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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier

 

Une  petite nouvelle comme je les aime !                                      

 

 

Ça fait juste 20 ans aujourd’hui. Vingt ans que sans prévenir, sans me dire que c’était terminé, tu es partie ... sans me dire où….

 

C’est ainsi que Géraldine commençait sa lettre, mais elle posa son stylo et relut.

 

C’est nul, pensa-t-elle en arrachant la feuille de son bloc de papier quadrillé.

Elle ne voyait plus très clair, mais elle trouvait indécent d’envoyer ce genre de sornettes à quelqu’un. Elle n’avait pas été élevée dans les pleurnicheries et elle n’allait pas commencer à quatre vingts ans. !

 

Son enfance lui avait été très difficile à vivre, très rude et surtout faite d’interdictions de toute sorte. Elle en avait gardé les règles très strictes dans sa vie de tous les jours.

 
Par exemple, elle attachait ses torchons en cravate, disait-elle. C’est - à-dire qu’ils étaient vraiment pliés ainsi près de l’évier.

 

Elle n’aurait jamais ouvert la porte à un inconnu avec son tablier, elle l’enlevait immédiatement et se redonnait un coup de peigne en criant :

 

J’arrive ! deux secondes, j’arrive !

Son fils riait quand il la voyait faire. Il l’adorait. Il la regardait et la trouvait de plus en plus jolie et ne pouvait s’empêcher de lui faire remarquer :

 

— Que tu peux être coquette Maman, tous ces préparatifs pour le facteur !

— Et alors il n’a pas le droit à mon respect, le facteur ?

— Si maman mais ton tablier est toujours propre et tout le monde sait bien au village que tu fais ton ménage, ta lessive et ton jardin avec !

— Mais pas du tout, quand je vais dans le jardin, je mets celui de ton père qui me couvre mieux mes vêtements ! Tu vois que tu ne me regardes pas, tu ne sais que me critiquer !

 

Furieuse, elle quitta la salle à manger et Benjamin, curieux, en profita pour aller jeter un œil sur le bloc qu’elle avait caché à son arrivée, sous un catalogue de vente par correspondance. Il ne trouva rien mais intrigué regarda la feuille froissée qu’elle avait mise dans la poubelle. Il la lut en se demandant à qui elle pouvait écrire un truc pareil ? Aurait-elle eu un amant depuis que son père était décédé ?

 

C’est vrai qu’il était parti très jeune à cinquante ans, alors son fils aurait compris qu’elle puisse essayer de se consoler et surtout combler sa solitude. Il devait admettre qu’il ne s’était rendu compte de rien, lui-même très occupé à séduire Marion, et surtout occupé à se faire une situation dans les affaires financières d’une grande société d’assurances.

 

Il avait d’ailleurs réussi comme l’on dit, ils s’étaient mariés par amour et avaient vécu cinq années de bonheur sans nuage. Tout avait basculé quand ils décidèrent d’avoir un enfant et que le médecin fut sans pitié : Madame, il faut envisager l’adoption car les résultats sont clairs : vous ne pouvez pas avoir d’enfants.

 

Il faut dire qu’ils avaient longuement attendu avant d’aller consulter et ces paroles les avaient complètement effondrés.

 

Ils prirent cette révélation avec beaucoup de courage et de calme mais à partir de ce jour, Marion ne voulut plus qu’il la touche. A quoi cela sert-il, disait-elle en pleurant. Les mois passèrent et ils décidèrent judicieusement de se séparer à l’amiable. Cette vie n’était plus possible, ils n’avaient pas trente ans et ils n’allaient pas gâcher ce qui restait d’amour ou d’amitié entre eux.

 

Géraldine ne fut pas très compréhensive quand cela arriva et que Benjamin lui demanda l’autorisation de s’installer quelque temps chez elle, pour qu’il puisse se retourner et se chercher tranquillement un appartement.

