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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

defis croqueurs de mots

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 THÈME : DANS LA CUISINE DE BOF-CHEF

Dans la cuisine d’un restaurant qui pourrait faire l’objet de l’émission télévisée « Cauchemar en cuisine », faites dialoguer entre eux deux ustensiles de cuisine. Je vous donne ci-dessous des idées de couple qui peuvent susciter des écrits humoristiques, mais vous pouvez choisir deux autres ustensiles qui vous inspirent plus :

La balance et la louche

Le rouleau à pâtisserie et la roulette à pizza

l’éplucheur et la râpe

l’éponge et la passoire

Le tire-bouchon et la Cocotte-Minute

 

                                               Le tire-bouchon et la cocotte-minute

 

Il était une fois. Une belle histoire d’amour naissait dans les cuisines d’un grand restaurant chic sur la côte d’Opale.

Jamais nous n’aurions pu imaginer que cette cocotte-minute presque rouillée attirerait l’attention de ce tire-bouchon fait dans un cep de vigne. Il est vrai qu’ils avaient le même âge et croupissaient tous les deux dans un placard réservé aux vieux ustensiles que l’on ne sortait qu’en cas de besoin.

Et là en ce jour de noces de la fille du propriétaire, il y avait tellement de monde qu’il avait embauché deux extras. Forcément ceux en place ne voulait pas lâcher leur matériel qui était soudé à eux par une sorte d’empathie viscérale, alors ce fut donc aux nouveaux que furent confiés la cocotte-minute qui avait dû être en inox un jour et ce tire-bouchon dont le manche était patiné à force d’avoir servi. On peut donc dire qu’ils étaient faits pour se rencontrer.

Tout le monde s’activait et les deux compères n’avaient pas encore été sollicités alors ils se regardaient et s’admiraient.

—Mais pourquoi je ne t’avais pas remarquée avant ? tu es si jolie !

—Flatteur, tu n’es pas mal non plus avec ton manche en bois de vigne. Tu as dû en faire danser des filles

—Oh tu sais je n’avais pas le temps de le regarder à peine le bouchon enlevé, je passais dans d’autres mains. Et tu as dû en régaler des gourmets dans ce resto chic ?

—Pas du tout, depuis que je suis devenue terne; ils m’ont réservée aux légumes vapeur. D’un ennuyeux je te dis que cela. Avant… avant…

—Oui dis-moi avant ?

—On me sollicitait tout le temps à peine un bourguignon terminé que l’on enchainait sur un lapin en sauce, ou une blanquette, je ne te raconte pas ce que j’ai pu rendre heureux comme clients à table ! Ils félicitaient le chef mais en réalité c’était moi qui avais fait tout le boulot.

—Et toi ? comment en es-tu arrivé à croupir dans un tiroir ?

—Moi, j’ai vu défiler tant de monde, tant d’ivrognes, tant de jolies femmes qui buvaient leur petit vin blanc du bout des lèvres, des hommes chics qui touillaient le vin avec leur langue et souvent faisaient la grimace. Il avait soi-disant un gout de bouchon; tu imagines pour un tire-bouchon entendre ça!

-—Mon pauvre vieux ah attends !!! je crois que l’on m’emporte ! mon dieu si ce sont encore des pommes de terre vapeur j’explose !

—je ris mais attends, moi on vient de m’essuyer le manche en crachant dessus tu trouves ça décent ?  quel goujat ce serveur ! ah évidemment il fait cela dans la cuisine pas devant les clients, devant eux il se courbe !

—Allez ! on y va courage à toi ça m’a fait plaisir de te rencontrer, je me sens moins isolée.

—Courage à toi et qui sait à la prochaine noce, ce sera peut-être la nôtre ?

Et l’on entendit un grand éclat de rire, c’était la cocotte-minute…

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Ecrivez ou parodiez un texte reprenant un genre littéraire bien spécifique (parodie, romance érotique, space opera, high fantasy, bit-it, chick-lit

j'ai choisi : romance érotique

NOUS DEUX

Je t’attendais comme souvent, ma chemise  de nuit  ouverte

J’entendais  le  bruit de  l’ascenseur et  surtout ton  pas

Dans le couloir  long,  si long quand   on attend !

