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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

defis croqueurs de mots

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

 

Je vous propose de vendre avec l’image ci-jointe,  ce chouette tableau, en héritage, digne d’Halloween !

« Soit à votre richissime patron collectionneur, Soit sur un vide-greniers, Soit à une galerie d’art, Soit dans une célèbre émission télévisée sur A2… »

A inclure dans votre écrit le verbe emberlucoter !

 

 

 

Bonjour,

Je suis  nouvelle dans la profession et un vieil ami vient de  m’apporter un joli tableau  tout à fait dans le style de ce que vous exposez dans votre galerie d’art.

Bien sûr, il a été travaillé  et remis au gout du jour car franchement  avec l’ancien modèle, il faisait ringard.

Au moins  je ne crois pas vous  proposer de m’acheter un faux car cet ami a mis tant de fougue à le masquer, que l’on a  l’impression qu’il s’est acharné sur le  portait de  sa  petite amie qui vient de le quitter !

Non je plaisante  mais reconnaissez que c’est un tableau de valeur. Personne n’aurait jamais osé faire cela  à la grande dame qui trône derrière son cadre en déesse avec son petit sourire narquois depuis des années.

Je trouve qu’il est  peut-être allé un peu fort en ce qui concerne les yeux  mais je dois avouer que  ce visage ressemble  sûrement plus  à celui qu’elle doit avoir maintenant. Car c’est bien beau l’éternelle jeunesse  mais  il y a des limites.

 Et en l’occurrence, les choses ont été remises à leur  place.  Il faut avouer que si l’on s’aventurait (pitié mon Dieu)  à la déterrer, je pense qu’elle serait exactement comme sur ce tableau.
Mon ami est un visionnaire  mais un visionnaire de talent et d’avenir. 

J’espère que vous accepterez donc  d’exposer sur vos murs  ce chef-d’œuvre et que  vous le ferez ce mois-ci. Je dis cela car  les gens sont friands d’horreur en ce mois d’octobre, il n’y a qu’à voir ce qui se vend dans les  magasins.

Alors répondez  rapidement s’il vous  plait que je vous le fasse livrer  avant le  31 Octobre, il  n’en aura que plus de valeur marchande.  

Bien à vous 

Une novice en art mais qui sait reconnaitre quand c’est prometteur.

Ah encore une chose : j’ai essayé de rester franche et je n’essaie en aucun cas de vous emberlucoter, je vous sais assez  rusé  pour ne  pas vous faire avoir  par une inconnue.

Mme D.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

dans le tableau ci-dessous trois thèmes au choix et pour chacun des thèmes deux titres pour vos écrits 

THEMES

TITRE 1

 TITRE 2

Passé

Hier à Hyères ou ailleurs

Poussière d'hier

Présent

Sauf-conduit pour aujourd'hui

 Aujourd'hui inédit

Futur

Demain à deux mains

Demain en sous-main

A vous de choisir un thème et un des deux titres proposés et d'imaginer le texte adapté au titre retenu. Si aucun des titres ne vous inspirait vous pouvez juste écrire sur le thème de votre choix. 

 

Demain en sous-main

 

Demain j’irai voir le directeur de ma banque et je lui demanderai un prêt de 1000 euros pour m’acheter un vélo électrique dans un magasin  très connu qui ne vend que des articles de sport.

Le problème est que cette banque a supprimé tous mes moyens de paiement et  que le directeur, qui en fait est un ancien amant me connait bien. Je suis sûre qu’il acceptera de m’aider.

Il faut non seulement qu’il obtienne mon prêt et ça,  je lui fais confiance c’est quand  même  lui le patron, mais surtout il va  être obligé de faire cela en sous-main car  je n’ai aucun papier d’identité. On m’a tout volé lorsque je me suis retrouvée  dans la rue après avoir été jetée de la boite de nuit où j’ennuyais  parait-il les clients.

