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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #accueil

 

Beaucoup de bonheur

Beaucoup de joie

Beaucoup de santé 

Beaucoup d'amis

  Beaucoup d'amour

  Mélangez le tout et buvez  

C'est ce que je vous souhaite

  Pour 2023

Bises

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Partir de la citation suivante :"Impossible de vous dire mon âge, il change tout le temps".

-Alphonse Allais  Écrivez un petit texte en prose ou en vers, pour expliquer et vous exprimer là-dessus, tout simplement (sérieusement ou avec humour) peu importe.

 

Julie, jolie octogénaire

 

Se regardait sans concession

Dans la glace de la salle de bains

Autrefois, elle possédait un miroir

Et aimait y voir son reflet.

Ses pommettes saillantes

Son petit nez retroussé

Et ses fossettes, ah ses fossettes !

Qui faisaient le bonheur

De ses amoureux !

Elle a toujours vingt ans 

Elle ne veut pas compter

Le temps qui passe

Ça ne sert à rien

Dit-elle en riant 

Hier j’avais …j’avais…

Quelques heures de moins

Il y a dix ans ?

J’avais … J’avais …

Quelques années de moins

Et il y a cinquante ans ?

 J’étais… plus jeune….

Toujours jeune et belle

Lui murmure son compagnon

Qui ne la voit pas changer

Elle est et restera son amour

Alors qu’importe les ans

S’aimer et bien plus important

Que les quelques rides

Laissées par le temps

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Choisissez au moins deux, ou plus, contes connus (Andersen, Grimm, Perrault...) qui ont enchanté votre enfance et, avec leurs personnages principaux écrivez une fable qui devra comporter une morale finale. Vous pouvez rajouter d'autres personnages.

 

La pauvre Josy

 

Josy était une jeune fille très mignonne mais toujours mal habillée et surtout d’une saleté repoussante.  On pouvait croire qu’elle le faisait exprès et pourtant sa copine Marion qui la connaissait bien, un jour nous raconta son histoire.

Josy était née un premier avril et tout le monde se moquait d’elle car on lui disait souvent qu’elle sentait plus fort qu’un poisson tellement elle était sale. Certaines de ses copines de classe osaient même l’appeler Cendrillon comme si cela était une insulte. Que de gifles qui se perdent pensait tout bas la pauvre gamine car effectivement si les autres savaient !

Son père, un ivrogne connu dans tout le village, s’était mis en ménage avec une pauvre femme sans le sou et très très pauvre.  Sûr que le Georges picolait pas mal mais était doux comme un agneau et avait de l’argent au Crédit Agricole. Ça aide à trouver une compagne parfois !

Donc la Raymonde s’installa comme chez elle et se mit dans la tête de faire de Josy une fille de la haute bourgeoisie. Elle lui demanda tout d’abord de tenir la maison (pour se faire la main) lui disait-elle. En fait elle devint très vite le larbin de son père et de sa compagne. Sans compter que cette dernière avait deux filles laides comme des poux, et qui dépensaient tout l’argent que leur donnait le Georges en belles toilettes.

Un jour le facteur qui partait en retraite s’arrêta chez eux pour leur dire au revoir et surtout leur présenter son remplaçant.

Et là se fut le coup de foudre entre ce jeune homme bien mis très beau et fin et la petite Josy. Dès le lendemain celle-ci changea et fit très attention à son apparence. Finalement elle surprit tout le monde le jour où en plein cours de chant à la chorale de l’église, elle demanda le silence et annonça son mariage avec le beau facteur.

Un grand silence se fit et une jeune femme très jolie cria : eh bien ma vieille, il va falloir te faire une raison car ton facteur et moi sommes mariés depuis deux ans et j’attends un bébé !

Josy pâlit et s’évanouit là devant tout le monde.

Elle ne fut plus jamais la même. Elle se laissa de nouveau aller et redevint la petite souillonne qu’elle avait été.  Et puis un jour on la retrouva morte à la porte du cimetière, elle avait avalé de la mort aux rats.

Quant au facteur, il va à la messe tous les dimanches en poussant le landau et en tenant sa femme par la taille.

Moralité : ne jamais se fier aux apparences, Josy en est la preuve. Elle était si sale et mal habillée que personne n’avait remarqué combien elle était belle et fragile à l’intérieur.

