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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Florence a découvert une photographe croate Lana Mesic…Elle a regardé avec délice ses oeuvres,

notamment une tour réalisée avec 15 000 pièces de 2 pences : la Penny Tower

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/05/penny-tower.jpg

Et là, elle tombe sur une histoire pas banale…qu’elle s’empresse de raconter !

Lorsque Lana Mesic a terminé la Penny Tower, elle se demande quoi faire des 15 000 pièces de 2 pences.

Elle pourrait les ramener chez elle…mais avec son ami Jamahl McMurran, ils ont une autre idée : laisser les pièces en tas, sur le bord d’un canal à Londres, et enregistrer ce qui se produira ! Aussitôt pensé, aussitôt fait !

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/05/tas-de-penny-259x300.jpg

Pour ce défi Florence nous demande quelle aurait été notre réaction ?

 

Elise et Elodie  se promènent le long d’un canal…

 

- C’est quoi ce tas de trucs jaunes ? Les pièces de Bernadette ?

- Et alors elle les a perdues ? 

- Non je ne  pense pas  mais  ils testent  pour savoir ce que l’on va faire 

- Faire de quoi ? 

- Ben de toutes ces pièces !

- Moi perso je n’ai pas de sac  et  mes poches  sont  petites  sinon je ne dis pas  deux trois pour me  payer un café.

- Laisse,  les sdf  vont bien les ramasser… 

- Que veux-tu dire que ce sont des voleurs ?  tu paries qu’aucun sdf  ne prendra  une  pièce mais  par contre qu’un type bon chic  bon genre  regardera de droite à gauche et  négligemment  ouvrira son attaché -case ? 

- Non tu plaisantes ! Quoique regarde celui- là, il descend de sa voiture il regarde  partout et  il se penche !

 - Ah  le malin il en met dans toutes ses  poches !!!

- Cela dit  on ne va  pas attendre qu’elles disparaissent toutes hein ? 

- Non tu penses à quoi ? 

- Mes sacoches de vélo

- Mais c’est un vélib !

-  Et alors ? 

-Va acheter un truc  à Carrefour  ils vont te donner un sac et hop

- Franchement tu ferais ça ? 

- Quoi donc ? 

- Voler cet argent ? 

- Voler voler ! Que crois- tu que feront  les gens qui passeront sur ce trottoir ? 

- Tu as raison.

- Remplissons tes sacoches de  vélib.

- Mais  non idiote  il n’y a  pas de sacoches  je rigolais 

- Bon alors  on fait quoi ? 

- On laisse et on s’en va  il pue cet argent 

- Quelqu’un a du  s’en débarrasser  alors laisse

 - Tu as raison mais  quand  même 

- Allez,  je te  paie une glace  prends quelques pièces, il ne faut pas  être trop bonnes quand  même !

- Combien ?

- Ce que tu peux  mettre dans ta capuche de  parka !

- Ah  ça fait quand  même  pas mal !

- Ben oui mais tu sais  ce n’est que de  la  petite  monnaie !!!

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 186 croqueurs de mots

Thème : La tête ailleurs

Pas vraiment là.

 

— Michèle, voulez-vous prendre pour époux Alain….

Michèle ne répondit pas. Le maire répéta sa question rituelle plusieurs fois, agacé et les invités, peu nombreux il est vrai, commençaient à murmurer doucement : Alors ? Réponds !

La future mariée en petit tailleur élégant d’un joli mauve pâle qui lui allait très bien regardait fixement le cadre au mur où trônait la photo du président de la République.

— Michèle ! Il faut vous décider !

Alain regardait sa fiancée et devenait de plus en plus pâle. Pourquoi restait-elle figée ainsi sans répondre ?

Il lui prit le bras, le serra un peu mais Michèle statufiée ne bougeait toujours pas.

Ô ! Comme elle était loin de cette salle sinistre dans cette mairie impersonnelle du 13ème arrondissement, c’est là qu’avait voulu se marier Alain. Ses parents y demeuraient depuis toujours.

Elle se revoyait courant et riant dans les blés mûrs poursuivie par Manuel. Quand il la rattrapait enfin, il la soulevait de terre et la faisait tournoyer. Sa jupe ample se gonflait sous le vent. Ils étaient si amoureux et si heureux !

