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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Mari bricoleur rime- t-il avec « La maison du bonheur »   Je vous invite à broder En prose ou poésie A partir de cette photo Avec UN mot imposé : “Idiosyncrasie” Faites-nous sourire voire rire,

Emouvoir avec cette maison, pas comme les autres, Le facteur Cheval serait-il battu…?

 

Quand nous découvrîmes cette petite grange à peine visible du chemin vicinal dans lequel nous nous étions engagés, Edouard et moi nous nous sommes regardés et sans un mot sommes descendus de la voiture.

— Mais regarde comme elle est chouette, en pleine  nature, tout à fait ce que nous recherchons 

— Et puis Chéri, il n’y a  pratiquement pas de travaux à faire tu as remarqué, elle tient debout, et il y a  même  un robinet d’eau dehors. Il suffira de dégager  un petit chemin au début pour aller  jusqu’à la porte en bois. Cela dit elle sera  peut-être à repeindre non ?

Mon mari regarda l’air effaré devant mon enthousiasme. Je ne comprenais  d’ailleurs  pas pourquoi soudain il eut un mouvement de recul.

— Viens on s’en va !

— Mais  on n’a  même  pas visité :! Ah ! Non !je veux voir l’intérieur.

— D’accord allons-y.

Et là, une immense pièce avec le sol en terre battu, les murs en torchis, en bon état, il faut le  préciser, et une  ampoule au plafond n’attendait que nous.

J’ai toujours été impatiente et là je ne serais  pas partie sans la  promesse d’Edouard d’acheter ce petit bijou. Il est gentil et je crois qu’il m’aime. Il fit toutes les démarches et dans le mois qui suivit nous  passâmes une semaine de vacances   à faire des  plans : là on fera  la  chambre, là on mettra une cloison, là on fera la cuisine et là ce sera la chambre d’amis, etc…

Nous voilà partis  un samedi matin à Leroy Merlin avec une camionnette  louée pour  l’occasion.  On y enfourna des sacs de  plâtre, de la  peinture, des escabeaux, des  marteaux, des bouts de  planche, un évier  que sais- je encore !

Au bout de huit jours, Edouard avait la  main droite bandée. Connaissant  son idiosyncrasie  au bricolage je n’aurais jamais dû le  laisser seul avec un marteau et des clous, car naturellement  le premier coup porté fut pour son pouce et le second  pour le dos de sa  main. On a continué quand  même car il fallait absolument que les fenêtres, qu'il avait posées de guingois ferment  malgré tout car nous allions rentrer  et tout laisser en chantier. Il ne manquerait plus qu’en plus  on nous vole  notre  matériel!

Juste au moment  où enfin nous avions réussi à tout boucler en mettant des planches en travers, il se  tordit le pied  pour éviter l’évier qui trainait au sol. Il hurla de douleur, jeta  les outils  n’importe  où et d’un ton sans réplique me dit : avec tes idées à la con, je ne  pourrai  pas aller travailler lundi dans cet état !

Terriblement vexée et  outrée du ton qu’il avait employé  je fis  mon sac et  partit en claquant le  porte.

— Je te laisse, tu travailleras  mieux tout seul !

C’est ainsi qu’il s’est mis au boulot sérieusement. Cette fois  il a  appelé un plombier, un menuisier, un peintre, un maçon, un électricien et en deux mois  la  grange vétuste  que nous avions  trouvée s’était transformée en une superbe  maison de campagne.

C’est quand  même chouette d’avoir un mari bricoleur !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de poésie

 

 

Pour ce onzième recueil de poésie libre, je vous offre quarante-quatre poèmes parlant de la vie, de la misère, de la vieillesse mais aussi de tout ce que j’aime.

Entre coups de gueule et coups de cœur, chaque poème reflète mes angoisses, mes questionnements, mes espoirs.

Vous pourrez retrouver ce recueil sur mes blogs ou sur amazon ou encore sur ma page Lulu.com

http://mariechevalier.over-blog.fr

http://marieetsesecrits.eklablog.com/

http://www.lulu.com/spotlight/marieded prix 10 euros

https://www.amazon.fr/Marie-Chevalier/e/B009T4SLHW/ref=dp_byline_cont_pop_book_1

Vous pouvez aussi comme d’habitude me faire un mail et je vous l’enverrai dédicacé si vous le souhaitez.

merci à vous

 

un titre de ce recueil 

 

L’homme malheureux

 

Trônant au milieu de ses esclaves

Il leur racontait comment

Parti de rien, il avait réussi.

Le silence était palpable

Dans ce grand salon

Loué une fortune pour l’occasion

Quand il commença à se plaindre

Regrettant de n’avoir pas vu le temps

Pas vu ses enfants grandir

Pas eu le temps d’aimer

Pas eu le temps de vivre,

L’auditoire compatissant

Sortirent les mouchoirs

Et s’essuyèrent les yeux :

Le pauvre, voyez Madame

Comme il est malheureux

Certes, répondit la dame

Mais dans la vie il faut choisir

Et lui a choisi le pire :

L’argent sans amour

La solitude sans amis

On ne va pas le plaindre

Il est riche….

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 179 : croqueurs de mots une minute pour convaincre

À la foire aux coups de cœur, vous avez une minute pour convaincre

et nous faire craquer pour un de vos objets favoris

 

Mon meilleur compagnon

 

 

Quand j’avais quatre ans, j’ai été placée  à la campagne et élevée par une tante à mon père.  Mais  pour certainement ne pas trop me traumatiser on m’avait  fait un cadeau : un baigneur en celluloïd. Il ne bougeait pas les yeux  mais il les avait d’un joli bleu. Ses membres étaient attachés entre eux et tenaient au corps par des élastiques  ronds.

Ce baigneur fut mon compagnon  pendant toute mon enfance. Dès que j’ai eu un vélo je l’emmenais  promener sur mon porte- bagages. Je lui tricotais des vêtements. Son dernier ensemble était rouge vif et comportait un pantalon, un gilet, un bonnet et des chaussons. Depuis  j’ai perdu les chaussons !

                 Et puis quand j’ai eu seize ans, je suis revenue  habiter dans la région parisienne  chez  mon père. Dans ma maigre valise dormait mon compagnon.

                  Et  puis je me suis mariée et devinez qui j’ai emmené dans notre minuscule meublé de  douze  mètres carrés au cinquième étage sans ascenseur ? Mon Baigneur.

                 Et puis nous avons emménagé dans un autre logement plus grand toujours avec lui dans mes bagages.

Aujourd’hui, je suis en retraite à la campagne et nous avons un grenier. Alors dans un grand carton, bien calé, au chaud, il dort dans son habit rouge.

Il a  soixante et onze ans cette année. Pas mal conservé  il peut encore faire illusion. Mais il ne sera  jamais donné de mon vivant, il disparaitra avec moi …

 

 

 

 

 

 

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