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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

recueil de nouvelles

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

 

 

Mon nouveau recueil est sorti. 

Il comprend 16 nouvelles, 10 histoires écrites sur des thèmes collectifs, et 5 poèmes libres.

Comme d’habitude, il est édité chez Lulu.com pour le prix de : 13 EUROS

et est disponible auprès de moi ou 

Ma page Lulu: 

Shop the Independent Bookstore | Lulu 

Ma page d'auteure amazon: 

Amazon.fr: Marie Chevalier: Livres, Biographie, écrits, livres audio, Kindle

 

Je vous mets ici une nouvelle que l'on retrouve dans ce recueil:

 

POURQUOI COURIR ?

 

Il avançait à petits pas comme marchent les personnes âgées qui craignent de tomber. Mais Nathan avait vingt ans.

Il était né lent et malgré une croissance normale, il ne savait pas marcher vite. Ses copains se retournaient souvent pour l’inviter à accélérer. 

Mais rien n’y faisait. Il les rejoignait et à chaque fois souriait en disant : je prendrai bien le temps d’aller au cimetière à petits ou grands pas.

On remarquait chez lui une tristesse même quand il souriait. Jamais aucun de ses amis ne l’avait entendu rire aux éclats. Pourtant parfois leurs blagues étaient drôles. Dans ce dernier cas il étirait les lèvres, sans ouvrir la bouche.

—Dis-moi, pourquoi tu ne veux pas t’amuser avec nous, on n’est pas assez classe pour toi ?

—Ne dites pas de bêtises, je suis bien avec vous, sinon je pourrais aller ailleurs. Pourquoi voulez-vous mettre tout le monde dans un moule ? Rire ensemble, pleurer ensemble, diner ensemble, se promener ensemble et pourquoi pas dormir ensemble aussi ?

—Oui pourquoi pas ? cela te choquerait ? pourtant c’est banal et naturel. C’est toi en fait qui n’acceptes pas les autres et non le contraire.

Ce genre de discussions interminables, ils en avaient souvent. Les copains aimaient bien titiller Nathan pour qu’une fois, ils le voient sortir de ses gongs ! Mais imperturbable, le jeune homme argumentait toujours gentiment et forcément au bout d’un moment ce sont ses camarades qui lâchaient.

Et puis il n’avait pas envie d’être comme tout le monde. Le fait d’être lent l’arrangeait souvent, par exemple quand il devait aller « vite » chercher une denrée manquante à la maison !

Ses parents ne lui pardonnaient pas sa différence : mais enfin Nathan, bouge-toi le cul ! hurlait Pierre son père quand il avait bu un peu trop avec ses potes de bureau. D’ailleurs, il avait honte, ne savait pas comment expliquer cette façon d’agir à ses amis ou même à sa famille, il se demandait ce qu’il avait fait de mal pour avoir un fils aussi mou.

 La tante du jeune homme, psychologue avait voulu le prendre en charge, mais il avait refusé et s’était fâché.

—Mais qu’est-ce que vous avez tous à me juger différent ?  Vous êtes qui pour me donner des leçons ?  Il faut que je ressemble à Papa ?  Terriblement violent quand il a bu ?  À Maman ?  Stressée et les dents serrées de peur et de retenue quand justement mon père hurle ?  C’est cela que vous voulez que je sois ? Eh bien non ! il va falloir vous faire une raison, je n’ai pas l’intention de fournir un effort pour changer ma façon d’être. J’ai vingt ans si cela vous père autant, je vais partir d’ici et ainsi je ne vous donnerai plus la honte !

Après cette violente répartie inhabituelle, il se tut et monta dans sa chambre. Ses parents, sidérés s’étaient regardés et la mère s’était mise à pleurer. Le père avait attrapé sa veste et était sorti en claquant la porte.

Les jours passèrent puis les semaines et personne n’entendit- plus parler de Nathan.il était majeur et au fond, ses parents n’étaient pas mécontents qu’il ait quitté la maison de son plein gré car comme tous les parents ce handicap leur pesait et ils s’imaginaient être obligés de le garder toute sa vie. Nathan savait tout cela. Il avait entendu sa mère supplier son mari d’être tolérant et de comprendre. Il était comme les autres son bébé, il apprenait très bien à l’école quand il était gamin, puis il avait réussi haut la main le bac et ses trois années d’études pour être vétérinaire ;

C’était là que tout avait commencé. A plusieurs reprises le professeur avait signalé sa lenteur.

