Pour ce défi 258 , Laura nous propose de parler de l’Avent,
cette « période de préparation au Noël chrétien .
Peu importe que vous soyez croyant, pratiquant ou aucun des deux,
il s’agit ici de culture judéo-chrétienne qui est (un peu)la nôtre parmi d’autres.
Pas de Père NOEL, de bûche, ni de galette ici mais les mots:
divin, crèche, santons, couronne, violet, messe, minuit, cierge, ange.
Petits plaisirs
Je sais qu’il existe une période de l’année qui s’appelle l’Avent. Je n’en ai aucune notion, ayant été élevée dans une famille qui ne pratiquait absolument aucune tradition de quelque nature qu’elle soit mais particulièrement celles qui avaient une connotation avec la religion. J’ai dû aller deux fois à la messe par respect pour la famille de défunts proches et n’y ai rien trouvé de divin.
Tous les ans, la voisine, très pieuse venait nous chercher pour que nous allions, ma sœur et moi admirer la crèche que ses enfants avaient confectionnée. Elle en profitait pour médire sur mes parents qui n’avaient pas le droit de nous laisser grandir comme des mécréants. En revanche, elle en profitait pour nous préparer une boisson chaude faite à base de miel et d’orange, un délice et un gout divin !
Sa crèche était banale, on en voyait partout dans les vitrines des grands magasins mais la différence était qu’elle confectionnait elle-même les santons. Ils étaient magnifiques, je dois l’admettre. Sur le côté elle y installait plusieurs cierges qui brulaient jusqu’à minuit, jusqu’au jour où le « divin » enfant allait naître. C’est ainsi qu’elle le nommait.
Pendant cette période de l’Avent, elle venait souvent à la maison. Cela mettait mon père en colère car il l’accusait de vouloir nous convertir à ses bondieuseries. N’empèche que ma sœur et moi étions attentives et quand elle nous racontait que Noël était suivi par la galette des rois et que celui ou celle qui trouvait la fève avant droit à une couronne, nous étions très fâchées contre nos parents qui ne nous en faisaient jamais.
Enfin, quand arrivait Noël et que nous étions malgré tout scotchées devant la télévision qui ne parlait que de cela, nos parents craquaient et nous avaient quand même acheté des cadeaux. Nous pouvions donc en parler le lendemain avec les copines comme toutes les autres. Elles étaient allées à la messe de minuit et c’était l’évêque revêtu de sa chasuble violette qui avait fait l’office. Il parait qu’il s’était adressé aux enfants présents en les appelant « les petits anges de Dieu »
Ma meilleure amie qui était toujours excessive dans ses propos avait même ajouté un jour : ce que nous dit l’évêque est divin !
En tout cas, cette période reste un bon souvenir même si nous la vivions par procuration.