Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

defis croqueurs de mots

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 164 Croqueurs de mots (qui lit pense... qui pense raisonne

on nous demande d’ouvrir cinq livres les plus proches de vous. Vous devrez pour chaque livre ouvrir la cinquième page après le début de lecture Prendre la cinquième phrase et l’insérer dans un texte.

J’ai donc choisi de mettre en majuscules la phrase trouvée. Les voici dans l’ordre :

1)Les heures souterraines de Delphine de Vigan

2)Le quatrième mur de Sorj Chalandon

3)Au-delà) de cette limite, votre ticket n’est plus valable de Romain Gary

4)Une gourmandise Muriel Burbery

5)La tête en friche Marie-Sabine Roger

Mon texte : L’insomnie

Joëlle connait PAR CŒUR LES DETOURS DE L’INSOMNIE, ELLE SAIT QU’ELLE ne dormira pas au moins avant trois heures du matin, et se tourne, se retourne dans ce grand lit froid.

Jean s’était envolé vendredi dernier pour Ramallah, voir un ami. A-t-on idée d’aller se fourvoyer dans ces pays en lutte. D’ailleurs il avait été arrêté bien sûr mais relâché presque tout de suite devant sa bonne foi. Arrivé chez son ami il avait pu écrire une petite lettre :

« UN PALESTINIEN A ENLEVE MA CEINTURE SANS PRECAUTION ET M’A rendu mes affaires dans les minutes qui ont suivi. Pourquoi ce geste ? Peur que je ne le frappe avec ? En fait il me l’a confisquée, mais pas grave. Tu me manques. Je rentre à la maison dans quelques jours et je t’embrasse tendrement. »

Joëlle n’arrivait toujours pas à dormir lisant et relisant cette lettre dans sa tête. Ah oui ! Il fallait qu’elle pense aux clichés qu’il avait joints en précisant : il faut qu’ils soient PASSES CHEZ L’INDUSTRIEL THIIEBON ? DANS LA PROchaine semaine, pas avant, surtout attends donc que je sois rentré.

La jeune femme était fatiguée. 5 heures du matin et elle n’avait toujours pas fermé l’œil. Tout lui revenait en vrac. Et puis il était bientôt l’heure de se lever pour courir chez Madame B. qui avait reçu des invités de marque hier soir. Elle serait donc obligée de frotter, cirer et contrainte de chasser la POUSSIERE DE LEURS DEAMBULATIONS DE RICHES. Elle ne comprenait toujours pas comment le fait de faire une soirée mondaine pouvait attirer autant de poussière !

Vers 5h30, n’en pouvant plus elle s’effondra et rêva en s’agitant, elle voyait ses ARBRES :CA BOURGEONNE A TOUT VA ET SI CA PREND UN COUP DE gel, ils sont fichus !

Heureusement le réveil sonna. Elle se leva d’un bond et fatiguée se rendormit en buvant son café.

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots
défi 163 (croqueurs de mots)

Sur une photo de Cezary Wysynski (National Géographic)

Racontez une p’tite histoire en prose ou autre… poésie, haïku, etc, à votre guise !

La belle vieille dame

Un visage extraordinaire

Aux joues creusées

Par le temps, les chagrins

Et les petites joies,

Les lèvres fines

Les yeux noirs de braise

Enfoncés dans leur orbite

Un turban entourant ses cheveux gris

Des perles de couleur scintillante

Illuminant ses oreilles

Les doigts recourbés

Serrant ce qui

L’emmène à l’extase

Et L’enveloppe

D’une épaisse brume blanche

Que vous êtes belle

Madame ….

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Pour le défi 162 on nous propose un début de scénario et à nous d’écrire le film ou l’histoire ou le synopsis mais avec une contrainte...

Scénario :

Une femme en robe rouge descend du bus. Elle est furieuse. Elle bouscule un homme qui traverse la rue en dehors des passages piétons.

Vous devrez utiliser les verbes : caqueter, rêver, applaudir, s’ébaudir, refroidir

Les noms : portail, violon, gazon ; galurin, hérisson, allure, caraco.

Les adjectifs : opportun, guilleret, pâle, maudit, violet.

