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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi n° 78 « Veillée contes » consigne proposée par :

Il était une fois … ainsi commencent souvent les contes.

A votre tour, choisissez un héros (ou une héroïne) parmi les personnages de contes: Petit Chaperon Rouge, Belle au Bois Dormant, Petit Poucet… transposez-le à notre époque, dépoussiérez le contexte, imaginez des rencontres improbables, accommodez l’histoire à votre sauce, faites-nous rire, trembler, frémir...

 

Le petit Yohann

Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Yohann et qui avait six frères.

Yohann avait six ans quand sa  maman quitta le domicile conjugal en emportant  tout ce qu’il y avait dans le congélateur et le frigo.
Paul, le père resté seul avec  sa marmaille ne tarda pas  à chercher désespérément  un morceau de pain ou de fromage  dans les  placards. Hélas, elle avait même emmené les réserves de conserves et  biscottes.  Il piquait bien parfois des quignons au réfectoire de son entreprise, mais  un jour  il se fit  prendre et ce fut terminé : plus de soupes au pain.

Un matin que tout le monde dormait pour oublier la faim qui les tenaillait, Paul vint les réveiller en leur promettant une balade  à Disneyland. C’était un mercredi.

Les cris de joie  de ses  petits lui fendirent le cœur  mais il ne  pouvait plus  reculer, il fallait qu’il trouve une solution.  Et la nuit portant conseil, il avait décidé de  les abandonner dans  les  manèges et  surtout de  partir  en courant sans se retourner.
Les voilà donc tous , habillés de leurs vieilles  frusques  mais  propres suivant leur père en se tenant par la veste à la queue  leu leu. 

Hélas, dans le RER, une bousculade  les fit  se disperser  et  prenant peur, ils en oublièrent l’objet de leur voyage. Quand enfin ils arrivèrent  à destination, leur père avait disparu.

Une  angoisse sans précédent  les  prit tous à la gorge. La  nuit tombait et  comment allaient-ils  le récupérer dans cette foule qui marchait, avançaient, sans se  préoccuper de ces  petits garçons  pâles d’effroi.

Yohann ne disait rien, ne pleurait pas  mais une idée germait dans sa  tête. Ils allaient retrouver la  maison, il suffisait  pour cela  d’être  tous ensemble. Et puis  une chose qu’il n’avait pas dite à ses frères, il avait relevé tous les  noms des arrêts  du RER.  Et les avait  notés mentalement. Alors il demanda  à tous de  bien se tenir et de monter dans le  premier wagon en tête et  le suivre sans  rien demander.
La nuit était maintenant tombée.
Mais  les petits  malins  étaient  à la  porte de  leur immeuble et riaient comme des enfants qu’ils étaient.  Yohann les avait sauvés, c’est le  père qui allait  être  heureux, il devait se faire un sang d’encre  et  peut-être  même  pleurait-il ? 

Hélas, ils avaient beau appuyer chacun leur tour sur  le bouton de  leur appartement, personne  ne leur ouvrit.

A ce moment  de la soirée, une voix fit sursauter  les gosses qui s’étaient assis en rond  en bas de l’immeuble:

Yohann était le plus petit et  il s'était endormi en révant cette histoire insensée. Il se réveilla en sursaut:

- Alors  les enfants que faites-vous là à cette heure ?

- Maman !!!!! Mais tu étais  partie !!!

- Oui mes chéris, j’étais partie  vous acheter un petit frère  et  je vous ramène  une  petite sœur ! Hein Papa, tu avais raison, ils se sont bien débrouillé  nos trésors.

Paul n’osa jamais dire  à sa femme ce qui était arrivé dans le RER, il avait trop honte… Perdre ses enfants dans la foule ça ne faisait pas sérieux. Mais  il était fier de son petit Yohann.

 Ce texte a été inspiré de très loin du Petit Poucet et toute ressemblance  …..

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Au pied de la lettre

Quel drame terrible a bien pu pousser celui qui a "réellement" donné sa langue au chat ? A partir d'une expression choisie dans le poème de Claude ROY Je vous invite à inventer une histoire en prenant Littéralement une ou plusieurs de ces expressions

                                                                J'ai choisi:  Lécher les bottes...

