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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Pour le premier jeudi poésie, 8 juin : thème "Revenir, retour"

Reviens mon fils

 

Allo ? Mon fils ?

Tu m’avais dit  que tu serais avec nous  ce soir

Et nous nous faisions une joie de t’accueillir.

Pourquoi ce SMS alambiqué et sans valeur

Pour nous dire : impossible venir ?

Pourquoi ne nous dis-tu plus rien ?

Tu nous caches quelque chose ?

Pourquoi n’as-tu plus confiance ?

Moi ton père  je te le dis aujourd’hui,

Tu t’es marié avec cette  petite

Nous avons respecté ta volonté,

Sans avoir le plaisir de la connaitre

Tu ne l’as pas voulu, pourquoi ?

Et que veut dire : impossible venir ?

Votre chambre était  prête,

Tu connais  ta mère : son enfant  revenait !

Elle dansait de joie  dans  la  maison.

Mon fils, même si tu t’es marié là-bas

Si loin de nous, ce n’est rien

L’important est que tu sois heureux.

Reviens-nous,  je t’en prie !

Ta sœur qui en sait plus que nous,

Nous a dit que ta  femme

N’était pas une femme normale.

Qu’est- ce que cela veut dire ? Pas normale ?

Parce qu’elle est muette ? 

Tu devrais avoir honte d’avoir honte d’elle !

Nous voulons  l’accueillir et l’aimer,

Tu comprends cela ? 

Alors  reviens, s’il te  plait reviens

Et avec elle sinon je n’ouvrirai pas la  porte

A bientôt mon fils !

Embrasse ta femme.

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Un poème ou une chanson évoquant le pouvoir sous toute ses formes.

Plus tard je serai le roi

 

Quand il était bébé

On disait de lui :

Il ira loin ce petit !

En effet, il était exigeant

Coléreux et impatient.

 

Devenu adolescent

Il se comporta en maître

Avec ses conquêtes.

 

Et puis un jour

Arrivé au sommet

De ce qu’il espérait

Quand il eut argent

Et riches amis

Qu’il n’eut plus besoin

De demander

Car il avait tout

Il s’épanouit enfin.

 

Il n’avait jamais

Eté si haut

Dans l’échelle sociale

Demander plus

Qu’être le roi eut été indécent

Il avait ce dont il rêvait

Le pouvoir

Le pouvoir

 

Il n’avait vécu que pour lui

Enfin, il pouvait

Sans gêne aucune

S’assoir sur son trône

Et contempler

Son empire.

 

Hélas le pouvoir

Ne lui servit à rien

Quand un jour de faiblesse

De son fauteuil il tomba

Et jamais ne se releva

 

On peut rêver

De gérer le monde

Mais on n’a aucun pouvoir

Sur notre destin

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

thème: un poème ou une chanson évoquant le savoir

Savoir

Savoir dire les choses

Savoir sentir le parfum des roses

Savoir prendre ses responsabilités

Savoir pleurer

Savoir rire aussi

Savoir dire merci

Savoir se pencher

Savoir embrasser

Savoir caresser

Savoir donner

Savoir recevoir

Savoir être

Savoir ne plus être

Savoir se taire

Savoir écouter

Et ...

Savoir aimer

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Pour ce défi 282 en ce joli moi de mai, c'est une Rose qui s'y colle. Voici ce qu'elle nous propose ...Votre enfance au moi de mai ou pas

Ça s’est passé un premier mai

Je n’avais pas dix ans que déjà je passais mes jeudis et vacances scolaires à aider à la ferme du village. Dès le mois de mai, nous commencions à nous occuper du potager, arracher les mauvaises herbes dans les semis de Jeanne, la fermière et aidions à d’autres petits travaux. Je dis nous car nous étions trois : un garçon et deux filles.  Laura était plus jeune que moi et Jacques venait d’avoir treize ans. Un petit homme, disaient ses parents et travailleur avec cela, on a de la chance d’avoir un bon fils.

C’est donc dans la ferme de Jacques que je vécus mes plus beaux moments de petite fille puis d’adolescente.