Bon je ne vais pas revenir sur la vie d’avant. Maintenant c’est terminé, je me range et  je veux vivre honnêtement. J’ai trouvé un petit boulot chez une  couturière du quartier et elle est d’accord  pour  me prendre à l’essai mais  elle a bien précisé qu’il fallait que je fasse mes preuves. Autrement dit, elle va  me  payer en espèces mais pas avant que ma période d’essai soit terminée, c’est-à-dire dans quinze jours. Or, j’habite dans un foyer à cinq kilomètres, d’où l’intérêt de me procurer un vélo. Comme  elle vit en haut d’une côte je veux un vélo électrique.

Voilà vous savez tout.

Je n’ai plus qu’à croiser les doigts  pour qu’Arnaud se souvienne de  notre  petite aventure et accepte de  me  prêter mille euros. Pour lui ce n’est rien mais  pour  moi c’est mon avenir qui est en jeu.

Je me pose la question si tout ce que je veux faire est  légal. Enfin je suis droite dans mes bottes sur ce coup-là, les deux responsables seront  le banquier et l’employeur. Ils n’ont  pas  le droit ni l’un ni l’autre de me donner de l’argent liquide. Mais bon, promis  je ne  le dirai à personne. Ce n’est pas mon intérêt car moi aussi je vais  payer mon vélo en sous-main. Sinon il y a bien quelqu’un qui se demanderait comment j’ai fait alors que je n’ai pas de compte en banque.  

Donc, tout va bien. Le seul qui  peut avoir des états d’âme c’est Arnaud mais j’ai quelques souvenirs et quelques vidéos qui le décideront très vite, surtout qu’il vient de se marier !

J’ai hâte d’être à demain.

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Ecrire en prose ou en vers sur ou à partir, d'une partie visible de votre tête (oreille, front, menton, bouche, joue, cheveux, ou crâne si chauve) ou d'une partie du corps humain (la main, le pied, le coude ou le genou, le nez ou l'épaule…)

Avec prudence et la décence joyeuse coutumière des croqueurs de mots

 

L’homme de Dieu

 

Je suis un homme connu, respecté et je pense, aimé.

Mes concitoyens admirent mon élégance et surtout le port altier qui me donne l’air d’un prince, disent-ils.

Effectivement j’ai la tête bien faite. Bien dégagée des épaules par un long cou qui me donne cet air  sûr de moi et disons le mot : altier.

Le haut de mon crâne se dégarnit mais là encore avec élégance. Mes cheveux toujours lisses et brillants car j’en prends soin, sont ma  parure.  Nous les hommes avons peu de moyens de se farder, se maquiller et notre seule parure est la nature et les soins que nous apportons à nos cheveux. 

Je suis blond doré, presque roux.  Mes amies en sont jalouses.

… Tu as une chevelure Jean-Yves que les femmes t’envient… Modestement je leur fais remarquer que  je commence  à avoir une tonsure. A cela elles répondent : c’est ce qui fait  votre charme !

Vous vous rendez compte ? Du charme dans une tonsure. Il est vrai que cela  apporte une sérénité d’homme d’église et ce n’est pas pour me déplaire car en fait  vous ne  l’avez peut-être pas deviné, mais je suis le curé de la  paroisse.

Le beau curé aux cheveux d’or, me nomment mes fidèles vieilles dames du village.

Vous allez me dire que la vanité et  l’orgueil sont des  péchés  mais  pourquoi  renier ce que la  nature a créé ? Ne sommes- nous  pas d’abord et avant tout des hommes de Dieu alors si ma beauté naturelle, surtout la couleur de mes cheveux  peuvent amener des fidèles à la  messe  pourquoi pas ? 

Je suis très fier de moi et de mon élégance et ce  n’est pas  l’évêque qui va dire le contraire  lui qui est chauve comme un œuf, et me jalouse depuis toujours !

Je vous laisse, ils  m’attendent :

— Mes chers paroissiens bla bla bla….

