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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 128 croqueurs de mots

Par magie... ou en réalité... vous avez... connu… aimé..
.Vous avez été le partenaire... le modèle. Vécu dans l'univers d'un homme (ou d'une femme) connu du siècle dernier. Ou de celui d'avant...Il ou elle était...poète...philosophe.... écrivain...cinéaste. Acteur peintre...politicien...ou...
Vous, vous étiez sa muse, sa femme, son ami, son médecin. Son mécène...
Nous serions curieux de connaître les sentiments qui vous unissaient
Amitié... amour... jalousie.....ou
ranur ?

Mon amie Arlette

J’ai eu le bonheur, en 1962, de rencontrer une grande figure de la révolution internationale, Arlette Laguiller.

En effet, j’ai eu la chance de travailler dans la même banque et dans le même service qu’elle, et nous fûmes du même combat : nous le sommes d’ailleurs toujours.

Elle était tout ce que tout militant aurait voulu être : simple, modeste, convaincue et oh ! Combien convaincante et efficace.

Elle démolissait toutes les objections, les propos racistes et luttait avec courage contre toutes les injustices. Nous avons été déléguées du personnel à la CGT.

Arlette était bien dans ses idées et, quand dans les réunions syndicales elle était interpellée sur ses divergences avec les « directives » du syndicat, ou sur ses activités politiques extérieures à l’établissement, elle restait ferme et expliquait son point de vue calmement.

Nous avons d’ailleurs quitté ce syndicat pour ces motifs, car même si mes amis et moi étions moins politisés qu’elle, nous n’admettions pas qu’elle soit rejetée et « virée » à cause de ses idées par un syndicat qui prônait la liberté d’expression ! D’ailleurs, c’est sans doute au nom de cette liberté qu’ils refusèrent de présenter sur leur liste Arlette en tant que déléguée du personnel aux prochaines élections. Cela a été la goutte d’eau qui a fait rendre leur carte à plusieurs syndiqués.

Après avoir en vain mais pendant plusieurs mois, essayé de faire reconnaître par toutes les instances notre propre syndicat, nous finirent par adhérer à FO.

Je suis très fière d’avoir été et surtout d’être encore, après tant d’années une amie d’Arlette. Bien sûr, et parfois je regrette sans doute, de ne pas l’avoir vraiment suivie dans son parcours politique, mais c’est tout simplement, parce que j'avais fait le choix de militer oui, mais ne pas s’investir à temps plein dans une activité, ce que, elle a fait. Je reconnais volontiers n’avoir jamais eu son courage et sa persévérance.

Une chose est certaine, si je n’avais pas connu cette camarade, si je n’avais pas eu en permanence cet exemple d’intégrité, de force morale, de courage et d’enthousiasme, je ne serais peut-être pas devenue une militante, de base certes, mais fidèle et convaincue.

C’est vrai aussi, que le temps aidant, elle a toujours voulu rester le plus près possible de ce qu’elle avait toujours souhaité : un monde meilleur, mais sans pleurnicheries, sans assistance, un monde où les gens sont dignes et debout.

C’est pour cela que je suis toujours de tout cœur avec elle, proche d’elle et que nous vieillissons ensemble en espérant toujours que ce monde va changer.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Racontez une histoire en prose (de préférence) qui commence par :"j'ai trouvé dans ma bibliothèque" ou qui finisse par "je ne suis pas bibliothécaire" (ou les deux).

Publiez-la sur votre blog le Lundi 14 Juillet.

Evidemment tous les panachages et métissages sont autorisés à condition de coller de près ou de loin au thème "bibliothèque".

Doux souvenirs

J’ai trouvé dans ma bibliothèque une centaine de livres que je n’avais pas lus. Pourquoi me demandai-je en m’asseyant confortablement dans le vieux fauteuil de mon grand-père. Il aimait être là, devant ses livres qu’il regardait avec amour. Mais un jour sa vue baissa et il me demanda à moi qui n’était qu’une gamine de douze ans de bien vouloir lui faire la lecture. Je n’osai pas refusé mais je courus tout de suite le dire à ma mère en hurlant que c’était injuste, que mes vacances je ne voulais pas les passer avec un vieux et en plus dans une pièce qui sentait mauvais.

Elle essaya de m’expliquer que cette pièce était le refuge de mon grand-père depuis qu’il avait perdu sa femme et que je devrais avoir honte de parler ainsi. Elle ajouta que l’odeur était celle des vieux livres pleins d’histoires que je ne connaitrai jamais puisque je en voulais pas lire.

Alors cet été-là, je me suis forcée. Une heure par jour je venais m’assoir sur le petit coussin face à lui et je lisais. Au début cela me paraissait vraiment fastidieux mais au fur et à mesure, je commençais sérieusement à y prendre du plaisir. Et puis de voir son visage transformé, les yeux clos en train de m’écouter me flattait.
C’est ainsi que j’ai découvert la lecture et quand il est mort, j’ai repris tous ses livres et SON fauteui
l.

J’ai trente ans maintenant et j’éprouve toujours le même plaisir à venir m’assoir devant mes livres qui pour la plupart furent les siens, et quand je découvre comme aujourd’hui qu’une centaine de titres m’ont échappé, je suis heureuse. Le partage de cette joie avec mon aïeul me revient et je me surprends à lire tout haut … pour lui s’il m’écoute quelque part.

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Publié le par Marie Chevalier

vous ai-je dit que j'avais une page auteure?
vous pouvez aller y lire mes poèmes entre autres...

https://www.facebook.com/MarieChevalierAuteure?ref=hl

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