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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Vous n’êtes pas sans savoir que la paréidolie est le processus qui survient, sous l’effet de stimuli visuels ou auditifs, et qui porte à reconnaître une forme familière dans un paysage, un nuage, de la fumée, une tache d’encre, etc… (C’est la définition de Wikipédia, je ne l’ai pas inventée). Je vous propose donc, de façon amusante, de nous décrire une paréidolie de votre choix… Cherchez bien, dans la nature il en existe plein.

 

On voit ce que l’on veut bien

 

Il faisait un temps de Toussaint et Janou regardait son jardin avec un air triste. Dans quel état il est ! des feuilles mortes partout sur la pelouse bien trop haute, des mauvaises herbes au pied de ses rosiers dont elle est si fière et ces cerisiers complètement dénudés ! Misère…

Elle restait devant sa fenêtre malgré le froid qui pénétrait dans la cuisine et la nuit qui tombait. Elle avait ouvert pour aérer et bien qu’elle soit transie, elle ne faisait pas un mouvement. Elle semblait tétanisée par ce qu’elle voyait. Son regard fixé sur quelque chose au fond du jardin qui la tourmentait. Une boule grise, qui avançait lentement dans l’herbe et semblait se diriger vers la maison l’inquiétait. Mais c’est un petit chat ! pensa-t-elle tout de suite. Mais où est sa mère et d’où vient-il ?

Comme la boule s’était arrêtée, elle-même ne bougeait plus. Elle ne voulait pas effrayer l’animal. Elle n’osait pas refermer la fenêtre et se demandait ce qu’elle devait faire. Pas très à l’aise car en fait ce n’était peut-être pas un chat mais un rat ? elle n’était sûre de rien, surtout qu’à mieux y regarder, cette boule n’était pas grosse mais plutôt grise et allongée. Elle n’y voyait plus grand-chose car la nuit tombe vite en novembre.  Il faut dire qu’elle avait une peur panique, une phobie en fait, des rats et de tout ce qui y ressemblait. Elle se voyait déjà attaquée à la gorge (elle avait vu un cas comme cela dans le journal)

Elle n’eut pas le temps de se poser plus de question quand son chien, Filou, un petit bâtard de ratier, réussit à passer par la porte entrouverte !

—Non non! Filou, reviens !

Elle faillit avoir un malaise, elle voyait déjà Filou, attaqué et mordu, déchiqueté par ce rat. Les larmes lui montaient aux yeux. C’était sa faute, elle aurait dû fermer cette porte, elle savait bien que son chien n’attendait que cela pour aller se promener. Et comme il faisait froid elle s’arrangeait toujours pour qu’il ne sorte pas la nuit tombée.

Elle n’osait plus regarder mais quand Filou lui passa de nouveau devant elle, avec quelque chose de gris dans la gueule elle crut vraiment qu’elle allait se trouver mal.

Quand elle osa regarder par terre, Filou était parti manger à sa gamelle et une boule de chiffon blanc sale gisait sur le sol. Elle le reconnut tout de suite, elle s’en servait pour ouvrir le garage car la clef était difficile à tourner.

Comment avait-il atterri dans le jardin ?  peut-être justement un coup de vent, ou elle m-même l’aura laissé trainer en tout cas, elle avait vraiment vu un rat. Et plus elle y pensait plus elle doutait !

—Janou, tu nous as fait quoi de bon ce soir ?

—Du rat…

Sans explication à son mari inquiet, elle alla dans la salle de bains et pleura. Décidemment sa grossesse ne lui causait que des ennuis, des nausées, et maintenant des hallucinations, vivement que le bébé arrive !

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Vous êtes une agence immobilière un peu spéciale proposant des habitations hors normes. Vous devrez rédiger une annonce pour attirer des clients Vous choisissez une ville, une région ou un pays …

Mots imposés : Agenda Arc en ciel Bilan Carbone Bottes Calendrier Cheminée Gouffre Inondation Résistance Usine

 

 Maison à vendre

Nous vendons une maison extraordinaire, du jamais vu dans notre agence.

A l’orée d’un bois, en fin de village, isolée, tout en hauteur, un ancien monastère, une merveille !

Par les temps qui courent nous garantissons qu’il n’y a aucune inondation à craindre car aucun cours d’eau dans les environs, ni affaissement de terrain. Toutes les précautions ont été prises.

Situé à cinq kilomètres du centre-ville, il y a malgré tout un petit magasin de produits de première nécessité près de la porte du parc.