La dame en rouge

José et Marc se mettent en place prêts à filmer. Ils sont excités comme des puces, la grande Aline a accepté de jouer le rôle principal dans un court métrage et ils ne sentent plus de joie. Les projecteurs sont prêts deux ou trois photographes amateurs et eux deux. Tout avait été négocié avec la « diva » jusqu’au prix de ses chaussures ! Ça devrait baigner comme disait toujours José.

Action !

L’autobus s’arrête devant l’hôtel « les Acacias » et les voyageurs descendent tout guillerets et en caquetant.

Silence, on tourne !

Ce magnifique hôtel est situé au fond d’un grand parc. Le chauffeur de bus pousse le portail et demande à tous de ne pas rêver et de presser l’allure tout en évitant de marcher sur le gazon. Des allées gravillonnées sont faites pour cela , ajoute-t-il.

L’actrice principale descend du car la dernière, furieuse de ne pas avoir eu la première place. Vêtue d’une longue robe rouge vif, elle est divinement belle. Elle s’arrête une seconde sur le marchepied, jette un œil circulaire, semblant chercher quelqu’un et tout à coup se met à marcher à vive allure en dehors des clous. Elle heurte violemment un jeune homme qui, le casque sur les oreilles ne l’avait pas entendu arriver; il perd l’équilibre et se retient comme il peut au bas de la robe de la dame qui se déchire et lui reste dans les mains. Elle se retourne hors d’elle et frappe la tête du garçon, maintenant à terre.

— Maudit imbécile, vous ne pouviez pas faire attention, vous ne voyez pas que nous tournons un film ! 50 personnes qui descendent d’un bus et se dirigent tous vers un manoir ça se sait non ?

— Excusez-moi, murmure le jeune homme tout pâle, j’aurais dû attendre le moment opportun pour déchirer votre robe.

Humour ? On ne sait mais les figurants applaudissent pensant sans doute que c’est dans le scénario

Coupez !!! Ce n’est pas prévu !!!

Très digne, Aline ramasse le morceau de sa robe, se trouve vraiment dans une sale situation mais ne veut surtout rien laisser paraitre. Toute cette mascarade n’était pas dans le scénario, ils vont entendre parler d’elle !

Elle sort de son sac de voyage un caraco violet qu’elle enfile sur ses épaules et sur sa tête pose un affreux galurin de la même couleur. La voilà donc à moitié nue devant le grand parc de l’hôtel. Tous les regards sont braqués sur elle. Elle se sent ridicule et elle ne rêve que d’une chose, refroidir le premier qui osera se moquer ou qu’elle entendra applaudir !

Pour tout arranger au milieu de l’allée, un hérisson s’est arrêté et semble tétanisé par le piétinement de tous ces gens, il se trouve dans le cadre de la photo et le photographe hurle de colère.

— Attention de ne pas lui faire mal, c’est une race protégée, crie le chauffeur de bus !

Un homme que personne n’avait remarqué mais qui avait provoqué la panique d’Aline en la faisant quitter le bus en courant, arrive près d’elle :

C’est vous que j’attendais ma jolie, je vous arrête pour prostitution et invitation à la débauche. Vous les entrainez à vive allure dans cet hôtel mais ils se sont plaints d’avoir été obligés par vos provocations. Le jeune homme que vous avez bousculé était là pour vous surveiller. Je vous emmène illico au violon faire un séjour, vous pourrez vous ébaudir devant les dessins obscènes de vos prédécesseurs dans la cellule !

Mais arrêtez ! Pitié ! Arrêtez ! Cette histoire est nulle, arrêtez de tourner, changez les acteurs et le figurant flic, enfin faites quelque chose, mais pitié arrêtez ! Je suis maudit !!!

— Mais enfin c’était votre idée !

— Et bien maintenant c’est la vôtre !

On recommence tout depuis le début quand la dame en rouge descend du bus !!

— Eh Merde ! Murmurent les figurants.

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi n°161 : Quiproquo sur la date

Ils viendront c’est sûr

Assises depuis ce matin sur les bancs fraichement repeints de la maison de retraite, elles bavardent rient et se racontent des histoires.

— Tu te souviens ?

— Quoi donc ?