A travers les vitraux la chevelure flamboyante de l’abbé  passant par toutes les couleurs, est une véritable beauté ! il a raison d’en être fier !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

sPour le défi du lundi, quelqu’un est sur le pas de sa porte, à votre avis que fait-il ?

 

VISIONS

 

Jean-Pierre venait d’ouvrir la porte d’entrée précipitamment en hurlant : ben v’la autre chose !

Aussitôt Viviane, sa compagne sortit de la salle de bains se demandant bien ce qui avait  provoqué cette phrase.  Jean-Pierre était un taiseux. Il parlait peu  ou alors  vraiment quand il ne pouvait faire autrement. 

Alors qu’il hurle cette phrase et se précipite sur le  pas de la  porte,  naturellement bouleversa sa femme.

Elle arriva en courant  et  essaya de voir sur le côté, car son compagnon n’était pas maigre et la porte n’était pas bien large. 

— Mais que se passe-t-il ?

— Mais regarde toi-même !

— Je ne vois rien !

— Justement il n’y a rien à voir 

— Ben alors pourquoi as-tu hurlé ? 

— Parce que j’ai cru voir passer Léa sur son vélo

— Et alors ? 

—Mais tu sais bien que  cette pauvre vieille vient de fêter ces 101 ans

— Et ?

— Et tu trouves ça normal, toi  qu’elle fasse encore du vélo  à cet  âge ?

— Non remarque bien tu as raison, mais tu l’as vraiment vue ? 

— Comme je te vois 

— Et elle allait vers  où ? 

— Vers le cimetière

— Pour quoi y  faire ? 

— S’y faire enterrer voyons, tu as de ces questions !

— Tu deviens fou mon pauvre Jean-Pierre

— Je te dis qu’elle vient de passer à vélo

— Sans doute sans doute

— Tu ne me crois  pas hein ? Tu penses que  je déraille ?

— Pas du tout  mais  je pense surtout qu’il va falloir arrêter le Picon bière car la  Léa est paralysée et se trouve dans un établissement spécialisé alors  tes visions…

— C’est quand  même incroyable que l’on ne veut jamais me croire

— En parlant de cela  dis-moi,  c’est pas  Justine  là-bas sur la mobylette ?

— Justine ?  La fille de Léa ?  Ben tu vois que j’avais bien vu une femme sur un deux –roues 

— Oui mon Jean-Pierre  tu as encore raison, rentre donc avant d’attraper  du mal.

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 221 (croqueurs de mots- histoire zazatesque )

Je vous propose de concocter une petite histoire

« zazatesque », faites travailler vos méninges, vous connaissez mon esprit déjanté

 

Ca n’arrivera jamais ! C’est pour de rire !

 

La pluie qui a commencé il y a deux jours poursuit sa route inlassablement. De toutes les régions de France arrivent à la rédaction du journal des informations de plus en plus inquiétantes. Que se passe-t-il ? On avait déjà eu de la pluie en mai mais pas ainsi, pas en continu et surtout pas glacée à ce point. Dès qu’elle atteint le sol, elle gèle. Alors on peut imaginer la patinoire nationale qu’est devenue la France. Nous avons des échos de Menton, de Montpellier, de Nîmes, de Perpignan de Lille, et j’en passe... Une catastrophe. Le président de la république a pris le problème à bras le corps et a délégué sur place des agents de la compagnie des eaux. Les pauvres sont complètement dépassés. Leurs réservoirs débordent, la nappe phréatique essaie de soulever la terre et il n’est pas rare que dans certains champs des bêtes  tombent dans des trous sans fond.

Ce n’est pas par hasard disent certains, car avec les dernières bombes envoyées de l’Est à l’Ouest et de l’Ouest à l’Est pour une nouvelle guerre de possession de la planète, tout est détraqué.

