Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier

Défi 93 CDM

Après de nombreuses années sans s'être rencontrés, deux personnes1se retrouvent. La plus jeune2 a maintenant l'âge que la plus âgée avait à l'époque où elles se connaissaient.

Imaginez ce qu'elles se disent à haute voix et leurs réflexions (qu'elles n'expriment pas).

Vous avez la liberté de la forme de votre texte, prose, vers libres ou figures imposées ...

1) deux femmes ou deux hommes ou une femme et un homme.

2) Aucune limite d'âge, à la première époque pour le ou la plus jeune, et maintenant pour le ou la plus vieux (vieille)

 

Plus rien à se dire

— Bien merci et toi ? Dis-moi

Ça fait longtemps !

— Vingt ans, juste vingt ans,

Je me souviens car j’avais quarante ans

Le double de ton âge !

— Mais aujourd’hui c’est moi qui ai

Quarante ans et toi alors ?

Tu as  soixante ans ?

Juste  le  même âge que

Lorsque tu as quitté Maman ? 

— Oh ! Oui des années,

Que tout ceci,

Et tu te souviens encore

De … tout ça ?

— Bien sûr ! Pas toi ?

— Si forcément,

On n’oublie pas.

Comment pourrait-on oublier,

Tu peux me le dire ?

— Non justement je ne  peux pas,

Tu ne m’as pas manqué,

J’étais déjà grand,

Par contre qui a pleuré ?

As- tu pensé en partant ?

 Le mal que tu faisais à maman ? 

— Bien sûr que j’y ai pensé

Mais tu ne peux pas comprendre…

— Sinon tu vas bien ?

Tu as l’air serein, reposé.

— Je le suis. Mais toi aussi

Tu as de belles couleurs,

Tu es  même  bronzé non ?

Ça te va bien !

— Merci …J’ai emmené maman en croisière

Et nous nous sommes bien reposés.

  Bon je te laisse…

A un de ces quatre, peut-être ?

— Bien sûr ! Pourquoi pas,

— J’y tiens ! ….

On a tant de choses à se dire !

 

Fin

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Défi 92  (croqueurs de mots)
Rendez- vous au musée pour l’exposition Marc Chagall.
Un tableau vous impressionne :
La cuillerée de lait
Alors vous nous racontez !
tableau.jpg


Ah ! J’allai oublier placez les mots suivants :
Binocle, bonsaï, bénévole, bistrot, barrir
 
                                                                 COMPRENDRE LA PEINTURE ?
 
Je connaissais très mal les  œuvres de Chagall. En fait, je n’y connaissais rien en peinture, tout simplement ! Alors quand mon copain m’annonça qu’une exposition du maître avait lieu et qu’il souhaitait m’y emmener, je fis la grimace. Mais il avait l’air tellement heureux de me faire connaître sa passion, depuis notre enfance, il en rêvait ! J’acceptais et me voilà donc arpentant cette immense galerie, regardant de préférence les visiteurs aux tableaux.
Une jeune fille que je n’avais pas vue me tapa sur l’épaule et me dit :
— Alors beau brun, La cuillerée de lait, ça ne vous interpelle pas ?  Cette  magnifique scène de la vie quotidienne ?
— La cuillerée de lait est vraiment son titre ?  Répondis-je bêtement.
— Bien sûr !
Et la voilà qui se lance dans une grande explication. Au début, j’écoutais sans entendre et puis, je m’y intéressai : c’est fou ce qu’elle voyait dans ce tableau !
— Regardez cette pauvre femme qui essaie de faire avaler à son vieux fou de  mari une cuillère de lait ? Elle lui parle, elle le conjure de mettre ses binocles pour lire en ajoutant : tu ne vois  même  pas  la cuillère, tu vas en mettre  partout ! Mais lui, prudent lui demande si elle n’est pas en train de l’empoisonner,  vous voyez son air soupçonneux ?
— Oui en effet, mais dites-moi, ils se trouvent où là ?  Dans  leur cuisine ou dans un bistrot ?
— Au bistrot ?  Vous  n’y pensez  pas ! Il est bien trop peureux et crois toujours que le monde entier se donnerait la  main et serait bénévole pour tenir la cuillère  pleine de  poison !
— Mais vous me dites que c’est du lait !
Souriant d’une façon énigmatique, ma  jolie rencontre  murmura : qui sait ?   On voit et on imagine ce que l’on veut lorsque l’on regarde un Chagall, surtout quand le  maître n’est plus là pour nous expliquer.
  Regardez cette ombre derrière lui sur la gauche de la  photo, ne dirait-on pas un bonzaï ?
Je  m’esclaffai content de  ma boutade  et elle daigna sourire, quand  mon téléphone  portable se mit à barrir ! Quelle honte ! J’avais effectivement téléchargé cet affreux cri.
La jolie fille me regarda droit dans les  yeux et  l’air désespéré me dit :  
— En effet, qu’est-ce qu’un homme qui télécharge une musique aussi nulle  sur son portable peut-il comprendre du grand Chagall !
Rougissant, je  la quittai sans m’excuser mais en murmurant tout bas : Et ce Chagall ?  Il était sain d’esprit quand il a  peint ce truc ?  La femme n’aurait pas pu lui tendre le verre au lieu de risquer de renverser la cuillerée de lait sur son livre ?