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Evoquez une histoire réelle ou imaginaire avec une horloge ou une pendule, ou un réveil, une montre, un chronomètre, une horloge pointeuse, un cadran solaire ou pourquoi pas le sablier pour les œufs à la coque, ou un jeu comme le scrabble etc… ou encore un métronome (un seul ou plusieurs instruments) en prose, en vers, en dessin, en mélange, peu importe, juste faire « pas trop long » pour favoriser la lecture des uns et des autres.

 

La sonneuse de cloches

—Mamie c’est quoi ces cloches ?

—Ben Joséphine c’est le glas.

—Tu veux dire que quelqu’un est mort ?

—C’est à peu près cela oui, on nous informe d’un décès de quelqu’un du village. C’est sûrement la mère Jacquotte, elle allait mal. D’ailleurs tu ne peux pas aller voir chez elle ?

La fillette trop contente de quitter cette ferme où elle passait quelques jours de vacances chez sa grand-mère, prit son vélo et fonça.

Quand elle arriva devant la maison de Jacquotte, la porte était fermée.

Des gens arrivaient de partout.

—Eh bien petite, ta grand-mère n’est pas là ?

—Non elle m’a demandé de passer 

—Comment sait-elle que Jacquotte est sûrement morte ?

—J’sais pas

Les femmes se regardèrent et l’une d’elle chuchota : elle a dû lui jeter un sort !

—Oh non ne dites pas de sottises, dit le curé arrivé à vélo lui aussi.

—Mais monsieur le curé comment savez-vous ? 

—Mesdames restez calmes je vais vous faire rire. C’est la mère Jacquotte qui a complètement détérioré le système électronique des cloches. Elle a voulu prévenir le village qu’il y avait un mariage demain et elle s’est trompée. Elle l’a mis sur position : glas !

—Alors elle n’est pas morte ?

Eh non et heureusement cat il faut nous préparer, cet après-midi il y a un mariage et quoi de plus simple pour faire venir les invités que de sonner les cloches non ?

—Peut-être mais n’empêche que la Jacquotte elle a le mauvais œil.

—Peut-être mais elle a un réveil dans l’estomac, je peux vous le dire car elle ne rate jamais l’ouverture des restos du cœur pour venir se baffrer

—Oh !! mesdames ! un peu de tenue.

—Quoi ce n’est pas vrai peut-être.

—On s’en fiche Mado, l’important est qu’elle continue à venir sonner les heures à l’église. Comment ferions-nous si elle n’était plus là. !

—On ferait venir un pro de l’informatique et il n’y aurait plus qu’à laisser faire le système. Ça nous couterait moins cher que les paniers de victuailles que l’on donne à Jacquotte

—Sur ce je dois y aller, car il va être l’heure de l’angélus et mon mari ne tolère pas les retards.

—Vous êtes sûre que c’est sept heures ?

—bien sûr pourquoi dites-vous cela on n’a pas entendu les cloches ?

—Elles vont sonner je vois la mère Jacquotte qui accoure, elle aura dû manquer le réveil !

Tout le monde éclata de rire : le comble pour une sonneuse de cloches de rater son réveil !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

CES OBJETS QUI FONT NOTRE ENVIRONNEMENT

 

 

 

Le temps  béni des  porte-plumes

 

 Il fut un temps où nos  doigts

Rongés  par l’encre,

Et les lèvres usées  par  la succion

Permanente de nos bouts de  porte-plumes,

Il fut un temps dis-je,  où à la récréation

Les filles  couraient  lire 

Leur petit papier chiffonné

Que leur amoureux du jour

  Leur avait glissé

Sour la  jupe,  en les frôlant 

Lors de  la  mise en rangs deux par deux…

Déjà le fait d’être  si près de  l’élu

D’être  attentive à ses reniflements

Attentive à lui tendre un mouchoir

Pour ne  pas qu’il perde son auréole

De beau garçon, la morve au nez,

Nous rendaient toutes “rosissantes

Ah ! Ce temps  béni où l’avenir

Que nous savions devant nous

Nous  paraissait  si lointain !

Aujourd’hui, un mot doux  sur  le net

Une rencontre  furtive dans un bas-hôtel

Et hop le tour est joué! 