Il est vrai que l’on assiste à un véritable concours de stupidité fomentée par des hauts généraux avec l’accord bien entendu de leur gouvernement. Ils veulent tous régner par la terreur sur les peuples du monde. Saut que cette fois on a l’impression que la terre a choisi son camp et tant qu’à être meurtrie, ravagée par tout ce nucléaire elle décide de tout noyer.

Ça c’est que pense le peuple. Mais toutes les minutes les médias se relayent pour nous expliquer que ce phénomène ne vient naturellement pas de cela, mais bien de nous tous qui ne faisons rien à notre petit niveau pour la sauver cette fichue planète. De là à nous culpabiliser à cause de notre mauvais tri des déchets, de là à nous expliquer comment se rationner en produits toxiques, ils nous expliquent même comment recycler nos excréments ! C’est dire qu’ils nous amusent, qu’ils nous soulent et que pendant ce temps des milliers d’êtres humains, des milliers d’animaux meurent de froid ou noyés et pire engloutis sous la glace. Cette fois c’est certain, nous n’en sortirons pas vivants.

Alors chacun glissant sur ses dernières chaussures, se dirige vers un seul endroit : un lieu de culte.

Des milliers d’hommes de femmes, d’enfants, arrivent tous vers les synagogues, les mosquées, les églises, les temples de toute nature. Cela se passe dans tous les pays du monde.

Les médias continuent à nous expliquer que c’est normal que l’homme a toujours prié dans le malheur.

Mais cette fois, c’est différent.

Le rendez-vous est pris en petits groupes, par ethnies, par religion, par simplement solidarité.

Nous irons tous en patinant en glissant sur le ventre s’il le faut mais nous irons tous faire sauter toutes les centrales nucléaires. Tant qu’à faire de mourir de froid, de faim à cause de quelques hommes qui se croient à l’abri dans leur blockhaus, c’est décidé ils périront avec nous. Irradiés, sans force, et surtout sans plus jamais de pouvoirs, noyés dans leur découverte.

Des explosions partout, la panique s’empare de nos élites, ils fuient comme des rats, mais ils ne peuvent aller loin car la terre enfin s’ouvre en deux et nous avale tous.

Ce sera plus tard, des siècles plus tard, quand d’autres arriveront d’on ne sait où, que certains diront : l’être humain de cette époque était vraiment un sacré con…pour tout détruire pour l’argent et le pouvoir, il avait tout pour vivre tranquillement et il a tout détruit.

Et… ces derniers arrivants rebâtiront sur la glace, et ils referont les mêmes gestes, et …. On ne sera plus là depuis des siècles…

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 Jazzy nous propose  de jouer aux centons pour le lundi 6 mai .

Dans la Rome impériale on appelait “cento” les morceaux de tissu dépareillés que cousaient les légionnaires afin de se fabriquer un sous – vêtement qui puisse leur tenir chaud sous la cuirasse de métal. Par analogie le centon est un jeu littéraire qui consiste à composer

Un poème original à partir de vers empruntés à divers auteurs. Centons donc ( pas sous la pluie j’espère  ) au mois de mai comme il nous plaira : poème, histoire ou chanson, tout est permis.

 

J’ai choisi dans l’ordre : Hugo, Richepin, Nerval, Musset, Lamartine, La Fontaine

 

 

Emoi d’enfant

 

J’étais près de la fenêtre

Tremblant, trop petit pour voir.

Aux prés de l’enfance on cueille

Les petites amourettes

Elle a passé, la jeune fille

Vive et preste comme un oiseau

La foudre maintenant peut tomber sur ma tête

Jamais ce souvenir ne peut m’être arraché !

Ô temps !suspends ton vol, et vous, heures  propices !

Suspendez votre cours …

Ramène-nous les plaisirs

Absents depuis tant d’années !

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Imaginez que vous êtes un arbre (chêne, bananier, charme, ce que vous préférez) et racontez votre histoire en une trentaine de lignes.

Au début de votre texte, vous insérerez une citation ou un proverbe relatif à un arbre.