Les propriétaires étant décédés, les enfants veulent vendre rapidement, à un prix défiant toute concurrence et comme il semblerait que l’un d’entre eux oppose une résistance à brader le bien de ses parents, il faudrait aller vite avant qu’il n’ait eu le temps d’engager la procédure pour augmenter le prix.

Par le chien assis du second étage, vue imprenable sur les Pyrénées et très souvent, après une pluie, on peut admirer de magnifiques arcs en ciel.

Le bilan carbone a été effectué et tout est aux normes.

Cette grande villa, contrairement à certaines autres dans le même secteur est très bien conçue et l’isolation est parfaite. Le chauffage ne sera donc pas un gouffre pour vos finances, d’autant que l’on peut  se contenter presque tout l’hiver d’un feu de bois dans une magnifique cheminée avec insert, ramonée et en parfait état.

Tout le mobilier a été changé et s’adapte parfaitement aux besoins de notre époque : cuisine très moderne et les gros ménagers ont été fabriqués dans une usine de France.

Un grand terrain prolonge cette demeure et on enfile les bottes pour aller ramasser les champignons dans la forêt à quatre cents mètres, ou cueillir les jonquilles au printemps.

Nous comptons sur vous pour nous inscrire dans votre agenda et venir nous voir rapidement pour ce bien.

Regardez sur le calendrier les dates qui vous conviennent et contactez-nous. Nous sommes entièrement à votre disposition.

Merci

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots
défi 295 croqueurs de mots

 

En vous inspirant de l'image, je vous demande de mettre dans un contexte de votre choix , la phrase suivante : " J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle... "

Pour corser la chose, vous introduirez dans votre texte les mots suivants ...

Manivelle, ablation, poivre, anniversaire, boutons, vert, avion, flacon, explosion, mariage

Un beau mariage

Qu’elle était jolie Marie-Laurence dans sa robe immaculée. Ya pas à dire mais les mariées sont toujours belles remarqua l’oncle Pierre. Il n’avait pas tort, elle était éblouissante. Cela faisait des mois que Julien lui demandait ce mariage  mais elle voulait garder sa liberté jusqu’au jour où, elle se retrouva enceinte. La question de garder le bébé ou pas ne se posait pas. Ils allaient le garder et l’aimer. C’était l’enfant de l’amour. Et puis aussi un petit miracle car Marie-Laurence avait un petit souci et on avait dû procéder à l’ablation d’un ovaire.

Elle se souvenait de ce rendez-vous chez le praticien, cela faisait maintenant trois ans. Elle était assise devant lui, dans son bureau.

—J’ai une bonne et un mauvaise nouvelle, Marie-Laurence.

—Allez-y, je peux tout entendre.

—La bonne est que l’opération s’est très bien passée, et il n’y a aucune malignité, tout est rentré dans l’ordre.

—La seconde ?

—Je suis par ailleurs assez ennuyé de vous annoncer cela mais j’ai la conviction que vos chances d’avoir un enfant sont très limitées.

Pendant qu’il lui parlait, il agitait un flacon de sirop devant son nez en s’excusant, il faisait une allergie au pollen et nous étions en plein mois de Mai.

Effondrée, elle raconta son entretien à Julien qui la serra dans ses bras et la rassura. Ils s’aimaient, elle s’en était bien sortie de cette opération alors  il fallait voir le bon  côté : un enfant ? il y en a des dizaines qui attendent un foyer, on pourra éventuellement en adopter un, toi qui n’aimes pas l’avion, on ira en chercher un dans les  pays qui croulent sous les explosions et les bombes. le  malheur et se retrouvent orphelins. Et puis ma chérie, je vais te dire, l’important pour l’instant c’est certain : je veux vivre avec toi.

C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent à la mairie trois ans plus tard. Ils avaient mis du temps mais étaient sûrs de le vouloir. Et puis cette grossesse inespérée avait mis un terme à leur hésitation.

Le parrain de Marie-Laurence était en retard. Jamais cet homme n’avait réussi à être à l’heure. Cette fois, il venait d’appeler le père de la mariée pour dire qu’il avait crevé un pneu et qu’il ne retrouvait pas la manivelle pour desserrer les écrous.

Tout le monde l’avait attendu et il fit une arrivée triomphale surtout qu’il avait laissé la voiture pour venir sur sa vieille moto verte.

Ce n’était pas bien méchant, ils ont ri et enfin le mariage eut lieu.

A la sortie de la  mairie, toujours  prête à rendre service, la maman du marié l’examina de près et lui fit remarquer qu’un bouton de sa chemise n’était pas attaché. Elle ne lui dit pas discrètement et là de nouveau tout le monde s’est mis à rire sauf  Julien dont le visage passa  du rouge au vert tant il était vexé .

