En vous inspirant de l'image, je vous demande de mettre dans un contexte de votre choix , la phrase suivante : " J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle... "
Pour corser la chose, vous introduirez dans votre texte les mots suivants ...
Manivelle, ablation, poivre, anniversaire, boutons, vert, avion, flacon, explosion, mariage
Un beau mariage
Qu’elle était jolie Marie-Laurence dans sa robe immaculée. Ya pas à dire mais les mariées sont toujours belles remarqua l’oncle Pierre. Il n’avait pas tort, elle était éblouissante. Cela faisait des mois que Julien lui demandait ce mariage mais elle voulait garder sa liberté jusqu’au jour où, elle se retrouva enceinte. La question de garder le bébé ou pas ne se posait pas. Ils allaient le garder et l’aimer. C’était l’enfant de l’amour. Et puis aussi un petit miracle car Marie-Laurence avait un petit souci et on avait dû procéder à l’ablation d’un ovaire.
Elle se souvenait de ce rendez-vous chez le praticien, cela faisait maintenant trois ans. Elle était assise devant lui, dans son bureau.
—J’ai une bonne et un mauvaise nouvelle, Marie-Laurence.
—Allez-y, je peux tout entendre.
—La bonne est que l’opération s’est très bien passée, et il n’y a aucune malignité, tout est rentré dans l’ordre.
—La seconde ?
—Je suis par ailleurs assez ennuyé de vous annoncer cela mais j’ai la conviction que vos chances d’avoir un enfant sont très limitées.
Pendant qu’il lui parlait, il agitait un flacon de sirop devant son nez en s’excusant, il faisait une allergie au pollen et nous étions en plein mois de Mai.
Effondrée, elle raconta son entretien à Julien qui la serra dans ses bras et la rassura. Ils s’aimaient, elle s’en était bien sortie de cette opération alors il fallait voir le bon côté : un enfant ? il y en a des dizaines qui attendent un foyer, on pourra éventuellement en adopter un, toi qui n’aimes pas l’avion, on ira en chercher un dans les pays qui croulent sous les explosions et les bombes. le malheur et se retrouvent orphelins. Et puis ma chérie, je vais te dire, l’important pour l’instant c’est certain : je veux vivre avec toi.
C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent à la mairie trois ans plus tard. Ils avaient mis du temps mais étaient sûrs de le vouloir. Et puis cette grossesse inespérée avait mis un terme à leur hésitation.
Le parrain de Marie-Laurence était en retard. Jamais cet homme n’avait réussi à être à l’heure. Cette fois, il venait d’appeler le père de la mariée pour dire qu’il avait crevé un pneu et qu’il ne retrouvait pas la manivelle pour desserrer les écrous.
Tout le monde l’avait attendu et il fit une arrivée triomphale surtout qu’il avait laissé la voiture pour venir sur sa vieille moto verte.
Ce n’était pas bien méchant, ils ont ri et enfin le mariage eut lieu.
A la sortie de la mairie, toujours prête à rendre service, la maman du marié l’examina de près et lui fit remarquer qu’un bouton de sa chemise n’était pas attaché. Elle ne lui dit pas discrètement et là de nouveau tout le monde s’est mis à rire sauf Julien dont le visage passa du rouge au vert tant il était vexé .
Quand ils se retrouvèrent au restaurant, tout semblait dans l’ordre. C’est encore la maman de Julien qui s’était occupée de tout avec celle de Marie-Jeanne. Le repas fut parfait. Peut-être que le gigot de mouton semblait avoir baigné dans une sauce au poivre très forte ? mais ça n’était qu’un détail, pas de quoi s’énerver comme le faisait l’oncle Jacques, le parrain. Il était cramoisi et fut pris d’une quinte de toux atroce. Il fut obligé de sortir quelques minutes et quand il revint, il fit un peu la tête, mais la fête fut très réussie.
Marie-Laurence embrassa tous les invités en les remerciant et leur proposa de venir la semaine suivante car c’était son anniversaire : vingt ans ça s’arrose ! cria le père un peu éméché, on compte sur vous !
Ce fut un beau mariage et quand le bébé naquit, tout le monde remit ça : mais cette fois, c’est lui qui fut le roi de la fête.