— Quand Julien t’a épousée, tu pleurais !

— Oui je me souviens et toi tu n’avais qu’une hâte, jeter tous ces vêtements de cérémonie et danser !

— Oui je me souviens dis-moi quelle heure est-il ?

— Dix heures pourquoi ?

— Tu ne trouves pas qu’ils sont en retard ?

— Mais qui donc ?

— Mais tes enfants pardi, ils devaient venir, rappelle –toi, c’est ton anniversaire.

— II fait plus frais tu ne trouves pas ?

— Je te fais remarquer que tes enfants…

— Quoi mes enfants ?

— Ils devraient être arrivés, ils avaient dit…

— Oui je sais ils avaient dit le 7 janvier, vers dix heures et alors, ils peuvent avoir été retardés !

— Sans doute ma chérie mais il se fait tard… je vais rentrer le soleil ne dure pas en hiver.

— Dis aux infirmières qu’elle me garde ma place, j’ai un petit creux, il est quelle heure ?

— 13 heures ma chérie et nous sommes dehors à nous geler.

— Mais que se passe-t-il ? Ils devaient bien venir pour 10 heures, Ils ont dû être retardés non ? Dis ? Toi ? Que crois-tu ?

— Ce que je crois ma douce c’est que nous sommes le 7 janvier

— Et alors ?

— Alors j’ai vérifié tout à l’heure. Leur lettre dit qu’ils viendront te voir le 17.

— Mais pourquoi ne m’as-tu rien dit ?

— Tu avais l’air si heureuse de les attendre. Cela te fera deux fois du bonheur. Viens il se fait tard et ne va pas attraper la misère Le temps est frais en hiver, ils reviendront le 17 ne t’inquiète pas… Nous nous sommes trompées de date, ce n’est pas grave…

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Vous mettez une annonce sur Meetic pour trouver l’âme soeur : vous vous décrivez en quelques mots et vous dites comment vous voulez qu’il (ou qu’elle) soit (physique, qualités défauts )… .Tout ceci en y mettant les mots suivants dans l’ordre que vous voulez: “foire, poirier, carambar, marchandise, bois, tagada, rose, yacht”.

A votre bonne imagination …

Petite annonce personnalisée

Bonjour,

Je suis une jeune femme élancée, mince, les cheveux mi- longs sur les épaules et les yeux noisette. J’aime lire, rire écouter de la musique, et je chante un peu à la chorale de ma paroisse. Mon groupe préféré était Tagada Jones un groupe de punk breton formé fin 1993. Je sais ça ne fait pas vraiment actuel ! J’aime faire les brocantes et parcourir les foires, y acheter de la barbe à papa toute rose des carambars, etc.. Je suis gourmande. J’aime les animaux, mais aussi les gens. Je vais souvent au-devant d’eux même sans raison, histoire de leur dire un mot gentil. On dit que je suis très sociable. C’est surtout que je ne considère pas les autres comme de la marchandise mais comme des êtres humains. Alors me direz-vous pourquoi suis-je obligée de passer par ce site de rencontres ? Je vais vous le dire : parce que je n’ai le temps de rien ! Quand je rentre chez moi, ma mère handicapée m’attend avec son vieux chien malade. Alors commence pour moi une seconde journée. Bon assez parlé de moi.

Jai envie de rencontrer une jeune femme de mon âge (j’ai oublié de dire que j’avais 35 ans) petite, un peu ronde et surtout sportive. J’aimerais tant qu’elle m’apprenne à faire le poirier, je n’ai jamais réussi toute seule ! Si elle pouvait ne pas parler notre langue je serais ravie de lui apprendre le français, car j’ai oublié de préciser que je suis prof de français dans une entreprise. Je n’ai jamais voyagé, jamais mis les pieds sur un yacht alors me dépayser en en entendant une autre langue serait pour moi comme faire un beau voyage. Je l’aimerais brune, très brune et surtout pas rasée. J’adore le duvet sur les bras et jambes des femmes, c’est doux. Elle devra être tendre et un peu soumise, oh ce n’est pas ce que vous croyez, mais ma mère est vraiment directive. J’espère aussi qu’elle aime le rose, car c’est ma couleur préférée. Je sais que c’est moi qui recherche une compagne mais il faut savoir que nous vivons ensemble. J’attends avec impatience vos propositions et surtout ne tardez pas car j’ai vraiment besoin de compagnie voire plus si affinités. Je ne serais pas contre pousser notre relation jusqu’à une tendre entente car je ne suis pas de bois et l’amour ne me fait pas peur.