 

Marion de son côté s’était vite consolée avec le beau Bertrand, célibataire et ami du couple depuis toujours. Ils en avaient d’ailleurs bien ri tous les trois.
Là où cela lui parut moins drôle, c’est quand ils lui annoncèrent qu’ils attendaient un bébé !

 

— Oui Benjamin, la nature est bizarre tu sais. Avec Bertrand, cela s’est fait tout naturellement, alors que cet abruti de gynécologue que nous avions consulté avait été formel ! Enfin tout est bien qui finit bien, n’est ce pas ?

— Pour vous deux sans aucun doute !

— Mais Benjamin, lâche un peu ton boulot, sors, va au cinéma en discothèque et regarde un peu les femmes autour de toi, tu verras cette joie te sera donnée à toi aussi.

— Facile à dire, hein ? mais tu n’as pas de copines à me refiler toi !

— Tu es grossier Benjamin, je regrette de t’avoir annoncé cette nouvelle, viens Bertrand, on s’en va, moi j’en ai assez entendu.

 

Sauf que Bertrand refusa de la suivre, et là, il sentit une fissure dans leur union d’apparence sans histoire. Cela voulait dire ce qu’il savait depuis toujours qu’un enfant ne fait pas le bonheur si les deux partenaires ne s’entendent pas où ont des difficultés à se comprendre.

 

 Benjamin se remémorait ces moments avec un petit sourire : que c’était loin tout cela !

 

Il ouvrit doucement la porte de la chambre de sa mère après avoir frappé. Elle dormait mais ses paupières frémissaient, et des petits sons sortaient de sa bouche. Rien de bien clair, des mots, les uns après les autres sans lien entre eux. On aurait dit qu’elle récitait un texte appris par cœur ou un poème peut-être ?

 

— Maman, tu dors ou tu récites tes prières ? demanda-t-il en riant

— Non Benjamin, je ne dors pas mais j’essaie de trouver les mots afin d’écrire à ta sœur.

— Quoi ? Pourquoi veux-tu lui écrire puisqu’elle ne te donne plus de nouvelles depuis plus de vingt ans !

— Justement, je faisais mentalement le calcul et tu te rends compte qu’elle va avoir soixante ans en Février.

— Et alors, elle fait comme nous elle ne rajeunit pas !

 

Benjamin avait horreur que sa mère parle de Christelle. Il n’avait jamais pu la supporter et quand elle s’était mariée avec cet abruti de Georges, il n’avait pas voulu être son témoin.

 

Elle avait quatre ans de plus que lui et voulait absolument le dominer. De son côté, il avait toujours espéré qu’elle se marierait tôt afin de profiter de sa chambre sous les combles près du grenier. Elle était immense cette pièce et sa sœur, n’avait rien mis, rien installé, qu’un lit, une table de chevet et un vieux meuble où elle rangeait ses vêtements.

 

Parfois, quand elle était sortie, il montait et regardait les poutres, les velux et surtout ce petit placard sous l’escalier qui aurait pu cacher ses trésors. En effet, il aimait entreposer des fleurs des champs dans des cahiers de classe et ainsi, il pouvait  les regarder pendant les heures de cours. Jamais on ne lui volât. Il en avait entassé quatre dans son pupitre d’école, mais comme il aurait aimer avoir son jardin secret sous l’escalier ! Ce placard fermant à clé, c’était la discrétion assurée.


Pourquoi n’avait-il jamais parlé de cette passion à ses parents ? Tout simplement parce qu’ils ne l’écoutaient pas, il n’y en avait que pour Christelle, la jolie Christelle, la mignonne Christelle, la discrète Christelle etc.

 

Quand elle se maria, il venait d’avoir trente ans et  Marion et lui s’étaient quittés. Il était parti vivre avec un ami, et cela avait été très mal vu par les parents et la sœur. Alors quand la famille du marié s’en mêla en le traitant de « petit pédé » un jour qu’il demandait à sa sœur comment elle faisait pour laver une chemise en lin, ce fut la fin.

