est  pas possible !

 

Ils  m’emmenèrent de force à la  gendarmerie et là encore, je fuis  molesté  et  traité  comme un criminel.

On me  débarrassa de mes bagues, de  ma  chaîne de cou et  de mes  lacets, quelle honte ! et on me mit en cellule  en attendant  des instructions.

Je demandai à parler à un avocat, mais  ils faisaient tous semblant de  ne  pas  m’entendre. Un vrai cauchemar !

 

Enfin, une jeune femme entra dans  le commissariat et  on me fit venir.

Elle me regarda longuement.

 

— Alors  mademoiselle  c’est bien lui ?   

— Non monsieur, je ne  le reconnais  pas du tout et  pourtant je suis  physionomiste.

— Mais alors ?  On fait quoi ?  demanda  un jeune  policier qui  me retenait par  le bras

— Vous  êtes sûre  mademoiselle ? 

— Parfaitement sûre, le jeune homme qui a tabassé mon père était bien plus  petit, plus blond, et surtout  il lui manquait  un doigt.

 

Les flics avaient  l’air très ennuyé quand soudain je me souviens.

— Attendez, je sais ce qu’il s’est  passé! Hier soir  je me  promenais sur  la digue, près  de l’Auberge  du Port  et  deux hommes  m’ont demandé du feu. J’ai sorti mon briquet  et une  photo de moi est tombée de  mon étui à cigarettes. C’est comme  ça je pense  que celle-ci a été  retrouvée et envoyée au journal.
— Mais pourquoi avoir une  photo de vous dans  un étui à cigarettes ? 

— Tout simplement  parce que  j’aime  mon visage et  ma silhouette et  que j’adore  faire des  photos de  moi.

— Bon allez signer votre déposition et  ne trainez  plus dans  les parages, me  prévint  l’officier de police, en ébauchant un sourire.

 

La demoiselle  me regardait et sortit derrière  moi.  Elle  me rattrapa  et  s’excusa  pour tout ce dérangement  et  me dit  qu’effectivement  j’étais beau gars.

e me redressai comme un paon et  lui répondit : Je sais, mademoiselle,  moi aussi je me trouve  beau, je m’aime  mais promis  je ne  laisserai plus trainer de  photo de moi dans mon étui à cigarettes !

 

 Fin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
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DEFI 59

Thème : « Les grandes vacances de votre enfance »

 

C’était chouette !

 

— Au revoir les enfants et revenez  en pleine forme, bonnes vacances à tous !

— Merci Madame, vous aussi !

Mais nous n’étions déjà plus là. La porte de l’école communale franchie, on hurlait de joie en piétinant l’herbe de  la  place du village.

Certains d’entre nous allaient partir à la  mer ou à la  montagne ou encore dans  de  la famille, mais  ailleurs. 

Pour nombre d’entre nous, nos vacances c’étaient les champs de blé, de pommes de terre, d’haricots verts. Pour ces  légumes, la conserverie étant à la ville voisine, toute la  production des champs avoisinants  lui était vendue.

Pendant quelques jours, nous nous reposions, c’est-à-dire qu’en fait, nous faisions  les  fous à vélo dans les chemins de terre et nous  riions, heureux.

Mais dès le 14 juillet, ça devenait sérieux.
Un fermier du village avait prévenu nos parents qu’il comptait sur eux  pour  lui envoyer  les  petits et petites de  dix ans à  quatorze ans  pour l’aider  à la cueillette des haricots verts. Personne ne  manquait à l’appel.

Le lundi suivant, à sept heures du matin, il fallait  être prêt. Alors nous étions une douzaine dans la cour de ferme,  debout comme des  petits soldats, bien couverts  car  les  matins étaient frais en juillet en Picardie. La fermière attendait et nous accompagnait  à la fontaine nous laver les  mains puis criait :

— Allez  les enfants à table !

Sur une grande table sous une  véranda était préparé notre déjeuner : du café, du lait, du gros  pain, du beurre, de la confiture ! Un délice, certains d’entre nous  n’avaient pas la  moitié de  tout cela  chez eux, aussi c’était du pur  bonheur.

Puis le fermier et ses deux fils, nous emmenaient avec le  cheval et le chariot sur lequel nous nous asseyions, les  jambes dans le vide.

Deux ouvrières agricoles étaient  déjà sur place et nous expliquaient  comment  faire. Tous en rangs  face  aux  lignes nous devions  cueillir les  haricots et les  mettre dans des  paniers, mais surtout ne  pas toucher les  petits, ce sera pour un second tour !

Nous étions un peu fourbus le  premier jour, mais la fermière savait nous  prendre : un repas copieux et des énormes tartes aux cerises  nous faisaient oublier nos douleurs, et l’après-midi nous repartions  toujours aussi vaillants.

Vers  16 heures, c’était le goûter : encore  un plaisir de plus : des tartines de  gros  pain beurrées avec du cacao en poudre dessus : humm !

Inutile de  préciser que le soir en rentrant à la  maison, une  petite soupe  suffisait et  nous  allions au  lit sans rechigner !

Cette récolte de haricots verts durait environ deux semaines. Après quelques jours  passés  à faire les fous pendant que nous allions  cueillir  les pissenlits  pour  nos lapins, nous  passions  à la  moisson.
En ce qui nous concernait, nous ne faisions que  glaner mais ce qui veut dire  que là  encore,  nous  ramenions des gerbes  aussi lourdes que nous  soit à vélo, soit dans des  brouettes  soit sur  le dos.  C’était toujours  la  même bande, nous ne  nous quittions  plus.

Vers  fin aout, commençait le ramassage des pommes de terre. Tous en rangs derrière une fois de  plus, nous  ramassions les pommes de terre qu’une  machine tirée  par un cheval déterraient et laissaient au sol. Nous étions  payés au nombre de sacs, alors  vous  imaginez que nous  ne chômions pas ! Pas question d’aider le  copain à porter son seau,  chacun courait  vider le sien bien rempli.  

Enfin, la rentrée s’annonçait. Il ne nous restait plus que quelques jours pour faire du vélo, parler, rire et..  il y avait toujours une  mauvaise herbe dans le  jardin qu’il fallait biner…

J’ai le souvenir de ces « grandes »vacances  comme si c’était hier, et surtout du premier jour de rentrée quand nous pouffions  à la récréation en racontant nos exploits à nos  pauvres camarades qui s’étaient ennuyés seuls avec leurs  parents, sur des  plages déjà surpeuplées. Nous étions les plus heureux, c’est certain. Il n’y avait qu’à regarder nos belles couleurs et nos  bras et  jambes  bien musclés. Car, mine de rien, il fallait de  la force, pour porter les seaux de  patates et les gerbes de blé  mal ficelées !

J’avais entre dix et quatorze ans, je ne faisais  ni équitation, ni natation, ni tennis, ni randonnées en montagne, mais comme  j’étais heureuse avec ma vieille bécane sur les chemins creux, et mes copains et copines !

Fin

 

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