Et puis, il dût quitter le village, il n’avait fait que passer pour faire les moissons et gagner un peu d’argent pour se payer ses études de médecine. Ses parents n’en avaient pas les moyens et habitaient en Espagne. C’est là-bas qu’il était reparti la laissant seule et enceinte. Pour rien au monde, elle ne se serait débarrassée de ce bébé, malgré les conseils de ses proches.

Alain, son ami d’enfance au courant de tout l’avait demandée en mariage pour régulariser. Il était si gentil et puis il ne lui faisait aucun reproche, allant même lui proposer de reconnaitre le bébé.

Et les voilà donc tous les deux dans cette mairie, lui malade d’anxiété et elle ….

— Nous ne pouvons plus attendre Michèle, il faut vous décider. Votre attitude est puérile.

Michèle redescendit sur terre, les yeux plein de larmes. Elle murmura un oui inaudible que le maire lui fit répéter.

Elle se tourna vers Alain et confuse s’excusa.

J’avais la tête ailleurs, dit-elle en se tournant vers les invités….

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Fanfan vous propose de vous inspirer d’une de ces deux images

pour composer un poème dont les vers FINISSENT par des mots imposés .

Vous pouvez utiliser ces mots dans n’importe quel ordre,

les utiliser tous on n’écrire que 4 vers … c’est vous qui voyez, selon votre inspiration ….

Voici les images :

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/04/D%C3%A9fi-Fanfan-1.jpg

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/04/D%C3%A9fi-Fanfan.jpg

Les fins de vers imposées :

Lascar(s), andouille, zigouille, avatar, malabar, magouille, sonar, Zanzibar, coaltar, chatouille, dollar,

Quenouille

 

J’ai choisi la seconde photo :

 

Le frimeur :

Humm ! Jolie demoiselle, que tenez-vous à la main ? Une quenouille ?

Non mon ami, il s’agit d’une gnole ramenée de Zanzibar

Si loin ? Vous plaisantez, oh mais ça sent la  magouille !

Comme vous voudrez gros malabar

Je vais pour quelques dollars

La vendre à des lascars

Qui sauront la trouver sans sonar !

Croyez-moi tête d’avatar !

Sur ce, elle partit sans même une chatouille

Cà apprendra à  l’apprenti sportif à faire l’andouille !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Je vais citer ci-dessous 8 premières phrases de livres (incipit)

et 8 dernières phrases (explicit).

Le défi du lundi consistera à choisir un début

et une fin de roman et d’écrire l’histoire (en prose ou en vers)

pour lier le début à la fin

DEBUTS DE ROMAN

« Bon, c’est parti« .

David Lodge – Thérapie

« Je ne sais pas trop par où commencer« .

Philippe Claudel – Les âmes grises

« C’est fini« .

Romain Gary – La promesse de l’aube.

« La situation manquait cruellement d’excitation« .

Maxime Chattam / la patience du diable

« Ils ont peur déjà, le désordre vient si vite« .

Judith Perrignon / Victor Hugo vient de mourir

« Je n’ai jamais été un homme violent« .

Pierre Lemaître / Cadres noir

« Alors qu’il avance d’un pas décidé dans le couloir de la station

Les Sablons à Neuilly, Vincent entend le métro approcher« .

Jacques Expert – Tu me plais

« La sonorité métallique du téléphone brise l’écho obstiné

mais monotone de la pluie qui tambourine sur le toit« .

Patricia Cornwell – Traînée de poudre

FINS DE ROMAN

« La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. »

Guy de Maupassant – Une vie

« – Alors, qu’est-ce que t’as fait ?
– J’ai vieilli. »

Zazie dans le métro – Louis Pergaud

« Cela peut arriver à n’importe qui. »

Petits regrets et grands mensonges. Liane Moriarty

« Car c’est la suite de l’histoire qui importait.