Il décida qu’il ne remettrait plus les pieds chez ces rustres et que seule sa mère, devenue veuve aurait le droit de le rencontrer et de le voir si elle le souhaitait.

 

Christelle avait déploré cette attitude immature, mais respectait sa décision. De toute façon, elle se fichait complètement de savoir comment allait son frère et le reniait depuis que les familles avaient appris qu’il était devenu homosexuel.

 

Quant à leur mère, ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elle admit cette « tare » mais il ne lui restait plus que ce fils, son mari étant parti trop tôt rongé par un cancer.

La vie avait continué tranquillement jusqu’à ce soir –là.

 

Benjamin et son ami étaient venus dîner chez Géraldine, amenant tout ce qu’il fallait pour fêter un événement heureux. En effet, ils avaient trouvé un travail intéressant dans une petite bourgade du Sud et ils allaient enfin pouvoir profiter de la mer et du soleil qui manquaient cruellement dans cette région froide et humide qu’est le Nord.

Enfin, ils allaient oublier toutes les mesquineries, toutes les vacheries que leur avaient dites leurs familles respectives et surtout, ils allaient loin de ce qui avait tué le père de Benjamin, ces usines meurtrières des aciéries.

Christelle, que sa mère avait prévenue était venue dans la soirée, pour dire au revoir quand même à son « petit » frère.

 

Elle était jolie femme, plus épanouie maintenant qu’elle allait avoir un bébé et cela la rendait plus gracieuse et moins agressive. La soirée se déroulait gentiment, il y eut même des rires et quand elle se leva pour rentrer chez elle, les deux hommes en même temps lui tendirent son manteau et l’aidèrent à le mettre.

Géraldine était aux anges, enfin ses enfants étaient de nouveau près d’elle et malgré le départ envisagé de Benjamin, il lui restait Christelle et ce petit bébé à naître.

 

Ils s’embrassèrent chaleureusement et ils attendirent sur la terrasse que la voiture de la jeune femme disparaisse au carrefour, cent mètres plus loin.

Et c’est à cette soirée, ils s’en souviennent encore que leur mère, débarrassant la table, trouva sous son assiette un petit mot griffonné à la hâte et écrit de la main de Christelle :

 

Je ne vous supporte plus, je m’en vais, ne me cherchez pas …

 

Tout avait été mis en œuvre pour la retrouver. Son appartement avait été rendu à l’office HLM de la ville. Le mari demeurait introuvable et surtout plus une trace de Christelle.

Pendant des années, Géraldine soupçonna son gendre de l’avoir emmenée loin, pour la « dresser » c’est le mot qu’il employait souvent quand il était en colère : votre fille n’a pas été assez dressée !

Quelle horreur, pensait souvent Géraldine, dire cela de sa femme, de la future mère de son enfant !

Il n’empêche, qu’aidée par Benjamin, son ami et les parents de celui-ci, elle fit tout son possible pour les retrouver. Elle se disait : si je retrouve son mari, il faudra qu’il me dise où elle se cache !

 

Les années passaient et le pauvre Benjamin, séparé maintenant de son ami par manque d’amour, était revenu habiter chez sa mère. Il avait choisi bien sûr, la grande chambre de Christelle et l’avait joliment aménagée.

 

Mais Géraldine était de plus en plus triste. Elle vieillissait elle aussi bien sûr, et le doute et l’angoisse de ne rien savoir de sa fille la rongeaient.

 

C’est ainsi qu’un matin, elle s’était décidée à écrire à tous les journaux pour qu’ils publient ce petit mot qu’avait découvert Benjamin.

 

Il ne voulait surtout pas l’aider à la retrouver car il savait que pour lui, ce serait la fin de tout. Il devrait repartir habiter seul et ça, il en était incapable.

Alors il décida que Christelle était morte et le répéta sans cesse à sa mère :

— Ne cherche plus, Maman, elle est morte Christelle voyons, sinon elle aurait donné de ses nouvelles depuis le temps.