Et  ne restent, non pas  les remords,

Mais  les regrets de  n’avoir plus  10 ans 

Et surtout  de n’avoir plus

De  porte-plumes

Ni d’encre sur les doigts

Mais que des impressions

Furtives d’avoir peut-être

Rater quelque chose,

Au temps des porte-plumes? ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 269 croqueurs de mots

Un acrostiche avec le mot pèlerins et un autre dans le sens inversé *snirelèp*

 

PELERINS

 

Partir sur les chemins, avec un petit bagage et un bâton

Eteindre mon portable, ranger mes clés USB

Larguer les amarres en quelque sorte au petit matin,

Et ne plus penser à rien, sinon profiter du silence

Revivre enfin, me retrouver, me remettre en question

Intérieurement faire le vide et réfléchir

Non pas à mon devenir, mais à mes échecs

Sinon marcher sans raison pour mieux revivre

 

SNIRELEPS

 

Sans réfléchir, je fis ma valise

Ne pensant plus à rien d’autre que m’évader

Immédiatement sans perdre un instant

Rarement mais cela m’arrivait parfois

En fermant ma porte le matin

Lasse encore de ma fatigue de la veille

Espérant trouver le courage enfin de :

Partir avec mon cœur pour tout bagage !

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes livres, #mes nouvelles

 

on rit, on souffre, on vit

 

 

 

Je vous présente mon dernier recueil composé de 26 textes divers : des nouvelles mais aussi des récits sur un thème donné 

j'ai ajouté 6 poèmes.  

si vous voulez m'en parler  mon mail: marie-ded@outlook.com et il est naturellement en vente  sur Lulu.com et sur amazon.

Shop the Independent Bookstore | Lulu (dans quelques jours)

Amazon.fr: Marie Chevalier: Livres, Biographie, écrits, livres audio, Kindle

je mets ici : une nouvelle  et un poème tiré de ce recueil:

 

Si je pouvais revenir en arrière !

 

Et d’aventure en aventure …Je me repasse en boucle cette chanson magnifiquement interprétée par Serge Lama, et je pleure.

J’avais juste vingt ans quand j’ai rencontré Viviane qui allait devenir ma femme.  Jusque- là, il n’y avait rien d’extraordinaire, sinon que je n’éprouvais qu’une attirance physique pour elle. Nous étions naïfs, absolument pas éduqués sur les dangers de l’amour. Alors les précautions ?  On ne savait pas ce que cela voulait dire et on en plaisantait entre nous comme si nous étions les plus intelligents. Mais non il ne m’arrivera rien, je sais faire, je ferai attention, fais-moi confiance, etc…

Sauf que cette fois-là Viviane, qui n’était pas plus au courant que moi se laissa faire.

Il faisait beau, nous étions en vacances et le blé était si blond. Alors, tout en l’embrassant tendrement, sans lui demander son accord - je savais qu’elle m’aurait dit non- je la couchai doucement et lui fis l’amour. Elle était vierge et comme je n’étais pas beaucoup plus au courant qu’elle, je m’énervai et ne mis pas en pratique le peu que j’avais appris par les copains ou dans les magazines.  Un mois après cette expérience qui de plus ne nous avait absolument pas rendus heureux, Viviane commença à avoir des petits malaises et il s’avéra très vite qu’elle était enceinte. La question ne se posa même pas. Mes parents informés d’une seule voix sans réplique me conseillèrent vivement de « réparer », ce qui en terme clair voulait dire : tu dois l’épouser, c’est ton devoir d’homme responsable.

Le mariage fût triste à pleurer, d’ailleurs j’eus des larmes d’impuissance devant cet événement qui me dépassait : marié ? père de famille ? Ma vie fichue pour une minute d’égarement, ce n’était pas juste, et pourtant… 

Nous aurions pu malgré tout être heureux, mais je ne l’aimais pas, du moins pas comme j’aurais dû. Je la trouvais mignonne, gentille et elle devint très vite une bonne mère. Elle ne se plaignait jamais même quand je lui disais que j’étais fatigué et que je préférais dormir à… ne serait-ce que la prendre dans mes bras.

Je sais j’étais un lâche. J’avais profité de sa candeur pour satisfaire mon envie de sexe, tout simplement.

Mais j’avais une bonne raison, du moins je le pense encore aujourd’hui. En même temps que Viviane, j’avais courtisé Hélène, une jeune fille de la ville qui venait régulièrement en vacances chez Louise, une amie de sa mère qui habitait mon village. Je l’avais connue toute gamine, une jolie petite blonde aux longs cheveux, un peu maigre peut-être mais je ne me lassais pas à l’époque de passer et repasser devant la maison rien que pour l’apercevoir et lui sourire. Quand elle daignait me faire un petit signe je rentrais chez moi, des petits oiseaux plein la tête.

