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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

     MON JEAN

 

Thème libre , mais le texte devra comporter , à n'importe quel endroit:


1° la phrase suivante : "Les cerisiers n'allaient pas tarder à refleurir"

2° un haïku ( pour mémoire , court poème de 3 vers , rimés ou pas , construits sur le rythme de syllabes 3/7/5/ et ayant en principe un rapport avec la nature , mais on sera tolérants!


 

Quand je regarde mes arbres je suis pantoise. Il me semble que c’était hier que je me gavais de cerises à en avoir mal au ventre. Et pourtant cela faisait presqu’un an. Jean était encore près de moi et nous nous amusions comme des fous à essayer de cueillir le plus haut possible ces fruits divins .
J’adore les cerises et nous riions en pensant que l’an prochain, promis, nous en mangerions moins : mais nous ferions de la confiture.

L’an prochain…. Nous y voilà…. Enfin presque… les cerisiers n’allaient pas tarder à refleurir et tout le monde disait dans le village que c’était une année à noyaux. Les merles devaient le savoir car je n’en avais jamais tant vus dans le jardin.


J’essuyais une larme. Le vent me faisait toujours pleurer et ce matin, soufflait une bise fraîche venant du Nord qui glaçait jusqu’aux os.

Je marchais le gilet serré contre ma poitrine, la tête levée vers le ciel, vers les branchages de ces arbres qui restent les témoins de notre amour.


Oh ! Non je ne veux pas tomber dans le mélo, mais comme c’est triste un jardin sans pouvoir communiquer nos impressions à quelqu’un qui partage notre enthousiasme.


J’ai dit à mon amie Claudia :

— Tu sais les cerisiers vont bientôt être en fleurs et cela va faire un an bientôt que Jean est parti.
Elle s’est fâchée et m’a rétorqué :

— Et alors ? tu veux aller lui porter des cerises en prison ?

— Non bien sûr, mais que tu es dure avec moi, tu sais que je souffre de son absence.
— Arrête de pleurnicher et regarde la réalité en face, nom d’une pipe ! Cet homme est un vaurien, un voleur, un bon à rien, un assassin, alors la meilleure façon de te rendre service est de te dire : oublie-le et passe à autre chose.

 J’étais vexée qu’elle m’ait parlé sur ce ton sans réplique qui était le sien. Elle ne pouvait pas comprendre que ma vie était liée à cet homme, que je l’aimais, malgré ses défauts. Et zut, on ne pouvait pas jeter la pierre à un homme qui passant dans l’allée menant au cimetière, avait été transporté devant la beauté des cerisiers en fleurs du curé.

 Il avait tout simplement voulu en prendre une pousse pour la mettre dans notre jardin, pour la présenter à NOS cerisiers et pour que cette petite pousse devienne elle aussi un magnifique arbre à fruits.

Hélas ! Il ne pouvait pas prévoir que le curé, toujours à l’affût des moindres bruits, craignant pour ses trésors dans la nef de l’église, allait sortir avec un fusil et le mettre en joue.

Il ne comprit pas ce qui arrivait mais une chose est sûre est que mon Jean lui fonça dessus, le renversa et …

C’est pas de chance, mais la tête de l’homme d’église heurta un peu trop fort la margelle du puits.

Jean fut le premier surpris. Il ne savait plus quoi faire le pauvre. Il faut comprendre aussi..

 Le jour de l’enterrement du curé, accompagné par des gendarmes, il tint à faire un petit discours qui donna ceci :

 

Pas de cerises

En prison, ni joie ni pleurs

juste un remords

 

Comme il est brave mon Jean ! Il sortira de prison dans cinq ans. Les cerises de la petite pousse du curé donneront enfin. Quel beau cadeau !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

JEUX DE MAUX

Jeu de Maux, sur le thème des vacances avec pour contrainte l'insertion des mots : galettes, Sicile, tragédie et pyjama !

LA BELLE VIE

— Tu ne  trouves pas que nous avons bien roulé ? Tu te rends compte, nous n’avons  même pas mis deux heures et nous voilà, installés, les doigts de pieds en éventail face à la  mer.

— Bernard, j’y pense, on a oublié de  prendre des galettes en allant faire  les courses !

— Mais ne te fais pas de soucis, demain nous irons visiter  le  Mont Saint  Michel et là, des galettes, je te  promets, tu pourras en acheter autant que tu voudras.  Et puis nous irons  déjeuner dans un petit  resto sympa que je connais, ça te va ? 

—Ah c’est vrai que tu venais en vacances  dans le coin chez ta tante c’est  ça ?

— Oui et non, en fait pas vraiment, à chaque fois que je partais c'était une véritable tragédie : Comment ? Tu préfères  partir en Sicile alors que ta tante  Marcelle,  t’invite depuis des mois !

Sonia éclata de rire. Bernard  la faisait toujours rire.

— Dis-moi Bernard, tu as connu beaucoup de femmes avant moi ? 

— Quelques-unes  pourquoi ? Tu ne vas  pas  être jalouse de mon passé !

— Bien sûr que non, je sais que tu m’aimes mon amour et ne gâchons  pas ces vacances avec des mots inutiles, excuse-moi et oublie ma question. Tu veux te  baigner ? 

— A propos de baignade, mon ange, sais-tu que je n’ai pas de  maillot de bains ? J’ai oublié, je n’ai que mon short de pyjama !

De nouveau, Sonia éclata de rire quand il se leva, ôtant son jean et  courant  vers la  mer en boxer.