Tu n’avais pas le temps de frapper  à ma porte,

Que je l’entrebâillais,  un sourire de bienvenue aux lèvres.

Tu ne disais rien, tu me souriais, d’un sourire carnassier.

Après quelques mots d’usage,  tu passais dans la salle de bains

J’étais angoissée. J’avais envie que tu me prennes  là

Tout de suite sans attendre, mais  au fond de moi,

Je savais que le mieux était de  nous  y préparer,

Ce que nous faisions, toi encore  humide de ta douche

Et  moi te savourant  de  ma bouche.

Quel plaisir de te voir fermer les yeux et d’écouter

Ton envie monter et surtout devant ma bouche avide

Quel plaisir de savoir que tu allais  jouir,

Prendre du plaisir.

Bien sûr tu n’étais  pas très fier de toi,

Quand tu voyais que  j’étais restée  en attente.

Mais  moi je savais que tu reviendrais

Que délicatement  tu m’embrasserais,

Et que ton sexe dans le mien me ferait gémir.

Il me fallait attendre  que tu sois  prêt

J’attendais.

Et quand  tu accélérais  ton mouvement

Je me cramponnais à toi  et  te  murmurais

Je t’aime

Pour le  plaisir que  tu me donnes.

Je t’aime  parce que grâce  à toi

Au plaisir,  je m’abandonne

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 Le thème, Chatte sur un vélo de « Alain Séchas » Trois imposés dans votre texte, amusez-nous avec,  « Lavoir, l'avoir, la voir ».

La dame laide

Je viens de m’endormir. Le réveil sonne ! Où suis-je ? Je sais ça fait théâtral mais je vis une scène :

Je ne connais pas l’actrice mais la voilà juchée, énorme sur une brouette qui, toute seule, oui toute seule,  dévale la rue de mon village et se dirige vers le lavoir.

Dessus ou dedans une jolie femme brune, genre gitane accoutrée de rouge, de vert de bleu d’orange,  je ne sais plus dans quel ordre, chante, chante encore…

Mes oreilles sifflent son refrain Ce chant me prend aux tripes  mais je suis tellement subjuguée  par la vision de ce monstre énorme et tout en couleur que je hurle : je veux la voir ! la voir en vrai !

J’étais endormie.  Et là en ouvrant les  yeux je vois le monstre qui me regarde et d’un grand élan tire ma couette :Allez  paresseuse !  Tu vas te lever oui ou non !ça fait trois fois que j’appelle b

Maman c’était toi sur la brouette ? bien sûr mon chat,  ta maman adore faire de la brouette ! ricane le père…

—Jean ! ta fille fait des cauchemars depuis que tu lui as offert ce tableau affreux d’une fille laide et mal vêtue sur une bicyclette. Tu l’ enlèveras dans la journée s’il te plait, elle n’a jamais demandé à l’avoir C’est toi qui as toujours des idées idiotes de cadeaux

Lève-toi mon ange tout va bien… me murmure Maman mais j’y crois pas, je l’ai vue cette dame sur la rouette. J’en parlerai avec Jojo, mon pote au lycée ? Lui au moins il me croit quand je lui raconte quelque chose.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Vous avez trouvé au cours de votre rando une vieille chaussette. Elle était dans les fougères, sur la mousse, accrochée à une branche, au sommet du Ventoux ou dans la mare des canards. A vous de nous expliquer ce que cette banale chaussette pouvait bien faire là.

 

Un bon moment

Je ne partais jamais en vacances car mes petits-enfants venaient chez moi y passer les leurs ; en effet ma fille était restée veuve avec deux gamines et cela l’arrangeait bien que l’on s’occupe d’elles pendant deux mois. Cela la reposait car elle avait un boulot usant. Infirmière à domicile. Je me suis toujours demandé pourquoi elle avait choisi ce métier ingrat, mais elle adorait le contact avec les gens et depuis que son mari était parti en deux heures d’une crise cardiaque, elle appréciait encore plus de n’être pas seule de la journée et de se déplacer.