 

 

 

Ne coupe pas l’arbre qui te donne de l’ombre (proverbe arabe).

 

Cela n’a  jamais été si vrai qu’aujourd’hui.  Yvan s’était assis le dos appuyé à mon tronc. Il faut dire que j’étais un solide vieux poirier, plus que centenaire, qui ne donnait que des  petites  poires immangeables tellement elles étaient dures et acides.  Combien de fois dans son enfance s’était-il réfugié au pied de moi  pour  profiter d’un peu d’ombre ! Parfois ses parents venaient avec lui et s’installaient sur des petits fauteuils  pliants. Le père  somnolait  la tête en arrière et  sa mère tricotait. Ils étaient bien.  La forte chaleur  était si douce à l’ombre de mes branches qui permettaient ainsi à toute la famille d’en profiter.

Les villageois  disaient qu’autrefois, on faisait de la gnole avec mes fruits et  parfois également on les donnait aux animaux.

Personnellement, Yvan, en short  le dos bien appuyé à mon écorce rugueuse était loin d’avoir  des idées ludiques.  Il allait attaquer mon ascension après avoir pris un casse-croute à la rillette.  Il s’était entouré la taille d’une corde très serrée et  la scie à la  main, avait décidé de me tuer.

Une petite voix, lui disait qu’il ne devait pas, qu’il s’agissait d’un trésor familial,  qui avait vu naitre et mourir plusieurs générations, que ce n’était pas bien. On doit respecter les arbres, ils sont utiles, ils  nous  protègent…

 Il  s’en fichait. Il se releva, mit  ses oreillettes, attacha la corde le plus haut possible autour de mon tronc  et commença  à escalader, me piquant de ses crampons. Il était jeune et agile comme un singe disait sa mère  et il le  prouvait en grimpant très rapidement  au sommet.  Il faut dire que maintenant, sur ma dernière branche assez  grosse pour le soutenir, il devait être à six mètres du sol.

On avait l’impression que les oiseaux se taisaient.  On n’entendait plus que la scie électrique sans fil qu’il manipulait avec dextérité.

Mes branches tombaient une à une jusqu’à ce qu’il ne reste de moi qu’un grand tronc  seul, dénudé. 

Yvan descendit doucement et  arrivé à terre, il leva les yeux et  parut satisfait de son ouvrage.  Il transpirait et avait tout à coup la tête qui tournait.  Le soleil sans doute ?  Il aurait dû se  protéger du soleil.  Mais il ne l’avait pas fait. 

Il tomba  comme une masse à mon pied et  entendit une voix  lui dire : tu n’aurais  pas dû …  était-ce moi qui lui parlais?  Bien sûr ! Et pourtant ce n’était pas possible, un arbre ne  parle  pas. 

Il essaya de se relever, mais retomba. 

Il mourut seul, allongé au bas de ce bout de bois qui finirait sans doute bientôt dans la cheminée. Je l’avais pourtant protégé  toute sa vie du soleil et des insolations.  Tout le monde  pensa (à juste titre)  que  je m’étais vengé. 

Certains soirs  quand  les  parents venaient se recueillir  à l’emplacement  où était mort leur fils, Ils levaient la tête devant cette colonne  fissurée, ridée et  pas un n’osait  appeler un bucheron pour enlever ce qui restait de ma splendeur. Ils rentraient très vite en se couvrant la tête d’un journal ou d’un chapeau.

Ils se rappelaient sans doute ce proverbe lu quelque  part : Ne coupe pas l’arbre qui te donne de l’ombre…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 « Un(e) ami(e) de longue date vous demande de mentir à son (sa) conjoint(e) sur son emploi du temps du samedi dans la soirée. Elle veut que vous lui disiez que vous étiez ensemble … ce qui n’est pas le cas…. »

 

Ah sympa les amis !

 

— Allo Joséphine, j’ai un service à te demander. Tout d’abord, est-ce que tu es seule ?

