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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Laissez un message sans citer son nom

que vous souhaitiez écrire un message fictif, adresser un mot à un proche, ou même exprimer vos pensées à une personnalité politique... tout est permis! Laissez libre cours à votre imagination et à votre plume.

 

Je vous demande d'arrêter.!

Vous me harcelez depuis des mois et à chaque fois vous êtes sur mon répondeur. Vous me laissez des messages de menace. Vous allez je crois me faire enfermer, me faire arrêter par la police, me faire jeter en prison (ce sont vos termes)  si je ne réponds  pas à vos avances. Mais mon pauvre Monsieur, qui suis-je ? que suis-je pour vous ? qui êtes-vous ?  Sinon un malade qui traine sa haine et son mal-être sur les réseaux sociaux.

Nous ne nous sommes jamais vus et vous vous êtes fait votre cinéma quand par hasard, vous prenant pour un ami, je vous ai répondu et échangé quelques phrases. Je suis presque sûre que vous faites ceci à beaucoup de femmes et que vous ne savez même pas qui je suis. Jamais, vous m’entendez jamais, je ne sortirai ou plus avec un homme qui me dit que je suis une sale communiste. Vous n’êtes qu’un pauvre type mais hélas je sais que c’est avec des gens comme vous que souvent le mal gagne.

Je ne vous dis pas mon nom ainsi vous chercherez laquelle des jeunes femmes qui vous avez agressées verbalement (jusqu’à maintenant) va porter plainte aujourd’hui pour harcèlement.
 

A bon entendeur…

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Pour ce défi 301 on nous propose un sujet "à la manière de". 

Dans son livre intitulé : "Je me souviens" l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.

 

Je me souviens

Je me souviens

Je me souviens de ma première rentrée des classes. J’étais seule, perdue car personne ne m’avait accompagnée nous étions dans un petit village, et un garçon, Maurice est venu me chercher par la main et m’a fait visiter. J’avais 6 ans et lui 10 un homme déjà !

Je me souviens que l’hiver, les mares étaient gelées et nous faisions du patin à glace dessus avec nos grosses galoches à clous.

Je me souviens que Maurice, pour reparler de lui, quelques années plus tard avait voulu frimer et était passé sur cette mare avec sa petite mobylette, hélas la glace s’était fendue et il était tombé à l’eau : plus de peur que de mal.

Je me souviens de mon premier baiser. J’avais 14 ans, il faisait de l’orage et Christian, un garçon de 15 ans, m’avait appelée sous son porche et m’avait embrassée sur les lèvres, j’ai vu des petits oiseaux mais le lendemain, il me boudait et ne s’est plus jamais occupé de moi.

Je me souviens des pot-au- feu du dimanche, dont on mangeait le bouillon jusqu’au mercredi !

Je me souviens de mes amis polonais. Ils étaient nombreux dans un petit village de deux cent cinquante habitants, il y avait au moins quatre famille.

Je me souviens de mon certificat d’études : nous étions tous réunis dans la cour du collège de la ville. Le doyen a cité tous les noms sauf le mien. J’étais atterrée et j’ai levé la main pour lui dire, morte de peur. Il s’est excusé, il avait oublié de tourner la page…

Je me souviens de nos étés d’enfants. Nous étions mobilisés par les cultivateurs pour cueillir les haricots verts, ramasser les pommes de terre et ensuite  nous allions glaner et cueillir des pissenlits ; tout cela dans une ambiance joyeuse et délurée de jeunes libres et épris de liberté.

Je me souviens de mon premier amour. Ce fut un vrai coup de foudre. Je ne l’ai jamais oublié, et pourtant il m’a laissée pour une autre.

Je me souviens de mes manifestations, de mes grèves, de mon enthousiasme de jeune fille, puis de jeune femme  puis de femme mature. On y croyait et j’y crois encore.

Je me souviens de mon enfance sans mère, sans père.

Je me souviens de ma vie de jeune fille  avec un père plus que taiseux avec moi et heureusement une belle-mère adorable.

Je me souviens que je ne pouvais pas prendre le métro, pétrifiée d’angoisse quand je suis arrivée à Paris, j’avais seize ans et je venais des grands espaces. Ce fut un calvaire permanent. Car au métro, s’ajoutèrent rapidement les cafés, les restaurants, le cinéma : tout cela  m’était devenu impossible.

Je me souviens de ma vie de femme engagée et déléguée du personnel.

Je me souviens de mon mariage entre amis.

Je me souviens des belles années de notre vie de couple. Les vacances de rêve, enfin un appartement décent quoique très rudimentaire mais comparé à une chambre de 12 mètres carrés c’était un palace.

Je me souviens des bons moments de ma vie.

Je ne veux pas me souvenir des mauvais.

 

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