Un premier mai, nous sommes partis tous les trois dans le petit bois derrière le village pour essayer de trouver du muguet. On riait, on courait, on était pleins de joie de vivre et surtout heureux d’être libres et ensemble.  Jeanne nous préparait trois petits casse-croutes et une bouteille d’eau et vers dix heures du matin on s’asseyait pour manger. Je crois que j’étais amoureuse de Jacques mais il ne me regardait pas ou du moins pas comme une amoureuse potentielle. Alors ce jour-là, quand Laura nous prévint qu’elle allait chercher du muguet, qu’elle en avait assez d’être assise, Jacques lui demanda de prendre son temps. Un peu intriguée je lui fis remarquer que ce n’était pas sérieux de la laisser partir seule, il me répondit : t’occupe, on n’en a pas pour longtemps.

Il eut à peine fini sa phrase qu’il me coucha dans l’herbe et m’embrassa sur les lèvres. J’ai cru que j’allais avoir un malaise. Je me mis à trembler quand il me serra dans ses bras et me dit : tu te souviendras de ce premier mai ma belle, ce sera notre premier baiser.

On se releva très vite car il semblait aussi ému que moi. Nous n’osions plus nous regarder, rouges de confusion et d’excitation aussi (surtout moi) Il m’avait embrassée, j’étais sur un nuage, je pouvais mourir maintenant.

Il n’en fut rien mais je dois bien avouer avec beaucoup de nostalgie que ce fut l’unique baiser que je reçu de Jacques.  Le lendemain, il ne me regardait même plus. Il me parlait peu et ne s’adressait qu’à Laura. J’étais jalouse, mais jalouse !

Ce fut mon premier baiser, un premier mai, et aussi mon premier chagrin d’amour car notre belle histoire n’eut pas lieu.   N’empêche quel merveilleux souvenir !

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 Un texte humoristique de votre cru qui va nous parler du chocolat

 

Crevettes et chocolat

 

Il aimait les crevettes

Et savourait le chocolat.

Il aimait la vie

Mais elle ne lui rendait pas

Du moins c’est ce qu’il pensait

Cela lui permettait

De se gaver de chocolat

Et  les jours de disette

D’un kilo de crevettes

Las ! Un jour il rencontra

Celle qu’il espérait.

Hélas……

Fini ! Crevettes et chocolat !

Pas question de  prendre du poids !

Lui disait-elle tout en douceur.

Il n’aima pas cette contrainte

Et avant qu’elle ne se rende compte

Il partit errer dans les supermarchés

Et sur place se délecta

De crevettes et de chocolat

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

 

 

