Ah si j’étais un homme
Qui ne s’est pas un jour demandé et si j’étais du sexe opposé. Comment réagirais-je, que ferais-je ? Imaginez-vous 24 heures dans la peau d’une personne du sexe opposé, racontez- moi votre journée et votre nuit.
Six heures du matin, l’alarme de mon smartphone me résonne aux oreilles comme un coup de tonnerre. Il faut dire que j’ai volontairement programmé un son strident qui m’arrache du lit dans lequel à cette heure, je dors, non je ronfle d’ailleurs.
Je l’éteins comme d’habitude et la première chose qui suit est de mettre mes lunettes. Je suis myope comme une taupe or la seconde chose importante est de me regarder dans la glace du lavabo dans ma mini salle d’eau. C’est rituel, tous les matins il faut que je me salue et me demande si j’ai passé une bonne nuit. J’ai cinquante ans et suis une jolie célibataire qui ne veut pas d’attaches ; cela dit je vais être honnête je ne suis pas très jolie, et j’ai donc toujours envie de voir si par un miracle, je suis devenue une belle blonde plantureuse et agréable à draguer.
Me voilà donc devant le miroir. Je me penche, je scrute, j’hallucine : j’ai une moustache et une barbe blondes. Mes cheveux que je garde longs car c’est mon seul charme me disait ma mère, sont coupés en brosse.
Je vais me réveiller, je suis en train de cauchemarder sans aucun doute, vite une douche !
Et là…. J’ai un trou car je me suis évanouie. Quand je suis revenue à moi, j’étais étendue sur le carrelage et …. Entre mes jambes…. Je n’ose dire ce que j’ai aperçu : un sexe d’homme ! je me suis levée précipitamment, j’ai vérifié c’était sûr maintenant, j’étais un homme. Je n’avais plus de seins, plus de cheveux, et un sexe masculin. Mon Dieu ! Que faire ? et puis en quelques minutes, je me suis habillée et pour que cela ne paraisse pas indécent, j’ai mis un costume gris clair pantalon veste. Heureusement que c’était le style de vêtement que je portais facilement. Cela avec une paire de mocassins, personne ne s’apercevra de rien. Je vais commencer par déjeuner. Non en fait, je vais aller prendre un café au bar en bas et m’acheter des cigarettes. Je ne fume pas mais je pense que je vais m’y mettre.
Je ne peux pas me permettre d’aller travailler dans cet état, encore que pourquoi pas, la petite secrétaire du patron est super mignonne. Un petit bout de bonne femme, toujours en train de rire aux éclats. Et puis sexy en plus, ça me va.
Arrivée au bureau, personne ne m’a reconnue. Il a fallu que je hurle que c’était moi, Dominique, l’administrative pour qu’ils me demandent tous d’aller me changer. Ils insistèrent, on n’est pas à la foire, Ma belle, remets- toi tout de suite en tenue correcte et viens travailler.
Quand je leur affirmai que dans la nuit j’avais changé de sexe et que j’étais maintenant un homme, ils restèrent pantois. Affolés et quand même inquiets pour ma santé mentale. Il a fallu que je me mette torse nu pour qu’ils comprennent enfin.
Deux secrétaires eurent un malaise. Le directeur averti par je ne sais qui est venu vers moi et d’une voix sourde m’a montré la porte.
Il n’eut que quelques mots qui me confortèrent dans ce que je pensais des hommes : tous des cons.
— Allez- vous rhabiller et quand vous serez dans une tenue correcte, vous passerez au secrétariat déposer vos congés. On reparlera de tout ça. Je ne veux pas d’homosexuels dans mon établissement.
Je l’ai regardé bien en face, la cigarette entre les lèvres et lui ai dit tout de go :
— Allez vous faire foutre !
Ça, c’était viril ! qu’au moins ce changement de sexe me permette de roter, cracher, tousser, pisser debout et d’être grossier. Je sortis en claquant la porte et je me retrouvai devinez où : dans mon lit, avec une migraine, mais un mal de tête ! j’avais fait la fête avec des copines tard dans la nuit et je payais le prix fort ce matin.
Il faut quand même que je raconte ce rêve étrange à mes collègues. Je pense qu’ils en riront avec moi en me disant que je devrais faire attention à l’alcool ça rend fou !
Toute pomponnée, mon petit ensemble gris clair et mes cheveux tirés en arrière, j’ouvris la porte du bureau et là : ils étaient tous le nez dans leurs dossiers, pas un ne leva la tête quand je leur lançai un tonitruant : salut les mecs et les nanas !
Plus de doute, je suis un homme. Je vais devoir m’habituer, mais je n’y vois qu’un avantage : enfin je vais pouvoir choisir ma meuf et je ne serai plus seule.