 LE FAYOT !

 Félicien est un homme extraordinaire. Il vient de fêter ses 60 ans et en parait  cinquante. Il  travaille dans une maison de confection de vêtements féminins et son plus grand plaisir est de venir  aux essayages sur  mannequins.  Le patron, un jeune homme tout frais émoulu des grandes écoles de commerce  lui a déjà fait entendre qu’il ne  pourrait  pas le garder indéfiniment  dans son atelier de couture étant donné son âge.

— Vous comprenez  mon brave, je ne peux  garder avec moi un homme du temps  passé, j’ai besoin de jeunes gens dynamiques,  prêts à tout.

— Vous avez raison cher  monsieur, vous avez effectivement des gens dociles et corvéables, disponibles  vingt-quatre heures sur vingt-quatre n’est-ce-pas ? 

— Je ne  vous  permets pas de juger ainsi vos  jeunes  collègues.

— Et moi Monsieur j’ai toujours dit ce que j’avais à dire en face ne vous en déplaise.

— Cela  me déplait, je vous demande donc d’aller  à la comptabilité  chercher vos indemnités. Je cherchais un prétexte, je viens de  le trouver : insulte  à supérieur.

Félicien, outré et furieux  se retourna  et  cria :

— Ça ne va  pas se  passer comme  ça, je vais  en parler aux syndicats.

Tout cela aurait pu se terminer ainsi. Chacun restant sur ses positions, on ne voit  pas très bien comment  Félicien pouvait s’en sortir.

En fait  il ne fut  pas  licencié, son savoir-faire et ses compétences ne  faisant aucun doute, il fut  muté dans un coin de  l’entreprise, près  de la  cuisine, et s’il voulait garder son emploi, il ne devait plus faire parler de lui. Il accepta car de toute façon, il lui restait un an à faire et il n’allait  pas  se  rendre  malade  maintenant.

Son nouveau job lui laissait beaucoup de temps libre et  il s’organisa.  Son plus grand plaisir était d’écouter les bavardages des employés quand ils venaient se restaurer et boire un café au distributeur.

Mais ce qu’il préférait était  l’attitude de Jean-Michel, une jeune recrue de  trente ans, qui non seulement avait les dents longues  mais était d’une servilité  incroyable. Il s’était mis dans  la tête que son patron ne pouvait plus vivre sans lui. Alors  il lui apportait  le café  tous  les  matins, courait  lui acheter des revues de  presse. L’autre  se rendant bien compte qu’il pouvait en faire ce qu’il voulait  ne tarda pas  à le prendre  vraiment  pour son domestique.

Félicien essaya bien d’expliquer au jeune homme que tout cela était inutile, que demain un autre  viendrait  à sa  place  et que  le  patron n’en avait rien à faire de ces  petits services. Mais Jean-Michel n’en continuait pas moins  à devenir de plus en plus  l’esclave. Il ne cessait de faire des compliments au vénéré  patron :

— Oh Monsieur  que votre cravate est  belle, sans indiscrétion vous  l’avez achetée à quel endroit ?  Elle est  parfaite et  va  très bien avec votre  chemise…

— Merci mon vieux. A ce propos  ça vous dérangerait de venir  m’aider ce week-end, je dois  tondre ma  pelouse et j’ai 2000 mètres carrés ?

— Pas de soucis  Monsieur  le Président, à quelle heure voulez-vous ? 

— Le plus tôt  possible, sans vous déranger

— Je serai là vers 8 heures du matin c’est bon ?

— D’accord mon ami, je me souviendrai de vous  promis.

Et c’est ainsi que de  plus en plus  servile, le  pauvre Jean-Michel lécha  les bottes de Monsieur F. pendant quelques mois. Il voulait  de l’avancement et surtout  prendre  la  place de Félicien dès qu’il partirait en retraite  forcée.  Son généreux patron lui avait promis, n’est-ce  pas ?

