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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

 

 

Défi n° 98  "Langage de fleurs"

 On dit que les fleurs ont un langage, mais qu'en font-elles quand elles sont au jardin ?

 Imaginez un dialogue entre les fleurs de votre choix, en tenant compte de ce qu'elles sont censées exprimer dans un bouquet.

 

                                                              Si les  fleurs savaient  parler

 

La nuit tombait, nous étions en juin. Il faisait une très grosse chaleur et nous avions été mal toute la  journée.  Je n’en pouvais plus d’être  envahie  par ces  pucerons. J’attendais qu’enfin un être humain ose  nous envoyer le jet d’eau discrètement pour  évacuer toute cette vermine. 

Les capucines  n’en voulaient  plus, elles étaient elles aussi saturées et  on ne voyait  plus  leur  jolie robe. Comme elles dormaient au rez  de chaussée, forcément nous étions bien placées  pour recevoir leurs locataires !

— Bonjour Madame Ronsard  comment allez-vous ce  matin me demanda  ironiquement  la fleur de  trèfle  qui s’épanouissait  dans la  pelouse. Pas trop de chaleur là-haut ?  Pas trop de  bestioles ?

—Cesse de m’énerver et de te moquer, forcément toi tu es bien tu es au  frais dans cette herbe haute !

— Arrêtez de  vous chamailler  les filles, ça donne chaud !

— Tu as raison, ma  petite  coccinelle, je n’avais pas réfléchi que finalement  tous ces  pucerons  sont ton bonheur et ton plat de choix !

— Dites donc  pendant que je suis réveillée, nous interrompit  la  clématite, je voudrais bien que Madame Ronsard et ses collègues se poussent  un peu. Vous  piquez  mes  feuilles et  de plus  vous  m’envoyez toutes  vos odeurs. Les hommes n’osent plus nous sentir  car ils ne  voient que par vous.

— Dis-donc effrontée, tu n’avais  qu’à pas t’entortiller sur nos  petites branches ! Nous ne sommes  pas allées  te chercher. Est-ce normal que tu t’enroules ainsi sur nous ?

— Il faut bien que je me  tienne quelque  part, vous  bien sûr  vos  bois sont solides, vous êtes  lourdes, et nous légères, vaporeuses !

Le glaïeul, au pied  du rosier buisson rouge vif, s’esclaffa : vaporeuses ! J’aurai tout entendu,  as-tu vu ma  hampe qui se dresse  joyeusement  vers  le ciel, elle  n’est  peut-être  pas vaporeuse  mais  je  n’ai besoin d’aucun tuteur, et il s’esclaffa !

Nous étions en train de nous titiller  pour rire  comme nous le faisions tous les  jours quand soudain un grand silence nous enveloppa.

Même les oiseaux se turent !

La maîtresse de maison s’engageait dans l’allée de graviers et se dirigeait vers nous, un sécateur à la main. 

— Mon dieu ! Murmura  le glaïeul, à tous les  coups avec  la chance que  j’ai, comme j’ai belle allure on va  me prendre et je vais mourir dans une soupière !

— Moi je ne risque rien chuchota la capucine, je ne tiens  pas sur  mes tiges, et  je pique du nez  dès que l’on me cisaille !

— Tu crois que  ça va  la  gêner maugréa la clématite, tu crois que  moi je tiens debout, penses-tu ! Mais  elle  a plusieurs vases  ne t’inquiète pas, elle trouvera bien de  la place pour toi.

Effectivement, en deux minutes,  nous nous retrouvâmes  serrés dans une  main nerveuse et  les ciseaux à la main elle commença, après nous avoir éparpillés sur une table, elle commença dis-je  à nous couper  la queue  en biseau.

Et  puis l’une après l’autre, elle nous trempa dans de  l’eau glacée qu’elle venait de tirer au robinet.
Cela fut  fatal  à  la clématite, elle  piqua du nez et tomba.   Pas de  problèmes, elle rejoignit  la poubelle avec  nos  pauvres feuilles qu’elle  coupait  ainsi au hasard, pour en laisser  le moins possible.
Quand nous fûmes installés, elle nous  regarda et  à voix basse  murmura : très jolies  toutes ces couleurs, puis partit en claquant  la  porte.