— Viens elle  est  bonne !

— J’arrive, demain tu t’achètes un maillot n’et ce  pas ? 

— Bien sûr !

 

Fin

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

DEFI N° 58

PAPOTAGES

je vous propose de continuer

le dialogue entamé

par ces dames!

LES-FEMMES-PARLENT

 

Assises sur le pas de la porte, Françoise questionne Marie:

 

— Alors, ce week-end à Paris? Ça s'est bien passé?

 

— Ne m’en parle  pas, je suis encore toute retournée !

 

— Raconte vite, tu l’as vu alors finalement ?

 

— Bien sûr, il m’attendait gare Montparnasse et nous sommes allés  déjeuner  dans une grande brasserie en face.
— Vous avez pu vous balader un peu dans  Paris ? 

 

— Heu...  A vrai dire nous avons surtout  perdu un temps fou dans les  magasins. Il voulait absolument  m’emmener  à une dédicace d’un de ses  amis, mais disait que ce que je  portais sur moi n’irait pas,  tu te rends compte ?

 

— Je me rends compte que tu es tombé sur  le rustre de  première  ma douce, ça ne se fait  pas  ça, quelle  honte tu as du éprouver !

 

— Pas du tout, il m’a  convaincue, je t’assure. Il faut dire que je n’avais fait aucun effort  car j’avais  pratiquement  le costume du pays sans la coiffe tu vois  le tableau !

 

— Mais c’était normal Marie, puisque tu devais aller représenter la Bretagne  au Salon de  l’agriculture, tu  n’allais  pas changer de  toilettes  toutes  les heures, il a compris  ça  j’espère ?

 

— A vrai dire, tu vas  être très contrariée, mais nous ne sommes  pas allés  au salon. Il a voulu me faire voir  le petit appartement qu’il s’est acheté Place des Vosges.

 

— Mazette, il ne se refuse  rien ton inconnu !

 

— En fait il s’agit de sept chambres de bonne au sixième étage, mais il a  bien arrangé  ça, c’est  mignon et on découvre  Paris  de sa  terrasse…
— Alors si je comprends bien, ce type  t’a  menti en te disant qu’il allait te faire visiter  Paris ?

 

— Pas du tout ! Il  m’a fait visiter  son appartement et  ma foi d’un commun accord,  nous  avons voulu rester  ensemble, à l’abri de tous.
— Et vous avez fait quoi ?  Jouer aux cartes  peut-être ?

 

— Mais  non Françoise, nous avons relu mon roman et l’avons corrigé !

 

— Ah ?  Tu  me souffles  là, vous  n’avez fait qu’écrire ?

 

— Ben oui que voulais-tu que nous fassions  d’autre à nos  âges ?

 

— En effet, suis-je bête, mais tu me connais, je suis très fleur bleue et  je vous  voyais déjà …

 

— En effet, tu as  l’esprit vagabond et  les  idées  mal placées, tu oublies que  nous avions  décidé  de nous rencontrer  dans ce  but, car c’est bien gentil le virtuel, mais  pour échanger  sur un roman afin de  l’éditer,  il vaut mieux que  l’éditeur soit d’accord.

 

— Bien sûr … Mais tu avais dit aussi  que tu allais au salon de  l’agriculture.. Passons 

 

— Toi, ma Françoise tu te fais des idées ! Tu n’imagines  pas que  j’aurais  trompé  mon Alfred  quand  même !

 

— Mais Alfred est mort  il y a  50 ans !

 

 — Et alors c’est toujours  mon mari !

 

— D’accord, ne te fâches  pas et ce roman il va être édité  quand ? 

 

— Dans  le courant du mois, enfin Paul me l’a  promis.

 

- Ah ! Parce que tu l’appelles  Paul bien sûr.

 

— Bien sûr !

 

Françoise  n’était pas vraiment convaincue  mais  fut bien obligée de croire  à cette  histoire Marie ne  lui aurait pas menti. N’empêche que si cela lui était arrivé  à elle, peut-être que cela  se serait terminé autrement. Mais  ça elle ne  l’a pas dit  pas  à son amie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

 

 

                                                                      La fête de la  musique

                                                                               (Acrostiche)

 

Dociles et  libérés,

vaient les mécréants !

Misère et pauvreté

Familles au bord du néant,

                    

Solidarité et volonté

Lapideront leurs interdits

Si restrictifs, et enfin !

Doucement  revivront !

Utopie dites-vous ?

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Publié le par marie chevalier

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes textes divers

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                                                                      FRUITS DE  Paul Gauguin

 

REVONS ENCORE UN PEU

 

 

Comment se décider devant tant de merveilles se demandait l’enfant.

 

Comment choisir  le plus juteux, le plus goûteux ?  

 

Je vais peut-être les croquer tous, pensait -elle… bien que …Le raisin est si tentant et les poires doivent être si fondantes !

 

Allons rêvons encore un peu !

 

Que vais-je prendre : le  plateau ou bien l’assiette ? Ou bien le  compotier ?

 

Oh ! Quel dilemme !

 

Je crois que je vais continuer à les regarder,  peut-être que l’un d’eux  me fera signe ?

 

Allons rêvons encore un peu !

 

Ils ne vont pas  partir,  mais Ils  peuvent  malgré tout essayer de me séduire ? Et qui sait? me  plaire ?

 

Ainsi pensait  l’enfant qui finalement  se  contenta du plaisir des  yeux .

 

Ne  pouvant arrêter  son choix….

 

Elle continua de rêver encore un peu.

 

 

 

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