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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier

J'essaie de mettre les liens de ceux qui passent  sur mon blog et ont  la gentillesse de  me laisser un petit mot  mais  ma  liste  n'est  pas exhaustive, loin de là!

En attendant, merci de m'avoir accueillie parmi vous et  je suis  loin d'avoir  fait le tour des "popotes" ! bonne journée à toutes et tous.

Et maintenant, sans filet, je vais essayer d'incorporer un lien en direct dans ce texte  en saluant  particulièrement  

Parisianne   qui m'a fait connaître les croqueurs

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Publié le par marie chevalier

 

LA TRISTESSE D’UNE ETOILE

 

Tu m'aimais du moins,  je le crus

Jusqu’à ce que je te surprenne

Les yeux tournés vers  le ciel

Indifférent à ma  présence,

Attendant fébrilement

La tombée de  la  nuit.

Je compris que cette fois,

C’était  fini,

L’amour de ma vie

Attendrait tous les jours

Son astre et ferait  fi

De  mes états  d’âme

Et de ma tristesse.
Elle avait pris ma  place !

Dommage, tu étais beau

Tu illuminais ma vie,

Tu me réchauffais

Je parle de toi mon  soleil

Qui préfère ce soir,

A ma fragilité,

La lune toute ronde

Et  joviale, et  attirante

Le traitre !

 

 

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Publié le par marie chevalier

 

 

 Dans le cadre de  la semaine de  la langue française et  en osmose avec  "les "croqueurs de mots " je  mets un petit texte avec  les mots  imposés:

accueillant - agapes - avec - choeur - complice - cordée - fil - harmonieusement - main - réseauter.

 

QUEL BON MOMENT !

 

Nous avions décidé avec  mon amie, ma complice,  d’aller  manger sur  l’herbe. Cela  parait un peu désuet  mais quel  plaisir de traverser un village accueillant en plein milieu des  montagnes d’Auvergne.  Oh ! Nous ne comptions  pas y faire des agapes  mais  nous avions acheté des vivres chez  un fermier, qui valaient toutes les douceurs avec en plus ce parfum de terroir  qui nous faisait chavirer.  Les mains prises par les sacs et  chaises pliantes, nous n’avions  pas vu que  d’autres amis que nous avions perdus complètement de vue, s’étaient attachés en cordée dans le  même chemin scabreux que nous avions  emprunté et surtout ne se  lâchaient  pas  la  main !.  Nous nous étions connus  sur le net, car notre  passion était de réseauter, le  maximum en une nuit, et surtout sans  perdre  le fil de nos conversations  à douze ou treize  participants. Il fallait  être jeunes  et surtout  n’avoir  que cela pour nous distraire. Sinon dans notre vie de tous  les jours  Martine et  moi vivions harmonieusement , amoureux et tranquilles  comme deux vieux  mariés. C’était  simplement  les nuits du week-end que nous nous  perdions dans  les  méandres du net.
Et là, retrouver cette bande  de  jeunes de  notre  âge, avec qui nous avions  en chœur passé de si longs moments  sans nous connaitre  vraiment,  nous  apportait  une véritable joie  réelle cette  fois et  non virtuelle. Quel bon week-end que fut celui –ci ! Nous avons d'ailleurs décidé  de « remettre ça ! »

 

 

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Publié le par marie chevalier

   Il fut un temps où nos  doigts

Rongés  par l’encre,

Et les lèvres usées  par  la succion

Permanente de nos bouts de  porte-plumes,

Il fut un temps,  dis-je  où à la récréation

Les filles  couraient  lire 

Leur petit papier chiffonné

Que leur amoureux du jour

  Leur avait glissé

Sous la  jupe,  en les frôlant 

Lors de  la  mise en rangs deux par deux…

Déjà le fait d’être  si près de  l’élu

D’être  attentive à ses reniflements

Attentive à lui tendre un mouchoir

Pour ne  pas qu’il perde son auréole

De beau garçon, la morve au nez,

Nous  rendaient toutes “rosissantes”

Ah ! ce temps  béni ou l’avenir

Que nous savions devant nous

Nous  paraissait  si lointain !

Aujourd’hui, un mot doux  sur  le net

Une rencontre  furtive dans un bas-hôtel

Et hop le tour est joué! 