— Que faisons-nous les filles ? demanda  le glaïeul ridicule avec une toute  petite queue  estropiée  pour  être à notre hauteur.

— Moi, répondis-je, je suis très bien là. J’ai l’habitude. Je ne vis  pas longtemps alors autant que les  yeux des  humains  profitent de  ma  splendeur  à demeure.

— De toute façon, Madame Ronsard, elle  a  pris également  vos sœurs, donc  vous  ne vous sentez  pas seule. Mais moi, j’ai laissé mes enfants et  ma famille  là-bas dans  mon parterre, et je sais  que  même  si je ne  meurs  pas tout de suite, ce sera  pour  bientôt.

— Ne vous  lamentez  pas  intervint  une clématite qui s’était cachée derrière  le glaïeul, j’ai une  idée, on va tous  s’enfuir.

— Comment cela ? 

— Appelle le chat, toi le petit pétunia, tu le connais  bien il te  pisse dessus tous  les  matins, et dis-lui de venir  renverser le vase  par  inadvertance. 

— Très bonne idée, madame la clématite, répondit  le pétunia, tout petit rabougri tenant à peine sur le bord du vase.

Le chat entra  dans  la pièce et  d’un bond souple  vint  nous renifler. Un coup de  dos  mal placé et le vase chuta  renversant toute  l’eau sur la table !

— Bravo !

Nous essayâmes tous de nous relever  mais ce fut impossible. Nos têtes trempaient dans l’eau sur la table et nous commencions  à étouffer.

Nous sentions notre  mort arriver  et  en effet  la  maitresse de  maison après avoir  grondé  le chat, nous attrapa violemment et  nous jeta dans  la poubelle, sous  l’évier.

C’était fini, après avoir été admirées, dorlotées, on nous massacrait.

Encore  un décret de l’homme, les fleurs  sont faites  pour  être jolies, dès qu’elles  fanent  on s’en sépare….

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes poèmes

j'ai écrit un petit poème  pour toutes les femmes

 

Quand les femmes vivront d’amour

 

Quand les femmes vivront d’amour

Il n’y aura plus ni coups  ni blessures.

Quand les femmes vivront d’amour

Il n’y aura plus  ni violences

Ni courses aux urgences.

 

Quand les femmes vivront d’amour

Il en sera fini des viols et  séquestrations

Des excisions et des lapidations.

Quand les femmes vivront d’amour

Il n’y aura plus de bleus,

Au corps et au cœur.

 

Quand les femmes vivront d’amour

Le monde sera heureux

Et tous les hommes diront enfin :

Femmes, je vous respecte,

Quand  les femmes  vivront d’amour.

 

Mars 2013 MC

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

 

Cette quinzaine, faisons la part belle à nos envies, une fois n'est pas coutume.

 Vous connaissez sans doute le bestseller de Grégoire Delacourt "La liste de mes envies" où il est question de Jo la bloggeuse.

 Que vous ayez gagné au loto ou pas, faîtes donc la liste de vos envies en vers, prose, dessin, photographie ... bref, sous la forme qu'il vous plaira.

 

Avec des  Si !

 

Si je gagnais une somme rondelette

Je m’achèterais une fermette

J’y installerais des animaux

Qui seraient comme chez eux

Et qui combleraient par leur présence

Le vide de ton absence

Ce logement en ville est si petit !

Et  j’ai tellement envie

De changer de vie !

J’aurais aussi une voiture

Sans permis  bien sûr,

Pour aller au cinéma.

Il y a si longtemps que j’en ai envie

Je sais, pas besoin de fermette pour cela

Mais je n’ai pas de toit à moi

Alors vous comprenez pourquoi

J’ai envie de ce que je n’ai pas.

Et puis, et puis !

Ma plus grosse envie

Serait de vivre heureux et épanoui

Sans soucis d’argent ni du lendemain,

Ah si je gagnais une somme rondelette

Pour pouvoir réaliser  tout ceci !

Fin

 

 

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