— Que de  mystère ! Oui je suis seule vas-y je t’écoute.  Mais je te préviens, si c’est pour garder  le chien pas question, il met des poils  partout et tu connais  Manu,  comme il est  maniaque.

— Non non t’inquiète il ne s’agit pas de cela, je sais que tu ne supportes  pas Jupiter, pas grave  ma  mère  le garde quand  j’ai besoin.  D’ailleurs  justement à ce  propos, samedi dernier, je suis allée au cinéma tu te souviens ?  C’est du moins ce que je t’ai dit.

— Et alors ?

— Alors  je souhaiterais  que tu dises que tu étais avec moi... Julien ne doit pas  être au courant.

— Alors  pourquoi il m’a téléphoné pour me demander où j’étais samedi ?

— Quoi ?  Mais que  lui as-tu répondu ? 

— La vérité pardi, que j’étais chez moi avec ma sœur et que l’on a regardé un film à la télé.

— Mais  je lui ai dit que nous étions ensemble au cinéma ! Comment je vais faire ?  Je comprends  pourquoi depuis deux jours  il ne  me  parle que pour  l’essentiel, tu as fichu la  pagaie dans mon ménage !

— Tu ne manques pas d’air toi, tu n’as qu’à lui dire que tu t’es trompée et qu’en  fait ce n’était  pas avec moi que tu es allée au cinéma  mais avec une autre copine.

— Et puis il va  me croire !  Tu es vraiment  naïve, non s’il te plait au nom de notre amitié, appelle-le  et dis –lui que toi tu t’es trompée et que nous  étions ensemble au cinéma.

—  Pas question, ma belle, tu trompes impunément  ton mari et aujourd’hui tu as besoin de moi. Tu ne m’avais  même  pas dit que tu voyais ce  type, alors tu permets, tes secrets tu t’en débrouilles.

— Ah elle est belle  l’amitié ! Quand je pense que j’ai bien souvent cédé  à tes caprices, quand tu ne voulais pas aller au cinéma on se baladait sur les quais, et  le jour suivant c’était le contraire !j’ai toujours fait ce que tu voulais et aujourd’hui que je te demande un service qui ne te coute rien, tu refuses.  Ce n’est quand  même  pas la  mer à boire de dire  à Julien que tu étais avec moi samedi soir, au cinéma.

— Bon ma grande, il y a une chose que tu ne veux pas comprendre : que tu trahisses Julien avec un inconnu, c’est ton problème  mais que tu me demandes de te couvrir,  non. En plus un samedi il ne voudra jamais  me croire, il sait très bien que Maman vient à la maison.

— ….

— Mais tu m’ennuies, ce n’est pas la  peine de  bouder, il fallait prendre tes responsabilités. Quelle idée en plus de sortir avec ce faux-jeton de  Stéphane, toutes les filles ont couché avec lui, et toi tu t’es  laissée avoir.

— Je te fais remarquer que je n’ai pas encore « couché » comme tu dis avec un autre homme  que Julien.

— Alors c’est quoi cette embrouille avec Stéphane ? 

—  Mais qui t’a dit que  j’étais avec Stéphane ? Je te demandais simplement de   m’aider en me couvrant  pour samedi soir  mais si tu le  prends  ainsi, je te laisse et  n’essaie pas de  me téléphoner car  j’en ai gros sur le cœur là.

— Je me fiche de tes états d’âme  mais je  maintiens que je ne couvrirai pas  un adultère.

— Ah au fait que je te dise, samedi dernier  j’étais avec mon frère et on a fait tous les magasins pour trouver  un chouette cadeau pour Julien pour ses  quarante ans… Sur ce,  je te dis bonsoir et je raccroche.

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

 

Cette élégante estampe qui apparemment évoque une histoire mystérieuse… Qui sont ces personnages ? Que disent- ils ? Que vont- ils faire ? A vous de nous le raconter.