Donc les petites Marion et Chloé s’installaient dans leur chambre dans notre grande maison. Mon mari et moi avions eu la chance d’hériter d’une belle demeure avec surtout un grand jardin arboré d’un côté et potager de l’autre. Pendant ces vacances, elles venaient avec moi cueillir et ramasser les légumes : tomates, poivrons, aubergines, potirons, haricots verts et d’autres encore. C’était une véritable passion. Mon mari et moi passions des heures à chouchouter ce potager, et il nous le rendait bien.

Hélas le temps très vite et cette année, les filles étaient reparties dans leur logement en banlieue. Nous étions désorientés Paul et moi, la maison semblait bien vide et surtout très, trop calme.

Je me promenais à petits pas dans le jardin quand je fus attirée par un objet insolite qui était niché dans la haie commune avec notre voisin. Je m’approchai, intriguée car la forme était bizarre, on aurait dit une bestiole de couleur genre pivert. Mais non, c‘était une chaussette rouge et jaune attachée ou plutôt accrochée à une petite branche de troène. Je ne l’avais jamais remarquée, il ne devait pas y avoir longtemps qu’elle était là. Curieuse je voulus savoir ce qu’il y avait dedans, car elle était gonflée par le milieu. Et là j’ai sursauté : dans une minuscule coque en mousse trois petites mésanges piaillaient. Un nid dans une chaussette, ces petits oiseaux ne craignent vraiment pas l’homme mais comment avaient-ils pu la porter jusque-là ?

—Coucou les petits, c’est moi.

Derrière la haie pas plus haut que trois pommes, le petit gamin des voisins, quatre ans environ tenait dans sa main un petit sac de graines. Me voyant, il se sentit pris en faute et rougit. Je le rassurai et lui pris le sac des mains :

— Attends je vais t’aider, tu es trop petit.

—Non ! je veux le faire moi-même j’ai une petite pierre je vais monter dessus, ils me connaissent, vous allez leur faire peur.

Je me suis reculée et ai regardé avec attendrissement ce petit bonhomme, gazouiller avec les oiseaux en leur donnant deux trois graines à la fois.

Et à ce moment précis j’ai pensé : tout n’est pas pourri sur cette terre, tant qu’il y aura des gosses qui donneront à manger aux oiseaux.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Que chacun crée un texte en mode abécédaire dans lequel il parlera de l’année que nous venons de passer tous ensemble, une sorte de rétrospective joyeuse !

 

A tous mes amis croqueurs de mots

Belges, bretons, picards, occitans, canadiens etc…

Comment oublier ces moments

Délicieux et charmants passés ensemble pendant toute cette année 

En se retrouvant devant des défis

Fous, farfelus mais toujours originaux.

Gageons que nous aurons envie de refaire une saison ensemble

Honnêtement, c’est ce que je souhaite vivement

Il est vrai que parfois

J’ai ramé un peu, peinant devant certains défis mais le béret ou plutôt le

Képi de notre matelot chef

Lissait nos craintes et on repartait

Moussaillons aguerris et prêts à tout pour

Notre capitaine

On pourrait penser en me lisant que je « faillotte »

Pas du tout, cette année n’a été

Que du bonheur !

Recommençons l’an prochain et

Surtout

Toujours

UNIS

Vous et moi sommes une famille de poètes, de rêveurs alors

Wallons, occitans, bretons, picards, corses, canadiens et bien d’autres amusons-nous

X fois remettons nous sur l’ouvrage et

Yapuka dirons-nous pour sourire en restant toujours

ZEN

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Pour cette nouvelle quinzaine, défi 307, c'est Zaza qui s'y colle et voici ce qu'elle nous propose !

Pensez à un objet usuel de la maison et écrivez une petite histoire en le faisant vivre et en insérant éventuellement des dialogues savoureux!  L’humour est vivement conseillé.

 

C’était une amie.

 

 

Mon entreprise était en grève et naturellement j’étais gréviste. Les réunions terminées je me retrouvai chez moi vers quatorze heures, chose bien inhabituelle pour moi.