Quand ils se retrouvèrent au restaurant, tout semblait dans l’ordre. C’est encore la maman de Julien qui s’était occupée de tout avec celle de Marie-Jeanne. Le repas fut parfait. Peut-être que le gigot de mouton semblait avoir baigné dans une sauce au poivre très forte ? mais ça n’était qu’un détail, pas de quoi s’énerver comme le faisait l’oncle Jacques, le parrain. Il était cramoisi et fut pris d’une quinte de toux atroce.  Il fut obligé de sortir quelques minutes et quand il revint, il fit un peu la tête, mais la fête fut très réussie.

 Marie-Laurence embrassa tous les invités en les remerciant et  leur proposa de venir la semaine suivante car c’était son anniversaire : vingt ans ça s’arrose !  cria le père un peu éméché, on compte sur vous !

Ce fut un beau mariage et quand le bébé naquit, tout le monde remit ça : mais cette fois, c’est lui qui fut le roi de la fête.


 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

illustrer à votre manière 

(prose, vers, dessins, images) (pas trop long svp), un monde où le temps serait aboli. 

(Celui de l'Histoire ou celui de la météo ou les deux)

 

Catastrophe

 

Depuis ce matin, je suis nu sur ma chaise-longue près de mon cerisier. Je crois trouver un peu d’ombre mais en réalité je n’ai que des suées de plus en plus fréquentes. Cela fait six mois que c’est ainsi.  Les météorologues ne savent plus où donner de la tête. Du jamais vu, disent les uns, on va vers la fin du monde disent les pessimistes. Il est vrai que le temps s’est arrêté exactement le  15 mai 2030. Je me souviens car c’est la date de mon anniversaire et nous fêtions mes quarante ans. On riait, on dansait et une voix nous a dit : profitez-en c’est votre dernière « bringue » (comprenez  fête)

On a ri et on a tous pensé que l’un de nous avait fait une blague. Sauf que depuis cette date , cela fait maintenant plus de six mois, nous n’avons vu que le soleil et encore le soleil. Le matin tous les matins, il se montre à quatre heures et le soir se couche  à vingt-trois heures. Il fait une chaleur épouvantable. Tout est desséché, mes rosiers, mes pétunias sont crevés . La bruyère pourtant résistante est fanée. Plus rien. Le pire, dans nos magasins, plus un seul  légume ! on les critiquait, on ne les trouvait pas très bons etc… mais quand il n’y en a plus on a peur. Les bêtes dans les prairies  succombent et tombent. Plus d’herbe, donc plus de  paille donc forcément plus de litière …qu’allons-nous devenir si le temps s’arrête ?

on commence à manquer de l’essentiel ,l’eau. Les puits sont à sec les nappes sont vides. Et puis un soir on écoute  la radio, car la télé ne capte plus, et on nous annonce que la terre brûle. Elle va se désagréger et on va tous mourir.

Tout cela parce qu’un  con a oublié de  mettre les pendules à l’heure, c’est dingue non ?

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #recueil de nouvelles

 

 

J’ai le plaisir de vous présenter mon dernier recueil de nouvelles et quelques poèmes.

Ce ne sont que des histoires inventées cela va de soi, mais quand même peut-être y retrouvons-nous un peu de la vie de tous les jours, du moins ce que nous voulons bien y voir. ?

la photo de couverture est un tableau de mon amie Nicole Duret;

Merci à vous de me lire

Ce recueil est en vente sur Lulu.com  marieded - Books and Publications Spotlight | Lulu

Bientôt sur Amazon et bien sûr, auprès de moi si vous le souhaitez dédicacé.

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Inspiration d'après tableau détourné

«Jeune fille à la perle version 2024 »

 

 

 Et, en prime, glissez-moi dans votre texte le mot « Elégiaque »

(Qui exprime la mélancolie)

Exploitation

Géraldine, l’air inquiet écoutait le bruit incessant de la photocopieuse de son patron Edmond.

Des tracts, encore des tracts, il ne savait rédiger que cela. Et à part les transmettre en vocal sur son ordinateur, il ne parlait à personne. Ses six enfants  l’ignoraient tout autant. Ils vivaient leur petite vie de riches tranquillement et se fichaient complétement des états d’âme de Géraldine. Elle était là pour les servir, c’était leur « bonniche » rien de plus !

Pourtant, la jeune fille souffrait de cette indifférence, si on voulait en savoir plus sur elle, il suffisait de la regarder vivre, perpétuellement dans un état élégiaque. Rien ne la faisait rire ni même sourire.