J’étais heureux quand je ne savais pas

Comment en suis-je arrivé là ?  Personne ne trouvera de réponse et surtout pas ma femme. Nous sommes mariés depuis cinq années. Tout fonctionnait à merveille jusqu’au moment où…
Mais je ne peux entrer directement dans le sujet sans expliquer pourquoi je me sens obligé d’en parler aujourd’hui. Sarah est une très jolie femme blonde aux longs cheveux bouclés. Enfin pas vraiment bouclés, un peu crépus car elle se fait régulièrement défriser.
Si je réfléchis, elle n’est pas vraiment blonde non plus en fait. Ses copines du salon où elle travaille, lui décolorent puis les défrisent. Cela lui fait un très chouette casque et avec ses grands yeux bleus et sa silhouette élancée, elle est superbe. 
Les hommes se retournent sur elle mais elle les ignore. Très fier, le port altier, elle les domine de son dédain. Ma femme a du maintien. Ses origines bourgeoises lui ont donné le gout du beau voire du luxe.
Je me suis toujours demandé ce qu’elle m’avait trouvé de plus que les autres pour m’aimer comme elle m’aime. Ce n’est pas de la vantardise, cette femme m’adore. Et moi je l’ai idolâtrée jusqu’au jour où …
Nous étions assis devant la télévision en mangeant notre tranche de jambon accompagnée d’une salade verte comme nous le faisons souvent, quand soudain elle s’est tournée vers moi et  m’a demandé :
— Norbert, si je partais vivre au Mexique, me suivrais-tu ? 
Calmement, je posai ma fourchette et mon couteau de chaque côté de mon assiette, m’essuyai les lèvres avec ma serviette en papier à fleurs, et enfin la regardai.
— Tu dis ? 
Cette phrase pour gagner du temps, pour préparer ma réponse, cette phrase, quelle nullité !
D’ailleurs son sourire narquois me le fit remarquer. Sarah n’avait pas besoin de mots parfois, un sourire, un regard et je voyais ses pensées comme si elles étaient les miennes. 
— Je te demande de bien vouloir répéter ma chérie je n’ai pas très bien compris ?
— Laisse, moi j’ai compris que tu n’étais pas d’accord…
Effectivement je n’étais pas d’accord car dans ses projets j’avais quelle place ? Je faisais quoi ? Je quittais mon boulot de salarié aux BTP pour partir à l’aventure ? 
Je n’ai pas répondu. Je me suis levé chercher le fromage dans le placard et en me rasseyant, j’ai simplement murmuré lâchement : on en reparlera plus tard.
J’ai honte aujourd’hui. Si j’avais été assez courageux pour lui dire tout ce que j’avais sur le cœur ce jour-là nous n’en serions pas là….
Sarah, tout d’abord a changé de sujet. Elle a papoté de tout et de rien nerveusement. Je la connais bien ma Sarah, je savais qu’elle n’appréciait pas mon silence mais elle savait aussi qu’il ne fallait pas me brusquer. Nous n’avions jamais parlé de cela alors pourquoi aujourd’hui ?  Pourquoi un soir de semaine quand je rentre, exténué de ma journée de boulot sur les chantiers ? Elle ne pouvait donc pas attendre que l’on soit tranquilles tous les deux, un dimanche matin par exemple avant que j’aille faire une belote avec mes potes au café d’en bas ?  
D’ailleurs le dimanche suivant alors que je m’apprêtais à descendre elle me rappela.
—  Norbert ?  Tu rentres déjeuner ? 
— Evidement pourquoi cette question ? 
— Parce que je vais chez une copine, alors je te laisserai un plat à réchauffer au micro-ondes. Amuse- toi bien mon chéri. 
Je sortis sans répondre mais une fois dehors, je décidai de remonter à l’appartement. Ça m’avait quand même étonné cette question. C’était la première fois qu’elle partait chez une copine  un dimanche. 
Quand je mis la clef dans la serrure, j’entendis des voix.  Curieux d’en savoir plus, je restai sans bouger, l’oreille collée. 
Et ce que j’entendis me  coupa  les  jambes. 
Maman, je sais que j’ai épousé un abruti mais tu sais bien que je n’avais pas le choix, j’étais enceinte du comte de la Faloise. Oui oui, je sais aussi, tu ne veux pas que je le cite, que c’est de l’histoire ancienne, mais enfin ne nie pas que je faisais quand même la catin pour les amis de Papa. Oui j’ai dit catin tu aurais préféré que je dise « pute de luxe »  pour une noblesse décadente ?  
Un long silence, elle ne parlait plus et elle raccrocha violemment. 
J’en avais assez entendu. C’est fou comme les mots peuvent faire mal. Quelques phrases volées par hasard et tout s’écroule autour de moi. Mon fils n’est donc pas mon fils… 
Ma femme n’était donc pas la petite bourgeoise coincée quand je l’ai épousée. Elle était enceinte alors qu’elle s’était toujours refusée à moi : pas avant le mariage,  minaudait-elle, et ce vieux beau de comte machin truc l’a laissée se débrouiller seule en plus !
Ma pauvre Sarah, comme elle a dû souffrir de devoir me mentir !
Pendant ce temps, moi, je n’y voyais que du feu. Comme elle a du rire avec sa mère du bon tour qu’elle me jouait ! Père et cocu le jour de nos noces !
La colère commençait à m’aveugler et mes mains se mirent à trembler, signe chez moi d’une immense nervosité.
Qu’allais-je faire ?  Lui dire que j’avais tout entendu ?  Elle me mentirait et me raconterait une histoire à dormir debout que je croirai en plus !
Je pris le parti de me taire, vaincu.
C’est moi qui allais partir, en douce, sans prévenir.
Je rejoignis mes copains qui me trouvèrent un air fatigué. 
— Oui je le suis, je vais partir quelques jours en vacances.
— Et ta femme elle peut prendre des congés ? 
— Non elle a du boulot au salon, mais ce n’est pas grave, elle me rejoindra plus tard.
— C’est ça oui, plus tard. Tu n’es pas raisonnable car qui sait, Monsieur le Comte n’attend peut-être que cela pour te reprendre Sarah ?  Le vieux bouc a encore du répondant tu sais !
Je restai médusé. Tout le monde était au courant sauf moi ?  
µµµ
— Non, Maître, il n’a pas eu le temps d’en dire plus, je lui ai définitivement fermé son « clapet » 
— Sans doute Norbert, mais vous êtes ici pour vingt ans minimum, ça ne valait vraiment pas le coup. Vous auriez mieux fait d’accepter de partir au Mexique avec votre femme…
— Mon ex- femme, s’il vous plait ! Elle a demandé le divorce avant même mon procès. 
— C’est l’heure Norbert, les visites sont terminées. 
— Au revoir Maître, au mois prochain…