Et ils étaient d’accord pour l’écrire ensemble. »

Guillaume Musso – l’instant présent

« Je peux attendre pensa-t’il aussi longtemps qu’il le faudra. »

Le bleu de tes yeux – Mary Higgins Clark

« Quels gredins que les honnêtes gens ! »

Emile Zola, ‘Le ventre de Paris

« Allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire. »

Lautréamont, ‘Les chants de Maldoror’

« Rira bien qui rira le dernier. »

Denis Diderot, ‘Le neveu de Rameau’

 

Pauvre Baronne !

 

Je ne sais trop par où commencer. Il était exactement  neuf heures du soir et Laurent, mon fils n’était pas rentré. Il faut dire qu’il avait un sale boulot : vigile dans une grande surface et ce depuis trois mois. Il ne s’habituait pas à ce nouveau job. Lui si doux, si respectueux, si enclin trop souvent d’ailleurs, à pardonner devait se montrer dur et intraitable et à poursuivre dans tout le magasin un gosse ou un SDF qui avait « volé » un paquet de chips  par exemple.

Ce n’était pas dans sa nature et quand il était obligé( les caméras ne l’épargnant pas) d’arrêter un gamin et de lui demander de le suivre sans faire d’histoires, il rentrait malade, sans entrain, fatigué. Il ne voulait pas m’expliquer mais je le connaissais et je savais bien que ça ne  pouvait pas durer comme ça  très longtemps. Il allait y laisser sa santé.

Un soir, pourtant, il se mit à siffloter. Je lui demandai la raison de sa bonne humeur et vous savez ce qu’il me répondit ?

« J’ai arrêté une dame bon chic bon genre qui avait chapardé une cassette vidéo. »

Et ça le faisait rire ?  je ne comprenais plus rien quand il m’expliqua qu’il s’agissait de la baronne de  la Norman. J’éclatai de rire moi aussi. Quelle jouissance pour ce brave homme qui était mon fils, de  prendre en flagrant délit cette  peau de vache qui avait appelé  la  police quand il était gamin parce qu’il lui avait pris une  pomme directement sur l’arbre !

Quand elle fut reçue avec toute la déférence due à son rang dans le petit local attenant au bureau de la direction, elle se mit à pleurer.

 Le directeur gêné en voulait à Laurent d’avoir fait « ça » à la Baronne et affirma à celle-ci qu’il s’agissait d’une méprise et  du zèle d’un employé.

Et elle, d’un geste large répondit : rien de grave ne vous inquiétez pas je ne  porterai pas plainte, cela peut arriver à n’importe qui.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

 

Petit secret sans importance

 

Maria viens t’asseoir là près de ton grand-père disait Germaine, la sœur de la grand-mère sans se poser de questions.

Camille le grand-père, la langue entre les lèvres avec une grimace obscène regardait fixement la pauvre gamine complètement affolée.

D’un côté il fallait qu’elle obéisse et de l’autre, elle savait ce qui l’attendait.

Tous les ans pendant le mois d’aout les parisiens venaient prendre l’air à la campagne. Quoi de plus sain de venir en famille se détendre.

Il y avait là, Simone, la sœur du père de Maria, son mari et ses trois enfants. Et puis on n’oubliait jamais les grands –parents. La grand-mère qui ne pouvait plus respirer et haletait au moindre mouvement et le grand-père : Monsieur Camille que même sa belle-sœur vouvoyait.

Un homme dans la force de l’âge, une bonne soixantaine, gras et chauve mais portant haut son chapeau de feutre et son costume croisé rayé, en toute occasion.

Toujours droit, bedonnant mais digne, il appelait le respect par sa tenue fière et condescendante. Les ouvriers agricoles du village l’appréciaient beaucoup ou peut-être étaient-ils attirés par les nombreuses tournées qu’il offrait à la cantonade au comptoir du café bar tabac épicerie.

Les hommes partaient vers 11h30 et revenaient un peu ivres pour se mettre à table devant un civet de lapin tué pour l’occasion par Marcel, le fils de Germaine qui servait de grand frère à Maria puisqu’ils vivaient tous les trois dans cette maison. Germaine avait accueilli la petite à la séparation de ses parents.

Simone s’occupait des enfants. Elle était adorable et aimait partir à vélo avec eux dans la campagne.