Il faut dire que le petit cabanon qui lui avait « généreusement » été attribué en guise de logement était vétuste et sans confort et elle y avait été complètement reléguée. Personne ne lui parlait. Elle ne servait qu’à surveiller le linge, le repasser, et le ranger. Autrefois on lui aurait donné le titre de lingère, aujourd’hui elle n’était qu’une ombre.

On aurait dit que les six gamins d’Edmond n’avaient qu’une idée en tête : l’enquiquiner, la faire pleurer ou pire rougir sous des moqueries méchantes. Tout y passait, sa queue de cheval, la couleur de ses cheveux et surtout ce petit serre-tête qui n’était autre qu’un foulard qu’elle nouait autour de sa tête, les faisait rire. Ils en ajoutaient : avec ton bandeau, tes cheveux risquent pas de tomber dans la soupe, etc…

Elle n’avait qu’une idée, quitter cette famille de parvenus qui s’enrichissaient en faisant travailler de pauvres gens démunis, souvent sans papier,  et en ne les payant qu’avec un lance-pierres.

Le comble était que cet Edmond militait contre la contraception, contre l’avortement, contre l’immigration, homophobe, bref :la panoplie du parfait facho !

C’est vraiment parce qu’elle avait besoin d’argent pour partir loin de tout qu’elle tenait le coup et supportait de plus en plus difficilement d’ailleurs, les six petits monstres.

Cela dit les chiens ne font pas des chats, dixit un dicton…Ils avaient sous les yeux, l’image du père roi et indestructible, apprécié par une catégorie de villageois : les notables, les chasseurs, les gros fermiers (souvent les mêmes)  et le curé.

En entendant l’imprimante s’arrêter, Géraldine reprit son chiffon et essuya pour la troisième fois sa petite table en bois, ça la calmait. Bientôt elle pourra partir, elle avait mis de l’argent de côté, c’est ce qui la faisait tenir bon.

J’arrive !!! un des petits monstres venait de l’appeler, c’était un petit despote mais il n’en restait pas moins le fils du patron.

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Je vous donne une liste de 50 mots, dans laquelle vous pouvez utiliser autant de mots que vous voulez, minimum 10 mots.

Vous les glisserez dans une conversation chez l'avocat, au confessionnal, chez le docteur, avec les professeurs, à la banque, dans un restaurant 3 étoiles ... tout ce qui vous passe par la tête, mais ça doit être dans des lieux et avec des personnes où l'on utilise pas ce registre de langue.

1. une boîte = une entreprise 

2. le boulot = le travail  

3. taffer = travailler 

4. une caisse = une voiture 

5. un bouquin = un livre

bouquiner = lire 

6. des pompes = des godasses = des chaussures

7. le fric = le pognon = l'oseille = la thune = le blé = l'argent

8. la bouffe = la nourriture 

9. le pinard = le vin 

10. une clope = une cigarette 

11. une baraque = une maison 

12. le bordel = le bazar = le désordre 

13. un mec = un gars = un type = un homme

14. une meuf = une nana = une gonzesse = une femme 

15. le pif = le nez 

16. les tifs = les cheveux 

17. la gueule = la tête, le visage 

18. le bide = le ventre

19. un(e) pote = un(e) ami(e) 

20. paumer = perdre 

21. péter = casser 

22. râler = se plaindre 

23. piquer = voler 

24. (se) planquer = (se) cacher

25. piger = comprendre 

26. se gourer = se tromper 

27. mater = regarder

28. choper = prendre, attraper (1) OU séduire quelqu'un (2)

29. kiffer = aimer 

30. avoir la trouille = flipper = baliser = avoir peur

31. avoir la dalle = avoir faim 

32. chouette = agréable, super

33. un frangin = un frère 

34. un gosse = un môme = un enfant 

35. les darons = les parents

36. vachement = beaucoup ou très 

37. blindé = pété de thunes = très riche 

38. chelou = bizarre 

39. chiant = ennuyeux (pour une chose ou une personne) 

40. être saoulé = en avoir marre de quelque chose 

41. un flingue = une arme à feu 

42. des fringues = des vêtements 

43. taré = dingue = ouf = fou 

44. une teuf = une fête 

45. tiser = boire de l'alcool 

46. se prendre/se mettre une cuite = boire trop d'alcool 

47. vénère = énervé 

48. un flic = un policier

49. un costard = un costume

50. crade = sale 

A très vite.

