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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Saisons

 

Comme la nuit tombe vite !

 

Voici venir l'automne

Les feuilles caracolent

Et se lovent dans l’herbe

Jaunissante et transie.

La nature va s’endormir

Panser ses blessures

Et renaître avec grâce

Aux premiers beaux jours

La neige va recouvrir

Avec son talent d’artiste

Et blanchir tout ce qui

Nous semblait triste.

Les saisons savent

Nous imprégner

De leur beauté

De leur grâce

Merci le temps qui passe

Merci Dame Nature

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Thème :

De l’autre côté de la rue.

Vous êtes à la fenêtre. Il fait noir, très noir …Dans un court texte, racontez-nous ce qui se passe.

 

Quelle nuit !

 

Je le savais ! je le savais !

Il lui avait dit : je vais sortir un peu je suis fatigué et j’ai besoin de me vider la tête.

Ce n’était pas la  première fois, André avait un boulot dur, dans le sens, beaucoup de responsabilités dans une entreprise en plein essor. Le souci c’était la gestion du personnel  et cela lui incombait. On lui avait dit : vous, André qui êtes la sagesse même vous allez  nous mener cela rondement.

Ce qu’ils n’avaient pas précisé ces hommes de pouvoir, c’était que le pauvre André devait d’abord faire des audits et souvent cela se terminait par le licenciement d’un collègue. : trop de frais de personnel mon brave André, il faut réduire le coût, augmenter les bénéfices et surtout faire face à une concurrence de plus en plus déloyale des entreprises délocalisées en Chine… bla bla bla…

Ce jour-là, il avait été obligée de licencier Marlène, sa secrétaire. Il pouvait, disait-on  faire ce travail seul et avoir une secrétaire était exagéré. De plus  le budget… Mais vous le savez bien André !

Quand il avait dit à sa femme, qu’il sortait prendre l’air, elle ne put s’empêcher d’aller à la fenêtre. La nuit était tombée et elle se demandait quel plaisir il pouvait éprouver à marcher sous les réverbères à peine éclairés dans leur petite rue pavillonnaire. Elle avait éteint dans le salon et restait dans le noir, devant cette porte-fenêtre, non pas pour surveiller dans quelle direction il allait, mais tout simplement pour avoir confirmation de ce qu’elle ressentait depuis plusieurs semaines .  Elle colla son front contre le vitrage et cela lui fit du bien. Elle avait beau s’y attendre, les larmes lui montèrent aux yeux quand elle vit André marcher le plus près possible des haies voisines et entrer au 44. C’est là qu’habitait cette trainée de Marlène. 

Cette fois, elle en avait confirmation, il n’avait même pas regardé leur fenêtre du pavillon tellement certain qu’elle était assise devant la télévision dans la chambre en train de l’attendre.

Elle resta debout face à la nuit, et se dit qu’André était naïf s’il avait pu croire qu’elle ne s’était rendue compte de rien. Elle finit cette fois par s’assoir sur une chaise derrière la baie vitrée et se demandait combien de temps il allait rester chez sa maîtresse car il n’y avait aucun doute, il la trompait. Il n’était plus le même, il s’isolait souvent et ne lui adressait presque plus la parole. Il disait qu’il avait des soucis au bureau :! Ben  voyons, il s’appelait Marlène son souci !

Enfin elle quitta la fenêtre en entendant la porte s’ouvrir. Elle ne dit pas un mot. Elle attendait qu’il lui raconte une grosse histoire bien ficelée pour justifier son absence.
Mais il se laissa tomber sur le canapé, se prit la tête dans les mains et se mit à pleurer. Des larmes silencieuses, qu’il n’essayait pas de cacher.

Contrariée et surprise elle lui dit : Marlène t’a quitté ?

—Pas du tout, pire…

—Que veux-tu dire ?

—On vient de la transporter à l’hôpital, son mari m’a appelé complètement perdu, Marlène avait pris plusieurs boites de cochonneries de médicaments.

—Mais pourquoi ?

—Parce que je lui avais signifié son licenciement hier…

Un grand silence fit suite à cet aveu. Elle était mal, envie de lui faire des excuses d’avoir douté de lui mais elle réagit vite en se disant qu’il ne comprendrait pas.

Elle alla vers la fenêtre, regarda de nouveau cette nuit noire et se tournant vers André,  lui murmura : je suis avec toi…

 

 

 

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