Flora la grand-mère s’allongeait et se reposait.

La vie tranquille d’une jolie famille parisienne folâtrant dans les champs et découvrant que les vaches se tournaient toutes dans le même sens quand il pleuvait.

Maria connaissait tout cela. Elle était là depuis l’âge de quatre ans et en avait huit. Elle aimait les vacances avec ses cousins surtout qu’elle était amoureuse de Robert qui lui avait quatorze ans : un presque jeune homme !

La vie aurait pu être si douce, tous ensemble réunis dans la grande cuisine, fenêtres ouvertes sur une prairie et dans la cour, la vie bruyante des poules, des oies, des canards tous en liberté.

Mais voilà…Il y avait Camille.

Simone qui voulait profiter aussi un peu de son mari, envoyait les enfants faire une petite sieste après le repas. Sauf que Robert et sa sœur Josiane ne voulaient pas et partaient se promener. Ne restaient donc dans la maison que Maria et Dany, la petite dernière de quatre ans. Toutes les deux essayaient de ne pas dormir et s’amusaient comme des petites folles à se raconter des histoires jusqu’à ce que par la fenêtre une ombre apparaissait en leur faisant signe de se taire. La petite, naïve demandait ! Grand-père vient jouer avec nous !

Il ne se faisait pas prier, bien entendu, il n’attendait que cela pour avoir un alibi si quelqu’un le surprenait avec les deux petites.

Il commençait par s’accroupir et chatouillait Dany qui hurlait de plaisir, mais cela ne durait pas longtemps car la gamine finissait par s’endormir et là, il avait le champ libre… s’approchant encore plus près de Maria, il lui soufflait sur le visage et toujours avec cette grimace immonde avec la langue il passait les doigts sur sa culotte. Elle ne disait rien, serrait les jambes, mais lui, de plus en plus rouge, les écartait et passait un doigt dessous.

Il prenait la main de Maria et la dirigeait vers sa braguette qu’il avait ouverte, mais elle se rebiffait et pleurait. Il n’insistait pas, il ne voulait pas être surpris en flagrant délit.

Les années passaient. Quand toute la famille rentrait à Paris les vacances terminées, Camille devenu veuf restait volontiers un mois de plus, jouant les maris désespérés, alors que lorsque sa femme ne pouvait presque plus marcher il la bousculait et la traitait de feignante.

Et là, Maria ne vivait plus. Germaine et Marcel partaient travailler et elle restait seule avec lui. Elle faisait un peu de ménage, la vaisselle en écoutant angoissée la respiration de l’autre qui dormait dans la chambre près de la cuisine. Dès qu’elle l’entendait se lever elle courait au fond de la cour en emmenant les deux oies et s’asseyait de l’autre côté du grillage dans un petit carré d’herbe.

Lui l’appelait, l’invectivait, l’insultait en lui demandant de venir lui faire chauffer son café. Elle lui criait qu’elle ne pouvait laisser les oies seules, mais hélas à un moment donné, il criait si fort qu’elle rentrait.

Elle faisait chauffer le café et lui apportait en tremblant. Immédiatement d’un bras il la rapprochait de lui et fourrait sa main sous sa jupe. Elle ne disait mot, il haletait et elle avait peur. Elle se sentait très seule, et… coupable. Oui coupable car au fur et à mesure que cela avait lieu, elle ressentait presque un peu de plaisir. Ses caresses finalement ne la laissaient plus indifférente et la honte lui montait au front.

Lui bien sûr, pas dupe, lui murmurait : tu aimes ça hein ?

Elle ne répondait pas et dès qu’il avait terminé elle sortait de la pièce en pleurant et repartait s’assoir avec les oies.

Personne ne s’apercevait de rien. Formidable. En toute impunité ce vieux détraqué pouvait tripoter autant de fois qu’il le voulait cette gamine de dix douze ans sans problème.
 

Un jour qu’elle était descendue sur ordre de Germaine à la cave dégermer les pommes de terre, elle entendit son souffle bruyant dans l’escalier. Elle essaya de remonter plus vite mais bien sûr il la fit redescendre. Et là il la coucha sur les pommes de terre, lui ôta sa culotte et essaya de sortir son sexe. Hélas il ne bandait pas. Il était furieux et grinça : remonte et si tu dis un mot je te tue et je demande à ton père de t’envoyer en pension.