Géraldine passait par des périodes de découragement et se laissait doucement aller à la dépression.

Elle ne voulait plus rien manger. Elle qui était si maniaque, ne faisait plus de ménage et restait au lit une longue partie de la journée.

Cela ne pouvait plus durer. Il fallait la faire réagir.

Il eut une idée.

 

Un soir où franchement il crut qu’elle allait s’éteindre là devant lui, il lui dit doucement à l’oreille :

— Maman, j’ai rencontré Christelle par hasard dans une rue de Lille, quand je faisais mon stage.

— Quoi et tu ne m’as rien dit ?

— Non je voulais être certain que c’était elle, alors je l’ai abordée

— Et ?

Géraldine soufflait, toute pâle, manquant d’air, Benjamin s’arrêta de parler pour aller lui chercher sa « ventoline »

Le temps qu’elle se reprenne, il continua.

— Elle a soixante ans Maman, et tu ne la reconnaîtrais pas, elle est laide et ridée comme tu ne peux l’imaginer ! En plus elle est clocharde, elle couche dehors, tu te rends compte !!

— Mais va la chercher, voyons, qu’elle revienne ici, que je la vois, que je l’embrasse !!!

— Mais maman, je ne sais pas où elle dort ! j’essaierai de la chercher demain d’accord ? en attendant tu vas dormir, te reposer et te dire que tout s’arrange.
— Oui mon fils tout va s’arranger, elle nous donnera une explication sur son départ hein ? on saura enfin pourquoi elle nous a fuis

— Compte sur moi, murmura-t-il en quittant la chambre de sa mère.

 

Il savait qu’il ne chercherait pas, bien sûr car il aurait été incapable de retrouver sa sœur et puis, autre chose le turlupinait : si elle revenait,  elle voudra reprendre sa chambre et ça, il n’en était pas question !

Très énervé et regrettant déjà d’avoir donné des espoirs à sa mère, il monta se coucher.

 

Il crut qu’il allait avoir un malaise : assise sur son lit, Christelle lui souriait.

 

— Bonsoir Benjamin, comment vas-tu depuis ce temps ?

— Mais d’où sors-tu ?

— Oh je ne peux pas te le dire encore, tu ne me croirais pas

— Essaies quand même !

— Voilà, viens t’asseoir près de moi. Tu te souviens quand je suis partie d’ici un soir, tu étais avec ton ami.

— Bien sûr que je me souviens, étant donné que nous nous sommes quittés quelques jours après ! Il me reprochait de faire passer ma famille avant lui ! il en avait assez paraît-il de m’entendre parler sans cesse de toi et de ta disparition.

— Je ne suis jamais partie Benjamin. Je t’ai suivi pendant toutes ses années, j’ai suivi ton ascension dans ton entreprise, j’ai suivi de loin le chagrin de Maman. Cela a été un peu dur au début, mais ma décision était prise, je voulais entrer dans les ordres.

— Quoi ?

— Oui je suis entrée chez les sœurs, ne me demande pas pourquoi, je n’en sais rien moi-même !

— Mais tu étais enceinte ?

— Justement Benjamin, deux jours avant de venir vous saluer, j’ai perdu mon bébé. Cela m’a conforté dans ma décision de partir loin de tout. Je suis désolée.

— Mais aujourd’hui tu reviens comme si tout était normal ? Comme s’il ne s’était rien passé, mais tu te crois où ? Maman en crève de ton absence depuis vingt ans et toi tu réapparais tranquillement ?

 

Benjamin était rouge de colère et il tremblait de tous ses membres.

— Calme-toi Benjamin, Maman va être tellement contente de nous avoir tous les deux près d’elle.

Ce fut la phrase de trop. Benjamin se voyait retourner dans sa petite chambre et l’autre reprendre la sienne comme si c’était hier! ah non, il ne pouvait tolérer ça !

 — Et ton mari ? il en dit quoi de ta réapparition ?

