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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Je vous invite donc à écrire un petit texte en prose ou en vers portant sur un moment (passé, présent, à venir, réel ou imaginaire) particulier (joyeux, saugrenu, étrange, stressant, agréable ...) dans lequel l'électricité (ou son absence) y a joué un rôle important. Mots imposés à inclure (ambre, ampoule, appareil).

 

La peur d’Yvan

Il n’était encore qu’un gamin et les temps d’après-guerre n’étaient pas faciles à vivre.  Un soir d’orage, enfermés dans la maison isolée du village avec pour toute clarté une bougie posée sur une assiette retournée, ils attendaient tous la fin de l’orage dans le noir car l’électricité avait été coupée. De toute façon, même en temps normal leur lumière se résumait à une ampoule de 25 watts au -dessus de la table, donc ça ne changeait pas grand-chose.

La mère avait fait cuire dans la journée un pot au feu et le soir, ils devaient boire un bon bouillon couleur d’ambre avec des « yeux » dedans comme disait Yvan en parlant du gras flottant. Hélas, elle n’arrivera pas à le réchauffer alors elle avait opté pour des pommes de terre à la braise étant donné que l’orage avait commencé avant qu’elle ne mette la table.

 Des éclairs aveuglants suivis de coups de tonnerre assourdissants terrorisaient Yvan. C’était la première fois que le ciel se fâchait avec une telle violence.  Heureusement il y avait la cheminée pour réchauffer les pommes de terre sous la braise, car il était hors de question d’aller chercher du charbon pour alimenter la cuisinière. Même sa mère qui en avait bravé d’autres se mit à prier.  Yvan, attaché au bas de sa robe, gémissait : Maman j’ai peur.

— Mais non mon grand, ce n’est qu’un orage, il n’y a pas de risque, nous ne craignons rien nous sommes à l’abri. Partout des bruits et ce vent violent qui faisait hurler les girouettes et les volets, démentaient un peu ses propos rassurants.

Ils n’avaient jamais connu un tel ouragan. En pleine campagne, les orages étaient fréquents mis ne duraient pas.  Tout à coup, ils entendirent la sirène de la mairie. Il fallait rester chez soi surtout ne pas essayer de sortir, c’étaient les consignes dans ce cas.

Yvan se mit à hurler, sa mère ne savait plus quoi faire pour le calmer quand soudain elle se souvint qu’il devait y avoir dans un placard un appareil que l’on se mettait sur les oreilles lors des bombardements, une espèce de casque. Elle le chercha, et le trouva rapidement. Vite elle le mit sur la tête d’Yvan et sourit quand elle se rendit compte qu’il n’entendait plus rien.

Une heure plus tard enfin elle put ouvrir la porte et constater qu’à part un vieux cerisier foudroyé par la foudre, les dégâts n’étaient pas trop importants.

Depuis Yvan demande souvent à dormir avec ce casque, il dit qu’ainsi, il n’entendra plus si un orage revient…

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes poèmes

 

                                                                                                  A cause de moi

 

A cause de moi

Les oiseaux ne chantent plus

A cause de moi

Les merles ne sifflent plus

A cause de moi

Les tourterelles

Ne roucoulent plus

A cause de moi

Les insectes ne volent plus

A cause de moi

Les abeilles se meurent

A cause de moi

Il n’y a plus de fleurs

A cause de moi

La terre ne respire plus

Je suis l’assassin

Je suis le meurtrier

Je suis …

Le…pesticide.

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