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Ecrire un texte rigolo avec autant de mots en -ouille que vous le souhaitez.

Ouiouiouillle !!!

Le cri de douleur de Damien résonna au fond du jardin.

Il s’était réfugié dans sa petite cabane car il tombait des cordes.

— Beau temps pour les grenouilles disait toujours Mamie.

 Mais en attendant qu’était-il arrivé à ce gamin ?

—Il s’est cogné sur les doigts en voulant reclouer une planche, quelle andouille ! trancha Louise sa jumelle.

Maman qui préparait une ratatouille niçoise pour le déjeuner sortit et appela son fils :

— Damien ce n’est pas grave viens vite montrer ça à Maman. Vite il pleut !

Damien arriva en pleurant et sa petite bouille ruisselante de pluie.

Il montra son doigt et continua à chouiner jusqu’à ce que maman lui mettre de la pommade.

—Tu sais très bien qu’il ne faut pas sortir de ce temps voyons, on dirait que tu ne sais pas encore que la pluie mouille et peut te faire attraper un rhume.

Avec mon frère et ma sœur j’étais toujours sévère. J’avais deux ans de plus qu’eux et je devais les surveiller ces deux fripouilles pour qu’ils ne fassent pas de bêtise et là, je parlais sur mon portable avec Sophie, ma meilleure copine et je n’ai rien vu. De plus avec cette pluie je ne pensais même pas un instant qu’il irait dans sa cabane.

En principe quand il fait beau, ils vont tous les deux vers la mare du village pour essayer de ramener des grenouilles. Damien veut en faire un élevage, n’importe quoi, lui a dit Papa. Laisse donc ces bestioles vivre dans leur vase !

En général ils revenaient bredouilles mais le lendemain ils recommençaient.

Il faut dire qu’avec le temps pluvieux ou grisouille, il n’y avait pas beaucoup de choses à faire d’autre.

Enfin, quand Damien fut « sauvé » Maman l’envoya prendre une douche et tout fut vite oublié. 

Il continua à pleuvoir toute la nuit et comme disait Mamie : c’est la fête à la grenouille….

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Inventer une histoire à partir de ce tableau 

 <<Fuyant la critique>> de Pere Borrell del Caso

 

 

 

Entre terre et eau

 

Un bruit sourd réveilla Romain en sursaut, il était en nage.  La tête lui tournait et il avait l’impression de ne plus pouvoir respirer.

Il voulut appeler ses parents mais aucun son ne sortait de sa gorge ;
les pleurs ruisselaient sur sons visage et il n’arrivait pas à les essuyer. On aurait dit que son corps ne répondait plus à ses commandes. Il essaya de se relever un peu sur ses oreillers sans succès... Au contraire, quelque chose semblait le tirer vers le fond du lit comme quand Julien son frère essayait de le noyer à la piscine, « pour de rire » lui criait-il quand il voyait son frère  s’affoler.

Il se cramponnait au bord du lit, mais il continuait à s’enfoncer. : au secours ! Personne ne venait le sauver, mais enfin pourquoi ses parents n’arrivaient-ils pas en courant comme d’habitude quand il les appelait ?