—Il ne pourra jamais être véto, vous vous rendez compte ? si on l’appelle d’urgence et qu’il doit courir pour un animal en difficulté il fera comment ?  Non ce qu’il lui faut c’est un travail de bureau sans à -coups et surtout sans relations extérieures avec des clients. Ils se lasseraient vite de l’attendre tout le temps.

C’est ainsi qu’il fut embauché dans une compagnie d’assurances concernant les problèmes des agriculteurs. : les champs qui brulent, les granges qui prennent feu, les animaux qui se sauvent etc…  Bien des raisons d’être occupé à vérifier les déclarations de ces pauvres personnes en difficulté. Il aimait cela, se sentait bien avec les gens de la terre qui prenaient le temps de marcher, de parler et surtout qui ne faisaient jamais une remarque sur sa lenteur. Pourtant, quand il devait aller vérifier sur place, ce n’était pas une petite affaire. Les étables, les granges étaient grandes et les fermiers l’emmenaient tambour battant voir les lieux des sinistres. Le pire était quand un champ avait brulé. L’étendue lui donnait le tournis et il se demandait toujours s’il pourrait aller au bout sans tomber. 

A part cela, il était en pleine forme jusqu’au jour où…

C’était un samedi soir et il avait décidé de regarder un match de rugby à la télévision. C’était rare car il s’endormait devant l’écran, il ne supportait pas, contrairement à ce que l’on pourrait penser, de rester inactif.  Il était très lent sans doute mais pas impotent, il aimait d’ailleurs le dire à tout le monde. Mais ce soir-là, il ne se sentait pas très bien. Il avait très mal dans les jambes et se demandait pourquoi, étant donné qu’il n’avait pas fait d’efforts ce jour-là.

Il se leva pour aller chercher un verre d’eau et il se mit à courir dans tout son appartement. Il n’arrivait plus à s’arrêter. Il prit peur bien sûr et se dit qu’il devrait appeler un médecin. Il réussit à prendre son téléphone mais ouvrit la porte d’entrée. Il ne tenait plus en place, il fallait qu’il sorte.  Il dévala les quatre étages toujours en courant. Dans la rue, il ne pouvait plus se retenir, il n’évitait même pas les passants, il bousculait, haletait et courait encore et encore. A un moment il vit arriver en face de lui son père, qui se trainait, un peu ivre. Il le bouscula et sans se retourner lui cria : je coure, je marche vite, je suis normal !!!

Il riait, pleurait, n’en revenait pas du plaisir qu’il éprouvait à prendre de la distance. Pourquoi s’était-il privé de cette joie de sentir le vent sur son visage ?

Las ! … les forces tout à coup lui manquèrent. Il s’effondra et s’endormit.

Quand il se réveilla, le match était fini, la lumière de l’écran illuminait la pièce et il lui fallut bien du courage pour s’avouer qu’il n’avait fait qu’un beau rêve.

Il resterait lent. Tant pis, il avait eu une heure de bonheur, quand il tapait des talons sur le trottoir des rues empruntées. Il avait fait des kilomètres et rien que pour cela…  Il pensait peut-être quand même à aller consulter un spécialiste de la lenteur, cette profession devait bien exister, il commencerait ses recherches demain. Ce soir il allait se rendormir.  Si seulement il pouvait de nouveau voyager dans les rues…

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

 

 

Il s'agit de mon 18ème recueil de nouvelles.

J'ai voulu y mettre  une trentaine de nouvelles écrites durant l'année de confinement. J'ai essayé de ne pas me laisser impressionner par l'ambiance et rester moi- même face aux événements, la peur n’évitant pas le danger j'espère que ce recueil est le reflet de ce que j'aime écrire.

Certains textes ont été élaborés par une communauté d’amis avec un thème imposé, d'autres sont sortis de mon imagination.

Dans tous les cas j'ai pris plaisir à les écrire.

Quant aux poèmes… Je dois en avoir environ 500 voire plus, alors la source se tarit à mon grand regret.