                                                                            

Estampe

Sophie et Jeanne étaient deux amies qui se connaissaient depuis plus de vingt années.

Elles avaient eu le même parcours : mariage, puis  cadres dans une grande entreprise de vêtements de luxe et justement leur plus grand  plaisir étaient de se raconter leur séjour au Japon. Elles n’y étaient restées que deux jours enfermées dans un sous-sol en réunions super urgentes et confidentielles avait dit leur patron. En fait, elles n’avaient rien vu au dehors car les femmes, peu nombreuses d’ailleurs à ce colloque, étaient vêtues à l’européenne. Mais quand  ils  quittèrent le pays, elles eurent droit  à un superbe cadeau, une jolie estampe qu’elles devaient mettre dans le hall de  l’entreprise au nom des bons rapports entre les deux pays financiers.

Dès leur retour, elles furent chargées par la direction de faire venir  un encadreur et surtout de veiller  à ce que lorsque la  porte de  l’entreprise s’ouvrait sur des clients,  ceux-ci soient subjugués par la beauté de  l’œuvre.

Sophie et Jeanne étaient dubitatives. Certes la peinture était jolie, mais ces femmes  semblaient sortir du même moule. Habillées d’un long manteau de couleur vive, une fourrure sur la tête cachant les cheveux, tenant un énorme chien au bout d’une chaîne, elles n’étaient pas sympathiques. Elles l’avaient d’ailleurs fait remarquer à leur patron qui les avait sermonnées et leur avait demandé une fois de plus de se taire sur tout ce qui  concernait cette estampe. Il s’agissait d’un cadeau, on n’en parlait  plus.

C’était mal connaître  nos deux jeunes femmes ! Elles commencèrent à imaginer la vie que pouvaient bien avoir ces deux japonaises.  Elles avaient l’air sérieuses et surtout très attentionnées  à ce que pouvait renifler  leur chien. Un énorme  bâtard  qui avait quand  même l’air gentil.  Par contre ce que portait au cou la seconde !  Elles avaient éclaté de rire en s’imaginant un renard vivant  puis elles avaient opté pour un petit chien puis enfin pour un chat. Bref elles ne le sauront  jamais !

En attendant, leur séjour  au Japon leur avait donné envie d’en savoir plus sur  les estampes et  dès  leurs prochains congés, elles  envisageaient d’y aller seules, en touristes. Au moins elles en apprendraient plus qu’enfermées dans un sous-sol !

Chaque fois qu’elles entraient le matin, elles ne pouvaient s’empêcher de regarder ce tableau  et bizarrement de  saluer les deux femmes. 

Jusqu’au jour, ou  Sophie plus  folle que Jeanne  se mit dans la tête que celle qui tenait le chien la regardait.  Elle n’eut de repos  que lorsqu’un client s’arrêtant  devant la toile dit à sa femme : amusant la  perspective on croirait qu’elles nous suivent du  regard enfin celle qui a  le chien car l’autre, son visage est  perdu dans la fourrure d’un animal.

Nos deux complices comprirent tout de suite que lui non plus n’avait pas réussi à déterminer quel genre de bête était sur l’épaule de la plus grande !

Elles rirent et rassurée, Sophie convint que pas un instant elle n’avait eu peur… enfin pas trop… elle savait bien que ce n’était pas possible que la dame du tableau la suive des yeux  voyons ! … quoique…


 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

“Qui suis-je ?”

Écrivez une phrase qui parle de vous, sans vous décrire, mais à travers laquelle, ceux qui vous connaissent, à coup sûr vous reconnaîtront, (pas de nom, pas d’âge, pas de lieu d’habitation…)

 En principe on dit que je ne suis  pas une femme mais une camarade et cela me fait doublement plaisir car effectivement toute ma vie  j’ai milité pour que le monde change et c’est d’ailleurs pour cela que  j’écris sur tout ce que j’ai connu dans mon existence.

 

 

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