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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

 

Il faisait sombre, la fenêtre était ouverte  mais le  bruit de  la rue était  vraiment infernal.  Un bouchon se formait au feu rouge  juste en bas de  l’immeuble et  nous  profitions des  gaz d’échappement, de  la musique à fond dans les  voitures car naturellement les glaces étaient baissées. Une canicule, disaient les experts.

Nous étions samedi, des banlieusards  venaient au grand  magasin exotique en bas de  la rue  et  faisaient dix fois le  tour des  pâtés de  maison pour essayer de trouver une  place  pour se garer.

J’avais  chaud, j’étais  mal, je n’avais pas dormi de la  nuit, réveillé dix fois  par les voisins côté cour, qui avaient regardé  le match de foot, Espagne/France ! Un concert de cris,  de  hurlements, de trompette,  pendant, et après  la fin. Qui a gagné ?   Je m’en fiche,  ce que je sais c’est que  toutes fenêtres ouvertes,  j’ai participé involontairement.  Vers cinq heures du matin, quand enfin tout s’est calmé  je n’ai pas  pu  me rendormir et  je suis venu dans le salon essayer de terminer ma nuit assis dans mon fauteuil après m’être fait chauffer un café.  Et  là comme  je vous le disais  au début de ma déposition, les voitures se sont  mises  à klaxonner, et  naturellement  j’ai marché jusqu’à la fenêtre, histoire de prendre l’air.  C’était pire et le comble,  les camions- poubelles arrivaient.  Les éboueurs couraient dans tous les sens, ramassaient des  sacs, les  jetaient  dans la benne et donnaient  un fort coup de sifflet pour  que le conducteur avance. 

Alors… Ben alors,  vous avez  l’air étonné ?  J’ai craqué.  Oui j’ai craqué. Je suis allé chercher  ma carabine cachée au -dessus de l’armoire, je suis venu jusqu’à la fenêtre sur rue et  j’ai tiré.  Je n’ai pas eu de chance, je l’admets, j’ai blessé grièvement  le clochard qui dormait  d’un sommeil tranquille  dans le renfoncement  de  l’immeuble d’en face. 

Que voulez-vous que  j’y fasse, ce n’est pas ma faute si des gens dorment dans la rue, allez donc  demander  à la  mairie  pourquoi ils  n’ouvrent  pas  la salle de sports dont  personne ne  se sert depuis des années !

Je vois ce n’est pas votre  problème, moi j’essayais simplement  d’expliquer mon geste. Je ne cherche  pas votre compassion, je sais aussi que  vous n’en avez  pas, du moins vous ne  devez  pas le dire.
Dans le fond  moi j’ai de la chance, je suis un homme libre, je  peux  dire haut et fort, en prenant mes responsabilités : 

Que je vous emmerde tous…
 

 

 

 

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M
merci Elyane j'aime beaucoup ce que tu as écrit sur ce petit texte. bisous
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E
Humour noir chère Marie mais la situation s'y prête et tu l'as bien captée.<br /> Pousser les gens à bout et les conséquences deviennent disproportionnées . Bel exemple de ta plume trempée dans du vitriol !<br /> Merci pour ce moment de vie écrit avec intempérance ! Bravo !
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