Tous ses collègues se fichaient de lui et  ne lui adressaient  même  plus  la  parole. Ils craignaient tous que  le  peu qu’ils  pourraient dire devant  ce type soit immédiatement répété.
Jean-Michel était bien seul mais il continuait  à faire des courbettes.
Qu’est-il devenu ?
A vrai dire cela ne  lui a  pas réussi de lécher  les bottes au patron, car Monsieur F., excédé  le  muta  à la  place de  Félicien près de la cuisine, et celui-ci reprit son travail de sous-directeur pour plusieurs années, dans son atelier avec ses collègues et les mannequins.  En effet, le patron, tout en s’excusant  lui signala qu’il ne  pouvait se  passer de ses services et de ses compétences.

Il y a  une  justice quand  même !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 75 En bref : couvre-chef! A partir de ce mot, on écrira ce qu'on voudra ! Une seule condition : glisser Qui m'aime me suive ! dans son texte.

 

Qui m’aime me suive !

 

Comme tous les dimanches matin, nous partions à vélo à la ville voisine où nous avions la chance d’avoir un extraordinaire marché.

Ce qui nous intéressait particulièrement était les légumes. Mon frère bien plus âgé que moi n’appréciait pas ces sorties dominicales.

En effet c’était le jour de foot avec l’équipe justement de la ville où nous nous rendions. Il ne supportait pas les rires de ses copains quand il déposait son vélo avec le panier accroché au guidon.

 

Il  subissait les quolibets du genre : Tiens un footeux par ici, à vélo en plus, te manque plus que la casquette mon gars, tu sais qu’il ne faut pas sortir sans couvre-chef ici. Nous sommes en altitude.

 

Tout le monde riait sauf Eric, qui me disputait pour se venger.

 

  — Tu ne pourrais pas venir seule faire les courses, Maman dit que tu n’es pas très éveillée, mais elle n’a pas tort. En plus, elle m’agace à vouloir absolument que je mette cette casquette avec laquelle je suis ridicule. Tu as bien entendu les potes se moquer de moi.

 

  — Mais elle te va très bien cette casquette, je t’assure. En plus, Maman dit que l’on doit toujours avoir quelque chose sur la tête pour éviter le froid. Tu sais bien que nous en sommes à moins douze degrés ce matin.

 

— Et alors ? J’ai des cheveux non ?

 

— Il n’empêche que ce couvre-chef te protège et te va très bien en plus. Tu as vraiment une tête à porter des chapeaux ou des casquettes.

 

— Ce que tu peux être idiote !

 

Et c’était ainsi tous les dimanches. Maman nous recommandait d’être prudents, de ne surtout pas oublié de nous arrêter au croisement des routes etc... Mais surtout elle insistait pour que nous portions des gants, des cache-nez et des … couvre-chef ! Moi j’aimais bien.

 Elle m’avait tricoté un bonnet en douce laine écrue et ça m’allait bien. Mais c’est vrai qu’Eric était ridicule avec sa casquette. Je ne lui disais pas, il m’aurait frappée je crois, de vexation et de colère.

 

Ses copains n’étaient quand même pas très sympas de se moquer mais bon, ils le connaissaient bien. Il était gentil Eric.

 

Et puis quand sur le terrain de foot, ils se retrouvaient tous et que de sa voix de fausset, il leur criait : Qui m’aime me suivre ! C’était un grand moment de délire. Toute son équipe courait dans tous les sens et ratait invariablement le ballon.

 

Forcément, il était gardien de but, alors quand tous se précipitaient dans le filet, un coup de sifflet les ramenait vite à leur place.

 

Mais j’adore mon frère et il me le rend bien. Avec ou sans casquette il est beau comme un dieu car c’est mon Dieu.

 

MC

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

Théme:  L'oiseau

                                                       L’OISEAU

 

Siffle et savoure le printemps

Il s’ébouriffe, s’égosille,

Son sifflet n’est plus qu’un mélange

De cri et de plaisir

Il va foncer

Il va descendre

En bas, là

Il a vu un bout de laine

Eh oui ! un petit bout

De laine blanche

Il jubile, en piqué, il descend

Le prend dans son bec et remonte

Sur sa branche

Me surveillant

Ne voulant en aucun cas dévoiler

Sa maison, son nid

 Il attend que je parte

Toujours le brin de laine

Dans son bec

L’air absent

Penchant la tête de côté

Pour mieux m’apercevoir

Je tourne le dos

Entre dans la maison

Me retourne précipitamment

Il n’est plus là

J’entends un bruissement dans l’arbre

Et l’oiseau a disparu

                                   Il s’est méfié de l’homme

Et comme il a raison

De protéger son secret

Son nid, ses œufs, sa belle …

                                                                              

                                                                            MC

 

 

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Publié le par marie chevalier

Pour les Croqueurs de mots.