Il décida de résister et en bandant tous ses muscles il réussit enfin à s’assoir dans son lit. Alors il fut pris d’une véritable panique. Il enfila un vieux short de son père et une chemise de travail.  Et dans le noir, il aperçut une ouverture, comme un tableau. Il ne se souvenait pas avoir vu cela dans sa chambre, mais à priori, c’était sa seule chance de s’enfuir. Il escalada, passa à travers et  s’apprêtait à sauter quand le porte de sa chambre s’ouvrit violement. Il ouvrit les yeux.

Julien était debout devant son lit, le regardait s’agiter et doucement lui caressait les joues en chuchotant : Romain réveille-toi, tu fais un cauchemar, tu vas ameuter toute la maison avec tes gémissements.

Romain ouvrit les yeux, et encore sous le choc, demanda à son frère : tu voulais me noyer c’est ça hein ?

Etonné, julien se demandait si son frère était réellement réveillé ou s’il poursuivait son rêve. Il le sut très vite quand il le vit sauter du lit et se heurter la tête à la copie du tableau de Monet que lui avait offert leur père.

Il se retourna et dit : je vais me noyer tout seul dans les nénuphars.

Julien éclata de rire, Romain enfin réveillé, comprit qu’il avait fait un cauchemar. Ils s’embrassèrent et tendrement le grand frère recoucha le petit en lui chuchotant : si je voulais te noyer je le ferais à la piscine….

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Faites dialoguer des personnages qui n'ont pas le même niveau de langue, exemple :

  • niveau de langue courant : Je n'ai pas lu ce livre.
  • niveau de langue familier Ce bouquin, je l'ai pas lu, moi.
  • niveau de langue soutenu  Je n'ai point lu cet ouvrage.

 

                                                         Entre copains

 

—Salut Julie, comment vas-tu ?

—Bof, Marie, je te dirai cela demain j’ai un rencart avec un mec

—Ah diantre, ! Mademoiselle a un petit ami ? demande Gaétan de sa petite voix distinguée.

—Mais non banane, je kiffe un type pas mal, grand sportif et tout…

—Et tu ne nous en as pas parlé ?  Pas très sympathique je trouve. On se connait depuis des années et on est amies non ? boude Marie.

—Oh toi et tes questions à la gomme, tu gonfles, j’ai pas dit, j’ai pas dit, tu vas pas me faire un procès !

—Il est vrai que tu insistes trop souvent sur le fait que l’on doit tout se dire, Julie a le droit de garder ses secrets non ?

—D’accord, c’est donc moi qui ai tort comme souvent !

—Tu n’as pas tort, Marie, mais parfois tu es un peu curieuse. Je sais que tu ne le fais pas sciemment mais cela  peut gêner bigrement la personne à qui tu poses ce genre de questions pernicieuses.

—Arrête avec tes phrases alambiquées, le petit dernier tu nous soules, ricana Julie.

—Ah eh bien soit, cela m’apprendra à vouloir prendre ta défense

—Mais je n’ai pas besoin d’être défendue, je fais ce que je veux et si j’ai pas envie de vous en parler  je n’en parlerai pas, vous êtes chiants à la fin.

—Ah le mot est lâché, quand tu  sais plus quoi dire tu insultes, c’est tout toi, aucun respect pour les gens qui te soutiennent.

—Comment je dois vous dire que je me fous de ce que vous pensez, j’en ai rien à battre de vos avis. J’ai envie de me taper un mec et bien je ne viendrai pas vous demander votre accord, c’est clair ? je peux vivre sans vous, merde alors !

—Nous avons compris Julie, ce n’est pas utile de perdre notre temps avec toi, en fait c’est toi qui a besoin de nous quand cela t’arrange mais aujourd’hui, il se trouve que tu veux faire cavalier seul alors  vas et ne nous mêles plus à tes problèmes de cœur.

—De cœur ? il est louf ce mec !! de cœur ? mais j’ai envie de coucher avec lui point barre 

—Julie !! crie Marie offusquée !

—Et toi la vierge pure, ne viens pas me gonfler avec tes leçons de morale tchao ! je me tire, bon vent !

—Elle est invivable, de plus très malpolie, je ne comprends pas Marie comment tu peux t’entendre avec et avoir des relations d’amitié avec cette  oie !