 

Je me sentais un peu perdue et me rendais compte que je ne savais pas par quoi commencer !

Et puis il me vint une idée. Si je faisais le tri dans mon armoire et ma penderie, et que je vois de près ce que je pouvais donner à Emmaüs ? En effet, des vêtements, j’en avais plus qu’il ne m’en fallait, et en cette saison, ce serait vraiment bien d’aider les plus démunis.
 

Je monte donc à l’étage et ouvre cette immense penderie que toutes mes amies m’envient.

Pour l’instant, je regarde et touche, tâte, palpe.

Et puis je me décide :

Je prends une jupe longue grise avec des boutons devant que j’adore. Je l’enlève de son cintre et je la regarde. Tout à coup j’entends des pleurs, oh pas très forts, comme ceux d’un enfant qui geint pendant son sommeil. Je dresse l’oreille, inquiète. Il n’y a que moi dans la maison. Ou alors, une amie est venue me rendre visite avec un bébé ?

J’écoute et ces plaintes continuent. Je pose ma jupe sur le canapé et je crie : il y a quelqu’un ?

Pas de réponse.

J’attends quelques secondes et reprends la jupe. Je me dis que cela n’était qu’un bruit dehors sans doute. Je réfléchis à ce que j’allais faire de cette pauvre jupe usagée et élimée à force d’être lavée.
 

Les plaintes, un peu plus fortes cette fois reprennent. Je n’ai pas la berlue ! C’est ici dans la pièce où je suis ! Un jouet de la chatte peut être coincé sous un meuble ? Oui car nous avons une chatte très joueuse qui a des jouets qui couinent. Mais alors dans ce cas pourquoi reste-t-elle vautrée dans son fauteuil et me regarde-t-elle avec tant d’insistance ?

Elle aussi a entendu ce bruit et elle ne descend pas. Elle a l’air un peu effrayée d’ailleurs. Moi ? je commence à ne plus trop me sentir à l’aise d’autant que ces pleurs continuent.
 

Soudain une petite voix s’élève dans la pièce ! Je panique, prête à redescendre immédiatement, mais on me parle, du moins me chuchote :

— Tu te souviens quand tu es venue me chercher ? Tu m’avais repérée, mais pressée par ton travail, tu m’avais murmuré : toi tu me plais, je viendrai te chercher demain.

— Mais qui me parle ?

— Moi, je voudrais finir mes jours tranquille, chez toi, je ne veux pas aller dans la foule avec toutes les autres inconnues, tu peux me comprendre ?

— Mais où es-tu ? Que me veux-tu ? Si c’est une farce, elle n’est pas drôle. Christophe ! Hurlai-je, pensant que mon mari n’était pas étranger à cette voix. Il aimait bien jouer avec des trucs que l’on appelle « jeux qui parlent comme des humains ». Ne me demandez pas le nom exact, je n’en sais fichtrement rien !

Il m’aurait quand même répondu ou du moins se serait esclaffé, fier de sa prestation or, rien. Que cette petite voix à peine audible qui continue :

 

— Je fus tellement heureuse que tu me choisisses que j’ai tout fait pour rester belle, même quand tu me malmenais en me laissant traîner n’importe où. Je connais tous tes amis, toutes tes copines ! Mon Dieu ce que vous avez pu dire sur moi ! Au début, c’était sympa : elle est drôlement belle, où l’as-tu trouvée ? Il y en avait d’autres ?

Et puis tout doucement, les mêmes copines commencèrent à me critiquer : tu la gardes encore celle-là ? Ce qu’elle peut être devenue moche ! Elle était si belle au début ! Tu devrais t’en séparer, franchement en plus il faut bien reconnaître qu’elle n’a plus de forme, elle tombe lamentablement sur tes hanches qui n’ont pas besoin de ça pour se faire remarquer.

 

— Voilà, toi ma maîtresse, toi mon amie, celle qui m’a toujours respectée, voilà ce que tes amies disent de toi …et de moi. Alors que tu prennes la décision de te débarrasser de moi, je peux comprendre, mais pourquoi me lacérer pour faire des serpillières ? Pourquoi ne pas me mettre simplement dans un sac plastique au grenier. Le grenier ne sert-il donc pas à ranger tout ce que l’on ne veut plus non ?