 

Qui n'a jamais aimé un objet démesurément (et pas seulement quand vous étiez enfant) ?

Qui n'a jamais cru qu'une machine pouvait avoir une personnalité ?

Qui n'a jamais personnifié un objet (en lui donnant un nom par exemple) ?

Qui n'a jamais parlé à une machine ?

Choisissez un objet / une machine et racontez- nous sa vie humanisée et ses relations avec vous (ou avec un autre humain) qu'elles soient positives ou négatives.

 

Comme il m’a manqué !

Je dirai comment  mon réveil et moi avons tissé des liens d’amitié douloureuse parfois.
Je n’ai pas toujours été gentille avec lui, il m’est arrivé de  le  battre, de  le  propulser contre  le mur, mais  n’est-ce pas cela aussi : aimer ?

Souffrir  par ce que l’on aime est  la  pire des choses qu’il peut  arriver  à un être humain.
Je vous explique quand même  pourquoi nous nous accrochions, car quand  je  mets des mots  à la suite  ainsi, cela ne semble  pas très clair et pourtant !

J’avais aimé ses formes rebondies et ses deux  macarons sur les côtés qui tintaient joyeusement dans  la boutique d’antiquaire. J’avais eu le coup de foudre, vraiment, cela parait fou, mais  il était magnifique. Bien sûr  un peu vieilli, un peu patiné  mais  je  me faisais  forte  de  lui redonner toute sa belle allure.

Je l’avais  d’abord lavé avec un savon non corrosif, essuyé  délicatement et pris une  peinture  brillante  ressemblant  étrangement  à la sienne. J’avais eu de  la chance, alors avec mon pinceau qui me servait à faire mes aquarelles, je l’avais  embelli, il était rutilant.

Tous  les soirs  je tournais  le bouton qu’il avait dans  le dos et  joyeusement, je m’endormais. Nous étions en vacances.  Souvent  à la fin de la nuit, je le regardais avec ma  lampe de poche et  pouvait voir ainsi qu’il avait bien suivi la fuite du temps. Heureuse, je me rendormais  car il m’annonçait toujours des horaires qui ne changeaient rien à mon sommeil. J’avais tout mon temps.

Hélas, tout a une fin. Les vacances étaient terminées et  je rentrais  dans mon petit appartement avec comme  compagnon, ce magnifique objet. 

Je lui parlais, le caressais et  quand  j’avais remonté  complètement le système de sonnerie, je dormais tranquille. Je savais  qu’il veillait sur moi et qu’il ne  me  laisserait pas seule  le lendemain matin.
La  première fois, j’ai cru à une  invasion de musiciens dans  ma chambre. Il m’a fait sortir du lit, hirsute, hagarde  mais  je l’ai regardé avec attendrissement. Il avait fait son boulot. J’étais  à l’heure à mon bureau  ce matin-là. Je dois bien avouer que  pendant toute  la durée de  notre  complicité, je ne suis  pas arrivée une seule fois en retard.

Mais  je n’en pouvais plus. Il était trop bruyant. Me faire ainsi sursauter tous  les  matins, c'était trop. J’essayais de lui dire de  sonner  moins fort. Rien n’y faisait.
A cause de  son âge son doute, la sonnerie  n’était plus réglable. Alors,  je pris une grande décision :

J’allais  m’en débarrasser et vite ! Deux ans de vie commune, je ne  le supportais  plus et pourtant  Dieu m’est témoin que  je  l’ai adoré.

Alors  samedi dernier… je suis allée chez  l’antiquaire et  lui ai rendu. Il m’a affirmé qu’il le garderait au cas où je changerais  d’avis. Mais non, c’est trop dur.