 
 


 

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier

 

Je propose le thème « Mon chez moi, ma maison »

Humour, sérieux, prose, poésie... Réelle ou imaginaire !

 

                                                       Notre nid d’amour 

 

Ma maison, c’est surtout là où tu es avec moi. Peu importe  l’endroit, la ville ou la montagne, il suffit simplement que tu me dises tous les jours que tu m’aimes et  je suis bien.
Pourquoi ne le dis-tu pas assez souvent ? Nous sommes si heureux dans cette vieille  cabane délabrée qui ne ressemble  à une  maison que parce qu’elle a un toit !

Les meubles, je sais mon ange, ne sont que récupération : caisses en bois et  matelas  achetés une poignée de cerises  dans les brocantes.

Tu  me répètes souvent, que nous n’avons  pas  l’eau courante. Certes  mais alors  ma douce le ruisseau qui serpente entre tes arbres, c’est quoi ? 

L’eau y est bien plus  pure que tout ce que tu pourrais  boire au robinet dans une ville  polluée.
Bien sûr, tu dois aller au fond de  notre  petit terrain, t’assoir sur une vieille  cuvette de WC trouvée à la décharge, mais l’important n’est-il pas que tu puisses vivre au grand air ? 

Oui tu n’as  pas tort, ma maison ne manque pas de courants d’air, mais  c’est mieux ainsi ma chérie. Tu sais parfaitement que la cuisinière  à gaz  fonctionne  très mal et  dans ce cas, reconnais, là encore que c’est une bonne  idée qu’il y ait de  l’aération naturelle.

Je te trouve triste  mon cœur, n’aimerais-tu plus  ta maison ?

Je l’ai repeinte entièrement au minium pour te plaire car  tu en aimais  la couleur ! Je suis affreusement mal à l’aise devant ta mauvaise foi !

Quoi encore ?  L’évier ?  Quel évier ? 

Je sais  ma tendre,  ce n’est pas facile à vivre,  mais ne disais-tu pas  à qui voulait entendre que l’important était que nous soyons toujours  tous les deux unis et que  le côté  bassement  matériel n’était pas du tout ta tasse de thé ?  Tu voulais de  la  bohème, de la  poésie, tu as tout cela  n’est-ce pas ?  Dis-moi que tu es heureuse.

C’est quoi ce sac en plastique qui ressemble à une poubelle ? 

Tes affaires ?  Tu ne vas pas  les jeter au moins ! Ah ?  Tu pars, Tu me quittes ? 

D’accord, j’ai compris, je ne suis  pas assez riche pour toi.  Non ce n’est  pas moi ?  C’est  la maison qui te donne envie de fuir ?

Mais mon amour, un peu de peinture, un peu de ciment et  on ne la reconnaitre  même  pas !

Reste avec moi, tu verras….

….

Tu n’es plus là ?  Bon tant pis, je vais  me coucher sur le  matelas  sans draps, sans oreillers et sans toi ….

Dommage, il était chouette notre petit nid d’amour quand tu étais  près de moi…

 

Voir les commentaires

Articles récents

Hébergé par Overblog