 

J’avais tout compris : c’était ma jupe qui me parlait.
En effet, j’étais vraiment ingrate, elle m’avait rendu tellement de services, m’avait accompagnée partout pendant si longtemps ! Grâce à elle, j’avais quand même eu de sacrés compliments au début que je la portais, puis, il est vrai que j’ai continué à la mettre par habitude, parce que je me sentais bien dedans tout simplement.

 

Je ne pouvais pas lui faire ça en effet, elle avait raison. Je raccrochai le cintre dans ma penderie, la flattai de la main et lui murmurai : tu restes avec moi, je crois que je suis autant attachée à toi que toi à moi.

je sentis comme un frôlement sur mon visage quand je refermai la porte de ce placard. Je ne rangerai rien aujourd’hui, j’avais le cœur trop serré par le chagrin de ma jupe.

Je la caressai encore une fois et lui fis un baiser dans le bas de l’ourlet.

 

Mon mari qui était dans la pièce depuis un moment, me regardait stupéfait !

 

— Tu embrasses tes fringues maintenant ?

— Pas mes fringues, s’il te plait, mes amies, celles qui m’accompagnent toujours, où que j’aille.
— Bien sûr, suis-je sot, me dit-il en éclatant de rire

 

Je ne saurai jamais s’il se moquait ou avait peur pour ma santé mentale, en tous cas, je n’ai plus jamais touché un vêtement sans m’excuser de le déranger.

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

des métiers imaginaires .

Ce jeu d’écriture consiste à inventer un métier qui n’existe pas. Il peut être le plus proche de la réalité possible, ou même totalement loufoque. L’important est surtout de laisser libre cours à son imagination .

 

La Crémieuse

Lili n’avait pas son pareil pour faire rire les clients dans l’épicerie de sa mère. Elle avait inventé une façon bien à elle de s’occuper et comme cela marchait super bien, elle décida d’en faire son métier.

C’était fort simple : il lui fallait donc avoir sous la main en permanence trois ou quatre pots de moutarde et hop le tour était joué.

Elle préférait celle au poivre dite moutarde ancienne car il fallait de la consistance à sa préparation.

Elle mélangeait sa moutarde à de la crème fraiche, ajoutait une cuillerée de confiture de groseille et il n’y avait plus qu’à tartiner le pain de mie sous-vide que sa mère vendait.

Elle en préparait une centaine de pots par semaine et les vendant.

Un jour un représentant de commerce venant faire l’article à sa mère la trouva en train de faire son petit mélange ; intrigué il lui demanda d’où lui venait cette idée. Elle ne sut quoi répondre sinon qu’elle avait déposé le brevet et qu’il s’agissait d’un produit protégé : « crème de Lili » Mais comment appelle-t-on ce métier, Mademoiselle ?

Je n’y ai pas encore pensé  mais je dirais : Crémieuse ? qu’en pensez-vous ?

Le représentant la regarda longuement et lui dit :

—J’achète votre stock et on passe un contrat, je fais connaître votre produit et en échange, vous m’offrez l’exclusivité de votre recette.

 —Topons là mon brave dit Lili en riant, nous voilà associés et nous allons faire des montagnes d’argent vous verrez, nous ouvrirons une boutique et…

—Lili !Tu vas te décider enfin à te lever ?  Ca fait une demi-heure que je t’appelle, tu vas être en retard à la boutique et ton père va encore se mettre en colère.

Lili se leva et sourit. Ouf ! elle ne travaillait pas elle était en vacances et aidait son père  à l’épicerie. Elle avait toute la vie pour chercher un métier, quelle idiotie ces rêves : Crémieuse ! du n’importe quoi !