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots
Défi 157 Croqueurs de mots
Ecrire 6 courtes résolutions pour cette nouvelle année : Faire rire, ou sourire afin de bien commencer l’année.
Vos résolutions peuvent être irréalisables, folles, farfelues, surréalistes… Tout est permis.
Utiliser les six mots (un par résolution) pris dans la liste ci-dessous :
Humour, TGV, solution, arbre, silence
Mes résolutions 2016
En 2016 j’ai décidé de ne rien prendre au sérieux, même quand on me dira des choses désagréables je prendrai ça avec humour, si si promis.
En 2016 j’ai un vieux rêve que je vais surement réaliser il le faut pour ne pas mourir idiote : je vais prendre le TGV rien que pour m’installer an bar pendant qu’il fonce à toute vitesse, ça doit être grisant !
En 2016, si je ne veux pas mourir noyée, il faut absolument que je fasse réparer, pire, changer mon toit qui fuit de tous les côtés.
En 2016 deux solutions s’offrent à moi : ou bien je reste les doigts de pieds en éventail dans ma chaise longue à me délasser au soleil mais je me fais du lard, ou bien je pars avec une copine à la montagne faire des escalades. Qui a dit que je ne suis pas sportive ?
En 2016 je vais m’occuper sérieusement de planter des arbres. Mon jardin ressemble à une prairie dénudée et si je veux avoir des fruits il va falloir que je m’y colle.
En 2016, je ne souhaite qu’une chose : que mon voisin arrête de me donner des angoisses avec sa perceuse, qu’il me laisse au moins savourer le silence de la campagne, je ne lui demande pas l’impossible surtout qu’il ne s’en sert que pour faire des trous dans son mur pour regarder chez les autres cet abruti !
yapuka...

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots
defi 156 (croqueurs de mots)

Défi 156 je vous propose de nous conter une histoire.

Oui un conte, un vrai,

  1. avec un héros (héroïne) qui part en quête de…
  2. Un élément qui va déclencher l’action du héros.
  3. Un méchant qui va lui mettre des bâtons dans les roues du héros.
  4. Un gentil qui aider quand notre héros sera en difficulté
  5. Un élément inattendu qui va débloquer la situation.

Au milieu de tout cela, il peut y avoir, des lutins, des sorciers et sorcières,

des elfes, des géants, des fées, sans oublier les animaux…

Enfin tout ce qu’il faut pour faire un petit conte

C’est trop compliqué ?

Pas grave, racontez-nous une belle histoire de Noël et uniquement de Noël.