J'ai donc intégré les cinq de cette année dans ce recueil

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

 

 

 

un nouveau recueil de  43 nouvelles et textes divers

 

Quelques extraits :

On ne l’aimait pas

Extrait

… Elle était déjà au téléphone avec ma sœur. Cela dura presqu’une heure et quand je revins, les yeux gonflés d’avoir trop pleuré, ma mère riait.

— Tu vois ta sœur est d’accord avec moi et pire, ce type tu sais quoi ? Elle va le draguer rien que pour te prouver qu’il ne tient pas à toi !

Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. C’était un vendredi saint je m’en souviens car il pleuvait des cordes comme souvent. Ma sœur ne travaillait pas ayant pris une journée de congés pour partir avec des amis quatre jours à Deauville. Bien sûr je n’étais pas invitée….

 

La plante

Extrait

… Il nous avait recommandé une plante indépendante, ne demandant pas d’entretien quelques arrosages vraiment par temps très sec et la cerise sur le gâteau, fleurissant toute l’année. Ce qu’il nous avait caché c’est qu’en huit jours, elle avait pris un mètre de hauteur et ses feuilles très larges étaient deux fois plus grosses que lorsque nous l’avions achetée.

Vous verrez cette fleur fait des miracles, vous m’en direz des nouvelles… avait dit le brave homme…

Prends soin de toi

Extrait

… Elle avale son café, se douche, prend au hasard des vêtements propres. Peu lui importe lesquels, elle est tellement fébrile qu’elle n’a plus aucune notion de ce qu’elle va se mettre sur le dos. Seule compte la terreur de sortir de chez elle. Qui n’a pas eu un jour des angoisses ne peut comprendre…

 

Etc…. Je ne dévoile pas tout. A vous de lire si vous le souhaitez !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

Est mon quinzième recueil de nouvelles et de jeux collectifs à thème.

Toujours et encore vingt-trois  histoires  inventées naturellement quoique…

Toujours en autoédition chez Lulu.com http://stores.lulu.com/marieded

Ou sur amazon

https://www.amazon.fr/Marie-Chevalier/e/B009T4SLHW/ref=sr_ntt_srch_lnk_1?qid=1531657697&sr=8-1

Ou directement auprès de moi

 

nouvelle dans ce recueil

BEAUTE EPHEMERE

 

Elle était assise devant la porte de sa maison et à travers son grillage rouillé regardait les passants. Que se passait-il dans ce petit village déserté depuis des années pour que Adeline s’intéresse à ce point au va et vient dans sa rue ?

Il faut revenir quelques mois en arrière pour comprendre. Un matin, elle se réveilla complètement transformée. Elle si douce et si jolie avait pris des rides et du poids dans la nuit. Par quel hasard ? Comment cela a-t-il pu arriver… ? Complétement effondrée devant la glace de sa salle de bains elle n’en finissait pas de se palper. Les hanches, larges, le ventre bedonnant, la cellulite sur les bras et surtout ce double menton quelle horreur. Et la cerise sur le gâteau, ses cheveux qu’elle avait longs et brillants étaient devenus gris et sales.

Pauvre Adeline. Son mari, un homme de haute taille et portant fièrement une grande barbe qu’il ne coupait jamais s’assit comme tous les matins, face à elle pour prendre son bol de café quotidien. Il ne la regarda pas, mais cela était comme d’habitude. Il y avait bien longtemps qu’il ne la voyait plus. Aussi, elle l’interpella : Paul, tu ne remarques rien ?

Paul sans lever le nez lui répondit d’une voix agacée : je devrais ?

Elle capitula. Ce n’était pas la peine d’insister, il n’en avait rien à faire. Par contre quand elle passa près de lui, il ne put s’empêcher en vrai macho qu’il était, de lui mettre une main aux fesses. Et là, enfin, il leva la tête pour la regarder.

— C’est quoi ce cinéma ?

— Que veux-tu dire ?

— Tu t’es déguisée en sorcière ce matin ? Tu as mis du rembourrage à tes fesses ? Remarque tu en avais besoin, plate comme tu es !

Adeline, suffoquée regardait son mari comme on regarde un extra-terrestre. Il n’avait rien remarqué d’autre que la taille de ses fesses ?

— Paul, tu ne remarques rien d’autre ?

— Si la vaisselle dans l’évier.

Folle de rage, elle lui balança son bol à la tête. Il rugit se leva vivement et l’attrapa par le bras en la poussant violemment dans le mur.

