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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Et si Jésus naissait de nos jours…

Cela donnerait la «une»  dans tous les journaux télévisés …

A vous de broder autour de cette histoire.

 

Et si Jésus…

Il est minuit  nous sommes dans la  nuit du 24 décembre  2016.  Il pleut des cordes et  ma sœur me fait remarquer que comme tous les ans  on n’aura pas de neige.  Elle est  pénible  ma  pauvre sœur elle vieillit  mal. Elle  me raconte toute la journée que son rêve serait de  partir. Je me  mets en colère quand elle  me dit des choses comme cela  pourquoi cette nuit  plutôt qu’une autre on se le demande.

— Tu te souviens Hélène que  si je dois mourir  j’aimerais que ce soit cette nuit ? 

— Non non ne raconte pas  n’importe quoi, tu as dit  la nuit du 24 décembre  mais  tu n’as  pas  précisé  l’année alors  je t’en prie, arrête de radoter.

Nous  étions  installées toutes les deux sur  le canapé de velours  grenat qui nous venait de notre  mère et  j’avais pris  notre chat sur  mes  genoux. Il ronronnait sous mes caresses et soudain,  il feula en se réveillant brutalement.  La télé s’éteignit et se ralluma  immédiatement. Une  journaliste que nous  ne connaissions  pas, très brune et très basanée nous demanda d’écouter car elle avait une  information extraordinaire. Jésus venait de naître.

— C’est qui ce Jésus ? 

- Je n’en sais rien tais-toi et écoute, ça a  l’air grave !

La journaliste continuait : nous sommes  les  premiers à avoir reçu la nouvelle, un enfant  vient de  naitre, nous sommes tous bouleversés, il semblerait que la  maman n’ait jamais été enceinte.  Et nos correspondants de Jérusalem  nous informent que  le père, un brave charpentier,  est lui aussi abasourdi. Il n’a  pas touché sa femme depuis  plus de deux ans  tellement il est fatigué en rentrant du travail.

— Allume ta radio  Hélène,  c’est un canular sans doute.

 Nous interrompons  toutes  nos émissions car  il vient de se  produire  l’incroyable : la naissance  d’un garçon  à Bethléem.  Cela ne serait pas un scoop si on ne savait pas de source sûre que  la  mère  n’a  jamais été enceinte.

— Change de chaîne, Jeanne  vite on va voir s’ils en parlent aussi !

Toutes les chaines diffusaient le  même  message : une femme venait de  mettre au monde  un bébé sans avoir été enceinte !

Nous sommes  maintenant en mesure de vous donner  le  prénom de ce  gamin : Jésus, ils l’ont appelé  Jésus.

— Quel drôle de nom, tu ne trouves  pas Jeanne? 

— Bof  tu sais ce qui me dérange  le plus c’est qu’elle a accouché sans  être enceinte ensuite  tu vas voir qu’ils vont  nous bassiner avec cette histoire jusqu’à plus soif, viens  on va  se coucher  ce n’est pas encore cette nuit que je  mourrai, ajouta-t-elle en riant.

Pendant des mois, des années  même, cette affaire fit le tour du monde et  cela se corsa quand  une vingtaine d’années  plus tard, Hélène et Jeanne, centenaires toutes les deux, assises  sur leur canapé qui avait dû  être grenat, entendirent en même temps  que  ce Jésus, né  une nuit de décembre, faisait des miracles et  avait  des fidèles qui croyaient en lui comme  au Messie.

— Hélène, elle s’appelait comment déjà la fille  qui avait eu ce gamin surdoué ? 

— Marie et le père s’appelait joseph.

— Tu parles d’une histoire, tu remarques que nos  petits-enfants  n’y croient pas. C’est  dur à avaler disent- ils en se moquant,  la  vierge mère : que du pipeau  tout ça !

N’empêche qu’il a fait du bien aux  pauvres.

 — L’abbé Pierre aussi et on ne  lui a  pas fait des calvaires  à tous  coins de rue.

- Ah ! Mécréante tu auras toujours  le dernier mot !

— Hélène ?  Tu sais quel jour on est ?  Le 24 décembre et  ma  chérie  je crois que cette fois ce sera  ma nuit  à moins qu’il y ait encore un gosse qui nous fasse la farce de  naitre tout seul !

 Elles éclatèrent de  rire. 