Et puis, je suis parti poursuivre mes études à la ville et je revenais rarement au village.

Ce jour-là, il pleuvait. J’avais acheté une petite voiture, une Simca bleue.  Comme je passais devant la maison de Louise, j’aperçus Hélène. Nous devions avoir dix- huit ans.  Je ralentis et m’arrêtai. J’étais tétanisé, je la regardais, figé et tellement ému ! elle était toujours aussi mignonne et quand elle me sourit, j’eus envie de la serrer dans mes bras, ce que je fis sans réfléchir, sans me poser de questions. Elle se laissa faire et rougissante me dit, ça fait si longtemps ! Que tu as grandi !

C’était idiot comme phrase, forcément nous avions au moins cinq ans de plus que la dernière fois que nous nous étions vus. Mais je constatais que tu étais toujours aussi amoureux. Ton cœur battait la chamade et c’est d’une voix basse que je lui demandai si elle était mariée. Pourquoi cette question ? En fait, je ne savais pas comment lui dire que j’avais pensé à elle toutes ces années et que je ne l’avais jamais oubliée.

Nous sortîmes beaucoup ensemble cette année-là, nous allions au cinéma, danser, et un jour j’ai voulu l’avoir toute une nuit à moi. Mes parents étaient absents et je lui promis que je serais sage. Bien sûr, l’envie nous anesthésiait, mais elle résista. Elle m’affirma qu’elle ne pensait qu’à moi mais qu’elle était trop jeune pour prendre des risques. Je lui affirmai de nouveau que je prendrai mes précautions, elle n’y crut pas et nous nous quittâmes fâchés. Moi surtout. Je n’avais pas aimé ce refus. Elle ne m’aimait donc pas ?

Et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à draguer encore et encore et même après mon mariage. Je recherchais toujours le plaisir avec d’autres femmes. Aucune ne me faisait battre le cœur.  Evidemment le mâle en moi était satisfait mais après chaque aventure, je me revoyais en train d’essayer de convaincre Hélène de se donner à moi, je la revoyais fragile et mourant d’envie de me céder mais en cachant ses larmes me dire que tout était fini, qu’elle n’était pas prête et moi j’avais osé répondre que je n’avais pas le temps d’attendre. Quelle horreur quand je pense à mon attitude ignoble ! elle s’était mise à pleurer et j’avais ouvert la porte en lui disant : va-t’en !

Elle m’a hanté toute ma vie, et aujourd’hui encore, je continue à butiner, discrètement en essayant que ma femme ne le sache pas. Peut-être se doute-t-elle ? Pas sûr, elle est tellement occupée à se faire belle, se maquiller, sortir avec des amis, sans moi. C’est un accord tacite entre nous, elle fait ce qu’elle veut et moi aussi. La façade est sauve.

Mais si je fais un retour en arrière sur ma vie, je me sens si seul malgré toutes les femmes avec qui j’ai passé des moments enflammés et somme toute pas désagréables.

Seulement, le visage d’Hélène me hante et quand je fais l’amour à une autre femme, c’est elle que je vois.

Alors parfois, la nostalgie et les regrets sont si forts, que je m’assoie dans le canapé en pleurant et je me passe des heures durant, la chanson de Serge Lama, comme un vieux sentimental que je suis.

Je ne l’ai jamais revue. Elle ne connait pas ma vie ni ma femme, ni mon fils.

Je vais mourir, je le sais, j’ai des problèmes cardiaques irréversibles. J’ai hésité longtemps et je me suis enfin décidé à en parler à Viviane. Elle m’a regardé fixement en me disant :   je n’ai pas su me faire aimer mais je saurai t’oublier.

Très dur à entendre mais tellement compréhensible.