L’argument était de poids il savait qu’elle ne dirait rien. Son calvaire était terminé. Il ne la toucha plus jamais. S’était-il rendu compte qu’elle y prenait du plaisir ? Et cela l’effrayait car il ne « prenait son pied » qu’en lui faisant peur. Ou alors, elle était trop grande. Cela ne l’intéressait plus, il aimait les petites filles innocentes.

Se remit-elle facilement de tout cela ? Sûrement pas mais elle n’en parla à personne, se sentant coupable très coupable.

Quand devenue adolescente, enfin la femme de son père lui posa franchement la question : ton grand-père t’embêtait-il quand il allait vous voir l’été ?

Elle a répondu oui et lui a tout raconté.

Son père n’a rien fait, n’a rien dit quand sa femme lui en a parlé et surtout quand très en colère, elle lui a demandé de faire quelque chose, de faire soigner Camille, de le faire enfermer et qu’il ne puisse plus approcher les fillettes.

Le père n’a rien fait…..

Maria, aujourd’hui encore se souvient encore quand elle en avait parlé cette fois librement à Germaine, la grand-tante qui l’avait élevée. Elle lui a demandé si elle était au courant. Elle a rougi mais n’a rien dit.

Simone, la fille de Camille savait, il les avait aussi « embêtées » (c’était le terme pudique employé pour la circonstance) sa sœur et elle quand elles étaient adolescentes, il avait même couché avec elle, la plus grande. Mais heureusement avait-elle ajouté, très vite il était devenu impuissant et les avait enfin laissées tranquilles.

C’est ainsi qu’il extériorisait sa libido en berne en caressant des petites filles dont la sienne : Maria.

Il n’y a pas de morale à cette histoire, tout au plus un fait divers anodin. Maria a survécu. Elle prend bien quelques anxiolytiques, elle a bien quelques angoisses : claustrophobie par exemple mais elle vit que diable !

Et puis vous savez des gamines comme Maria, parfois, sont des petites Lolita, elles sont repoussées par leurs parents, manquent de tendresse alors un grand-père qui les caresse où est le mal ?

A vous de le dire, lecteurs de ce petit message ….


 

 

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Publié le par marie chevalier

 

Un hiver à Calais

 

C’est l’hiver

Le printemps n’est pas loin

Mais il fait encore froid, alors :

Surtout donnez des graines

Aux petits oiseaux

Surtout couvrez vos plantes

Un gel peut leur être fatal

Mais surtout, surtout !

Ne donnez pas à manger

Même des miettes

Même un crouton de pain

A un étranger dans le besoin

Laissez le crever

Il n’est pas des nôtres !

C’est un migrant

Qui erre dans Calais…

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Mari bricoleur rime- t-il avec « La maison du bonheur »   Je vous invite à broder En prose ou poésie A partir de cette photo Avec UN mot imposé : “Idiosyncrasie” Faites-nous sourire voire rire,

Emouvoir avec cette maison, pas comme les autres, Le facteur Cheval serait-il battu…?

 

Quand nous découvrîmes cette petite grange à peine visible du chemin vicinal dans lequel nous nous étions engagés, Edouard et moi nous nous sommes regardés et sans un mot sommes descendus de la voiture.

— Mais regarde comme elle est chouette, en pleine  nature, tout à fait ce que nous recherchons 

— Et puis Chéri, il n’y a  pratiquement pas de travaux à faire tu as remarqué, elle tient debout, et il y a  même  un robinet d’eau dehors. Il suffira de dégager  un petit chemin au début pour aller  jusqu’à la porte en bois. Cela dit elle sera  peut-être à repeindre non ?

Mon mari regarda l’air effaré devant mon enthousiasme. Je ne comprenais  d’ailleurs  pas pourquoi soudain il eut un mouvement de recul.

— Viens on s’en va !

— Mais  on n’a  même  pas visité :! Ah ! Non !je veux voir l’intérieur.

— D’accord allons-y.

