« Un(e) ami(e) de longue date vous demande de mentir à son (sa) conjoint(e) sur son emploi du temps du samedi dans la soirée. Elle veut que vous lui disiez que vous étiez ensemble … ce qui n’est pas le cas…. »
Ah sympa les amis !
— Allo Joséphine, j’ai un service à te demander. Tout d’abord, est-ce que tu es seule ?
— Que de mystère ! Oui je suis seule vas-y je t’écoute. Mais je te préviens, si c’est pour garder le chien pas question, il met des poils partout et tu connais Manu, comme il est maniaque.
— Non non t’inquiète il ne s’agit pas de cela, je sais que tu ne supportes pas Jupiter, pas grave ma mère le garde quand j’ai besoin. D’ailleurs justement à ce propos, samedi dernier, je suis allée au cinéma tu te souviens ? C’est du moins ce que je t’ai dit.
— Et alors ?
— Alors je souhaiterais que tu dises que tu étais avec moi... Julien ne doit pas être au courant.
— Alors pourquoi il m’a téléphoné pour me demander où j’étais samedi ?
— Quoi ? Mais que lui as-tu répondu ?
— La vérité pardi, que j’étais chez moi avec ma sœur et que l’on a regardé un film à la télé.
— Mais je lui ai dit que nous étions ensemble au cinéma ! Comment je vais faire ? Je comprends pourquoi depuis deux jours il ne me parle que pour l’essentiel, tu as fichu la pagaie dans mon ménage !
— Tu ne manques pas d’air toi, tu n’as qu’à lui dire que tu t’es trompée et qu’en fait ce n’était pas avec moi que tu es allée au cinéma mais avec une autre copine.
— Et puis il va me croire ! Tu es vraiment naïve, non s’il te plait au nom de notre amitié, appelle-le et dis –lui que toi tu t’es trompée et que nous étions ensemble au cinéma.
— Pas question, ma belle, tu trompes impunément ton mari et aujourd’hui tu as besoin de moi. Tu ne m’avais même pas dit que tu voyais ce type, alors tu permets, tes secrets tu t’en débrouilles.
— Ah elle est belle l’amitié ! Quand je pense que j’ai bien souvent cédé à tes caprices, quand tu ne voulais pas aller au cinéma on se baladait sur les quais, et le jour suivant c’était le contraire !j’ai toujours fait ce que tu voulais et aujourd’hui que je te demande un service qui ne te coute rien, tu refuses. Ce n’est quand même pas la mer à boire de dire à Julien que tu étais avec moi samedi soir, au cinéma.
— Bon ma grande, il y a une chose que tu ne veux pas comprendre : que tu trahisses Julien avec un inconnu, c’est ton problème mais que tu me demandes de te couvrir, non. En plus un samedi il ne voudra jamais me croire, il sait très bien que Maman vient à la maison.
— ….
— Mais tu m’ennuies, ce n’est pas la peine de bouder, il fallait prendre tes responsabilités. Quelle idée en plus de sortir avec ce faux-jeton de Stéphane, toutes les filles ont couché avec lui, et toi tu t’es laissée avoir.
— Je te fais remarquer que je n’ai pas encore « couché » comme tu dis avec un autre homme que Julien.
— Alors c’est quoi cette embrouille avec Stéphane ?
— Mais qui t’a dit que j’étais avec Stéphane ? Je te demandais simplement de m’aider en me couvrant pour samedi soir mais si tu le prends ainsi, je te laisse et n’essaie pas de me téléphoner car j’en ai gros sur le cœur là.
— Je me fiche de tes états d’âme mais je maintiens que je ne couvrirai pas un adultère.
— Ah au fait que je te dise, samedi dernier j’étais avec mon frère et on a fait tous les magasins pour trouver un chouette cadeau pour Julien pour ses quarante ans… Sur ce, je te dis bonsoir et je raccroche.