J’ai donné mes dernières volontés à mon pote Gilou : surtout au cimetière, passe-moi la chanson de Lama : et d’aventure en aventure…, si par miracle, Hélène est là, elle seule comprendra……

 

Trop gentil

 

Il ne voulait pas

Lui faire du mal

Alors il s’éclipsa

Sans un mot

Même banal

Du genre : je pars

Non il était trop discret

Ne voulant donner

Aucune explication

Il enfourcha sa moto

Et …

Elle pleura, oui

Elle lui en voulut : oui

Mais la vie continue

Et il faut laisser

Les douleurs partir

Et se désagréger

Comme la moto

De Gégé…

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

« Un acrostiche avec l’un des 7 péchés capitaux »

L’Orgueil, l’Avarice, l’Envie, la Colère, la Luxure, la Paresse, la Gourmandise

 

La Paresse

 

Prendre le temps de regarder les fleurs

Attendre sans impatience que la nuit tombe

Rester allongé dans l’herbe folle

Et s’endormir comme le fait un enfant

Sans se poser de questions

Sans penser que le travail attend

Et surtout rêver au bonheur

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

j'ai le plaisir d'avoir eu un premier prix ex aequo dans le concours 2022 je vous  mets la nouvelle ici :

 

                                      J’étais heureux quand je ne savais pas

 

Comment en suis-je arrivé là ?  Personne ne trouvera de réponse et surtout pas ma femme. Nous sommes mariés depuis cinq années. Tout fonctionnait à merveille jusqu’au moment où…

Mais je ne peux entrer directement dans le sujet sans expliquer pourquoi je me sens obligé d’en parler aujourd’hui. Sarah est une très jolie femme blonde aux longs cheveux bouclés. Enfin pas vraiment bouclés, un peu crépus car elle se fait régulièrement défriser.

Si je réfléchis, elle n’est pas vraiment blonde non plus en fait. Ses copines du salon où elle travaille, lui décolorent puis les défrisent. Cela lui fait un très chouette casque et avec ses grands yeux bleus et sa silhouette élancée, elle est superbe.

Les hommes se retournent sur elle mais elle les ignore. Très fier, le port altier, elle les domine de son dédain. Ma femme a du maintien. Ses origines bourgeoises lui ont donné le gout du beau voire du luxe.

Je me suis toujours demandé ce qu’elle m’avait trouvé de plus que les autres pour m’aimer comme elle m’aime. Ce n’est pas de la vantardise, cette femme m’adore. Et moi je l’ai idolâtrée jusqu’au jour où …

Nous étions assis devant la télévision en mangeant notre tranche de jambon accompagnée d’une salade verte comme nous le faisons souvent, quand soudain elle s’est tournée vers moi et  m’a demandé :

— Norbert, si je partais vivre au Mexique, me suivrais-tu ?

Calmement, je posai ma fourchette et mon couteau de chaque côté de mon assiette, m’essuyai les lèvres avec ma serviette en papier à fleurs, et enfin la regardai.

— Tu dis ?

Cette phrase pour gagner du temps, pour préparer ma réponse, cette phrase, quelle nullité !

D’ailleurs son sourire narquois me le fit remarquer. Sarah n’avait pas besoin de mots parfois, un sourire, un regard et je voyais ses pensées comme si elles étaient les miennes.

— Je te demande de bien vouloir répéter ma chérie je n’ai pas très bien compris ?

— Laisse, moi j’ai compris que tu n’étais pas d’accord…

Effectivement je n’étais pas d’accord car dans ses projets j’avais quelle place ? Je faisais quoi ? Je quittais mon boulot de salarié aux BTP pour partir à l’aventure ?

Je n’ai pas répondu. Je me suis levé chercher le fromage dans le placard et en me rasseyant, j’ai simplement murmuré lâchement : on en reparlera plus tard.

J’ai honte aujourd’hui. Si j’avais été assez courageux pour lui dire tout ce que j’avais sur le cœur ce jour-là nous n’en serions pas là….

Sarah, tout d’abord a changé de sujet. Elle a papoté de tout et de rien nerveusement. Je la connais bien ma Sarah, je savais qu’elle n’appréciait pas mon silence mais elle savait aussi qu’il ne fallait pas me brusquer. Nous n’avions jamais parlé de cela alors pourquoi aujourd’hui ?  Pourquoi un soir de semaine quand je rentre, exténué de ma journée de boulot sur les chantiers ? Elle ne pouvait donc pas attendre que l’on soit tranquilles tous les deux, un dimanche matin par exemple avant que j’aille faire une belote avec mes potes au café d’en bas ? 

D’ailleurs le dimanche suivant alors que je m’apprêtais à descendre elle me rappela.

—  Norbert ?  Tu rentres déjeuner ?

— Evidement pourquoi cette question ?