Et  ne restent, non pas  les remords,

Mais  les regrets de  n’avoir plus  10 ans 

Et surtout  de n’avoir plus

De  porte-plumes

Ni d’encre sur les doigts

Mais que des impressions

Furtives d’avoir peut-être

Rater quelque chose,

Au temps des porte-plumes? ? 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier

 

petit jeu de  maux d'auteurs  auquel j'avais  participé en tenant compte des  consignes ci-dessous: 

 

 

"Ecrire un texte de 3000 signes, commençant par la phrase qui suit: " Je savais que c'était une erreur de passer cet argent à mon frère. Mais est-ce que j'avais le choix?"
Dans le corps du texte, introduire cette autre phrase:
"J'aurais aimé conduire cette petite jument tout en chantant dans le vent des épithalames triomphants. »
Ces deux phrases sont extraites l'une d'une nouvelle de Carver, l'autre d'un roman d'Elizabeth Von Arnim.
" 

 

 

C’ETAIT MON FRERE

 

 

Je savais que c’était une erreur de passer cet argent à mon frère. Mais est-ce que j’avais le choix ?

Julien et moi étions jumeaux et jamais nous ne nous étions séparés plus de huit jours. Dès que je partais en vacances avec mon petit ami du moment, immanquablement, il téléphonait et me demandait s’il pouvait nous rejoindre.

Hélas, je n’ai jamais eu la volonté de dire non catégoriquement et c’est ainsi que j’ai perdu plusieurs flirts qui n’acceptaient pas le partage.

Nous avions vingt ans et toute la vie devant nous, alors nous faisions les fous, allions dans des discothèques et bien sûr, c’était toujours moi qui payais. Il me racontait des histoires incroyables et bien que sceptique, je faisais semblant d’y croire. Il ne s’agissait que de broutilles : emmener une copine au cinéma, changer une roue de sa vieille voiture, régler son loyer en retard, s’acheter des cigarettes. Je faisais la moue mais je craquais.

 

Aujourd’hui, tout était différent.

Pourtant il n’y avait que deux ans que nous nous étions un peu perdus de vue. J’avais pris un studio avec Arnaud et nous étions heureux. Julien passait de temps en temps mais de plus en plus rarement depuis quelques mois. Il nous racontait qu’il avait beaucoup à faire et nous ne demandions qu’à le croire.

Je le trouvais malgré tout changé, nerveux. Lui toujours rieur plaisantait de moins en moins.

 

Quand je lui posais des questions sur sa santé, il éludait et disait : ça va, ne t’inquiète pas.

Ce soir- là, il vint nous rendre visite vers 21 heures, complètement affolé en nous demandant de lui prêter deux mille euros, ce que je fis bien sûr. Il avait tellement l’air désespéré, mais il fut hors de question d’en savoir plus. Il ne voulut rien nous dire, malgré mon insistance.

 

Quand deux jours après sa visite chez nous on nous téléphona pour nous dire qu’il s’était suicidé, avec un pistolet acheté la veille, au noir à un type qu’il connaissait paraît-il ? Je suis restée abasourdie. A cause de moi, il était mort. Je n’aurais jamais du … Il semblait tellement mal ces derniers temps et moi sa sœur, n’avait été préoccupée que par ma petite vie tranquille… Je n’ai rien vu venir …

 

Je pleurais doucement, en me souvenant notre vie insouciante d’enfants.

Nous nous inventions des histoires, quand nous étions adolescents et que nous allions rendre visite à notre grand-père, fermier à côté de Moulins.

Dans la ferme, i l y avait un cheval, un beau percheron solide sur ses pattes et une jolie jument fine et douce qu’il avait sauvée de l’abattoir et qu’il avait appelée Belle.

 

Alors parfois, nous nous regardions Julien et moi et très sérieusement, je lui disais : quand tu te marieras, on lui mettra plein de fleurs autour du cou à Belle, une jolie étoffe blanche sur sa croupe, et tu la monteras, majestueux, avec ta fiancée en amazone : vous irez ainsi à l’église.

Aujourd’hui, je murmure tout bas : j’aurais aimé conduire cette petite jument tout en chantant dans le vent des épithalames triomphants, et au lieu de cela, me voilà derrière cet affreux corbillard et je t’accompagne au cimetière.

Adieu Julien

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