Et là, une immense pièce avec le sol en terre battu, les murs en torchis, en bon état, il faut le  préciser, et une  ampoule au plafond n’attendait que nous.

J’ai toujours été impatiente et là je ne serais  pas partie sans la  promesse d’Edouard d’acheter ce petit bijou. Il est gentil et je crois qu’il m’aime. Il fit toutes les démarches et dans le mois qui suivit nous  passâmes une semaine de vacances   à faire des  plans : là on fera  la  chambre, là on mettra une cloison, là on fera la cuisine et là ce sera la chambre d’amis, etc…

Nous voilà partis  un samedi matin à Leroy Merlin avec une camionnette  louée pour  l’occasion.  On y enfourna des sacs de  plâtre, de la  peinture, des escabeaux, des  marteaux, des bouts de  planche, un évier  que sais- je encore !

Au bout de huit jours, Edouard avait la  main droite bandée. Connaissant  son idiosyncrasie  au bricolage je n’aurais jamais dû le  laisser seul avec un marteau et des clous, car naturellement  le premier coup porté fut pour son pouce et le second  pour le dos de sa  main. On a continué quand  même car il fallait absolument que les fenêtres, qu'il avait posées de guingois ferment  malgré tout car nous allions rentrer  et tout laisser en chantier. Il ne manquerait plus qu’en plus  on nous vole  notre  matériel!

Juste au moment  où enfin nous avions réussi à tout boucler en mettant des planches en travers, il se  tordit le pied  pour éviter l’évier qui trainait au sol. Il hurla de douleur, jeta  les outils  n’importe  où et d’un ton sans réplique me dit : avec tes idées à la con, je ne  pourrai  pas aller travailler lundi dans cet état !

Terriblement vexée et  outrée du ton qu’il avait employé  je fis  mon sac et  partit en claquant le  porte.

— Je te laisse, tu travailleras  mieux tout seul !

C’est ainsi qu’il s’est mis au boulot sérieusement. Cette fois  il a  appelé un plombier, un menuisier, un peintre, un maçon, un électricien et en deux mois  la  grange vétuste  que nous avions  trouvée s’était transformée en une superbe  maison de campagne.

C’est quand  même chouette d’avoir un mari bricoleur !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de poésie

 

 

Pour ce onzième recueil de poésie libre, je vous offre quarante-quatre poèmes parlant de la vie, de la misère, de la vieillesse mais aussi de tout ce que j’aime.

Entre coups de gueule et coups de cœur, chaque poème reflète mes angoisses, mes questionnements, mes espoirs.

Vous pourrez retrouver ce recueil sur mes blogs ou sur amazon ou encore sur ma page Lulu.com

http://mariechevalier.over-blog.fr

http://marieetsesecrits.eklablog.com/

http://www.lulu.com/spotlight/marieded prix 10 euros

https://www.amazon.fr/Marie-Chevalier/e/B009T4SLHW/ref=dp_byline_cont_pop_book_1

Vous pouvez aussi comme d’habitude me faire un mail et je vous l’enverrai dédicacé si vous le souhaitez.

merci à vous

 

un titre de ce recueil 

 

L’homme malheureux

 

Trônant au milieu de ses esclaves

Il leur racontait comment

Parti de rien, il avait réussi.

Le silence était palpable

Dans ce grand salon

Loué une fortune pour l’occasion

Quand il commença à se plaindre

Regrettant de n’avoir pas vu le temps

Pas vu ses enfants grandir

Pas eu le temps d’aimer

Pas eu le temps de vivre,

L’auditoire compatissant

Sortirent les mouchoirs

Et s’essuyèrent les yeux :

Le pauvre, voyez Madame

Comme il est malheureux

Certes, répondit la dame

Mais dans la vie il faut choisir

Et lui a choisi le pire :

L’argent sans amour

La solitude sans amis

On ne va pas le plaindre

Il est riche….