Le lendemain, elles écoutèrent  les informations à la télévision. A part  parler de  la dinde  farcie aux marrons, les  journalistes n’avaient plus rien à dire d’intéressant…

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

 

 

            TITI

 

 

 

 

 

Laquelle  préfèra-t-ELLE ? ELLE ne saurait le dire. Elles  étaient  si différentes !

 

Mais quand  on lui en parle, ELLE se confie  volontiers et nous raconte facilement les plaisirs et les joies qu’elles ont pu partager.

 

TITI a été la première à partager leur vie de couple.  C’était une grande chatte altière, noire de jais, les yeux verts. Du sang bleu du côté de sa mère, une belle siamoise à la queue courte, et hélas, un tempérament de gitane du côté de son père, le voyou de l’hôtel d’à côté ! Sa mère avait fauté et ses maîtres n’avaient pas apprécié ces petits « bâtards ». Pensez donc, depuis des générations, la lignée de Mitzi (c’était le nom de la mère), n’avait jamais été entachée. Toujours des siamois, avec cette face si fine, ces oreilles si longues et ce corps si fin !

Hélas, il fallait se faire une raison, la famille « aristo » allait s’arrêter là, faute d’avoir pris les précautions d’usage quand Mitzi manifesta des signes « d’impatience » !. Enfin, on ne pouvait pas revenir là-dessus, la faute avait été commise et cette petite boule noire était là et bien là.

 

Des estivants qui venaient habituellement en vacances chez Madame M.  Lui avaient « réservé » un petit de Mitzi, pour l’année suivante, surtout un siamois avaient-il précisé et de préférence avec une queue, une vraie ! Et puis un mâle ! Las, la pauvre Madame M. était bien ennuyée ! La portée n’était composée que de chatons de couleurs différentes, mais point de siamois ! Le cœur déchiré, elle se dit qu’il allait falloir, soit caser tous ces petits (quatre) ou alors les euthanasier ! Et à cela elle n’arrivait pas à se résoudre !

 

ELLE et  LUI, qui comme tous les ans, partaient en vacances, trouvèrent,  « sur le tard », une location chez Madame M. Lorsqu’ils arrivèrent et qu’ils virent cette nichée de petits chatons, plus mignons les uns que les autres, ELLE supplia son mari d’accepter d’en ramener un dans leur appartement à Paris. Hélas, LUI n’était pas très chaud, il n’aimait pas particulièrement les chats et préférait les chiens. A force d’arguments, ELLE réussit à le convaincre et finalement il accepta : « A condition, exigea-t-il que ce soit UN CHAT ! » Il n’était pas question de se transformer en vétérinaire et d’accoucher une chatte, d’accord ? D’accord ! Ils restèrent un mois en vacances et tout naturellement, ils allaient voir le « bébé » régulièrement et constataient ses progrès.

 Et puis, il fallait bien retourner travailler. Ils mirent le chat dans une petite boîte à chaussures, avec des copeaux, ils dirent au revoir et en avant l’aventure ! mille kilomètres avec un chaton dans une boite à chaussures, un chaton, dont il fallait bien l’avouer, aucun des deux ne savait comment  s’en occuper ! Tout d’abord, ce brave animal se mit à miauler d’une voix affreuse, rauque, et cela dura presque tout le voyage ! Puis, tout naturellement, il fit ses besoins dans la voiture, par terre, et recommença à hurler jusque Paris. LUI craquait un peu, disons, qu’il craquait beaucoup, il se mit lui aussi à s’extérioriser en criant plus fort que le chaton, qu’il n’avait jamais été d’accord pour ramener cette « bestiole » à la maison, que cela allait être une source d’ »em… » et qu’il fallait vraiment n’avoir aucune cervelle pour s’enquiquiner avec un animal dans un appartement !

 

Quand, enfin, exténués, ils déposèrent la petite boule de poils noirs qui les regardait désespérément, avec un regard si triste, si triste, que même LUI craqua et la prit dans sa main et la leva au-dessus de lui en lui disant : Bienvenue chez toi, chenapan !

 

Tout se passa bien, TITI grandissait, devenait une très belle chatte, ( car bien sûr, personne ne l’avait vu mais il s’agissait d’une chatte )!

 

ELLE l’emmena chez le vétérinaire la faire opérer et tout se passait très bien.