— Ne recommence jamais ça où je te tue de mes mains !

Pour lui aboyer cela, il la regarda et malgré tout resta sidéré. Etait-ce bien sa femme cette …Chose… devant lui ?

— Tu vois Paul, ce qui m’est arrivé cette nuit, je suis devenue un monstre. Et toi ce que tu trouves à dire c’est que je me suis mis des coussins aux fesses ?

— Alors je ne rêve pas. C’est ainsi que tu seras dans vingt ans ? Grosse, mal fagotée, ridée et hideuse ? Heureusement que c’est arrivé aujourd’hui, ainsi je sais à quoi m’en tenir.

C’est tout ce qu’il lui dit avant de monter à l’étage faire sa valise.

Elle ne le revit plus. Il la laissa se débrouiller seule et c’est pourquoi, aujourd’hui, elle reste assise dehors pour regarder les passants. C’est ainsi qu’elle vit depuis le départ de Paul.

Elle avait mis une annonce dans le journal et les gens venaient le dimanche voir la « Chose »

Car il faut reconnaître que cette femme n’avait plus rien d’Adeline. Elle était hideuse, énorme, et laide et sale.

Les gens payaient pour venir voir le phénomène dont Adeline avait fait elle-même la promotion :

« Comment savoir ce que l’on sera dans 20 ans, moi je sais. Venez voir, ça vaut le détour. »

Et depuis, des centaines de gens venaient chaque dimanche regarder à travers le grillage rouillé la pauvre femme mourant de vieillesse à 40 ans… ils payaient pour voir cela. L’homme est un voyeur.

Cette petite histoire est la mienne, Paul m’a quittée un jour sans prévenir et depuis, moralement  j’ai pris vingt ans, je me sens vieille et moche et je crois que je ne vais pas m’arranger en vieillissant…


 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

 

j'ai voulu mettre dans ce recueil ce que j'avais écrit dans l'année 2018 aussi bien des nouvelles, que des poèmes et des textes  à thème faits en commun.  

 

une nouvelle dans ce recueil :  FAUTE

J’étais cachée derrière un énorme buisson de bruyère, la culotte baissée et je faisais pipi. Oui je sais, à mon âge j’aurais pu attendre patienter un peu mais il se trouve que le curé nous attendait pour une répétition de notre chorale. En effet, demain samedi, se mariait la fille du notaire avec le fils du boucher. Mésalliance, chuchotaient les uns, simplement de l’amour affirmaient les autres. Il n’empêche qu’ils convolaient demain à quinze heures et que je devais impérativement me dépêcher.

Je remontai mon slip vite fait car je venais d’entendre des pas sur l’allée gravillonnée.

Je ne savais vraiment plus quelle attitude adopter. Je restai donc accroupie pensant qu’ils ne feraient que passer mais à cet instant, éberluée, je vis la petite future mariée et le curé s’arrêter et s’embrasser. Non pas comme frère et sœur mais comme papa et maman parfois. Quelle histoire! Que devais –je faire ? Me faire voir pour qu’ils arrêtent ? Trop risqué. Ils se demanderaient ce que je faisais derrière ce buisson et je passerais pour une vicieuse. Je pris donc le parti d’attendre qu’ils s’éloignent. Mais pas du tout ! Il la serrait contre lui et doucement ils s’allongèrent sur l’herbe à dix mètres de moi. Et là… vous ne me croirez pas, il commença à la caresser et à la déshabiller, et elle ne disait rien, pas un mot !

Je n’avais que dix ans. Comment pouvoir expliquer cela à mes parents ? Ils me disputeraient parce que je n’avais pas à faire pipi derrière l’église.

Tout à coup la jeune fille hurla : Non, non ! C’est impossible, on ne doit pas Bertrand, je me marie demain, arrête je t’en supplie !

Et puis plus rien. Même pas un murmure ou des bruits de buisson que l’on bouscule, rien !

J’attendis quelques instants et je me décidai à me lever et j’approchai sans faire de bruit ; et là l’horreur : la petite notaire était nue, les yeux clos et couverte de sang.

Le prêtre, prostré, la tête entre les genoux sanglotait : je ne voulais pas, je ne voulais pas, mais elle allait hurler, alors j’ai pris une pierre qui se trouvait à portée de main et j’ai frappé. Je n’ai pas le droit de l’aimer mais maintenant elle n’aimera plus personne, marmonnait-il entre deux hoquets.