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Pour le défi N°305 des Croqueurs, c'est An'Maï qui s'y colle !
Elle vous propose de poursuivre, en vers ou en prose ce vers du poème de Verlaine :
"Il pleure dans mon cœur"

 Bien que ce début paraisse mélancolique, il n'est pas obligatoire que votre texte  le soit. Humour et fantaisie sont permis

 

 

Rencontre

Il pleure dans mon cœur des larmes de colère.  Depuis des années  je veux rencontrer celle qui, pour l’état civil est ma  mère. Abandonné… Ce mot que je dois répéter pour éviter de m’attendrir, ce mot tant de fois rejeté dans ma mémoire, ce mot… Il me brûle la gorge, alors que je sais que dans quelques minutes, je vais LA voir. Celle que beaucoup de ma famille connaissent, celle qui  refusait jusqu’à ce jour de me rencontrer, elle arrive. Je le sais, je suis tendu… Mes tics d’enfance réapparaissent, je cligne nerveusement des yeux. Elle ne sait pas tout cela, elle n’a jamais essayé de savoir d’ailleurs.

Mon excitation est à son comble. Je l’attends. Et puis une question lancinante me taraude : a-t-elle vraiment envie de rencontrer le jeune homme grand et maigre que je suis devenu ? Sait-elle que mes yeux sont de la couleur des siens ? Sait-elle  que mes cheveux sont bouclés comme les siens ? Sait-elle que mes intonations de voix sont les siennes ? Sait-elle tout cela ?

Une silhouette au loin, mon cœur qui chavire, mes yeux qui  se remplissent de larmes, c’est elle !

Je n’ai plus de colère, que de la joie, un intense bonheur qui me fait murmurer : Maman….

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Le rôle de l'art dans la société : est-il encore pertinent aujourd'hui pour vous ?

L'art comme moteur économique et culturel. Et vivre avec son temps  Évolution technologique et art numérique.

 

Le street art

Des hommes s’entretuent dans le monde

Pour sauver quelques privilèges ou minerais

D’autres se tirent dessus pour se procurer

De cette chose immonde qui tue à petit feu

Les pauvres gamins qui ont cru s’étourdir

En achetant cette saleté.

Et pendant ce temps quelques rêveurs

Repeignent les murs des villes dans des couleurs

Chatoyantes, gaies et si jolies !

Sur ce mur sombre d’une rue,

On voit le lendemain des balcons fleuris

Ailleurs ce sont des portes désuètes et élimées

Qui reprennent vie sous le talent d’un artiste

Oui car ce sont des artistes.
parce qu’ils nous donnent de la joie,

De la couleur, ils font revivre les ruelles

Et se pavaner des vieux murs d’usines désaffectées

J’aime ces gens sans grade, sans chichis

Et j’aime penser qu’ils mettent de la couleur

Pour nous aider à supporter le gris de nos vies

Ou tout simplement pour nous faire aimer l’art

A leur manière qui n’est que partage.

Merci à eux qui embellissent nos murs

Merci à vous les artistes de la rue.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 303 (croqueurs de mots) poésie volcanique

Ce sera le printemps des poètes (du 14 au 31 mars) ; le thème est "volcanique" ; j'attends vos poèmes (toutes les formes permises, celles avec des vers, des acrostiches, sans, sous forme de texte également...). Possibilité d'éditer un poème volcanique d'un auteur aimé. Pour ceux qui préfèrent quelques mots pour pimenter votre texte, en voici quelques-uns : ardent, feu, Etna, rouge, lumière

Je vous souhaite une belle inspiration et j'attends avec curiosité et joie, vos participations.

 

 

Le feu de l’amour

 

Sous un ciel bleu lumineux

Se tenaient deux amoureux

Enlacés et rêveurs

Ils se regardaient , émus

Et avec tellement de plaisir

Qu’elle finit par lui dire :

Ne me regarde pas ainsi

Mon cœur va exploser ;

Je brûle moi aussi

Je t’aime tellement

Que j’ai l’impression

D’avoir un feu ardent

Dans mon cœur.

J’ai envie de t’embrasser

Envie de te serrer contre moi

J’ai le corps aussi  bouillant

Que la lave de l’Etna

Et toi mon amour,

Tu es ma lumière

Murmura la jeune fille

Les joues rouges d’émotion

Confuse mais ravie

En se blottissant

Dans ses bras.

 

 

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