— Mon mari ? il y a bien longtemps qu’il a refait sa vie et a profité de mon départ, pour filer dons les îles Marquises se dorer au soleil avec notre petite voisine !

— Mais nous ne l’avons jamais revu non plus ?

— Nous avions tout décidé dans la semaine précédant mon départ ; il avait compris que je ne voulais pas que ma mère et toi soyez au courant, il a joué le jeu et est allé s’installer chez la fameuse « petite voisine » jusqu’à leur départ définitif.

— Donc si j’ai bien compris, tu reviens ?

— Oui cache ta joie, et va plutôt annoncer la bonne nouvelle à Maman.

 

Benjamin, sortit de la chambre, mais s’adossa contre le mur du couloir.

Sa mère était très mal, une nouvelle comme celle-là pouvait la faire mourir d’un coup et il se retrouverait seul.

 

Par contre son histoire de clocharde l’avait revigorée et lui avait redonné espoir, il suffisait maintenant de faire semblant de la chercher et surtout de temps à autre, lui ramener un petit mot qu’il écrirait lui-même et dirait que c’était de Christelle. Cela la ferait reprendre vie et l’aiderait à finir ses jours tranquillement et rassurée sachant sa fille vivante.

Voilà c’est ce qu’il allait faire.

 

Il entra de nouveau dans la grande chambre où Christelle avant déjà déposé sa petite valise, ouvrit le placard sous l’escalier, en sortit son vieux herbier. Derrière encore tout couvert de fleurs séchées, un revolver était là, toujours dans son grand sac en toile de sac.

Il le sorti, le vérifia, le chargea et attendit sa soeur, caché dans le placard.

 

Quand elle revint, elle se déshabilla et se coucha. Quelques minutes plus tard, elle dormait.
A pas de loup pour ne pas la réveiller, rapidement il  prit un oreiller, le maintint de force sur sa tête et tira. Il avait vu faire cela dix fois à la télé.

Pas un cri. Christelle était bien morte au premier coup.

Il la chargea sur ses épaules et la déposa dans le placard sous l’escalier. Il s’occuperait de cela demain.

Puis il descendit boire un verre d’eau.

Sa mère était là, assise devant la table de cuisine. Elle grignotait une biscotte.
— Alors maman, on a une petite faim ? c’est bon signe !!

— Oui mon fils, je sens que Christelle va nous revenir, tu vas me la ramener dis ?

— Bien sûr Maman, mais il te faut être patiente, je ne l’ai vue qu’une fois. Il faut que je la retrouve.

 — Ce n’est pas grave Benjamin, je te fais confiance. En attendant, il faut que je me « retape » je ne veux pas lui faire peur, termina-t-elle en souriant.

 

Le lendemain matin, Benjamin partit à son bureau comme d’habitude. Il s’occuperait du corps ce soir.

 

Ma foi se disait-il, cette affaire ne se déroule pas trop mal, je vais enfin être tranquille, sûr qu’elle ne reviendra plus. Maman quant à elle, va attendre encore et encore, mais n’est-ce pas ce qu’elle fait depuis vingt ans ?

 

Quand il rentra le soir chez lui, il fut surpris de ne pas y trouver sa mère.

Il l’appela en vain. Il monta à sa chambre, pensant qu’elle pouvait avoir eu un malaise, et la trouva assise sur son lit, les yeux dans le vague.

— Entre mon fils

— Mais que fais-tu dans ma chambre Maman ?

— Je tenais compagnie à Christelle, et puis j’avais apporté un plaid, elle a froid dans le placard.

 

Horrifié, Benjamin n’eut pas le temps de répondre, sa mère sortit le pistolet de sa grande poche de tablier et  tira en pleine tête.

Elle retourna ensuite l’arme vers elle et ouvrit la bouche…

 

Les gendarmes alertés par les voisins, conclurent à un suicide collectif très courant de nos jours….

 

 

 

 

 



 

 

 

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