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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Je vous propose d’écrire une brève histoire commençant par la phrase suivante :

– Depuis que je loue cette chambre à des hôtes charmants…

Ajoutons une petite contrainte en incluant dans votre texte les mots suivants :

Adresse,  Baie, Grève,, Index, Jour. 

 

Repos bien mérité…

 

Depuis que je loue cette chambre à des hôtes charmants… Je revis.

J’étais en pleine dépression, Mathilde venait de me quitter pour un jeune abruti qui l’avait complètement transformée en jeune femme débile. Oui j’ai bien dit débile. N’est-ce pas débile que de croire que j’allais accepter qu’elle file le parfait amour avec un gamin qui pourrait être son fils ? enfin j’exagère au moins son petit frère. N’empêche que je n’allais pas bien. Et c’est là que par hasard Dario, un copain de toujours me proposa un gîte. En me donnant l’adresse, il me fit mille recommandations :

Attention je connais les propriétaires, je suis pour ainsi dire comme leur fils, alors ne va faire la fête, et déranger le voisinage. Je te connais si tu bois un verre de trop on ne peut plus te retenir et je ne serai pas là pour te calmer.

 Après lui avoir promis d’être bien sage en lui rappelant que j’avais surtout besoin de me vider la tête on se quitta.

Le temps de préparer mon sac à dos, ma petite valise à roulettes et hop dans ma petite C1, en voiture vers la mer.

Quand j’arrivai dans Le Crotoy, je rentrai l’adresse dans mon GPS, encore que l’on ne voyait que cela : Les tourelles, de l’hôtel restaurant du même nom.  Un grand parking, bien sûr des parcmètres, et me voilà devant l’immeuble de ma location. La propriétaire m’attendait. Nous fîmes le tour, en empruntant une petite rue qui donnait directement sur la baie de Somme. Une merveille. L’heure était idéale, le soleil se couchait et j’avais de la chance, la mer était haute et scintillait de tous ses feux.

J’en fis la remarque à ma propriétaire qui sourit et me rappela que rien n’était plus beau que SA Baie. Je ne la démentis pas.
Une fois dans le studio. Je posai mon sac, réglai rapidement ma semaine et pris possession des lieux. Un petit bijou, Dario ne m’avait pas menti. J’ouvris la baie vitrée qui donnait sur une petite terrasse. Trois marches et c’était le sable, et la mer à perte de vue. On apercevait au soir couchant les lumières de St Valéry sur Somme en face et comme le temps était très clair on pouvait même trouver la pointe du Hourdel.

Je pense que je vais me plaire dans ce petit studio composé d’une kitchenette, d’un canapé Clic -clac, d’un meuble de rangement sur lequel trône un téléviseur, et d’une petite salle d’eau agréable. Mais c’était surtout cette vue et ce calme qui m’enchantait. La propriétaire m’avait prévenu. Il y avait tout pour que je sois bien : des restaurants, des boulangeries et surtout des balades à pieds ou à vélo qui me remettraient très vite en forme. Et puis, avait-elle ajouté, si vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas, je peux même vous apporter des plats cuisinés. Vous me passez un petit coup de fil et j’arrive. Je suis dans le même immeuble à l’étage au-dessus. Mon mari quant à lui est disponible si vous aimez aller pêcher la crevette il se fera une joie de vous accompagner.
Qu’ils étaient charmants ces deux propriétaires ! aimables et avenants, bref, encore une fois tout ce qu’il me fallait en ce moment.

Je restai une semaine. Ce fut une semaine de bonheur. Le matin je me préparais mon petit déjeuner : café, confiture maison et pain grillé. Et les deux autres repas, je m’étais organisé. Un au restaurant, l’autre dans le studio presque tous les jours car ma propriétaire m’apportait régulièrement un repas de roi.

Le matin, j’allais me promener sur la grève, souvent je ne rencontrais personne ou alors une femme ou un homme promenant son chien.

Un jour je m’arrêtai pour saluer ce dernier et surtout j’étais curieux de savoir pourquoi au moins deux fois dans le petit matin je le voyais lever l’index. Il me raconta que c’était ainsi que l’on savait d’où venait le vent. Il m’apprit deux ou trois autres choses intéressantes mais je ne m’en souviens plus. 

Et puis vint le jour du retour.
J’étais bien, j’avais remis mes « pendules » à l’heure et j’étais prêt à renouer avec la vie de ville. 

Je ne remercierai jamais assez Dario et aussi bien sûr mes propriétaires qui avaient été vraiment adorables. Et puis cette Baie de Somme un véritable bijou.

 

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