C’est ainsi que le fils du boucher resta célibataire et m’épousa le jour de mes dix-huit ans. Belle preuve d’amour non ?

Le curé ? Envolé. Nous ne l’avons jamais revu. La jeune fille fut incinérée à la ville, personne du village n’y assista : vous imaginez ? Débaucher un curé mais cela méritait l’enfer… !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

 

 

Dans ce treizième recueil on trouve bien sûr des nouvelles mais aussi des textes écrits à partir de thème donné. Nous sommes quelques-uns à « jouer » et c’est avec plaisir que je vous fais partager.

Ce recueil naturellement a été édité par mes soins et se trouve en vente sur ma page Lulu.com mais aussi auprès de moi par mail ou sur mon blog.

http://marieetsesecrits.eklablog.com/

D’ici quelques jours vous pourrez également le trouver sur amazon.

https://www.amazon.fr/-/e/B009T4SLHW

Il existe également en e-book sur Lulu.

http://www.lulu.com/spotlight/marieded

 

Extraits :

De : Cauchemar prémonitoire ?

« ….Nous avions décidé de profiter de la voiture de Daniel, un vieux de trente ans pour aller au cinéma à la petite ville à six kilomètres.

Bien enveloppées dans nos doudounes, le foulard trois fois autour du coup, le bonnet sur la tête, on partait pour la conquête de l’Alaska. C’est cet abruti de Jean-Marie qui nous posa la question quand on arriva au feu rouge en même temps que lui et sa petite moto rouge vif ailerons pointus et poussée à fond dans les descentes. … »

 De : La peur au ventre

« …Elle essayait de se reposer dans l’ombre de sa chambre quand soudain elle fut réveillée par des cris, des coups de fusil. Elle ouvrit rapidement la fenêtre affolée et baissa les bras anéantie.

Ses jumeaux portant chacun une poule ou un coq dans les bras couraient devant le fermier du bout de la rue qui les poursuivait en tirant en l’air. Toute la rue était sur le pas de la porte… »

 

De : Mon vieux curé :

« … Et là, mon vieux curé qui lui, approchait au moins de quatre –vingt- dix ans, se retourna vers les clients qui faisaient la queue, et leur dit :

— Figurez-vous que cette jeune femme bien mise, m’a pissé dessus quand je l’ai baptisée et pire un jour de préparation à la communion, elle s’est isolée dans le confessionnal et a fait ses besoins.

 Quand elle en est ressortie, elle s’est sauvée et n’a jamais voulu avouer que c’était elle…. »

De : Lettre ouverte

« …Est-ce ma faute si je n’ai pas été capable d’avoir d’enfant ? Cela m’a assez été reproché dans le temps, j’étais presque un OVNI ! Une femme qui ne peut pas avoir d’enfants n’est pas une vraie femme, voilà la messe était dite… »

 

Le paresseux

 

Il n’avait jamais travaillé. Au début sa famille, ses frères, ses sœurs, ses parents même lui trouvaient des excuses.

De santé fragile il est vrai, sa vie n’avait pas été facile dans sa petite enfance.

De médecin en psychiatre, malgré la lutte acharnée contre cette léthargie, rien n’y faisait.

Des vitamines, des cours de yoga, rien. Rien ne le faisait se bouger. Se lever semblait vraiment une opération extrêmement difficile.

Quand il eut quinze ans, ses parents fatigués commencèrent à le bousculer. Ils n’en pouvaient plus de cette mollesse. : bouge- toi, Nom de Dieu ! S’énervait le père. Je ne suis pas ta bonne fais ton lit au moins et range ton linge hurlait sa mère qui craquait elle aussi.

Tu pourrais sortir ton bol, mettre la table, nous aider, lui demandaient gentiment ses deux sœurs.
Quand ils entendaient sa voix c’était toujours la même phrase : mais pas de panique, y a pas mort d’homme...

Cette phrase avant le don de mettre toute la famille en rage : en plus il se fiche de nous ce petit con !hurlait un de ses frères !

Rien ne l’intéressait. Pourtant tous ses amis du collège voulaient l’entrainer au foot ou faire du vélo ou même aller au cinéma. : Je n’ai pas envie, je suis fatigué.