Bien sûr, ses maîtres l’adoraient et elle leur rendait bien, mais quel tyran ! A tel point  que parfois ELLE se demandait si  cette bête n’allait pas lui faire peur un jour, tellement elle était forte, exigeante et capricieuse. Elle se comportait avec ses maîtres comme avec des valets. Elle était chez elle et non chez  eux, et si elle n’aimait pas les amis qu’ils recevaient, elle le faisait immédiatement savoir en feulant, en leur sautant dans les jambes et parfois en les mordant. A tel point qu’ils avaient trouvé la solution : la chatte dans une pièce avec sa pitance et sa litière, et les amis dans une autre pièce ! Le vétérinaire interrogé, naturellement devant l’angoisse des maîtres, affirma que cela n’était pas rare, qu’elle défendait son territoire, que c’était en quelque sorte une chatte de garde. Bien, cela  expliquait le comportement  mais n’arrangeait personne !

 

En fait, tout ce qu’il y avait dans la maison appartenait à eux trois et il ne fallait donc pas qu’un intrus pose ses mains sur un verre ou un cendrier !

 

C’était contraignant et stressant, mais elle adorait ses maîtres, elle leur était toute dévouée et les vénérait à sa manière, ce qu’elle faisait était tout simplement défendre leur territoire de l’intrusion d’étrangers.

TITI mourut à seize ans et demi de vieillesse. ELLE eut beaucoup de peine, LUI aussi et c’est très tristement qu’ils l’enterrèrent dans un coin du jardin, là où poussent chaque année des giroflées, elle adorait la senteur des giroflées.

 

                                                        JULIE

 

 

 

 

 

JULIE fut adoptée à la SPA, à quatre mois, Ils étaient allés la chercher dans un petit refuge de la région parisienne, car ELLE ne supportait plus l’absence de TITI.

Ce fut tout le contraire, deux chattes complètement différentes ! Elle était noire et blanche, le poil assez épais et doux. D’ailleurs, si ELLE devait résumer JULIE, ce serait avec le mot :  douceur ! Très timide, effacée, elle mena une petite vie tranquille, sans bruit, sans beaucoup de jeu, et dès qu’elle entendait une voiture, dès que quelqu’un montait l’escalier de leur immeuble, elle filait en rasant le sol, se camoufler sous la couette du lit. Elle a passé la plus grande partie  de sa vie sous une couette, pour être protégée, pour être tranquille.

 

Quand elle en sortait, c’était pour manger, bien entendu, mais aussi, pour se poser des heures sur les genoux d’ELLE. Elle ne ronronnait presque jamais,  ils avaient l’impression que cette chatte ne faisait que passer en ne voulant déranger personne.

 

Elle est morte d’un cancer de la gorge à onze ans, elle n’a pas souffert, ses maîtres l’ont tout de suite fait endormir. Mais cette mort inattendue, brutale  les avait traumatisés  et…

 

 

 

ZOE

 

 

 

Voilà ZOE ! Nous  devrions l’appeler ATTILA dit-ELLE ! Une véritable bombe, elle ne sait que jouer, jouer, encore jouer, et elle veut absolument entraîner ses maîtres dans ses jeux fous. Trois choses sont très importantes pour elle dans la vie : manger, donc une assiette pleine en permanence ! , Le jeu, et la compagnie de son amour : son maître !

Comme ils ne rajeunissent pas, les maîtres ! Il faut les voir à quatre pattes en train de récupérer sous les meubles, « les baballes », les « petits élastiques », « les feuilles mortes », les boules de papier d’alu, enfin tout ce qui fait que ZOE est épanouie, bien grasse, bien gaie et ses maîtres… exténués !!!

 

Mais bien sûr, ils l’adorent, et ils ont encore de belles aventures à vivre avec ZOE, elle n’a que quatre ans et demi ! Et toujours aussi « folle-dingue » !

 

Voilà ce qu’ELLE a bien voulu nous raconter…LUI ? , Il préfère se taire et lancer la « baballe » le plus loin possible pour gagner du temps… le temps qu’elle lui ramène !

 

ELLE a repris  ce texte  car Zoé a rejoint le  paradis des chats à 18 ans et demi.  Ce fut  des années de bonheur, de complicité qui se sont terminées  par l’euthanasie forcée.  Zoé était au bout du rouleau.
Cela fait deux ans déjà et  ELLE  est en manque. LUI ne veut plus d’animal à la  maison, il souffre trop quand ils s’en vont. C’est vrai bien sûr. Mais  quel grand vide !

                                                                 F I N

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