J’ai du mal à supporter son absence  mais  je tiens bon. Cette saloperie de  réveil à piles me joue  maintenant  un air de  musique douce  pour  me réveiller.
Ça fait  dix jours que  je l’ai et je suis arrivée  trois fois en retard au boulot.

Je vais aller rechercher  le mien chez  l’antiquaire. J’essaierai d’être  plus tolérante avec lui….Il faisait cela  pour mon bien…

Je n’aurais  jamais dû le  laisser  seul chez cet antiquaire, pourvu qu’il me reconnaisse…

MC

 



 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

sujet la superstition

 La superstition ?

 

Je n’y crois  pas !

Non cela n’est  pas possible

Hier soir  en m’endormant

Je rêvais d’un chat noir.

Le lendemain en me levant

Un miaulement a déchiré le silence

Qu’est-ce que cela  peut être ?

D’où vient ce  cri ?

Et  en m’avançant, je compris

Qu’un chat s’était perdu

Entre deux murs, coincé.
J’ouvris, et  je vis    ………

Un chat noir …

Transi et affamé.

Mais je n’ai pas pu y toucher.

Son poil hérissé me figea.
J’eus  peur !

Moi qui adore les chats !

Surtout quand  il  feula

Et cria : Maman !

Je m’éveillais en sueur

Le cœur chaviré.

Ce n’était qu’un rêve

Mais  jamais plus je ne regarderai

Un chat noir …

Ça porte malheur, il parait…

Mais je n’ose y croire !

Quoique….

!!!

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

thème  rétrospective ou rétroviseur

 

Je suis heureux

 

Je  me souviens en fermant les  yeux

Tout ce qui dans  ma vie

A fabriqué des moments heureux.

Je me revois quand  j’étais petit.

J’avais cinq ans, et  déjà rêveur,

Je m’asseyais sur les genoux de ma mère

Qui  en me caressant les chevaux

Récitait une  prière.

Non pas  un Avé religieux,

Mais une  prière  païenne

Qui demandait aux hommes

D’être généreux et pacifistes.

Puis  j’ai eu douze ans,  heureux

Et  inconscient,

Vivant l’amour de ma mère

Comme un don du ciel.

Mais surtout j’avais l’amour d’Isabelle !

 

Enfin j’ai eu vingt ans, triste et seul,

Je me suis embarqué sur un bateau

Pourquoi ?  Pour fuir le drame

Qui se jouait dans ma famille :

Ma mère  avait adopté une  petite fille

Je n’allais plus sur ses genoux,

Il n’y en avait que pour elle !

Et  le comble, j’avais fait fuir Isabelle,

Par mon caractère intolérant.

 

Maintenant j’ai quarante ans

Je n’ai plus de  maman,

Je n’ai plus d’Isabelle

Mais j’ai une femme, Justine

Et un gamin : Sébastien

Je fais une  prière  païenne

Pour que les hommes

Soient  généreux et  pacifistes.

La roue tourne,

 Mais  le passé demeure

Dans mon cœur.

 

MC 01/2012

 

 

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Publié le par marie chevalier

Défi n°73

 " Autoportrait "

Ecrivez votre autoportrait actuel (physique et moral)

Dans un lieu qui vous ressemble

Comme si l'on "vous" observait de l'extérieur ou

Comme si vous "vous" rencontriez pour la première fois..

Donnez nous envie de "vous" connaitre plus avant ou pas ?

Vous pouvez employer

L’auto-satisfaction, l'auto-dérision, l'auto-critique, l'auto-défense,

l'auto-cuiseur, ou l'autoroute...

Vous écrirez un texte sous la forme qui vous plaira

A vos pinceaux en poils ou en plumes !

 

  PAS DE SURPRISE

Je suis  une femme  tout  à fait ordinaire, ni belle  ni moche  mais surtout  j’ai un sens de  la répartie qui fait peur.

Tout  le monde s’accorde  à dire que  je suis agressive, directive, que  je veux toujours avoir raison et c’est vrai. Pourquoi annoncerais-je que  je suis d’accord, alors que cela  est faux ?