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 179 : croqueurs de mots une minute pour convaincre

À la foire aux coups de cœur, vous avez une minute pour convaincre

et nous faire craquer pour un de vos objets favoris

 

Mon meilleur compagnon

 

 

Quand j’avais quatre ans, j’ai été placée  à la campagne et élevée par une tante à mon père.  Mais  pour certainement ne pas trop me traumatiser on m’avait  fait un cadeau : un baigneur en celluloïd. Il ne bougeait pas les yeux  mais il les avait d’un joli bleu. Ses membres étaient attachés entre eux et tenaient au corps par des élastiques  ronds.

Ce baigneur fut mon compagnon  pendant toute mon enfance. Dès que j’ai eu un vélo je l’emmenais  promener sur mon porte- bagages. Je lui tricotais des vêtements. Son dernier ensemble était rouge vif et comportait un pantalon, un gilet, un bonnet et des chaussons. Depuis  j’ai perdu les chaussons !

                 Et puis quand j’ai eu seize ans, je suis revenue  habiter dans la région parisienne  chez  mon père. Dans ma maigre valise dormait mon compagnon.

                  Et  puis je me suis mariée et devinez qui j’ai emmené dans notre minuscule meublé de  douze  mètres carrés au cinquième étage sans ascenseur ? Mon Baigneur.

                 Et puis nous avons emménagé dans un autre logement plus grand toujours avec lui dans mes bagages.

Aujourd’hui, je suis en retraite à la campagne et nous avons un grenier. Alors dans un grand carton, bien calé, au chaud, il dort dans son habit rouge.

Il a  soixante et onze ans cette année. Pas mal conservé  il peut encore faire illusion. Mais il ne sera  jamais donné de mon vivant, il disparaitra avec moi …

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier

 

Défi 178 (croqueurs de mots)

« Le seul truc pas chouette c’est qu’au paradis, on va manquer de saucisses et de chips.

Dieu ne veut pas qu’on ramène des choses d’en bas. Il a créé le paradis, donc c’est parfait… Point !

Et on en a pour l’éternité »

Parole de détenus, de jeunes de l’école de la deuxième chance.

Alors que vous inspirent ces paroles ?

J’arrive !

 

Ça y est  le couperet est tombé. Pour Noel, je ne serai plus là, j’ai été choisie parmi quatre concurrentes. Mes jours sont comptés et franchement bien que je sache que c’est inéluctable, je n’arrive pas à me faire à l’idée que je vais disparaitre. Et encore j’ai de la chance, j’ai des copines qui ont été transformées en blanquette, les membres sectionnés, quelle horreur !

« … Goûtez-moi cette blanquette non non ce n’est pas du veau, elle est délicieuse n’est-ce pas, c’est une nouvelle recette etc… »

Moi c’est beaucoup plus clair, après avoir subi les derniers outrages, papillotes à la cheville, nœud autour du cou, je serai dégustée au château de la  Licorne. Un grand moment ; et puis je sais aussi qu’ayant été la  plus sage de la basse-cour, je monterai directement au paradis. Et là mes enfants, quelle vie de rêve ! Enfin je vais pouvoir me reposer, ne plus  m’occuper des petits, ne plus me faire violer  par ce dégoutant Albert, le roi, le pacha mais surtout  le vieux lubrique de notre communauté ! Au paradis je pourrai manger à ma guise sans que mes  maitres ne comptent le nombre de graines qu’ils  me donnent.

Ah quand  même je me suis  laissé dire que je ne  pourrai plus pondre et c’est une catastrophe  car une volaille qui ne pond pas normalement finit invariablement à la casserole !

 Mais suis- je sotte ! Je serai au paradis, alors plus de purée de marrons dans  mon ventre  plus de gavage un mois avant  l’anniversaire de la naissance du petit Jésus ouf !mais dis-moi Juju, toi qui es arrivée avant moi que vous donnent-ils à manger ?  Que me dis-tu là ?  Plus de graines de  tournesol ?  Plus de petits  pois ?  Plus de gâteries, mais c’est affreux ! C’était mon plaisir ! Ah il y a des compensations ? Lesquelles ?  De l’eau  claire ?  Et tu ne maigris pas ?  Oh ! Je me demande si je suis contente  d’aller te rejoindre surtout que je ne peux rien apporter c’est interdit.  Je vais mourir une seconde fois  ma Juju mais de faim cette  fois. A  bientôt !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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