Et un jour enfin alors qu’il trainait au lit et que sa grande sœur venait de le gifler en le traitant de parasite et de gros fainéant, il se leva, bailla, mais se recoucha en la regardant en souriant et lui dit :

Pauvre frangine tu ne te rends pas compte que tu sembles née que pour te tuer au boulot. Regarde-moi, tranquille, je ne fais rien mais on me donne quand même un toit et une assiette. Sa sœur sortit de la chambre en hurlant : tu sais que tu n’es qu’un paresseux, tu devrais avoir honte !

Il ricana et murmura : eh bien ! Il vous en a fallu du temps pour vous en rendre compte !

Il se tourna vers le mur mit son oreiller sur sa tête et ronronnant de plaisir il se rendormit.

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles
l'exutoire

Bonjour à tous,

Je viens vous présenter mon dernier recueil de nouvelles.

Depuis que je répète qu’écrire est un exutoire pour moi, j’ai utilisé ce mot en titre de mon dernier recueil de nouvelles.

Certaines traitent de la vie courante, avec comme toujours, le point sur ce qui fait mal et aussi quelques textes que je fais volontiers avec d’autres auteurs sur des thèmes imposés.

Cela donne un mélange de genre mais on reconnait quand même ma façon directe d’écrire.

Ce recueil est autoédité comme d’habitude et on peut le trouver là :

http://www.lulu.com/spotlight/marieded

format papier : 12 euros

format pdf 5 euros

Ou me le commander par mail.

Merci à vous

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

Les petits mots font des histoires

J'ai édité un nouveau recueil de nouvelles, mon onzième en fait. Il s'agit comme souvent d'histoires inventées au gré de mon imagination mais aussi en observant la vie autour de moi. il y en a des "un peu tristes", mais aussi des "presque drôles".

vingt quatre nouvelles dont certaines ont été écrites en suivant un thème donné. Je participe régulièrement à ce genre d'exercice qui est un réel plaisir de partage.

Quelques extraits:

Comme avant

... Le comité des citoyens en place dont tous les membres venaient de familles complètement différentes avant : riches, pauvres, sdf … Tous se retrouvaient avec la même somme d’argent en banque et aucune dérogation ne pouvait être accordée. Bien sûr le montant était fixé en fonction du nombre de personnes au foyer. Les anciens riches firent la tête mais les autres n’étaient pas mécontents. Personne ne roulait sur l’or mais tous avait obtenu en parts égales les richesses du pays, ce qui les mettait largement à l’abri du besoin....

sale coup du sort

...ils étaient tous vêtus de noir. Maman avait dit : si jamais je meurs— elle en doutait la brave femme — je ne veux voir que des couleurs à mon enterrement. Si l’un de vous s’avise à se mettre du noir sur le dos, je le maudirai du fond de mon cercueil. ...

Mes pieds:

... Quand je parle de mes pieds, j’ai l’impression de parler de mon sexe. Est-ce que l’on exhibe son sexe en public ? Non, n’est-ce pas alors pourquoi aurais-je l’audace de me balader pieds nus, ou pire en tongues ou en sandalettes ? On ne verrait que ça quelle honte ! ...

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

J'ai rassemblé  toutes mes nouvelles,. environ 200, qui représentent dans quatre tomes de  500 à 600 pages chacun. 

ils sont en reliure cartonnés et  sont visibles sur  ma  page d'auteur à Lulu.com

http://www.lulu.com/spotlight/marieded

 

Je vous  mets les  photos, sachant que tout est artisanal et je demande donc votre  indulgence  

 

tome 1 bistome2 bis

 

tome3 bistome 4 bis

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

Une fois de plus je viens vers vous avec encore un peu de mes délires.

Il s’agit d’un recueil de nouvelles, toujours déjantées comme j’ai l’habitude d’écrire,

mais aussi des histoires écrites sur des thèmes donnés et choisis par des amis virtuels.

Une sorte de jeu en fait.

Il est en vente sur Lulu.com

237 pages : prix 15 euros

 

http://www.lulu.com/spotlight/marieded

 

Bien sûr, comme toujours, vous pouvez me le commander directement et je vous l’enverrai dédicacé.

Merci à vous

 

 

 

 

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