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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes poèmes

 

Il fait froid, le ciel est plombé

 

Plus de feuilles aux arbres,

Peu d’oiseaux dans le ciel

Ils se cachent, ils se protègent.

Tout est dénudé, la nature dort.

Il fait froid, le ciel est plombé

C’est pourtant fêtes

De tous côtés s’allument les guirlandes,

Les magasins regorgent de nourriture

Que l’on ne trouve pas d’habitude

C’est beau, ça brille….

Mais il fait froid et le ciel est plombé

Alors Jeannot, allongé sur le sol

Dans une couverture trouée,

Pense que c’est encore et encore

Une nuit pourrie, une nuit inutile

Il a froid, le ciel est toujours plombé

Mais voilà que quelques gouttes

Viennent terminer le décor !

Oh que ça brille les guirlandes !

La couverture se mouille

Ses yeux aussi…..

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

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La dure réalité

 

 Je savais depuis le début que Joseph cachait quelque chose. Un jour que je  l’épiais, je l’ai entendu passer un coup de fil directement à Dieu  pour lui demander ce qu’il devait apporter  à Jésus  pour son petit Noel.

Dieu dans sa grande  bonté  lui a répondu : mais ta  présence  lui suffit  Joseph !

Pas convaincu, le brave charpentier décida  malgré tout  de  faire un cadeau dont  le gamin se souviendrait. 

Alors il alla  dans  le bureau de Marie  qui pestait contre  les redevances EDF qui avaient encore augmenter, contre  la dinde  qui n’était plus ce qu’elle était et  quand elle  l’entendit lui demander du papier à lettres et  un crayon, elle s’énerva.

— Que veux-tu faire encore ? Tu crois que tu n’as  pas fait assez de bêtises  depuis que notre fils est  né ?  Tu n’as  même  pas été  fichu de lui fabriquer une balançoire dans le jardin !

 Joseph tout contrit  ne répondit pas et  prit sans un mot  le papier et le crayon. 

Il s’isola dans la cuisine et  sortant un bout de  langue  pour mieux s’appliquer il écrivit  trois lignes :

Père Noel, ne m’en veuillez pas  mais  il ne faut pas  vous fâcher, vous n’avez plus  lieu de  passer chez les enfants. Je suis le  père de Jésus et  il est  né  à La Courneuve à la maternité.  Alors s’il vous  plait ne fêtez plus ce jour  je vous en supplie, ce ne sont que des  mensonges.

On ne sut jamais ce qu’en pensa  le  père Noel mais ce que l’on sait c’est que depuis ce  jour, il se promène en calèche et vend des portables sur les  marchés. Personne ne comprenait  jusqu’à ce qu’il dépose dans  toutes  les maisons  la confession de Joseph.

Quelle histoire ! Ne la racontez pas aux enfants surtout !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

On peut faire quelquefois d’un désagrément un atout.

Raconter, de préférence sur mode léger et sans allusion à l’actualité, votre plus beau souvenir de petit désagrément (maladie d’enfance, voyage annulé, …)

 

Il fallait en rire 

J’étais encore jeune et plein d’allant mais traumatisée par un travail stressant et fatiguant. Il faut dire que je voyais environ 300 à 400 personnes dans la  journée qui défilaient. Celui-ci pour déposer une remise-chèques, celui-là pour demander un crédit, l’autre  pour  avoir de la  petite  monnaie, l’autre encore pour obtenir une avance sur son salaire. Le plus exigeant était celui qui venait protester contre la différence entre ses  comptes et ses  relevés bancaires. Il fallait faire face, rester courtois et calme et franchement parfois  « on pétait les plombs ».

Un jour justement où je recevais un client modeste qui voulait anticiper sur  la fin du mois, je lui expliquai que cela n’était plus possible, il avait déjà largement utilisé tout ce qu’il avait et  que l’on ne pouvait aller  plus loin. J’ajoutai que  j’étais navrée, que je me  mettais à sa place, que je comprenais mais que…

Il resta assis dans le fauteuil clientèle en face de moi, bien qu’à plusieurs reprises  j’avais confirmé que  je  ne pouvais rien pour lui. A  un moment, très énervée  mais  cachant cela sous un sourire crispé je lui dis : Vous ne voulez  pas  partir ?  Pas grave, c’est moi qui vais m’en aller »

Il ne me répondit  pas. Je pris un gilet, mon sac  à mains et dignement sous le regard étonné  de mes collègues  je sortis. Je fis le tour du pâté de maison, bus un verre d’eau fraiche au  petit café  d’à côté,   et  rentrai…

Il était toujours  là, assis de la  même façon, les  jambes  bien tendues.

Mes amis commençaient à glousser, se moquant gentiment de moi. J’étais quand  même  prise de court. Je  m’assis toujours dignement devant lui et d’un air  narquois, il me demanda : il ne fait pas trop frais dehors ? Bon on reprend  où en étions-nous ?

Et là, je fus  prise d’un fou-rire  nerveux suivi par  plusieurs de mes collègues. Et lui –même se  leva et me dit l’air très sérieux : aller,  je vous ai assez ennuyée  pour aujourd’hui je reviendrai demain………

Mon seul réflexe, éberluée devant son aplomb fut de répondre sottement : OK  à demain…

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