Ah ! Oui, forcément j’ai  une qualité  mise en avant assez souvent : ma franchise.

Je ne dis  pas : tu devrais  faire ceci ou cela, je dis : moi je ferais ceci ou cela. Ça  ne convient  pas toujours,  je dois  l’avouer, mais  l’important n’est-il pas d’être bien d’abord avec soi-même ? Et de ce côté cela  ne va  pas trop mal merci.

Je pourrais  aussi dire que  je suis  mignonne et bien faite. Que  nenni, je l’ai sûrement été mais je n’aime  pas  me vanter, je veux  que les autres  le reconnaissent et  mieux  me  le disent. 

Surtout  les  hommes,  que demandent-ils ? Une femme  objet ?  Pas  moi ! Une femme  douce et aimante ?  Pas  moi ! Une femme  qui peut  parler  politique et  les mettre  en infériorité sur  ce si charmant sujet ?  Là c’est  moi ! Une femme  qui peut  parler sexe sans rougir ? Là encore c’est  moi. Une femme  qui sait  faire  beaucoup de travaux « d’hommes » ? Là encore et encore c’est  moi.

Alors  certains diront que  je  suis prétentieuse.

Oui je  le suis, la  meilleure façon d’être  servie n’est-elle  pas de commencer  par soi-même ?

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

Par la fenêtre ouverte

 

Par la fenêtre ouverte,

Je vois  les oiseaux voleter

Par la fenêtre ouverte,

Je souris  à ma voisine

Par la fenêtre ouverte,

 Les senteurs de mon jardin

Effleurent mes narines 

Par la  fenêtre ouverte,

Je guette  le  passage du facteur

Par  la fenêtre ouverte,

Je regarde l’horloge du clocher

Par  la fenêtre ouverte,

Je m’éloigne dans mes rêves.

J’aimerais tant te voir arriver …

De ma fenêtre ouverte 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Vous écrivez une lettre d'amour délirante ou romantique, ou les deux à la fois, à votre boucher(e), votre boulanger(e), à votre curé (sans "e"), à votre facteur (trice), votre crémier(e), et que sais-je encore ....à qui vous voulez ...

Dans cette lettre (pas trop longue), vous introduisez 14 mots (dans l'ordre, de préférence) d'une chanson que vous connaissez tous :

" Ne me quitte pas " ; voici les mots :

 

Oublier- s'enfuit- malentendus- cœur - couvrir- domaine -amour - mort - feu- blé- rouge -ombre- chien- quitte.

 

Monsieur  l’abbé,

Toute ma vie qui n’est  pas très longue j’ai rêvé que j’aimais un curé et bien c’est  fait : je t’aime ! Je ne puis  t’oublier depuis que tu  es venu  à la maison.

Mais  je sens que je t’agace et que ton attention en lisant cette  lettre,  s’enfuit  et  va faire place à l’irritation. Je sais, il s’agit de malentendus, il n’était pas prévu que tu nous  rendes  visite.

Tu as mis mon cœur en désordre. Tu venais chercher mon père  pour t’aider à couvrir une  partie du toit de  la sacristie qui prenait l’eau. Tu savais que c’était son  domaine  puisqu’il était couvreur n’est-ce pas ? Alors mon amour est  né quand je t’ai aperçu : un coup de foudre, tu y crois  j’espère ?

Et puis vous avez parlé de  la mort de ce pauvre Albert et j’ai pleuré. Tu m’as souri et  j’ai senti le feu me monter aux joues.  Tu as caressé mes  cheveux et tu m’as murmuré : ils sentent bon comme le  blé. Cette fois je suis devenue toute rouge d’émotion et je me suis mise à trembler.  Une ombre est passée sur ton visage comme si tu voulais oublier ce que tu venais de me dire.

Moi, machinalement,  complètement  hypnotisée par ton regard, je caressais mon chien, l’air bête sans doute.

Tu secouas la tête et me tourna le dos.  Tu allais  partir  sans  même me dire au revoir alors  j’ai crié :

Pierre !!! Ne  me quitte pas !!!

Trop tard. Tu n’étais plus là.

Je t’en prie,  je t’aime….

Signé

La rosière du village 

 

 

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