Le petit chat

Il était une fois un joli chaton noir et blanc qui s’était aventuré dans un immense jardin potager. Quand les feuilles de carottes le frôlèrent il fit un bond et au lieu de retomber sur ses pattes, il fut projeté en haut du plus grand sapin du village.
Personne ne l’avait vu s’envoler et pourtant il était bel et bien perché tout là-haut et qui plus dans le nid abandonné d’un corbeau !
Il poussa des miaulements épouvantés, étant persuadé que sa mère le retrouverait très vite. Il ne savait pas que les chats ne volent pas ou alors très rarement. Il se mit en boule quand il fut fatigué de hurler et comme tous les petits chatons, il s’endormit.
Il se réveilla brusquement quand il sentit des piqures sur tout le corps. Le corbeau, très mécontent de trouver un intrus en rentrant de son ravitaillement (une petite musaraigne écrasée sur la route) il voulut faire sortir celui qui avait osé s’installer chez lui.
Las ! Il n’avait pas pensé au primordial, les chats adorent les musaraignes et le chaton affamé se rua sur la proie.
Le corbeau ne fit ni une ni deux, de colère, attrapa notre petit ami par le cou il le vira sans discours de son nid.
L’arbre faisait environ cinq mètres de haut. Le petit chat eut beau essayer de remonter en battant des pattes, Il s’écrasa au sol.
Une petite fille qui jouait près de là, entendant les miaulements désespérés leva les yeux et eut une idée lumineuse. Elle tendit son énorme nounours devant elle et le chat tomba dessus. Un miracle !
Mais n’étions-nous pas la veille de Noel ? Tous les rêves étaient permis même de voler pour un chaton. Il se réveilla doucement regarda la petite fille et lui sautant sur l’épaule la lécha dans le cou avec frénésie pour la remercier.
— Mais dis-moi gentil chat comment as-tu fait pour te retrouver perché si haut ?
— Une colombe m’a pris sur son dos mais elle s’est transformée en corbeau arrivée à son nid.
— Bien sûr, bien sûr ….
Perplexe, la petite fille se dit que finalement il ne fallait jamais essayer de comprendre les événements. La veille de Noel tout était permis. Elle était d’autant plus ravie qu’elle avait demandé un petit chaton comme cadeau.
Toute heureuse, le serrant très fort contre elle, elle revint vers sa maison et déposa le petit être entre les pattes de sa maman. Celle-ci le lécha tout de suite en lui murmurant : mais où donc as-tu été te fourrer, tu sens la fane de carotte.
Le petit monstre réalisa qu’il s’était endormi dans le potager et toute son aventure n’était qu’un rêve ! Il était déçu car il aurait bien aimé rester là-haut dans le ciel. Tant pis, il se rendormit en tétant amoureusement sa maman, qui se plaça pour qu’il puisse bien être au chaud.

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Une belle rencontre, dans une des circonstances suivantes, au choix :

- en promenant son chien, ou tout autre animal favori,

- en attendant ses enfants à la sortie de l’école,

- en patientant dans une file d’attente.

Par “belle rencontre”, j’entends : pittoresque ou étonnante ou décisive.

Mon vieux curé

Je piaffais d’impatience à la caisse du Carrefour de ma ville quand une main me frôla l’épaule.

— Bonjour Madame.

Je n’étais pas d’humeur, que me voulait cet homme ? Car forcément cette voix grave était celle d’un homme. Je ne me retournais pas tout de suite, exprès pour bien lui montrer que l’on ne m’interpelle pas ainsi. Je suis une femme sérieuse. Je suis mariée, j’ai deux enfants, encore en âge de procréer, alors que l’on me fiche la paix. Je ne cherche aucune aventure, bien au contraire, car comme le veut mon éducation, j’ai juré fidélité à l’homme qui partage ma vie. Mais revenons à cette journée que je n’oublierai jamais.

Au bout d’une minute — c’est long une minute lorsque l’on attend— il me frappa de nouveau sur l’épaule et cette fois se pencha vers moi en souriant. :

— Alors on fait la fière ? On ne reconnait plus son vieux curé ?

Je rougis jusqu’à la pointe des cheveux, tellement gênée d’avoir eu des pensées malsaines vis à vis de cet homme.

Je me retournai enfin vers lui :

— Oh Monsieur l’Abbé ! Je ne vous aurais pas reconnu, mais que faites-vous là ?

— - Drôle de façon de me sauter au cou, petite Martine, tu te souviens quand même que nous avons eu de bons moments ensemble.

Je rougis de plus belle, la honte cette fois. Pourvu qu’il ne raconte pas tout haut notre aventure.

— Ne crains rien, ajouta-t-il en souriant, je ne dirai rien de plus, c’est notre secret.

Les autres clients commençaient à nous regarder, égrillards, ils attendaient que l’un de nous deux explique ce qui s’était passé. En tous cas ce ne sera pas moi !

— Tu te rends compte que ça fait maintenant plus de trente ans ? Tu dois avoir dans les trente- deux ans si je me souviens bien ?

— Oui en effet, répondis-je, évasive.

Et là, mon vieux curé qui lui, approchait au moins de quatre –vingt- dix ans, se retourna vers les clients qui faisaient la queue, et leur dit :

— Figurez-vous que cette jeune femme bien mise, m’a pissé dessus quand je l’ai baptisée et pire un jour de préparation à la communion, elle s’est isolée dans le confessionnal et a fait ses besoins.
Quand elle en est ressortie, elle s’est sauvée et n’a jamais voulu avouer que c’était elle.

