Pour le lundi 18 mai 2020 – Défi 237 – Et si vous m’écriviez un petit texte avec le maximum d’anagrammes de « CHAUVE-SOURIS »
Il se trouve que l’actualité est tellement morose que je décidai d’aller me promener dans le petit bois derrière le village. Mais avant je devais boire, une soif intense me brûlait le gosier. Je bus une demi-bouteille d’eau et ma soif assouvie, je cherchai quelle chaussure je pourrais bien mettre étant donné que je ne pouvais supporter que mon attelle au pied gauche. Oui un accident stupide en descendant d’un trottoir en ville. J’avais joué les héros mais ma mère m’avait bien dit : quand tu feras un faux mouvement plusieurs fois crois-moi, tu t’en soucieras !
Me voilà donc clopinant sur le petit sentier désert quand face à moi, surgi de nulle part, un petit bonhomme me barra le chemin, le fusil pointé vers moi.
— Arrêtez-vous là madame, n’avancez pas…
— Et que me veut ce chasseur des grands chemins ? Osai-je dire à voix basse.
Je tremblais un peu de peur mais aussi de colère. Que me voulait cet imbécile taillé comme un souriceau ?
— Tu ne m’effraies pas, en revanche tu ne m’inspires pas confiance et je craindrais plutôt que tu ne me chouraves mon portable.
— Tais-toi et suis-moi.
Il en fallait beaucoup pour que je m’ahurisse mais là je restai sans voix.
Je le suivis néanmoins par curiosité. Nous passâmes le long des coursives de l’ancien château dont il ne restait que des ruines, et là soudain il se retourna, me regarda bien en face et osa me dire qu’il fallait que je souscrive à sa requête sinon gare !
— Gare à quoi ?
— Tu n’as pas compris que je suis un ami, je veux simplement que tu viennes à la maison. Ma mère est souffrante et j’ai besoin d’aide pour classer ses papiers, ses vêtements et ses archives à descendre du grenier.
Je me réveillai en sueur. J’étais assise sur le bas-côté de la route et ma cheville malade était toute tordue. J’avais dû me faire très mal au point de tomber dans les pommes.
J’appelai à l’aide mais ne reçus aucun écho.
Ah ! si seulement ce petit type tout ratatiné ressemblant à une chauve-souris n’avait pas été un rêve !
A ce moment de l’histoire, je ne me souviens plus de rien sinon que je me retrouvai dans un grenier en train de classer des papiers et qu’une vieille dame me répétait : par date, ma petite, par date…