—Tu ne peux pas comprendre Gaëtan, on a été élevées ensemble chez une nounou, ça crée des liens et puis tu sais elle est pas si mauvaise que ça. Elle est un peu brutale mais elle est très sympa.

—D’accord, mais je suis désolé Marie, mais ce sera sans moi, je n’ai pas élevé les cochons avec cette garce. Je te laisse son amitié, je vais rencontrer des amis et nous devons aller voir une pièce de théâtre, tu nous accompagnes ?

—Oh tu sais, moi le théâtre, j’ai jamais rien compris.

-D’accord, alors amuses-toi bien et essaie de récupérer ta copine, vous allez bien ensemble. La culture et vous, ça fait deux.

Gaëtan reçut une gifle bien méritée et au bord des larmes, s’excusa de sa maladresse.

Marie en rit encore en racontant cette discussion à Julie.

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Je vous propose de composer un texte, qui débute par la phrase : "Le premier jour de l'année, surtout me plaît."

Extrait de "Notes de Chevet" de Sei Shônagon (dame d'honneur d'une princesse au Japon - 11ème siècle)

"Le ciel pur se voile d'une merveilleuse brume. Tous les hommes soignent particulièrement leur figure  et leur tenue, ils présentent leurs souhaits au Prince et aussi à eux-mêmes. C'est vraiment ravissant."

 

 

Quel beau jour !

 

Le premier jour de l’année surtout me plait. Il a un gout de renouveau, de frais comme si un grand vent avait balayé toute l’année qui venait de s’écouler et que nous regardions enfin vers l’avenir. Bien sûr il serait différent, nous ne ferions plus les mêmes erreurs que l’année précédente et puis  nous  penserons aussi à tout ce que nous n’avons pas fait et que  cette fois c’est sûr ça va se faire !

Tout d’abord nous allons dire bonjour aux voisins et leur souhaiter une bonne année…. Non ce n’est pas une très bonne idée car ils viennent d’arriver et ils ne nous ont même pas dit bonjour alors qu’ils aillent se faire voir …a dit mon fils qui a toujours la phrase qui tue. Il faut dire que dès leur arrivée les pauvres n’ont pas eu de chance car Romain avait un concert de jazz à préparer avec ses copains et naturellement cela se passait dans le garage. Le voisin vers minuit est venu tambouriner à la porte et comme c’est mon fils qui est venu ouvrir, ils ont eu des mots pas très doux et Romain a fini par s’excuser. Je connais mon fils, ce n’est pas son genre, il doit mijoter une petite vengeance de son cru. En attendant je comprends qu’il n’ait pas envie d’aller saluer ces voisins.

Mais j’envisage quand même de changer ma vie. Je suis divorcée, seule avec mon fils qui a maintenant vingt ans et j’aimerais bien trouver un compagnon.

Je ne demande pas l’impossible pour cette nouvelle année mais ce serait vraiment réconfortant. Nous sommes le premier janvier je peux donc y croire non ? Je croise les doigts. Il aurait mon âge la belle cinquantaine, grand, blond, sportif, yeux verts…. Et surtout très câlin, c’est ce qui me manque le plus maintenant que mon gamin a une tête de plus que moi, si je veux le prendre dans mes bras, il se dégage et se fiche de moi! je sais que cela lui fait plaisir mais il faut qu’il frime, c’est dans sa nature.

A ce propos j’aimerais tant qu’il trouve un travail décent. Le pauvre levé tous les matins aux aurores pour aller faire les marchés avec le père d’un pote c’est usant, mal payé et il n’a pas les épaules. Non mon fils c’est un petit gars fragile et tendre.

Alors en cette première journée de l’année, j’adore me faire mon cinéma. L’an prochain à la même date nous serons trois autour de la table :  mon nouveau compagnon, mon fils et ce sera la joie. Car naturellement Romain envisage de faire de la scène, il va y arriver il est tellement doué en musique.

Voilà je rêve, j’extrapole, je gamberge, et ainsi je ne vois pas cette journée passer car contrairement à mes rêves, je suis seule avec mon chat pour cette « merveilleuse journée » …

Romain est avec ses copains, mon ex. fête ce nouvel an avec sa petite amie et moi… je rêve d’un monde meilleur un premier janvier sur la terre, une tasse de café à la main.


 

 

 

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