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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

On met les voiles tel Noé… construisez votre nouvelle arche. Vous choisissez une destination et ce que vous emmenez pour repeupler votre nouvelle vie. Faites nous rêver.

Chacun ses plaisirs

 

Je ne suis pas une grande voyageuse alors je ne vais pas partir bien loin. Je vais simplement retrouver les traces de mon enfance. C’est à cent kilomètres de Paris  où je vis avec mon compagnon et mes deux chats. Il faut dire que le fait de posséder des animaux de compagnie bloque un peu les grandes randonnées dans les montagnes mais j’avoue que j’aime la campagne. J’aime m’évader et retrouver mes routes boueuses, les tracteurs dégoulinants de boue et les bas-côtés impraticables en voiture. Ceci laisse donc libres, ces chemins qui bordent des champs riches de blé, de mais, et de betteraves. Le plus beau mois est le mois d’avril. Le colza illumine la nature de ses fleurs jaunes à perte de vue. Les champs sont immenses dans les régions « plates » . Le lin aussi si fin, si beau avec ses couleurs pastel,, un enchantement !. Et pour des promeneurs, l’été, foisonnent les marguerites, les bleuets, les lupins, les chardons. Une jungle à elle toute seule cette région que j’aime.

Alors  nous prenons  nos duvets, nos oreillers, nos draps, nos assiettes et verres en carton, une casserole ou deux, quelques vêtements de pluie (on ne sait jamais) et nous voilà arrivés dans une vieille maison que nous avons achetée à un fermier et que nous retapons tous les week-end. Cela ne ressemble effectivement pas à une croisière  mais quand nous ouvrons les paniers de nos chats et que nous les « lâchons » dans le grand jardin entouré de haies de plus de deux mètres—personne ne veut les couper— on ne détruit rien ici, on ne gêne personne, on respecte.

Et puis un jour où nous nous sentons si bien devant un grand feu dans la cheminée, nous ne rentrons pas à Paris.

Des copains vident notre logement, nous ramènent l’essentiel dans une camionnette louée, le reste nous le donnons au  DAL  (droit au logement).  Cela fera des heureux et rien ne nous manquera car nous avons décidé de vivre enfin au rythme des saisons. Plus de bruit, plus de pollution, l’idéal. Mon compagnon trouve du travail à la commune et moi je sers à la cantine de l’école primaire. Nous sommes heureux. Cette vie nous l’avons choisie. Et quoi de plus important que le plaisir d’être là où l’on y est bien …

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots
défi 288 (croqueurs de mots)défi 288 (croqueurs de mots)

Merci d' écrire le dialogue entre deux femmes si différentes : la Joconde de Léonard de Vinci et la Tempérance de Niki de Saint Phalle qui se rencontrent dans une salle de musée, le temps d'une exposition. À vos claviers, amusez vous, faites nous rire !

Chuchoterie au musée

—Bonjour on vous a reléguée aussi ?

—Pardon ? Qui me cause ?

—Mona

—Mona qui ?

—La Joconde si vous préférez..

—Mazette, que vous faites prétentieuse avec votre petit sourire en coin !

—Et vous que vous faites écervelée et un peu fofolle non ? et Cet accoutrement, vous ne craignez pas les quolibets avec vos faux seins et votre ensemble justaucorps bleu vif ?

—Je vis, je respire, je suis gaie, j’attire moi Madame je ne fais pas fuir les visiteurs !

—Je suppose que vous avez des prétendants en effet, mais vous voulez que je vous parle franchement ? vous êtes ridicule et les hommes en passant devant vous doivent se demander s’ils ne rêvent pas tant vous êtes extravagante et limite insolente avec vos tenues provocatrices.
—Ma brave dame, vous me paraissez  vraiment coincée, vous n’avez jamais connu le sexe, vous ça se voit alors que moi je m’offre..

—C’est bien ce que je me disais, vous êtes une catin.
 

Et à ce moment de leur discussion, un homme tout à fait présentable, s’extasia devant la Tempérance :

— Que vous  êtes belle, comme vous donnez envie de vivre et de rire, merci à vous je vais repartir de ce lieu revigoré et en me disant que des femmes comme vous sont le plaisir des yeux…

—Merci mon brave, admirez-moi c’est ce que je préfère.

—Contrairement à votre copine coincée dans son sourire, on dirait qu’elle vient d’enterrer son amant ! murmura-t-il en souriant.

—Pas du tout, elle ! un amant ? vous voulez rire, elle sourit seulement pour la galerie mais quand les gens la regardent ils disent tous qu’elle ne les attire pas .

Le visiteur quitta les lieux et on entendit une voix douce murmurer :

—Tu vois la belle, il se souviendra de mon sourire et sûrement pas de tes faux seins, espèce de fille perdue !

Celui qui se souvient de cette conversation ne manque pas une occasion de la raconter à ses amis : c’est le gardien du musée, il en avait entendu beaucoup mais ce dialogue, il ne l’a jamais oublié.

 

 

 

 

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