— Parce que je vais chez une copine, alors je te laisserai un plat à réchauffer au micro-ondes. Amuse- toi bien mon chéri.

Je sortis sans répondre mais une fois dehors, je décidai de remonter à l’appartement. Ça m’avait quand même étonné cette question. C’était la première fois qu’elle partait chez une copine  un dimanche.

Quand je mis la clef dans la serrure, j’entendis des voix.  Curieux d’en savoir plus, je restai sans bouger, l’oreille collée.

Et ce que j’entendis me  coupa  les  jambes.

Maman, je sais que j’ai épousé un abruti mais tu sais bien que je n’avais pas le choix, j’étais enceinte du comte de la Faloise. Oui oui, je sais aussi, tu ne veux pas que je le cite, que c’est de l’histoire ancienne, mais enfin ne nie pas que je faisais quand même la catin pour les amis de Papa. Oui j’ai dit catin tu aurais préféré que je dise « pute de luxe »  pour une noblesse décadente ? 

Un long silence, elle ne parlait plus et elle raccrocha violemment.

J’en avais assez entendu. C’est fou comme les mots peuvent faire mal. Quelques phrases volées par hasard et tout s’écroule autour de moi. Mon fils n’est donc pas mon fils…

Ma femme n’était donc pas la petite bourgeoise coincée quand je l’ai épousée. Elle était enceinte alors qu’elle s’était toujours refusée à moi : pas avant le mariage,  minaudait-elle, et ce vieux beau de comte machin truc l’a laissée se débrouiller seule en plus !

Ma pauvre Sarah, comme elle a dû souffrir de devoir me mentir !

Pendant ce temps, moi, je n’y voyais que du feu. Comme elle a du rire avec sa mère du bon tour qu’elle me jouait ! Père et cocu le jour de nos noces !

La colère commençait à m’aveugler et mes mains se mirent à trembler, signe chez moi d’une immense nervosité.

Qu’allais-je faire ?  Lui dire que j’avais tout entendu ?  Elle me mentirait et me raconterait une histoire à dormir debout que je croirai en plus !

Je pris le parti de me taire, vaincu.

C’est moi qui allais partir, en douce, sans prévenir.

Je rejoignis mes copains qui me trouvèrent un air fatigué.

— Oui je le suis, je vais partir quelques jours en vacances.

— Et ta femme elle peut prendre des congés ?

— Non elle a du boulot au salon, mais ce n’est pas grave, elle me rejoindra plus tard.

— C’est ça oui, plus tard. Tu n’es pas raisonnable car qui sait, Monsieur le Comte n’attend peut-être que cela pour te reprendre Sarah ?  Le vieux bouc a encore du répondant tu sais !

Je restai médusé. Tout le monde était au courant sauf moi ? 

µµµ

— Non, Maître, il n’a pas eu le temps d’en dire plus, je lui ai définitivement fermé son « clapet »

— Sans doute Norbert, mais vous êtes ici pour vingt ans minimum, ça ne valait vraiment pas le coup. Vous auriez mieux fait d’accepter de partir au Mexique avec votre femme…

— Mon ex- femme, s’il vous plait ! Elle a demandé le divorce avant même mon procès.

— C’est l’heure Norbert, les visites sont terminées.

— Au revoir Maître, au mois prochain…

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes poèmes

Il me fallait écrire ce que je ressentais depuis le départ de cette petite boule de poils dont la présence me manque tant ne sachant ce qu'elle est devenue.

 

 

 

 

Un grand vide

 

Comme tous les soirs

Je commence à penser

Que plus jamais

Je ne te reverrai

Tu me tues, tu m’achèves

A petit feu, doucement

Je suis certaine

Que tu ne le sais pas

Sinon me laisserais-tu

Sans nouvelles de toi ?

Si tu savais comme j’ai mal

T’imaginant dans un fossé

Ton petit corps mutilé

Ou pire crevant seule

Sans soutien, sans ma main

Pour t’apaiser

Je préfère t’imaginer vivante

Jouant à la folle

Courant comme si …

Comme si tu étais poursuivie,

Et puis t’arrêter brusquement

Faire demi-tour

Et te jeter dans mes jambes

J’en sens encore le choc

Et je m’entends rire

En te poursuivant…

Mais tu es partie…

Tu as laissé derrière toi

Une femme en pleurs

Et un si grand vide …

 

 

 

 

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