Je kiffe mon boulot

 

Je me suis réveillée de bonne humeur et arrivée à ma boite, je me sens tout de suite chez moi. Je connais mon planning par cœur : je dois commencer par appeler Madame Duchemin qui est une de nos meilleures clientes, surtout pleine de fric.

—Allo, bonjour Madame Duchemin, alors c’est fini la teuf avec vos voisins ? Pas trop la gueule de bois ? Vous avez passé l’âge, sans vous vexer de prendre une cuite non ?  je plaisante.

Revenons à l’objet de mon coup de fil. Votre fric, vous voulez en faire quoi ? je sais vous avez la trouille que l’on vous le pique mais nous sommes une boite sérieuse et personnellement je tiens à mon boulot ! En revanche j’ai le pif pour savoir placer l’oseille de mes clients. J’ai bien pigé que je n’avais pas intérêt à me gourrer. Je vous propose donc un chouette placement que vous allez kiffer tout de suite : A treize pour cent sur deux ans ! Ça vous va ? D’accord çà parait chelou au premier abord, mais non je vous promets que vous n’allez rien paumer. Je taffe et croyez-moi je n’ai pas envie de me faire choper à arnaquer mes clients. Je dois mater à deux fois avant de mettre le bordel dans ma vie, j’ai un gosse à nourrir sans daron qui est parti avec une autre meuf.

Je vous envoie le contrat, bouquinez-le bien et revenez vers moi rapidement. Bonne  journée Madame Duchemin !

Je raccroche trop contente et horreur je m’aperçois que j’avais mis le haut-parleur et tous les autres clients avaient entendu. Je pense que mon dirlo va faire la gueule !

Je prends le risque.

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes romans

Ce roman autoédité chez Lulu l'est aussi chez book-éditions 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes romans

Ce roman avait tout d'abord été édité par Publibook en 2001, mais il n'y est plus. Je l'ai donc réédité sur book- éditions et le voilà:

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

 

Défi 291  (croqueurs de mots)

"Réécrire une histoire en changeant de point de vue"

Prenez une histoire simple comme un conte pour enfant et racontez-le sous l’angle d’un autre personnage.

Prenez par exemple, l’histoire de Cendrillon, en le racontant du point de vue de Javotte et d'Anastasie ou le petit Chaperon Rouge du point de vue du loup....

 

Le louveteau et les trois  petits cochons

 

Il était une fois un petit louveteau. Le jour arriva pour lui de quitter la maison de sa maman.

 

— Au revoir mon chéri, va vivre ta vie mais prends garde de bien te cacher car les trois petits cochons pourraient te manger.

 

Quand notre petit loup arriva dans une grande forêt, il trouva des branchages et se fit une petite cabane à l’abri des regards. Une fois son ouvrage presque  terminé, il préféra faire une pause et rendit visite à son oncle qui se moqua de lui :

 -  Ah, ah, ah ! tu n’as toujours pas fini ta cabane ? la mienne est terminée depuis un moment déjà Tu ne te rends pas compte du danger si les petits cochons te trouvent et réussissent à entrer ?

Hélas ! ce dernier n’avait pas tort. Devinez qui observait notre petit louveteau en grognant de plaisir :  LES TROIS PETITS COCHONS !

Ils arrivèrent sans faire de bruit et  soufflèrent sur sa pauvre cabane qui s’envola aussitôt ! mais c’était sans compter sur une astuce qu’avait inventée le petit loup, il s’était creusé une grotte sous la cabane.

 

Les petits cochons s’y mirent à trois sans succès. Ils ne savaient plus comment atteindre leur proie. Ils étaient bien trop gros !

—On ne va pas se  laisser faire ! dit le plus nerveux des trois. On finira bien par le tuer et le faire cuire, parole de cochon! Je sais ! je vais essayer d’aller dans ce trou, retenez-moi tous les deux !

Quand le petit loup vit ce qui allait arriver, il se sentit perdu mais il avait des crocs et ça c’était une arme efficace, mais pas suffisante alors il eut une idée : il allait récupérer les branchages au fond de la grotte, les monter devant l’entrée et y mettre le feu !

C’est le premier gros petit cochon qui hurla le premier ; son groin lui faisait terriblement  mal et commençait à griller.

 Ils s’enfuirent tous les trois la queue en tire-bouchon et en poussant des grognements atroces.

Le petit loup, quant à lui tout content d’avoir vaincu, se dit que finalement rester à l’abri dans cette grotte était une bonne idée.  Plus jamais les petits cochons n’oseront revenir.

Il avait raison, il put vivre sa vie d’adolescent tranquillement et il trouva une jolie jeune louve avec qui … l’histoire ne le dit pas….

 

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