— Alors aujourd’hui Martine, qu’il y a prescription, est-ce bien toi qui a fait ta grosse commission dans le confessionnal ?

Je ne savais plus où me mettre, les gens commençaient à rire. Certains dirent même : tout cela n’est qu’une question d’éducation, vous étiez une gosse mal élevée c’est tout.

Je ne pus me retenir j’envoyai tout valser à la caisse et me retournant vers le curé, je lui criai : oui c’était moi mais par contre c’était vous qui pissiez tous les jours sur la tombe du maire que vous ne pouviez pas voir !

Le curé devint tout pâle.

— Vous voyez l’abbé, moi aussi je peux déballer. Je ne vous salue pas et ne suis vraiment pas ravie de vous avoir retrouvé tant d’années plus tard. J’espère que d’autres occasions de ce genre ne se présenteront plus.

Très digne, laissant mon caddie et mes achats je repris mon sac en bandoulière et sortit du magasin me jurant de ne plus jamais y remettre les pieds.

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 154 croqueurs de mots

Choisissez un mot ou une expression de neuf lettres* de votre choix. Ecrivez un texte à votre convenance (en prose ou en vers) de neuf phrases, chaque phrase devant commencer par une lettre de votre mot en les prenant dans l’ordre ou dans le désordre mais toutes les lettres doivent y être et seulement elles.

Reviens

Dire que je l’aimais !

Eperdument ? Non mais trop sans aucun doute.

Sans lui je suis perdue,

Epuisée, et surtout mal, très mal !

Si mal ! Je retourne la question mille fois :

Pourquoi ? Je n’y trouve pas de réponse.

Oui pourquoi ? Ce seul mot suffit à me faire pleurer

Il me manque tant !

Reviens ! Je ne suis plus rien sans toi.

Voir les commentaires

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Écrire avec pour thème un, plusieurs ou ces 7 péchés capitaux

Le paresseux

Il n’avait jamais travaillé. Au début sa famille, ses frères, ses sœurs, ses parents même lui trouvaient des excuses.

De santé fragile il est vrai, sa vie n’avait pas été facile dans sa petite enfance.

De médecin en psychiatre, malgré la lutte acharnée contre cette léthargie, rien n’y faisait.

Des vitamines, des cours de yoga, rien. Rien ne le faisait se bouger.

Se lever semblait vraiment une opération extrêmement difficile.

Quand il eut quinze ans, ses parents fatigués commencèrent à le bousculer. Ils n’en pouvaient plus de cette mollesse. : bouge- toi, Nom de Dieu ! S’énervait le père.

Je ne suis pas ta bonne fais ton lit au moins et range ton linge hurlait sa mère qui craquait elle aussi.

Tu pourrais sortir ton bol, mettre la table, nous aider, lui demandaient gentiment ses deux sœurs.
Quand ils entendaient sa voix c’était toujours la même phrase : mais pas de panique, y a pas mort d’homm
e...

Cette phrase avant le don de mettre toute la famille en rage : en plus ils se fiche de nous ce petit con !hurlait un de ses frères !

Rien ne l’intéressait. Pourtant tous ses amis du collège voulaient l’entrainer au foot ou faire du vélo ou même aller au cinéma. : Je n’ai pas envie, je suis fatigué.

Et un jour enfin alors qu’il trainait au lit et que sa grande sœur venait de le gifler en le traitant de parasite et de gros fainéant, il se leva, bailla, mais se recoucha en la regardant en souriant et lui dit :

Pauvre frangine tu ne te rends pas compte que tu sembles née que pour te tuer au boulot. Regarde-moi, tranquille, je ne fais rien mais on me donne quand même un toit et une assiette.

Sa sœur sortit de la chambre en hurlant : tu sais que tu n’es qu’un paresseux, tu devrais avoir honte !

Il ricana et murmura : eh bien ! il vous en a fallu du temps pour vous en rendre compte !

Il se tourna vers le mur mit son oreiller sur sa tête et ronronnant de plaisir il se rendormit.

Voir les commentaires

<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 > >>

Articles récents

Hébergé par Overblog